Quelle foule!

Posté en tant qu’invité par strider:

…de bestioles.

la montagne est toujours peuplée, quand il n’y a plus beaucoup d’hominidés dans le Parc de la Vanoise en début d’hiver, les « bêtes sauvages » , elles, elles ne sont pas en reste!..

rien qu’hier secteur polset-partie-col de Chavière (avec le bas assez sec et haut en neige croutée abominablement lourde, par ailleurs) les rencontres du jour:

-un couple de gypaëtes, vraiment splendides.
-quatres lagopèdes (ça c’est plus rare!)
-une vingtaine de chamois, peut être même bien plus j’ai pas réussi à tout compter (d’autant plus que j’en avais vu trois sur l’autre versant avant)
-une quinzaine de bouquetins (et j’ai pas pu tout compter non plus)
-des traces de lièvres variables, un peu partout (dans le genre fouineur)
-des nivrolles
et j’ai du en oublier…

des traces sur la neige partout, partout…des merdes jonchées, égrenées ça et là, un peu partout.

une vraie foule, les chamois étaient à peine 100 mètres des bouquetins, dans un secteur coincé entre des barres de quarzites et donc à l’espace réduit, ce qui fait qu’il y avait une concentration d’au moins 40 bestioles !

c’est toujours sympa de faire une aussi bonne pioche en une seule sortie…rassurez-vous je mitraille qu’avec des photos, et à distance (merci le zoom!!)…

manquait juste que les marmottes, pauv’ bêtes, elles pioncent.

Posté en tant qu’invité par strider:

d’ailleurs, il y a deux semaines quand on a eu l’idée tout à fait stupide (a posteriori bien sur !) de faire l’Aiguille de Scolette vu les conditions du moment, on s’est demandé, alors qu’on remontait les longues et fastidieuses pentes de ce sommet long et fastideux, pourquoi il y avait des traces récentes de lièvres variables alors que ça soufflait du vent tourbillonnant et qu’on devenait aussi blancs que les sommets alentours…hé bien figurez-vous que ce zouave de lièvre est monté jusqu’au 3340mètre de l’antécime où régnait ce jour-là des conditions plutôt extrèmes (c’est très simple on tenait à peine debout tellement ça soufflait dans tous les sens et les gourdes s’étaient transformées en misterfreeze, bien croquant, en atteste la chiasse au retour) Déjà que nous on s’étaient trouvés cons de montrer jusque là dans ces conditions mais qu’est-ce qu’un pauvre lièvre pouvait avoir comme intérêt à monter la-haut?
On est descendu en suivant ses traces et voilà qu’on le retrouve 300m en dessous l’antécime, courant dans une neige croutée à deux centimes, alors que nous on pataugeait comme des éléphants : je peux dire que ça trace ces bêtes-là! impressionnant.

Posté en tant qu’invité par Bubu:

strider a écrit:

hé bien figurez-vous que ce zouave de lièvre est
monté jusqu’au 3340mètre de l’antécime où régnait ce jour-là
des conditions plutôt extrèmes
qu’est-ce qu’un pauvre lièvre pouvait avoir comme intérêt à
monter la-haut?

Héhé, l’hiver revient, attention aux lapins ! :slight_smile:
(pour l’intérêt que le lièver peut avoir à te devancer de 200m, je te laisse deviner…)

Posté en tant qu’invité par strider:

Bubu a écrit:

Héhé, l’hiver revient, attention aux lapins ! :slight_smile:
(pour l’intérêt que le lièver peut avoir à te devancer de 200m,
je te laisse deviner…)

sauf que s’il voulait nous fuir, c’était tellement large comme arête d’accès qu’il avait plutôt intérêt à partir sur les versants et descendre ses larges pentes, non? mais les traces étaient formelles, ce zouave de lapin a fait l’ascension de l’antécime! n’empêche, vu la bambée que c’est, elle a une super caisse la bestiole!

Posté en tant qu’invité par J2LH:

strider a écrit:

On est descendu en suivant ses traces

Hum… pas sur ses traces j’espère !

