Problèmes de cohabitation entre patous et randonneurs

En l’occurence, ce n’est pas à base de poivre noir mais de dérivé du piment, qui produit une sensation de brûlure, la couleur est orange quand on active ce spray, mais bref.

Il est bien entendu demandé de l’utiliser en dernier recours, et d’utiliser toutes les autres techniques d’évitement de la zone, de pacification, de s’asseoir pour manger le casse-croûte comme raconté dans précédent récit, qui m’a semblé excellent. L’immense majorité des problèmes n’est pas lié aux chiens eux-mêmes mais aux humains qui ont une méconnaissance du chien et du comportement du chien (c’est un constat provenant de vécu).

Et si il y a un vent contraire ça neutralise le randonneur ?

Pas besoin de vent contraire : si pas de vent, ça fait un nuage et tu t’en prends aussi plein la gueule. Faut vraiment l’activer en reculant au plus vite.

C’est là qu’il y a des différences entre les produits, le vrai Bear Spray ne projette pas un « nuage » de gaz mais plutôt une sorte de mousse avec un jet directionnel. Du coup ça porte plus loin (±5m) et sauf vent fort, tu ne prends pas, en principe, de retour dans la gueule.

J’en ai eu une quelques jours sur moi mais je ne l’ai pas essayé (ouf…)
Par contre je n’en avais pas le jour où je me suis retrouvé nez à nez avec un ours brun ! (mais il a été bien gentil et tout s’est bien passé…)

Alors pour le coup si tu cours, tu deviens vraiment une proie pour le toutou…assez moyen. Pour avoir une patou à la maison (attention sociabilisée , très gros risque de léchouille…) qui aboie et prévient quand un intru s’approche de son domaine (sa maison) ou de son troupeau (nous), si tu cours elle te poursuivra en aboyant mais ne mordra pas. La génétique fait que c’est son boulot et elle protégera son environnement (même ses maîtres auront du mal à éviter ce comportement). Mais chez les chiens de protection le meilleur côtoie le pire, même en connaissant bien ces chiens je suis méfiant…

Peut-être mais il reste des cas, peu courants peut-être, ou le chien n’a pas fonctionné comme il aurait du…
Et puis, le coup du casse-croute c’est bien si tu croises pas des patous toutes les heures…, le coup du détour c’est bien si ça ne double pas la distance prévue…

Bref vivement la fin de l’estive que les montagnes à mouton redeviennent fréquentables…

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Ben maintenant il y a les chasseurs, et là je ne pense pas que le coup du casse-croûte ou la bombe au poivre puisse nous protéger… :face_with_head_bandage:

Dommage qu’ils n’ouvrent pas la chasse aux patous dès le mois de mai. Je ne serais pas contre quelques prélèvements :wink:
Dans un but purement écologique bien sûr.

On peut quand même espérer qu’en terrain ouvert comme les alpages, on ait moins de chance de se prendre une balle perdue ( ou alors il faut que le chasseur soit vraiment très bourré… )
Dans les bois et forêts à gros gibier par contre…

Ce terme de « balle perdue » me fait toujours sourire si ce n’était pas aussi dramatique mais quand on voit ça https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/savoie-4-anes-tues-par-un-chasseur-a-arith-dans-les-bauges-1505731817 , on peut s’interroger. Moi je préfère les patous aux chasseurs, je n’ai jamais renoncé à une rando à cause des patous mais parfois j’ai changé de plan à causes des chasseurs, …

Totalement l’inverse. Plusieurs fois renoncé à une rando à cause de patous, jamais à cause de chasseurs. Après tout dépend peut être si tu randonnes majoritairement en forêt ou au dessus. En alpage et au dessus je ne me souviens même pas avoir croisé un chasseur et ça ne me ferait pas peur. En forêt si j’entends des tirs effectivement ça stresse un peu mais sans plus. Beaucoup moins que de me retrouver seul face à un patou en alpage.

