Prothèse de hanche

bonjour a tous
j’ai 56 ans, a l’age de 18 ans j’ai eu un accident violent en moto, choque frontale avec une voiture a 90 km, col de fémur, fémur cassé et genou gauche
voila je devais avoir une prothèse de hanche 3 a 5 ans après selon les chirurgiens
j’ai fait 3 ans de course a pied, 15 ans de culturisme, 20 ans de vélo de course
depuis 20 ans j’ai la fibromyalgie causé par l’intoxication au mercure dentaire et additif vaccinaux, bref, ma hanche maintenant gauche est archi morte mais comme je ne suis pas en très bonne santé et j’ai aussi un système immunitaire très réactif
j’ai donc les boules d’avoir des réactions car il y a frottement entre deux partie
donc libération de particule qui retourne dans le système sanguin, donc réaction du système immunitaire et la si ça ne va pas on ne peut pas la retirer pour mettre une cale de bois a la place, donc je ne sais pas quoi faire.
si il y a des personnes dans mon cas, je voudrais bien savoir ce qu’ils en pensent
j’ai fait la une des journaux en 2004 ou je dénonce le danger du mercure dentaire
merci a tous

Merci pour ces informations.
Bon courage à toi.

Bonjour,

Si je comprends bien, ça fait déjà 38 ans que ça attend au lieu des 3 à 5 ans prévus initialement. J’aurais tendance à dire qu’il faut que ça attende encore un peu, je vais essayer d’expliquer pourquoi :
La première des choses, c’est de comprendre que beaucoup de maladies, en particulier celles du système immunitaire, sont causées par nos comportements. Reporter l’origine sur une cause unique comme les amalgames dentaires, ça n’aide pas à vraiment avancer face à ses problèmes de santé.
Déjà, voici une explication sur le danger des amalgames dentaires :
risques des amalgames dentaires
En résumé, le risque des amalgames au mercure, c’est un peu d’exposition quand on les met en place, un peu d’exposition quand on les enlève, et quasiment aucun risque tant qu’ils restent en place. Pour comparer avec un autre problème dont on a beaucoup parlé : l’amiante. Le risque est quand on la met en place, et quand on l’enlève, bien plus qu’en la laissant en place.
Pour revenir aux amalgames, le risque est bien plus important pour le personnel de soins dentaires que pour les patients (parce que le patient va une fois de temps en temps se faire mettre un amalgame, alors que les soignants peuvent en mettre tous les jours).
Les réactions du système immunitaire peuvent se faire à l’encontre d’un corps étranger comme un amalgame métallique, mais elles se font très différemment d’une personne à l’autre. Pourquoi ? Parce que le système immunitaire de chacun a appris à fonctionner dans des circonstances différentes. Pour certains, le système a appris à défendre l’organisme contre les agressions importantes, et à négliger les agressions moins importantes. Pour d’autres, peut-être ceux dont le corps n’a pas été exposé à des agressions assez importantes, le système s’est mal conditionné, ne trouvant pas d’agression plus importante que d’autre, et comme il ne pouvait pas rester là sans fonctionner faute de dégénérer, il a appris à fonctionner contre des agressions moins importantes, et il gêne la vie des patients en réagissant à une multitude de choses qui ne gêneraient pas vraiment la vie sans ces réactions excessives. C’est le cas dans les allergies, et dans les maladies auto-immunes. Dans ces maladies, la sensation désagréable met le patient dans un état psychologique souhaitant en sortir (comme pour la plupart des maladies), mais là, c’est un cercle vicieux qui s’engage : la volonté de sortir de la maladie se traduit par une augmentation des réactions immunitaires sensées chasser l’agression externe, or justement dans ces maladies, c’est la réaction immunitaire elle-même qui provoque les signes qui gênent le patient. On peut essayer d’interrompre ce cercle vicieux par des médicaments (contre les allergies), par de la rééducation du système immunitaire (les désensibilisations), et dans certains cas on n’a pas grand-chose d’efficace (contre les maladies auto-immunes), mais il ne faut surtout pas négliger la composante psychologique, sinon on gardera une grande partie du cercle vicieux.
J’espère que cette réflexion vous aidera à comprendre que si vous avez une appréhension contre les métaux, c’est sûr que votre prothèse posera des problèmes. Mais si vous arrivez à comprendre que la prothèse est vraiment là pour votre bien et pour que vous alliez mieux que sans elle, alors vous aurez déjà nettement plus de chances qu’elle vous apporte un gros progrès.
Mon conseil est vraiment que vous vous absteniez de la faire installer tant que vous avez des doutes, et tant que la situation est supportable sans elle. Quand vous arriverez à un état où vous serez sûr de vous, sûr du progrès que vous allez obtenir en la faisant installer, ce sera le moment (peut-être jamais…).
L’autre raison pour retarder l’installation, et heureusement qu’elle n’a pas été faite il y a 38 ans, c’est qu’une prothèse ne dure pas toute la vie, elle peut s’user, se casser, se désinsérer.
Le bon compromis « technique », c’est de décider son installation le plus tard possible (compte tenu de ce que j’ai expliqué avant), mais quand il est encore temps dans de bonnes conditions (avant que l’incapacité n’empêche l’activité physique ou ne la réduise à un point insupportable, avant que l’état général ne se dégrade avec le vieillissement et compromette la possibilité d’une opération).
Dans tous les cas, bon courage face à cet état, aux réflexions que ça entraine, et aux décisions difficiles à prendre.

Bernard

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