Quelles chaussures pour le terrain varié du proba aspi?

Posté en tant qu’invité par FranckSallanches:

Bonjour,

Je viens d’être admis après l’épreuve de ski de l’examen probatoire d’aspirant-guide.
A votre avis, quels sont les chaussures idéales pour courir l’épreuve de terrain varié au mois de juillet.
D’après les quelques informations que j’ai pu collecté (mais peut-être erronées), il faut prendre en compte les éléments suivants :

  • un parcours d’environ 1500 M positif chronométré avec un sac chargé ;
  • un parcours d’aisance en tout terrain comprenant des pas d’escalade ;
  • une déescalade de 4+ environ ;
  • une longueur d’escalade en grosses chaussures d’environ 6b.

Si vous avez d’autres précisions quant à l’épreuve, je suis évidemment preneur.
Je suis donc à la recherche de ces chaussures …

Merci de vos conseils.

Franck à Sallanches

Posté en tant qu’invité par insolite:

MEINDL Mattherhorn
Très bonne chaussure, légère et ultra précise pour grimper.

Posté en tant qu’invité par nico44:

perso je pense finir ma liste cette année pour l’année prochaine. ca c’est passé comment l’epreuve le ski ?

Posté en tant qu’invité par FranckSallanches:

Une descente difficile avec un ressaut raide et glacé pour entamer la matinée.

Une montée d’environ 1200 M avec un sac de 6 kg mini hors vivres en 2 heures 15, temps de peautage et préparation compris.

Une deuxieme descente dans la poudre d’abord puis un couloir un peu glacé et un dernier grand goulet avec des bosses.

165 candidats, 93 reçus

Voilà, j’ai trouvé l’épreuve franchement corsé par la 1ère descente réalisé à froid.

Coef 2 pour la 1 ère descente

Coef 1 pour la 2 ème

Pas de note pour la montée, juste veiller à arriver avant le temps limite. C’était tracé relativement raide sur certaine portion. J’étais en cale 2ème niveau avec des low tech, chose que je ne fais quasiment jamais. Mais là, la trace est imposée par des fanions.

Petite précision : J’y étais à cette épreuve et la montée n’était que de 1060 m. En 2h15, tu as le temps de
fumer des clopes sur la route.
Effectivement coeff 2 pour la première descente (la plus courte et en plus sans avoir les jambes entamées
par la montée).
Bref, c’est pas une épreuve pour sélectionner des futurs guides mais pour un concours du meilleur
freerider. Alors que l’épreuve de l’année dernière nécessitait une certaine caisse et d’être rapide dans les
manips, cette année, l’ENSA repart dans ses travers.
Vu le nombre d’éliminés, je les soupçonne de vouloir faire une promo à 25 pour éviter le sureffectif à venir
avec la réforme de 2009.
En tout cas, bonne chance à toi quand même (parce que, au bout du compte c’est la qualité dont tu as le
plus besoin pour être admis).

Posté en tant qu’invité par Fred67:

Tu as raison, il n’était pas nécessaire de monter vite. Néanmoins, il fallait savoir skier et les gros fats n’étaient pas d’une grande utilité dans la 1er descente. Il fallait avant tout anticipé en affutant ses carres. Au final, je pense qu’il s’agissait d’une épreuve très complète avec une grande variété de condition allant de la godille en glace à la grande courbe en peuf. En résumé, il faut savoir skié et s’adapté aux conditions. C’est peut être malheureux, mais il est évident que la seule pratique de la podefoc ne suffit pas pour apprendre à skier. Un « bon » skieur se forme avant tout en privilégiant la descente.
Concernant l’adéquation entre le Métier de Guide et la typologie du proba ski, je ne suis pas persuadé qu’une épreuve type compétition Ski –Alpinisme serait plus adaptée. J’en aie fait et ca me semble très loin des qualités nécessaires pour faire de la montagne avec des skis aux pieds. Courir avec le chronomètre ne me semble pas plus adapté que de skier sans tomber dans des conditions dures. Courir ski au pied avec le chronomètre nécessite avant tout d’avoir une importante capacité cardio-vasculaire et non pas de savoir bien skier. Tous les pratiquants de compétitions de ski alpinismes ne descendent pas comme des luges à foin mais le niveau moyen en ski à la descente est relativement faible.

Ah oui ? Ben moi, dossart 103 de la peuf je n’en ai pas eu. Mais je ne peux pas reprocher les conditions de neige aux organisateurs. Quant à l’épreuve, elle n’est pas complète car il ne privilégie que les mecs qui envoient à la descente (et pas ceux qui skient propre et qui adaptent leur vitesse au terrain).