Ca m’est arrivé 2 fois à VTT (pas dans les alpes dans les PO) où la piste que je voulais emprunter passait dans une zone de chasse avec battue aux sangliers en cours. Ce sont les chasseurs eux mêmes qui déconseillaient fortement le passage,…franchement j’avais pas envie de forcer le passage, mais bon je suis plutôt à l’aise avec les chiens et moins avec les chasseurs, on a souvent peur de ce que l’on ne connait pas bien -)

Battue aux sangliers j’imagine que c’était en forêt. Je me suis retrouvé une fois dans une battue, en forêt, en cherchant des champis. Les chasseurs nous ont conseillé de rester dans le layon où ils nous ont vu. On a fini par deguerpir vu qu’on pouvait plus pénétrer dans la forêt. Très désagréable certes. Mais je ne me suis pas senti spécialement en danger. En rando jamais eu de problème avec les chasseurs. Quant à connaître ou pas connaître, certes je n’ai pas de Patou. Faudrait-il que j’en prenne un? Je n’ai jamais chassé non plus.

Je te laisse en garde une magnifique Montagne des Pyrénées d’environ 60kg, cela te permettra d’apprendre la langue…bon ça ne marche qu’avec les patous sociabilisés, c’est un peu comme les chasseurs il y a les bons et les mauvais chasseurs, et je ne sais pas à quoi on les reconnait -)))

Comme tu le soulignes a juste titre, les patous ne sont pas tous sociabilises. Et la roulette russe c’est pas mon truc.
Sinon merci pour la proposition, j’adore les animaux meme domestiques mais j’ai pas prévu de budget croquettes. Puis surtout j’habite pas un chalet à la montagne avec terrain où je pourrais le laisser quand je bosse ou que je pars en montagne à l’improviste…

Je ne pensais pas « courir » non plus quand j’ai dit de reculer au plus vite. Je dis juste qu’en activant ce spray à poivre par un temps sans vent, tu en respires forcément au passage, mais je dirais qu’il faut prendre la précaution de reculer une fois utilisé et ce, au plus vite, afin d’en avaler le moins possible car ça diffuse dans toute la zone (par expérience où je l’ai testé (sur personne). C’est par contre assez cher.

On ne parle probablement pas du même produit : la classique bombe lacrymo fait un nuage de gaz à courte portée, le bear spay projette une sorte de mousse à distance.

Oui enfin j’ai bien précisé depuis le début de mes interventions que je parlais du spray poivré à ours (ce n’est pas du tout de la mousse, non).

Idaho - Notice d’information et de mise en garde contre les Grizzly :

Au vu du nombre important d’incidents homme-grizzly répertoriés dans l’Etat, le Département de la Pêche et des Loisirs informe les auto-stoppeurs, les campeurs, les chasseurs et les pêcheurs de toujours rester sur leurs gardes dès lors qu’ils pénètrent un Parc National.

Nous conseillons à ces personnes de toujours porter sur elles des petites clochettes sonores destinées à éviter de surprendre les ours dans leur sommeil.
Nous leur conseillons aussi de toujours porter sur eux un flacon de poivre en spray destiné à être pulvérisé sur la gueule de l’animal dans le cas d’une rencontre fortuite.

Ces mêmes personnes auront tout intérêt à relever tous les signes témoignant d’une activité des Ursidés.
En particulier, apprendre à reconnaître la différence entre les matières fécales des ours noirs, et celles des grizzlis :

  • Les crottes des ours noirs sont petites, contiennent des pépins de baies et de la fourrure d’écureuils;

  • Les crottes de grizzlis sont beaucoup plus grandes, contiennent des petites clochettes sonores et sentent le poivre.

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Par hasard, je tombe sur un papier de blog plutôt « piquant » à propos des patous en alpages…

La randonnée plus dangereuse que l’alpinisme ?

Extraits :

Par ailleurs sur ce blog de Christophe Desmaris, il est proposé gratuitement au téléchargement un « livre » ou « manuel » intitulé : « Alpinisme sans guide.pdf » (que je n’ai pas lu).