Posté en tant qu’invité par strider:

J2LH a écrit:

strider a écrit:

On est descendu en suivant ses traces

Hum… pas sur ses traces j’espère !

non, on est passé « légèrement à côté », car on ne sait jamais, faut être respectueux de la propriété intellectuelle des traces : le lapin pourrait se plaindre qu’on sape sa trace et nous claquer un procès, d’ailleurs il a peut être l’idée très judicieuse de remonter la-haut! (si les traces existent encore :wink: )

Posté en tant qu’invité par Bubu:

strider a écrit:

(pour l’intérêt que le lièver peut avoir à te devancer de 200m, je te laisse deviner…)

sauf que s’il voulait nous fuir, c’était tellement large comme
arête d’accès qu’il avait plutôt intérêt à partir sur les
versants et descendre ses larges pentes, non?

Ah ben, c’est peut être qu’il ne voulait pas vous fuir… cherche encore :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par strider:

Bubu a écrit:

Ah ben, c’est peut être qu’il ne voulait pas vous fuir…
cherche encore :slight_smile:

deviendrait-il comme un chocard, à essayer de taper sur les miettes que nous les producteurs de déchets biodégradables, nous laissons égrénées sur le chemin? mais force est de constater que la redoutable perte calorifique dans les longues et fastidieuses pentes de ce long et fastidieux sommet ne compenseraient pas l’apport calorifique des miettes de pain d’Albank et petits grains de granys et d’ovomaltines qui jonchaient sur nos traces, près du cairn de l’antécime, à 3340 dans les tourbillons de vent.
à moins que je suis toujours à côté de ce que tu voulais dire ? :wink:

Posté en tant qu’invité par Bubu:

strider a écrit:

à moins que je suis toujours à côté de ce que tu voulais dire ?

En effet, c’est plus subtil.
Mais pour ta survie les prochaines fois il vaut mieux trouver :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par dalle en pente:

tiens tiens, je crois que viens de comprendre. Marrant, j’ai lu cette blague il y a à peine quelques jours…

Strider, ne suis jamais un lièvre blanc dans le brouillard. Ni un lièvre brun dans son terrier.

Posté en tant qu’invité par dalle en pente:

Des fotos, des fotos, des fotos!!!

Posté en tant qu’invité par catherine:

c’est sympa de voir toutes ces jolies bestioles !
ton mail fait rêver !

strider a écrit:

[i]> c’est toujours sympa de faire une aussi bonne pioche en une

seule sortie…rassurez-vous je mitraille qu’avec des photos,
et à distance (merci le zoom!!)… [/i]

eh oui, pour ceux qui ne seraient pas au courant comme Strider, je vous signale que ces jolies bestioles sont en survie en hiver, et les pourchasser pour faire des superbes photos de près peut les faire mourir.

je vous conseille à tous le superbe diaporama-conférence présenté par le Parc National des Ecrins.

Plusieurs séances sont prévues dans différents lieux.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par strider:

dalle en pente a écrit:

Strider, ne suis jamais un lièvre blanc dans le brouillard. Ni
un lièvre brun dans son terrier.

ha oui c’est vrai tu as raison, c’est probablement ça que bubu que voulait dire… j’avais pas percuté sur le coup!

Posté en tant qu’invité par strider:

dalle en pente a écrit:

Des fotos, des fotos, des fotos!!!

trop la flemme de les compresser et de les mettre sur mon serveur…et puis il y a un copyright!

Posté en tant qu’invité par Bubu:

strider a écrit:

ha oui c’est vrai tu as raison, c’est probablement ça que bubu que voulait dire…

Non plus.
Ah lala, y a encore des progrès à faire au sujet de la sociologie de la faune alpine :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par strider:

tu fais surement référence au chamois : j’en discuté avec les gardes du parc que j’ai rencontré durant mes recherches à Pralo, et c’est vrai que les chamois sont particulièrements farouches et en cas de rencontre inopiné (voire même de simple présence à proximité) ils ont tendance à courir au-delà de leurs limites, entaillant sur leurs réserves…s’ils s’instaurent des conditions hivernales extrèmes la période suivante de l’incident, la vie du chamois peut être sérieusement mis à l’épreuve…
Problème qui concerne nettement moins le bouquetin , l’animal étant très peu farouche, ne se tenant qu’ à une distance de précaution d’environ 5m .(une fois en sortie terrain hiver on en a photographié depuis le bus, ils étaient en train de bouffer sur une lande au bord de la route d’Aussois!!! ils s’en foutaient comme de leur dernière chemise, ces bouquetins!!)