Une épreuve type compet aurait 2 avantages :

  • Le chrono est un juge objectif
  • et pour en faire un bon, il faut :
  1. savoir skier à la descente
  2. savoir monter rapidemment en peaux (et donc avoir un gros foncier ce qui me semble la moindre des choses pour un guide)
  3. Etre rapide dans les manips de matos (c’est aussi ce qui fait qu’un guide sera se sortir rapidement de situations limites quand cela devient nécessaire)

La question centrale est : « quelles sont les qualités requises préalable à la formation de guide » ?
Aujourd’hui, la seule qui est demandée, dans le domaine du ski ,est d’envoyer comme un fou à la descente. Désolé mais cela me gène (et ce d’autant plus que « l’évaluation » se fait en quelques secondes).

Posté en tant qu’invité par gromyko:

comment se fait l’évaluation de la descente, justement ?

c’est le chrono, le style; ou le nombre de chutes ? :lol:

( par curiosité )

Toi tu t’es fait coller! :confused:
Ceci dit, je partage tout de même ton avis.

Posté en tant qu’invité par mat:

Je n’ai rien d’un guide ou d’un aspi, mais en tant que client, je m’en fiche un peu que le guide soit capable d’aller a une allure de collant pipette a la montee si tant est qu’il aille a un rythme decent, et soit assez frais en haut.

La caisse, on peut l’avoir le jour de l’epreuve, mais qu’en sera-t-il dans 10 ans ? par contre, la technique a ski, elle ne s’oublie pas. J’avoue que sans aller jusqu’au « freerider » ca me ferait tache que je doive attendre le guide a la descente ou avoir l’impression qu’il va se vautrer a chaque virage ou changement de neige (en exagerant).

L’evaluation de la descente n’est pas non plus faite au chrono (je crois), donc je ne vois pas pourquoi le chrono a la monte serait si important (tant qu’on reste dans des limites raisonnables pour un professionnel).

[quote=salingue]La question centrale est : « quelles sont les qualités requises préalable à la formation de guide » ?
Aujourd’hui, la seule qui est demandée, dans le domaine du ski ,est d’envoyer comme un fou à la descente. Désolé mais cela me gène (et ce d’autant plus que « l’évaluation » se fait en quelques secondes).[/quote]
Guide est un metier, et il faut savoir s’adapter a la demande. A ski, la demande s’oriente et grandi de plus en plus dans le domaine de la descente, et je pense que ce que la plupart des clients veulent lorsqu’ils vont avec un guide a ski rando, c’est une descente memorable, pas un chrono, dont ils n’ont pas les moyens physiques techniques et materiels.

Biensur, dans des domaines critiques comme le secours, la vitesse peut etre indispensable.

Je suis egalement d’accord sur le fait que le chrono est un critere de selection objectif, meme si les conditions sont differentes entre le premier et le dernier, alors que les jugements de style a ski, c’est plus aleatoire surtout sur une descente bien courte.

Bonne chance a toi donc Salingue !

Pour retourner au sujet « chaussures », voir ce post: http://forum.camptocamp.org/viewtopic.php?pid=913973.

Fabien

Posté en tant qu’invité par Fred67:

Il y avait de la peuf pour tous de monde dans la 2ème descente et il quasi certain que la 1er descente était en glace dès les premiers dossards.

Tu croies vraiment qu’il est possible d’envoyer à la descente sans skier propre ! La vitesse et sa maitrise, quelque soit le terrain, sont des bons critères pour évaluer les qualités de skieurs. Crois tu vraiment que les personnes ayant des bonnes notes ne skient pas propres et ne font que descendre comme des fous ? La 1er descente était difficile mais c’était clairement un bon moyen pour évaluer les qualités de skieurs polyvalents sachant s’adapter au terrain. Un bon skieur s’adapte au terrain sans réduire le rythme. Engager tout en maitrisant fait partie des qualités d’un bon skieur montagne.

[quote=salingue]Une épreuve type compet aurait 2 avantages :

  • Le chrono est un juge objectif
  • et pour en faire un bon, il faut :
  1. savoir skier à la descente
  2. savoir monter rapidemment en peaux (et donc avoir un gros foncier ce qui me semble la moindre des choses pour un guide)
  3. Etre rapide dans les manips de matos (c’est aussi ce qui fait qu’un guide sera se sortir rapidement de situations limites quand cela devient nécessaire)[/quote]
    Ok pour le juge objectif. Mais la différence entre un bon et un moins bons à la montée se joue sur des minutes alors que la différence à la descente se joue sur des secondes (ou même des centièmes de secondes). Un chrono global favorisera, de facto, la montée au détriment de la descente.

Tu as raison. Mais, un examen (ou un concours) a avant tout pour objectif d’éliminer un certains nombres de candidat. L’objectif a été atteint.
Par ailleurs, la règle ski est relativement connue : être un bon skieur à la descente tout en arrivant à monter son matos à peaux de phoques. Pour passer, il faut être pragmatique et adapter son entrainement/matériel à cette règle. Les skieurs faisant de la station sont avantagés par rapport au randonneurs mais c’est même chose en escalade où les bons grimpeurs sportifs sont avantagés.

