Problèmes marche en descente

#1

Posté en tant qu’invité par Lu:

Pas sure d’être dans la bonne rubrique mais je me lance
Je cumule plusieurs problèmes physiques qui font que j’ai de grosses difficultés à marcher sur des pierriers, éboulis et autres sols instables en descente:
1- Problèmes visuels: forte hypermétropie et grosse différence de vision entre les deux yeux qui font que j’évalue très mal les distances
2- Pieds creux qui font que je n’utilise moins de 50 % de la surface de mon pied comme appui
3- mauvaise répartition de mon poids entre les deux jambes

Bref, je ne suis pas vraiment faite pour la montagne et jusqu’ici hormis le ski, je m’étais rabattue sur d’autres sports d’eau et d’air.
Seulement depuis deux ans je pratique l’escalade et j’aime beaucoup. Quand il s’agit de grimper ces problèmes ne me gènent pas à mon niveau mais le soucis est toujours sur la marche d’approche qui devient un calvaire pour moi. Desescalader sur des gros rochers, crapahuter en montée, ça va mais les descentes sur pierriers et éboulis sont une horreur.
Avez vous des conseils d’exercices pour améliorer la marche sur sols instables? Peut-être une position de marche qui serait meilleure?
Y a t il des lieux proches de Lyon où je pourrais marcher pour pratiquer et m’améliorer en augmentant la difficulté?

Je sais que je suis plutôt sur un forum d’experts et accros à la montagne qui n’ont pas ce genre de problèmes mais peut-être aurez vous des idées autres que d’amputer ces deux pieds qui me jouent des tours :wink: Merci

#2

[quote=« Lu, id: 1724160, post:1, topic:152500 »]les descentes sur pierriers et éboulis sont une horreur.
Avez vous des conseils d’exercices pour améliorer la marche sur sols instables? Peut-être une position de marche qui serait meilleure?[/quote]
Quels sont les problèmes que tu rencontres? Pertes d’équilibre? Trébuches-tu souvent? Douleurs? Stress?
As-tu consulté un médecin, un kiné, un podologue?
La pratique régulière de ces terrains peut beaucoup aider, mais un avis médical pourrait être utile.
Sinon il y a beaucoup de falaises avec une marche d’approche courte et peu pentue…

#3

Salut,

J’ai moi-même les pieds creux et j’utilise des semelles orthopédiques depuis plusieurs années. Elles m’ont permis de limiter voire supprimer les crampes que j’avais parfois sous la voûte plantaire et permettent également à tout le pied de s’appuyer puisqu’elles sont spécialement moulées à ta voûte plantaire.
Ce que tu appelles une mauvaise répartition de ton poids sur tes 2 jambes vient-elle du fait que tu as une jambe plus courte que l’autre? Dans ce cas, cela peut également être corrigé ou du moins atténué par des semelles orthopédiques.

Pour les yeux, si tu as vraiment de gros problèmes je suppose que tu portes déjà des lunettes. Sinon, consulte un ophtalmo.

Flo

#4

Ah, j’oubliais, tu trouveras dans le Pilat, ce qu’on appelle des chirats qui sont des espèces de pierriers de blocs de granit ou gneiss.
Donc tu peux t’entraîner en allant te balader du côté du crêt de l’Oeillon, crêt de la Perdrix, ou mieux, en allant grimper sur le joli et très complet site de Doizieux (/sites/103023/fr/doizieux).

#5

.

#6

Posté en tant qu’invité par gitaneau:

Descendre à reculons ou faire le tour de la Terre ? :confused:

Ok, je sors.

#7

[quote=« Lu, id: 1724160, post:1, topic:152500 »]mais les descentes sur pierriers et éboulis sont une horreur.
Avez vous des conseils d’exercices pour améliorer la marche sur sols instables? Peut-être une position de marche qui serait meilleure?[/quote]

Exercices de proprioception des membres inférieurs (chevilles).
Cherche sur Google ou demande à un kiné. Plateau de freeman, équilibre sur un pied posé sur coussin ou ballon (ou un gros caillou), yeux ouverts, en chantant (pour pas penser), yeux fermés, etc. (éventuellement slackline). Genre 10-15 minutes chaque jour, c’est facile et rigolo, ça développe les « réflexes » et la force d’auto-correction du pied instable. De la même manière que la pratique en montagne mais sans le risque de blessure… C’est utilisé pour la rééducation mais aussi pour l’entrainement sportif. Par exemple, les traileurs pour améliorer la technique de descente dans les pierriers.

