Quand l'Alpe d'Huez contourne la réglementation sur l'héliski

#1

Ça se passe à l’Alpe d’Huez, avec son bureau des guides : https://presse.alpedhuez.com/fr/2020/02/10/lalpe-dhuez-et-la-grave-en-quelques-heures-avec-la-journee-mythique

Le programme :
9h00 : Accueil par un guide de haute montagne à l’Alpe d’Huez. Montée au Pic Blanc à 3 330 mètres d’altitude, et départ pour le premier hors piste de la journée. Un hélicoptère attend au pied de l’itinéraire pour conduire le groupe vers la deuxième destination de la journée, La Grave.
12h00 : Déjeuner dans un restaurant d’altitude avec le guide
14h00 : Montée à 3 200 mètres d’altitude pour profiter des itinéraires mythiques de La Grave !
17h00 : Retour à l’Alpe d’Huez en hélicoptère ou en taxi.

voir aussi le coup de gueule de Fredi Meignan.

(et ça va plomber le projet de téléphérique entre l’Alpe d’Huez et les 2 alpes cette affaire, si tout le monde préfère traverser la vallée en hélico :thinking: ).

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#2

Les cons ça ose tout, c’est meme à ça qu’on les reconnaît.
Y’a 3-4 ans, dans le vercors un gite, labelisé « marque Parc », proposait un repas en amoureux pour la st valentin avec arrivée et retour en hélicoptère.

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#3

L’Alpe d’Huez a une très longue tradition de l’utilisation de l’hélico pour des reprises à la fin des itinéraires HP, on m’avait déjà proposé ça il y a plus de 15 ans, tout ça pour économiser 10mn de taxi, j’avais trouvé ça ridicule.

#4

Oui.
Mais c’est sans doute encore moins tolérable aujourd’hui de mon point de vue, dans un contexte de changement climatique de plus en plus marqué, qui impacte même les domaines skiables parmi les plus hauts en altitude comme l’Alpe d’Huez.
C’est d’un cynisme sans nom.

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#5

C’est vrai qu’il vaut mieux être bien encadré pour ce type d’activité dans un restaurant d’altitude.
A l’ENSA bientôt un module « comment se tenir à table »

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#6

Peut-être aussi un module « green washing » ?

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#7

Pas besoin !
Quand tu vends des prestations comme ça à des australiens qui font 2×20000 bornes pour une semaine de ski à l’alpe, le CO2 ne semble pas être leur préoccupation #1…

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#8

C’est tout a fait conforme a la Loi français: on ne peut pas déposer de gens au sommet mais on peut aller les chercher en bas.
Je n’ai pas dit que la Loi est bien fait, mais c’est bien une Loi à la française.

#9

Encore heureux que ça soit légal, sinon ça fait belle lurette que des plaintes seraient tombées.
Le problème n’est pas là, le problème est comment des guides qui devraient être des amoureux de la montagne peuvent faire la promotion d’un moyen de transport ultra-polluant et ultra-bruyant en pleine montagne.
Une bonne partie des guides s’opposent à ce genre d’activités heureusement, dommage que ça ne soit pas 100%

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#10

Viens voir en Suisse, on en a des fourgons entiers comme ça, les guides sont très contents de pouvoir engranger du fric rapidement en promenant des c****rds en ski posés depuis le pigne d’Arolla/glacier du Trient/etc. (il est obligatoire de prendre un guide pour se faire poser d’ailleurs). Un bon business juteux…


https://mountainwilderness.ch/fr/protection-des-alpes/projets/stopper-lheliski/

#11

Pour les Hélico je sais pas, mais y’a encore pas mal d’avions qui atterrissent sur les Altisurface (genre glacier de l’étendard). Ça concerne pas les avions cette loi ?

#12

Pas de dépose en avion, juste j’atterri je décolle, j’atterri je redécolle, j’atterri je reredécolle… Ah il est temps d’aller refaire le plein.
Et si l’on est 3 ou 4 avions à jouer en même temps c’est encore mieux. 5 altisurfaces pour le massif du Mont Blanc ( Versant France)

#13

Ben oui
La loi est très mal rédigée
Elle ne parle - et n’interdit - que les « déposes » à titre de loisir
Donc pas les reprises
à la grave ils doivent se poser sur une structure +/- « légale » donc pas considérée comme en montagne
Je me demande tjs si cette rédaction débile était volontaire, le lobby du ventilo à pétrole étant très inflûant
Un autre procédé largement utilisé près de la frontière italienne est de décoller d’une station en France - par ex Ste Foy Tarentaise , aller se poser qqs mètres derrière la frontière là où - malheureusement la pratique est autorisée par ex val d’Aoste - redescendre côté français - se faire « reprendre » par l’engin de M… et recommencer comme ça toute la journée
En toute légalité
Le législateur est évidemment complice de cet état de fait

#14

Justement quand je viens en Suisse (c’est à dire assez souvent…) j’'essaie d’éviter les coins à ventilo.

Quand est-ce que vous lancez un référendum pour interdire les vols de loisir ? :slight_smile:

ou pas… comme au Col Infranchissable (Mont Blanc) c’est impossible de se poser coté Italien et pourtant il y a des déposes.
J’ai déjà vu aussi des traces d’une dépose sauvage sur le glacier du Géant.

En ce qui concerne le législateur, je crois surtout qu’il a d’autres chats à fouetter…

#15

Je pensais comme toi.
Malheureusement c’est tout à fait possible.

#16

Ce n’est pas comme ça que ça se passe, surtout quand l’altisurface dispose d’un refuge privé où on peut par exemple passer la nuit

#17

Rendez-vous sur le glacier du Tour un week end de printemps pour bien visualiser sur le terrain mon propos.

Oui je sais, un bel exemple avec le refuge de Mayères sur la commune de Sallanches.

#18

Pas sur la carte en tous cas : la frontière est juste sur la crête et au delà de la crête c’est raide.
Maintenant je suis déjà passé pas loin mais je ne suis pas allé voir… et puis de toutes façons il n’y a pas une corde ou des fanions pour indiquer où est la frontière…

Sur la dépose sauvage que j’ai vu sur le Glacier du Géant par contre, il n’y avait pas photo, on était bien en France

#19

[quote]Justement quand je viens en Suisse (c’est à dire assez souvent…) j’'essaie d’éviter les coins à ventilo.

Quand est-ce que vous lancez un référendum pour interdire les vols de loisir ? :slight_smile:[/quote]

interdire un truc qui rapport du pognon en Suisse ? Tu rêves ? :joy:

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#20

Moui, alors déjà ça passerait par une initiative (modification de la constitution), donc 100’000 signatures à récolter et surtout si ça passe en votation, double majorité du peuple et des cantons requise. Vu la configuration, la majorité du peuple serait jouable (une opposition ville-campagne assez classique) mais celle des cantons très peu probable… Je pense que les associations qui militent contre l’héliski préfèrent engager des moyens où le combat est moins inégal.

Oui en tout cas les guides (et les locaux qui profitent indirectement de ce tourisme sale) seraient peu disposés à abandonner cette source de pognon.