S’il y a une chose que je trouve dommage, c’est la course à l’armement au niveau matos : une personne avec des Alpi et les skis à 90-100mm sont nombreux. Ce serait plus simple de définir un matériel type. De toute façon, les bons skieurs feront d’autant plus la différence à la descente que le matériels et mauvais. :slight_smile: Mais j’imagine qu’une formule avec matos défini serait beaucoup plus compliquée à organiser.

Posté en tant qu’invité par FranckSallanches:

salingue a écrit : Une montée d’environ 1200 M avec un sac de 6 kg mini hors vivres en 2 heures 15, temps de peautage et préparation compris.
Petite précision : J’y étais à cette épreuve et la montée n’était que de 1060 m. En 2h15, tu as le temps de
fumer des clopes sur la route.

L’aigreur de tes propos me laisse croire que tu as mal vécu cette épreuve … Je me trompe ?

En ce qui concerne la montée, le jury a annoncé la veille 1060 m. Mais si l’on regarde précisement sur une carte au 1/25000, le départ sur la Pierre à Ric était à la courbe 1800 M. L’arrivée était à la courbe 2950 M.
2950 - 1800 = 1150

J’ai écrit environ 1200 M. Mais franchement, 1000 ou 1200, quelle importance ? Physiquement, il n’y a que peu de différences.

En ce qui me concerne, je pense que la totalité de l’examen est à revoir. Pour l’heure, je suis passé à la préparation de la suite et l’épreuve de ski n’est déjà plus qu’un souvenir.

Posté en tant qu’invité par Man555:

Ah ce probatoire que d’histoire!
Je l’envisage, donc je participe au débat.
Je pense que l’ENSA tient ce raisonnement simple :

tu « envois » trois courbes là ou d’autres, plus prudent, plus « montagne », en pose 7 ou 8 et moins vite.
Je pense que celui qui réalise assez proprement les 3 courbes est capable d’en poser 8 moins vite. L’inverse n’est peut-être pas vrai… Je pense donc qu’ils évaluent la « marge » du candidat, son potentiel, esprit concours.
Personnellement j’approuve cette méthode, même si elle peut ne pas convenir à certains profils. Je trouve aussi que trop la blamer, c’est réduire le free rider à ce qu’il n’est pas : aller vite implique lire le terrain et la neige plus vite, réagir plus vite, anticiper plus, c’est + physique, + mental.

Ce que j’approuverai beaucoup moins, c’est l’établissement de cette espèce de rumeur qui court, à savoir la baisse du volume des pré-requis (ie liste de courses), sous prétexte que les candidats vieillissent (c’est ce qu’on peut lire dans les revues). Pourquoi?
Quelques arguments sans ordre qui sont ce qu’ils sont :

  1. rien ne remplace l’expérience qui se fait dans la durée ou le nombre… Ce serait étrange que les jeunes guides aient moins d’expérience que leurs « plus anciens » clients.
  2. c’est faire deux types de guides, les « avant » et les « après » réforme, et donc fragiliser l’idée de corporation.
  3. c’est toucher encore à ce métier qui tire son aura de ce qu’il est et a été
  4. accessoirement, c’est oublier ceux qui s’investissent depuis six ans ou plus pour progresser et se mettre à niveau de ces pré requis, construire une expérience : preuve de persévérance ou « d’équilibre », malgré blessures ou coups durs qui finissent toujours par arriver. S’adapter à de nouveaux critères peut aussi rimer avec temps supplémentaire.

Que les déçus se souviennent de leurs belles courses et des moments privilégiés que l’on passe en montagne.

Posté en tant qu’invité par Fred67:

Tu as raison. Dans le milieu de la podefoc, il est de bon ton de ne pas apprécier le free rider. Le skieur est bien souvent assimilé à un bourrin ne sachant que descendre. En plus, le skieurl fréquente ouvertement ces lieux impies (remontés mécaniques) que le noble randonneur ne fréquentent qu’en les oubliant hypocritement. C’est oublier un peu trop vite que le free ride est bien le descendant des premières courses de ski d’une époque où les pistes damées et les collants pipettes n’existaient pas.
C’est un peu oublier que le ski n’est pas seulement un moyen pour se promener en montagne mais également un sport consistant à descendre. La personne arrivant à envoyer du gros dans le mur verglacé de la 1er descente a de la marge dans la plupart des descentes à ski classique. C’était très technique avec des gros changements nécessitant de lire très vite le terrain et la neige. Je ne suis pas persuadé qu’une montée préalable aurait changé beaucoup de chose à la 1er descente. La 1er descente était plus technique que physique. La 2ème descente était nettement plus physique et moins technique. Etre à fond sur les 600m de peuf/trafollé nécessitait de la cuisse et de savoir gérer le repos intermédiaire.