Y’a aussi un point qui me paraît non négligeable: ça se passe en Autriche, où la vision des choses (juridique, de la notion de risque, etc…) n’est peut-être pas la même que chez nous…
Procès suite à l'accident au Grossglockner
Bien faire le point avec eux avant la sortie, notamment sur cette responsabilité au plus expérimenté dont ils n’ont pas forcément conscience.
Une video de la course d’il y a deux ans :
https://share.google/4lg3ArPBTk1FScnnz
fut peut être une source d’« inspiration ».
S’ils sont débutants, est ce que c’est vraiment « leur initiative » ?
Si je suis expérimenté et qu’un débutant me propose ne course inadaptée, je ne vais pas le suivre.
Sil veut sortir et veut ensuite prendre des décisions inadaptées (aller en haut alors que le temps menace, par exemple), je ne vais pas le suivre non plus !
Je vais essayer de le raisonner pour redescendre.
et si ca ne marche pas, je vais lui dire que moi, je redescends ! En général, ca calme qqs ardeurs… Et s’il continue, ma foi il est responsable de sa vie !
Oui, la jurisprudence est toujours dans cette logique (voir les livres et articles du juriste Sarraz-Bournet, par exemple) du Code civil.
Et en Suisse également. Le CAS a publié un bref article sur le sujet, qui apprend au passage qu’en Autriche, il y a une jurisprudence et une législation similaires :
Pour la France, dans un autre sujet, quelques articles illustraient ce principe de responsabilité du plus expérimenté :
Un parallèle intéressant et résumé de pièges psychologiques et biais cognitifs en situation de stress.
Est ce que cela aurait pu m’arriver si j’avais été exposé à une situation similaire ?
Des pistes de réflexion ici ainsi que dans certains commentaires sur fond de cette tragique affaire:
(message supprimé par son auteur, sera supprimé automatiquement dans 100 heures à moins qu’il ne soit signalé)
Je rate sans doute qq chose, mais le titre racoleur, caractéristique d’une certaine presse, ne m’invite pas à regarder.
Intéressant d’avoir un autre angle, mais il ne m’a pas convaincu.
Je ne suis pas sur qu’il fasse de la montagne !
A mon sens, dans certaines situations, l’expérience envoie des alertes « automatiques » : il fait glacial, elle est crevé, l’heure avance, la météo est médiocre. Et malgré tout on continue ?
Tu ne rates rien, ce sont juste des spéculations sur des biais cognitifs. Qui sont possibles, mais quand à savoir qu’est-ce qui exactement était conscient ou inconscient dans les prises de décisions de ces 2 personnes, il n’en sait rien. Mais il en fait une vidéo…
C’est normal, c’est son business …
Et bien normal aussi, je ne regarderai pas ses vidéos si je tombe dessus par hasard…
Il a conscience qu’il ne débite que des généralités dans sa vidéo, et que donc elle peut être générée par IA ? Donc le travail du gars est inutile.
Oui. On parle de ballade/rando : pas d’alpi.
Le problème ne vient pas d’une rando inadaptée, mais parfois du comportement (changement d’objectifs, prise de risque, etc).
Avec des proches qui font peu de montagne, c’est compliqué de leur dire qu’ils peuvent aller crever tout seul mais que moi je rentre.
D’autres éléments intéressants dans un article de alpin.de, mis à jour au fur et à mesure :
Alpinistin stirbt am Großglockner: Gutachten soll Klarheit bringen
Traduction partielle d’une passe d’armes entre les secours et le survivant de la cordée, datant de juin 2025:
La semaine dernière, le compagnon de la jeune femme de 33 ans décédée de froid sur le Grossglockner en janvier a publié un communiqué par l’intermédiaire de son avocat. Il y formule de graves accusations contre les secouristes et la police. Principale accusation : l’opération de sauvetage a été déclenchée beaucoup trop tard, malgré un appel d’urgence passé aux alentours de minuit.