Aussi pratiquer la marche/descente avec quelqu’un qui a « le pied montagnard », c’est à dire qui est compétent sur ce terrain : ça permet d’imiter les pas (ou avoir des conseils). Petits pas, pieds dirigé vers la pente, enfoncer talon quand c’est mou, etc.

Pour différentes raisons, ton corps n’est pas habitué à ces terrains instables. Au boulot ! :slight_smile:

#8

-> à condition de ne pas le faire dans ton salon avec la table à manger à proximité… ou dans la cuisine avec les couteaux sur le plan de travail juste à côté.
Remarque : c’est aussi facile de se faire une cheville en descendant d’un trottoir en ville que sur un pierrier en montagne… le seul avantage, c’est que les secours mettront normalement moins de temps à arriver en ville qu’en montagne.
Un peu hors-sujet, désolée, mais quand je vois ce genre de remarque, ça m’agace un peu.

#9

Posté en tant qu’invité par Lu:

Merci pour vos conseils. Contente de ne pas m’être fait lyncher en me disant de changer de sport. Je ne serai jamais une grande montagnarde mais je me sens bien dans cet environnement et j’aime grimper.
Vous avez tous abordé des points intéressants sur lesquels je pensais justement me pencher :slight_smile:

En fait mes pieds glissent, je perds aussi l’équilibre, je pense que je n’ose pas mettre tout mon poids dessus et que je suis trop sur l’arrière (pas assez engagée dans la pente ;)) Je trébuche aussi. Mais sinon pas de douleur particulière
Les semelles c’est effectivement la prochaine étape. J’ai aussi investi dans de bonnes chaussures qui accrochent bien (le soucis c’est que maintenant il faut que je m’habitue à ce que mes pieds ne se dérobent plus lol )
Le coin du Pilat je connais en effet et ces chirats m’avaient déjà posé problème mais c’est effectivement une zone sans trop de risques pour s’entrainer.

Je me renseigne toujours sur les marches d’approche mais par exemple en partant faire de la grande voie à Sormiou, je peinais sur la première partie de descente en éboulis, alors que tout le monde trouvait que c’était du gateau. On m’a alors dit, attention tu devrais t’arrêter là parce que la deuxième partie est beaucoup plus difficile… La deuxième partie c’était de la desescalade avec une main courante sur des beaux rochers qui ne bougeaient pas… J’ai adoré (avec une vue à couper le souffle :wink: )… C’est pas toujours facile d’évaluer la difficulté des marches d’approche car mes problèmes sont uniques. Beaucoup de gens considèrent une marche dure car elle est longue et physique, moi ça ne me dérange pas. Le physique est là :cool:

Suite à un problème de cheville, j’avais fait de la proprioception et effectivement la kiné avait vu que mon équilibre était vraiment pourri surtout avec chaque pied sur un plateau différent, je vais donc essayer de travailler comme ça. Pourtant sur un bateau qui bougent dans tous les sens je me déplace sans soucis (mais le pont est plat et sans pierres qui roulent :wink: )

Les batons de marche j’en ai mais je ne pense pas bien les utiliser: je mets trop de poids dessus en descente (je me raccroche aux branches :wink: ) et ça finit par en fait être une mauvaise chose pour l’accroche des pieds, je voudrais essayer de travailler sans dans un premier temps.

Je crois que le mental va être déterminant aussi. Pas facile d’être la dernière d’un groupe et sentir qu’on ralentit tout le monde. Faut trouver des gens patients (le truc bête c’est qu’on passe quand même beaucoup de temps à attendre en escalade mais certains sont pressés d’arriver au pied des voies :wink: ) ou peut-être partir une heure avant les autres :wink:

Il est évident que je dois connaitre mes limites et ne pas mettre les autres en danger en les forcant à faire demi-tour ou à m’attendre dans des coins où il faudrait passer vite. Mon premier réflexe en ouvrant un topo d’escalade ce n’est pas de regarder les voies mais la description de la marche d’approche lol

Merci encore

#10

[quote=« flob38, id: 1724355, post:8, topic:152500 »]

-> à condition de ne pas le faire dans ton salon avec la table à manger à proximité… ou dans la cuisine avec les couteaux sur le plan de travail juste à côté.
Remarque : c’est aussi facile de se faire une cheville en descendant d’un trottoir en ville que sur un pierrier en montagne… le seul avantage, c’est que les secours mettront normalement moins de temps à arriver en ville qu’en montagne.
Un peu hors-sujet, désolée, mais quand je vois ce genre de remarque, ça m’agace un peu.[/quote]

S’agit aucunement du rapport montagne-ville.