l’un des problèmes, certes peu fréquent, est celui qu’on ne voit pas lorsqu’on en skirando on passe par-dessus les zones de nichoir des tétras en général sur les landes acides (rhodo etc…) à la sortie de la forêt dans la zone de combat : disons que ça perturbe le repos de l’animal et comme les skirandonneurs aiment faire « leur » trace à la descente, ils ont tendance à ratisser le secteur!! et après c’est souvent les mêmes qui donnent des leçons ! d’ou chez ces certaines personnes un décalage entre la perception de leur présence en montagne (le « discours ») et l’impact réel qu’ils font (« évolutif ») : même si de toute évidence les deux sont très difficilement mesurables.

perso j’ai tellement l’habitude de voir des chamois et des bouquetins que ça me paraît « normal » , je les considère comme famillier, et c’est à peine si je les prends en photo, sauf si ça vaut vraiment le coup mais je ne vais pas faire l’effort de m’approcher sauf si c’est pour la portée de zoom.
bon parfois soyons francs il arrive qu’on rencontre un bouquetin sur la voie et que ça passe pas ailleurs (c’était le cas cette année en descendant de l’aiguille de la Vanoise) bon je lui fait tranquillement comprendre que je vais passer par là, mais en général ces bêtes-là ne sont pas sottes, elles anticipent…pour le cas de l’aiguille de la vanoise, le grand mâle avait pigé et c’est pas autant qu’il est parti en courant : il a attendu qu’on soit à 10m de lui, il s’est levé et a descendu pour libérer la voie avec une tranquilité plutôt déconcertante! si c’était un chamois il aurait détallé comme une gazelle.

par contre quand je vois un gypaëte là c’est pas banal, c’est l’émerveillement devant la puissance de la bête : à polset lorsque j’ ai vu le couple de gypaete j’ai sursauté de joie, car c’est plus rare et puis c’est insondable : tu ne pourras jamais espérer te rapprocher du gypaete car de toute façon il t’a forcément vu, le plus souvent bien avant que toi tu l’ai vu.

catherine a écrit:

eh oui, pour ceux qui ne seraient pas au courant comme Strider,
je vous signale que ces jolies bestioles sont en survie en
hiver, et les pourchasser pour faire des superbes photos de
près peut les faire mourir.

Posté en tant qu’invité par strider:

Bubu a écrit:

Non plus.
Ah lala, y a encore des progrès à faire au sujet de la
sociologie de la faune alpine :slight_smile:

trop fatigué pour réfléchir sur la question…je donne ma langue au chat!
alors c’est quoi?

Posté en tant qu’invité par dalle en pente:

oui, moi non plus je comprends pas… je donne ma langue au lion.

Quis quid quibus quomodo quando et le reste?

Posté en tant qu’invité par dalle en pente:

et puis il y a un copyright!

oui, mais ca n’empêche pas d’en faire profiter les autres!

Posté en tant qu’invité par Bubu:

strider a écrit:

mais en général ces bêtes-là ne sont pas sottes, elles anticipent…

Ca dépend. Je me suis déjà trouvé en face d’un vieux mâle avec des cornes de 2m qui m’a bien fait comprendre qu’il ne bougerait pas de son rocher au soleil pour me laisser passer. J’ai du sortir la corde pour passer à côté…

tu ne pourras
jamais espérer te rapprocher du gypaete car de toute façon il
t’a forcément vu, le plus souvent bien avant que toi tu l’ai
vu.

Par contre il se pourrait bien un jour que ce soit le gypaête qui se rapproche de toi lorsque tu fera la sieste : « pas d’ma faute, il était allongé, il ne bougeait pas, je n’ai pas trouvé de pouls, je me suis dit que je pouvais le manger… ».