Posté en tant qu’invité par Gaëtan:
Salut à tous,
Alors quoi faire dans une avalanche??!! sa c’est la question qui souhaite une super réponse qui va nous sauver la vie à coup sure.
Je me suis fait tanker hier dans le val d’Arrious avec deux collègues de travail.
Une partie de mon travail consiste à décrire les phénomènes avalancheux et sa dira quelques chose aux connaisseurs je suis sondeur batteur ( en bref c’est l’analyse du manteau neigeux sur le terrain ).
Le wend, vent du sud et redoux, a priori sa va dégueuler. Pas mal d’avalanches sur tout les versants et des lundi soir plus rien ne bouge.
Je monte donc Jeudi avec mes deux collègues dans le val d’Arrious pour faire le sondage battage. Ce site n’a jamais subit d’avalanches ( m’a t on dit ). On part à 1200m et on dépose les ski à 1900 sur le site: bref on attaque la phase de travail.
Il neige à plein temps mais la limite pluie neige d’après la météo n’a pas dépassé 1800m. Pas de pluie et peu de pente, pas trop d’accumulation de neige donc j’estime que le risque est faible. Il s’avère que la puie est montée a 2400 donc tout ce qui est au dessu de moi est instable, chose que j’ignore sur le moment.
Durant la phase de travail j’entend sans les voire deux départs d’avalanches dans les vallons voisins. On me soutiens que je rève que ce n’est pas sa!! Je ferme ma gueule ( c’est pas moi le plus expérimenté ).
12h58 je note l’heure du battage et tout à coup j’entend une déflagration au dessus de moi.
une demi seconde avant de voir la neige arriver je hurle avalanche pour que mes collègues sortent de la fosse.
1 seconde plus tard j’ai repérer la zone de départ (et connaissant parfaitement le coin sa me fait halluciner) je connais les principaux axes d’écoulement possibles. J’apperçoit les blocs qui dévalent sur notre position je hurle de courir à gauche!
Durant cette seconde j’ai penser à me jetter dans la fosse, que sa coulerai au dessus de nous mais dans la cas d’une avalanche de fond c’est la mort assurée.
On cours je dirai 6-8 secondes et on se fait happer tout les trois. L’avalanche est énorme mais pas super rapide.
Première pensée pour la famille et ma chérie puis :c’est vraiement trop con de mourir comme sa et enfin: qu’est ce que je sais pour me sortir de cette situation.
Nager??
En faite c’est pas nager mais tenter par tout les moyens de garder le maximum de son corps en surface. Mouvements désordonnés c’est une lutte pour la vie car tu sais que passé 15 min sous une avalanche de neige lourde t’es mort et sa c’est hors de question.
J’essai de regarder à l’amont si je vais me faire submerger ou pas et, la seconde suivante je cherche du regard mes deux collegues en aval de ma position. Après un bon 80m de descente dans la lessiveuse tout s’arrête.
En faite c’est la que sa commence. Le haut de l’avalanche pousse toujours, par gravité, et en une seconde tu sens les blocs qui te compriment de plus en plus par à coup . Là, c’est le moment de bouger le plus possible pour sortir une poche d’air ou pour un chanceux comme moi qui ai la tête en surface ( en faite je suis pris jusqu’au bassin ) sortir son corps. Tout en sortant je regarde en amont de peur que la suite n’arrive et la fraction de seconde qui suit je cherche mes amies. je les vois toutes les deux l’une se sort rapidement du piège de neige mais il nous faut creuser pour sortir mon autre collègue prisonniere de la neige.
Tout le monde saint et sauf par miracle. Jestime le dépôt à 200m de long 150m de large et 3m d’épais.
Reprenons du début
Le BRA en risque 3: ne vous y fiez que très peu. en plus c’est un risque déclenchement skieur à différencier des départs spontanés
La limite pluie neige à 1800m: ou est située la station météo qui donne l’indication: c’est une indication pas la véritée absolue
Une coulée moyenne visible durant notre ascension avec peu de neige fraiche sur les blocs alors qu’il neige a plein temps, on est dans 10cm de fraiche, je ne sais même pas comment j’ai pas fait le rapprochement.
Cette avalanche à du couler le matin avant qu’on arrivent et pas trois jours plus tôt.
On monte carrément par une partie d’un couloir d’avalanche que je connais ( énorme erreur pour tt bon montagnard ne faites jamais sa ). Bref le mec serein à mort, oui le con qui trace c’est moi. Mes traces seront recouvertent par plus de deux mètres de blocs.
Deux avalanches entendues mais pas vues. Si c’est pas un coup de pieds au cul pour te dire casse toi. On se contredit sur ce qu’on entend et on reste. Nooooon, si en ton fort intérieur tu est sure de toi tu se barre et c’est tout, une sortie ou un trou sa ne vaudra jamais ta vie.
C’est rare en ski de rando mais voyez l’énorme erreur que je fait. Le travail étant un poil physique, on a tous déposés nos sacs comme à chaques fois. Quand tu te barres avec la peur au ventre tu ramasse pas ton super sac qui contiens quoi???
je vous le donne en mille: ma balise Argos, le teléphone, la pelle et la sonde. J’ai perdu mes affaires certes mais j’ai surtout perdu le matériel qui aurai pu m’aider grandement à sauver mes amies. ne posez pas votre sac gardez le sur vous ou a portée immédiate et fermé. Prêt quoi!!
Notre seule chance c’est d’une que je connais le bruit de l’avalanche et la réaction à de fait été rapide. L’éloignement côté gauche nous a permis de nous rapprocher d’un petit replat et du coup on a pas été traines dans le tube principale; véritable broyeurs à os.
Erreur à ne pas faire ensuite. Ne cherchez pas vos affaires pendant trois plombes. Quand les vies humaines sont préservées et que vous pouvez partir hé bien partez. un train peut en cacher un autre. par expérience je vous assure que c’est pareil avec la neige. L’idéal est de longer votre avalanche le risque y est moindre que sur les plaques alentours que vous ne voyez pas.
Voila les amis en espérant que vous n’aurez jamais à vivre sa
Adichats comme on dit dans le Béarn