S’agit d’améliorer la proprioception, donc de réaliser des exercices avec une contrainte forte et répétée d’instabilité. Le plateau et les exercices permettent de pousser au-delà des limites de confort/crainte, de perdre complètement l’équilibre 500 fois par 10 minutes. Essaye ! La cheville doit bien corriger la position critique 30 fois en 10 secondes… Au point que ça chauffe aux tendons et muscles après ! Alors qu’en marchant sur l’instable ou descendant un pierrier, on évite naturellement ce niveau de difficulté (prudence, conséquence chute) et on doit pas dépasser 1 instabilité critique par minute.
Et puis c’était la question initiale : quels exercices pratiquer.

#11

Il existe des exercices adaptés pour travailler l’équilibre, d’accord avec toi sur ce point Soren.
Ce que je dis juste, c’est que si tu perds l’équilibre complètement 500 fois par 10 min, tu peux très bien te faire une cheville, pas besoin de partir de très haut, ce n’est donc pas sans risque. Et j’ajoutais également que de toutes façons, rien n’est jamais sans risque, sans avoir besoin de parler du rapport montagne-ville (pour ma part, je me tords les chevilles régulièrement quelque soit le type de support sur lequel je marche, mais j’ai les chevilles très laxes aussi :frowning: ).

Lu, quelques petits conseils supplémentaires :

  1. en descente raide, sur de la pierraille (entre 0 et 10cm environ) qui roule : enfonce les talons et positionne ton corps un peu vers l’avant (si tu es trop derrière, tu vas te retrouver sur les fesses), et j’ajoute que les bâtons ne me paraissent très utiles dans ce cas, si tu es bien fléchie sur les genoux, tu peux descendre relativement vite, limite en courant, c’est parfois plus difficile d’aller très lentement (et d’essayer de se retenir) que l’inverse. Généralement, tu as l’impression que tu fais descendre tout le pierrier avec toi. Bien fermer les chaussures pour éviter de faire rentrer les tous petits cailloux…
  2. en descente sur gros blocs qui bougent un peu (généralement plus ils sont gros et moins ils bougent et plus c’est raide et moins ils sont gros aussi; dans le Pilat, on est plutôt dans ce cas pour moi) : normalement, ce n’est plus le pierrier complet qui as tendance à vouloir descendre, ce sont des blocs qui ne sont pas très bien adaptés les uns aux autres sur une trace qui chemine dans le pierrier et qui ont tendance à changer d’équilibre quand on passe dessus. Les instabilités sont de ce fait locales par rapport au cas 1 où on a plutôt une instabilité d’ensemble et les bâtons peuvent aider en augmentant ton équilibre. Position de marche habituelle, exercices de proprioception, entraînement.
  3. en descente raide sur des gros blocs qui roulent vraiment -> change d’endroit pour la descente, ça craint. Trouve une zone où soit les blocs tiennent assez pour pouvoir tracer une descente en faisant des lacets par exemple, soit avoir des « petits » cailloux pour descendre droit dans la pente (cas 1).
1 Like
#12

Posté en tant qu’invité par valerio:

[quote=« Lu, id: 1724160, post:1, topic:152500 »]mais les descentes sur pierriers et éboulis sont une horreur.
Avez vous des conseils d’exercices pour améliorer la marche sur sols instables? Peut-être une position de marche qui serait meilleure?
Y a t il des lieux proches de Lyon où je pourrais marcher pour pratiquer et m’améliorer en augmentant la difficulté?

Je sais que je suis plutôt sur un forum d’experts et accros à la montagne qui n’ont pas ce genre de problèmes mais peut-être aurez vous des idées autres que d’amputer ces deux pieds qui me jouent des tours :wink: Merci[/quote]

souvent on préconise « la marche des canards » système du cramponnage face à une pente inférieure à 40°
les pieds à 10h10 avec bascule de bassin vers l’avant et un centre de gravité abaissé

  • bâtons consolidant les points d’appuis en position longue
    mais le pierrier avec attaque du talon est logique mais pas que … il faut savoir laisser partir et pas tout contrôler
    c’est pas stable donc ça part sous le pied le tout est la gestion du glissement et du rythme de descente
    il faut donner du poids en allant assez vite mais pas trop et trop lent on crispe
    un point plus délicat il faut savoir évaluer la texture du pierrier +ou- meuble à 2 ou 3 mètres près on peut galérer ou se régaler
    et même ne pas hésiter à changer la trajectoire car souvent des pierres débarroulent après notre passage et se faire péter une cheville
    dernier point sur terrain herbeux ou pierrier lisse avec pente sévère 40 à 45° je ne descend pas face à la pente mais je louvoie avec un bâton très court et un très long alternance selon amont ou aval et je cherche les lignes de faiblesse de la pente comme le berger dans ses alpages
#13

.