Après le premier survol de la crête par la police en hélicoptère le soir du 18 janvier [à 22h50 d’après les autres articles], « tout allait encore bien », a déclaré l’accusé par l’intermédiaire de son avocat. Ce n’est que peu après minuit, lorsqu’il a passé le premier appel de détresse, que le groupe d’alpinistes s’est retrouvé en difficulté. L’homme de 36 ans l’a confirmé lors d’un second appel de détresse vers 3 h 30 du matin. Le fait que les secours ne soient arrivés que le lendemain à 10 h était trop tardif, selon le témoignage du survivant.
Hier, dimanche 22 juin, la police alpine a publié un démenti, accusant au contraire les personnes mises en cause de « semer la discorde au sein de la police alpine et de fabriquer de toutes pièces des accusations de faute professionnelle. […]
Les services de secours avaient clairement identifié le danger imminent « plusieurs heures avant l’incident mortel » et avaient lancé des « enquêtes approfondies » sur l’identité des deux personnes présentes sur la crête du Stüdlgrat. « Bien qu’une ligne téléphonique existât, plusieurs tentatives pour les contacter ont échoué. Malgré des conditions de vol difficiles, l’hélicoptère de la police a décollé de nuit et a pu établir un contact visuel », ont déclaré les secouristes.
Cependant, comme les deux personnes avaient tourné le dos aux sauveteurs, l’hélicoptère est retourné dans la vallée. Ce n’est qu’après minuit que l’appel de la personne qui l’accompagnait a été reçu. « L’existence d’une situation d’urgence n’a pas non plus été signalée lors de cet appel », indique le rapport de police. À ce moment-là, les vents sur la montagne étaient déjà si violents qu’un nouveau vol aurait été impossible sans mettre en danger la vie des secouristes.
Selon l’accusé, la situation n’est devenue critique que vers minuit, raison pour laquelle, d’après son avocat, il a demandé de l’aide dès le premier appel : « La femme, qui est malheureusement décédée, s’est considérablement affaiblie. À 0 h 35, mon client a contacté la police de montagne. Il a signalé que la situation était très grave. On lui a répondu que l’hélicoptère ne pouvait plus intervenir. Mon client a alors tenté pendant plus d’une heure et demie de rester auprès d’elle pour la rassurer. Voyant que c’était devenu impossible, il a tenté une dernière approche et s’est rendu dans ce refuge de montagne dans l’espoir d’y trouver de l’aide. Il a ensuite de nouveau contacté la police », a déclaré l’avocat de l’accusé.
Je ne comprends pas le « tout allait encore » bien à 22h50, puis « à 0h35 la situation était très grave ».
Moi non plus… pas tellement étonnant qu’il y ait des poursuites.
Bizarre de passer en l’espace de 1h30 de « tout va bien » à « urgence vitale »
La déclaration du survivant « tout allait bien à 22h50 » et le témoignage des secouristes en hélico « ils nous ont tourné le dos quand on les a eu en visuel » ont l’air de concorder.
Ensuite les deux parties se renvoient la balle concernant le degré d’urgence signalée lors de l’appel à 0h35.
Ok, pourquoi pas.
Mais faut déjà être un peu cinglé pour estimer qu’à 22h50 en janvier à quasi 3700m alors qu’on fait du sur-place depuis plusieurs heures sur une arête alpine et qu’on a toujours pas atteint l’objectif du jour, « TOUT VA BIEN »…
Toute la question pour le tribubal va aussi être d’évaluer à quel point la femme décédée estimait aussi à ce moment là que tout allait bien…
Oui en plus sans tente, sans duvet, c 'est incompréhensible car c’est clair que la il y avait un sérieux problème…
Je dis ça je dis rien: le vent s’est vraiment levé et rapidement la situation est devenue critique ?
(mais d’après la police, même dans l’appel de 0H35 " L’existence d’une situation d’urgence n’a pas non plus été signalée lors de cet appel"). Version du seul survivant (et mis en cause), version de la police…