Peut être parce que pour certains éleveurs peu scrupuleux le boulot se résume à toucher des subventions, qu’il suffit de laisser les moutons livrés à leur sort avec les patous et de passer une fois par semaine pour remplir les distributeurs de croquette pour les chiens…
Problèmes de cohabitation entre patous et randonneurs
il y a en moyenne cinq décès par an causés par des vaches en France.
Par contre, je n’arrive pas à trouver de cas de randonneurs tués par des patous ?
Bernard
Peut être parce qu’il n’y a que 6000 patous en France contre 20 millions de vaches…
Pour changer des patous, un randonneur encorné et griėvement blessé lundi par une vache sur un sentier des Pyrénėes.
Ça arrive de temps en temps, souvent parce qu’il y a des petits et que les mères sentent un danger (par exemple une traileuse avait été chargée et en est morte dans la vallée d’Eyne il y a quelques années, en traversant un troupeau).
Ça peut aussi arriver sans raison explicite (après tout, chez les bipèdes il y a bien aussi des agressions subites sans raisons précises, pourquoi pas chez les animaux ?).
Une règle de base est de ne jamais passer entre un veau et sa mère ! Puis plutôt passer de telle sorte que la mère soit entre le veau et soi, au lieu que le veau soit au milieu.
Pas forcément facile quand un troupeau avec plein de veaux occupe une prairie difficilement contournable au milieu de laquelle passe le sentier. Faut négocier !
Sinon, un taureau n’est pas forcément un risque. Une fois, un troupeau avec taureau mais sans veau occupait une zone où passe un sentier, et la contourner signifiait brasser dans des marécages et des orties. Et bien le taureau s’est chargé d’ouvrir le passage en bousculant les vaches couchées sur le sentier pour qu’elles se bougent. Un taureau bien élevé !
Quand un humain passe entre le veau et sa mère, du point de vue du veau, ça fait une éclipse de vache (partielle la plupart du temps).
Et quand la mère reste entre le veau et l’humain, toujours du point de vue du veau, bah ça fait une éclipse d’humain (souvent totale celle-là).
Si on me cherche, je suis déjà dehors !
va voir mon post sur la « bombe à poivre » de protection, tu auras les réponses à tes questions sur l’accroissement exponentiel du nombre de patous en France et surtout les raisons…
je suis de la région et un habitant du coin m’a encore confirmé cette semaine qu’il y a, dans les Pyrénées Orientales, un accroissement considérable du nombre de têtes par troupeau en montagne (et aussi un accroissement du nombre de randonneurs : baby boomers ?); mais là les vaches n’ont pas besoin d’avoir des patous, elles se débrouillent très bien toutes seules !
si, il y en a une une dans le massif des Albères (Pyrénées Orientales), c’était une touriste qui se baladait au dessus d’Argelès sur Mer (il y a 2 ou 3 ans je crois)
Je viens de lire cet article au sujet de Cédric Sapin-Defour attaqué par des chiens de protection :
On en parle ici aussi
Ça fait vraiment peur toutes ces attaques, ça devient infernal de ne plus pouvoir randonner en sécurité.
la dernière fois qu’un patou m’a agressé, ça craignait à mort
heureusement que j’avais des petits gâteaux
Ça craignait à mort ou à mord ?
Une fois, avec un vrai patou, j étais assise sur un rocher, il est venu par derrière et a posé sa patte sur mon épaule … j étais moyennement rassurée …
Puis a poussé du museau pour réclamer des caresses !
Après avoir obtenu confirmation de sa part, je lui ai donné ce qu’il voulait.
En Maurienne, une commune n’a plus voulu louer son alpage à un berger suite å des problèmes avec des randonneurs mais å priori c’est illėgal et les agriculteurs ont menacė l’organisation d’un trail et une procėdure est en cours.
Quelques extraits de l’artivle :
"C’est un conflit qui dure depuis 2022, et semble aujourd’hui échapper à toute tentative de médiation, que ce soit sous l’égide de l’État ou de grands élus. D’un côté, les syndicats ovin de Savoie et caprin des deux Savoie, soutenus par la FDSEA et les Jeunes agriculteurs de Savoie ; de l’autre, la mairie de Montsapey, village perché au-dessus de Val-d’Arc, en Porte de Maurienne. Au milieu, l’alpage de Lognane, qu’un éleveur du canton a occupé il y a trois ans, et pour lequel la commune, depuis, refuse de signer la convention qui lui permettrait d’y revenir, après l’attaque d’un randonneur par un chien de protection de troupeau.
2022 devait être une “année test”, les deux parties le reconnaissent. Pour la commune, qui en faisait état dès 2023 alors que le conflit sourdait, il y a bien eu morsure, transport à l’hôpital et signalement à la gendarmerie. « Le berger d’Anatolie ne distingue pas encore le bipède du quadrupède canis lupus », expliquait alors le bulletin municipal.
Le conflit d’usage entre randonneurs et éleveurs dégénère. La commune reconnaît que « des intérêts contradictoires s’affrontent ». Celui des éleveurs à disposer d’espaces pour faire paître leurs brebis et grandir leurs agneaux, et celui des promeneurs à arpenter la montagne en sécurité. Un “conflit d’usage” devenu classique depuis le retour du loup dans les années 90, et le recours à des chiens de protection efficaces certes, mais dont le discernement n’est pas la qualité la plus évidente. La commune a choisi la sécurité, Lognane étant un secteur très fréquenté par tous ceux qui se dirigent à pied vers le Grand-Arc : il n’y a plus de chiens de protection sur cet itinéraire.
« Selon la FDSEA, c’est illégal : d’après « la loi d’orientation agricole du 24 mars dernier […], le recours à un ou plusieurs chiens afin de protéger son troupeau ne peut être invoqué comme motif de refus pour le renouvellement de l’exploitation. » Le syndicat indique que des procédures sont en cours, mais sans attendre leur résultat, et c’est bien ça qui coince aujourd’hui, il indique vouloir employer la manière forte : « Si votre conseil choisissait de maintenir ses positions, […] nous appellerions les éleveurs des Savoie à se mobiliser samedi matin sur votre commune, et le trail n’aura pas lieu »
Au final, le trail a bien eu lieu mi juin et l’alpage a ėté reloué.
Merci pour le lien
Cqfd par rapport à ce que je disais sur l’autre fil : les communes sont prises entre deux feux…
Ils ont quand même une approche particulière de la négociation les agriculteurs et éleveurs…
Le trail a eu lieu et l alpage à été reloué.
Faudra-t-il maintenant s inscrire à des trails pour aller en montagne ? Ou autre forme d encadrement.
Cf le valestreche où je crois la commune à interdit l accès aux randonneurs non accompagnés, je suppose par un AMM.
Ah …
Les bergers d’Anatolie sont éduqués à reconnaitre les AMM.
Tant mieux pour les AMM.
Ingérable, c’est des Patous à la puissance 10