Protester contre le PLU de Saint-Veran (05)!

Posté en tant qu’invité par Zunzulu:

Le Plan Local d’Urbanisme de Saint Véran risque de défigurer ce superbe site du Queyras !

L’enquête publique a démarré le 30 octobre et se poursuit jusqu’au 30 novembre.

D’ici là, il est primordial que le commissaire enquêteur recoive un maximum d’ avis

Les défenseurs locaux du site comptent sur vous pour lui écrire, les arguments ne manquent pas.

Votre courrier doit être adressé à:
Monsieur le commissaire enquêteur
enquête PLU
mairie de Saint Véran
05350 Saint Véran;

Plus d’infos : http://queyras.aparcourir.com/page.php?id=pluqueyras

c’est à désespérer, tous ces bétonneurs qui bousillent des coins superbes pour se mettre du fric plein les poches, avec la bénédiction d’élus qui espèrent s’en mettre eux aussi plein les poches… :frowning:

Il y a un truc qui n’est plus clair maintenant :

-la commune semble avoir donné concession en DSP à la société Transmontagne, qui vient de faire faillite…Elle repart vers une régie communale? Parce que là en terme de gestion et de financement, ça n’a rien à voir. Quand bien même le Conseil Général a fortement investi dedans et qu’il détient une part majoritaire du capital de la station.

Pour ce qui est du PLU, bon il libère des espaces à la constructions, les contraintes vis à vis du site sont faibles, certes…mais à quel type de construction est destiné cette ouverture ? Parce que les commentaires du blog semblent très contradictoires.

Je suppose que le Queyras, c’est dans du ZRR (zone revitalisation rurale) et qu’il bénéficie de mesures fiscales de l’Etat à l’achat-inverstissement de biens contruits?
-si la commune veut augmenter son nombre de lits marchands par des résidences de tourisme, il est évident que ça va apporter des revenus et de la perennité, ça marchera toujours dans le principe, sauf que :
attention on est en ZRR et on en connait la problématique actuelle : l’aléa climatique joue gros en ZRR, si des résidences sont construites quand même l’offre d’accueil et la qualité de service est bien foutue, s’il y a pas de neige, les revenus sont très fluctuants et assez aléatoires. En plus on est dans une zone d’abri, d’un point de vue climatique, donc le ZRR en question est encore plus fragile aux aléas. Faire des UTN ski en ZRR c’est prendre des risques qui peuvent être aussi de nature à dégrader la saison estivale. Tout dépend du contexte.

Rien à voir avec les stations matures en ubac d’altitude, type grosses stations de Tarentaise ou de Haute Savoie, qui sont sur un marché lui aussi mature, c’est à dire qui évolue peu mais qui ne baisse pas significativement, voire est en augmentation très douce selon le contexte. Leur marché fluctue donc peu et reste nettement moins sensible aux aléas climatiques que les autres stations.

L’année dernière, avec le déficit d’enneigement, ce sont les stations en ZRR qui ont payé les pots cassés alors qu’actuellement ce sont celles qui construisent le plus! Quand il y a une année en neige, la progression en part de marché est énorme chez les ZRR puisqu’ils ont investi dans des lits marchands liés à des tours opérators etc…Mais quand il n’y a pas de neige, c’est la catastrophe!!
Les modèles climatiques actuels ne vont dans le sens de « plus de neige » ou du moins sa limite va être plus haut, et les contrastes d’exposition entre N et S et facade/abri vont être renforcés! Beaucoup de ZRR sont en position d’abri, d’ailleurs, voire expo S…

Enfin, même si on peut bien comprendre que les jeunes locaux cherchent à rester dans la commune avec leur propre bien immobilier, certes…le problème est qu’une station de montagne, quoiqu’il en soit, ne peut pas se développer indéfinement en terme de portefeuille immobilier, de part les propres contraintes du site : risque avalanche, manque d’espace, approvisionnement en eau.
Certes, Saint Véran ne semble pas avoir beaucoup de contraintes à la différence d’un village tout aussi aussi superbe comme Bonneval sur Arc, qui ne peut à peine plus construire ex-nihilo et qui ne l’a jamais beaucoup fait.
Mais comment se pérénisent les stations qui sont arrivées à maturité ? : hé bien elle font de la gestion, de la restructuration, et de réhabilitation. C’est l’avenir pour les stations matures. Réhabiliter le bâti, améliorer l’offre d’accueil, restructurer les domaines skiables (remplacer les trois télésièges par le seul télécabine etc…)

Problème : Saint Véran est patrimonialisé, d’où de fortes contraintes de gestion, l’Architecte des Batiments de France est partout, et la restructuration d’un vieux village-musée est quasi impossible. Donc c’est vrai que la solution tentante c’est de construire pour anticiper les évolutions. En général, les locaux ne veulent pas quelque chose de figée. Les touristes d’été, eux, l’aspect paysage-musée et gelé, ça ne les gènent pas, c’est plutôt ça qu’ils cherchent. D’où le conflit habituel de perception entre locaux et touristes d’été.

Mais n’oublions pas une chose, les touristes d’été font une grosse partie des revenus de Saint Véran. D’ailleurs l’été c’est un peu la cohue dans le village et la dernière fois j’avoue avoir été déçu pour cet affichage de musée et ce manque de vie de village. Peut être faut-il y aller en automne?
Une chose est sure, la station de ski de Saint Véran n’est pas d’un avenir brillant en terme de produit ski, elle ne pourra pas l’être, faut pas trop compter là-dessus. Par contre la perennité d’un paysage est source de revenus estivaux incontestables : il y aura toujours la foule en été à Saint Véran tant que le paysage recherché correspond à l’image qui est véhiculée dans les représentations.
Un touriste déçu par l’image ne revient pas…du moins pas de manière systématique et porteuse économiquement.

La question est donc : en quoi cette révision du PLU pourrait avoir une conséquence paysagère qui pourrait « banaliser » le site et la fragiliser vis à vis du tourisme estival alors qu’à Saint Véran celui-ci est une source importante de revenus? Je ne connais pas la réponse, car les infos sont bien vagues.