Face à un Patou dans les P-O il y a quelques années, alors que les brebis étaient à plus de 300 mètres, hors de mon champ de vision, je me suis efforcé de respecter les soi-disant règles à tenir dans ce genre de situation… rester calme, immobile, parler doucement, ne pas le fixer dans les yeux… bah quand la bestiole gueule à ne plus en pouvoir à 10 centimètres de mes tibias… sur le coup, je me suis senti… vulnérable !
Finalement, c’est en faisant fi de toutes ces règles que la situation s’est débloquée : après 5 minutes de conversation stérile avec le quadrupède toujours aussi tactile, j’ai fini par lever les bâtons en V au-dessus de la tête et je me suis mis à gueuler plus fort que lui… et étonnamment, il a reculé de quelques mètres, puis est retourné là d’où il venait !
Plus tard, en rencontrant le berger, j’apprenais que le troupeau était affublé de 3 Patous, dont l’un (celui que avec qui j’ai fait connaissance) éprouvait quelques imperfections quant à son degré de sociabilité… à tel point que le dit-berger n’avait été accepté auprès des brebis qu’après un délai de 3 jours…
Mais finalement, ce n’est qu’une expérience un peu désobligeante, au milieu de plein d’autres pour lesquelles tout s’est très bien passé !
La plupart des Patous sont tout à fait gérables, et les quelques brebis patous galeux du troupeau ne doivent pas jeter l’opprobre sur le reste de la meute.
Il y a assez d’amalgame dans le bas-monde, sachons raison-garder à l’étage supérieur !