Je vous transmet mes impressions à chaud après ces 3 journées de proba:
1er Jour:
Marche:
1650 +, 1800 -, beaucoup de plat ( 5kms me semble), de façon globale pas mal de distance, c’est ce qui fait qu’on fatigue, car le dénivelé n’est pas énorme. à faire en 6h30.
rdv 6h à l’auberge Nordique du grand Bornand, attribution des dossards et consignes, pas mal d’attente. Des moyens mis à dispo pour peser et repeser son sac permettent de ne pas s’allourdir pour rien: pas mal de concurents avaient 14 kilos sur le dos au départ de la marche, certains 15/16, pas vraiment stratégique.
Dossard ok, covoiturage jusqu’au départ de la rando: Gare d’arrivée du télécabine du ROSAY, lieu dit la côte au Chinaillon. 1er départ à 8h, 1 départ ttes les 5min pour 15 candidats dans l’ordre des dossards.
Conseils: ne pas chercher à suivre les gens qui courent dès le départ dans les descentes ou qui tracent dans les montées. Faites un entrainement sur le même profil de rando, calez vous un rythme et respectez le le jour de l’exam. C’est parfois un peu démoralisant de se faire doubler mais dites vous que l’energie économisée vous servira pur le lendemain (co), qui est, à mon sens, la vraie épreuve du proba.
Pour ma part, j’ai couru uniquement dans les descentes assez fortes ou le corps a naturellement tendance a se laisser aller dans la pente. Pas besoin de courir dans les faux plats descentes. Ce qu’il faut se dire, c’est que oui courir permet de gagner beaucoup de temps, mais c’est ce qui défonce le plus les jambes pour le lendemain, alors le faire avec parcimonie.
Il y a des points d’eau régulier sur le parcours (fontaine pour les vaches), si de l’eau coule du tuyaux, c’est bon pour vous, sinon… ben à vous de voir!
Tout dépend de votre rythme, mais on peut faire des pauses, perso j’ai pris 10/15min de pause avant le dernier col ou beaucoup d’entre nous ont soufferts. Gerez votre chrono, si vous avez de l’avance, soyez tactique, pensez au lendemain, cherchez pas a faire une perf.
Il y avait du thé chaud et de l’eau à dispo en milieu de parcours lorsqu’on passe devant le chalet Nordique.
Terrain varié:
Après la marche, on enchaine de suite avec le terrain varié.
Dans notre cas c’était moyen comme conditions, très humide et boueux.
C’est un parcours d’1h environ. Globalement pour nous c’était bien glissant à cause de la pluie tombée, 3 passages devant le jury fesant environ une centaine de mètre chacuns. Les liaisons entre les ateliers sont plus ou moins observées par des jurys parfois camouflés, alors ne faites pas nimp entre les sections notées…
Il faut savoir marcher dans l’herbe en traversée pentue, en montée et descente. Je pense que dans les cas ou il a bcp plu et que l’herbe se mélange à la boue, il est bon d’avoir une paire de chaussure bien rigide pour planter l’avant ou les carres dans la terre (comme on le ferait dans une neige dure) et ainsi être très à l’aise. On a eu également de la descente d’éboulis, de la traversée sur des dalles, de la desescalade,etc.
On peut poser les mains, il n’est pas nécessaire de courir, le jury est volontairement assez vague dans les consignes. Mon avis est qu’il faut trouver son style, celui dans lequel on est le plus à l’aise. Pour certains, il s’agira de marcher tranquillement de façon très sécuritaire, pour d’autres l’agilité et la vitesse primeront, dans les deux cas ça passe, même si les notes peuvent être plus ou moins différentes.
Pour être bref, dans le terrain varié, vous pouvez très bien réussir en prenant votre temps. Ce qu’il faut c’est ne pas tomber, alors si vous n etes pas bien à l’aise, allez y tranquilles et ça passera. (bon il s’agit pas non plus de se trainer hein, tout est relatif).
2eme jr
CO: 5 balises à trouver en 2H45, Centre de vacances la Maisonnée, au nord du village « le pont de Fillinges ». La Co se déroulée sur tout le versant (E) forestier de la ligne de crête (surmontée d’un oratoire) qui part du centre de vacances et qui file vers le Nord. (désolé si c’est pas très clair :rolleyes: )
Je dirais que c’est l’épreuve la plus difficile car c’est la plus aléatoire, parcours plus simples que d’autres, etc. Attention, pour moi c’est de la belle merde les gens qui grognent contre soit disant des délits de sales gueule du genre « toi j’te connais pas, j’te met un parcours dur… » ou encore « ça c’est un pote, on va lui donner un truc facile ». Perso je ne connaissais personne, je viens de la plaine ( ) et je pense avoir eu un parcours plus simple que d’autres. La variation de la difficulté entre les parcours est, je le pense, un facteur très difficilement controlable par les juges, qui ont fait selon moi un très bon boulot.
Bref pour éliminer cette part d’aléatoire, c’est assez simple, faut s’entrainer un peu, beaucoup… dépend des facilités que vous avez avec la carte. Je pense qu’un gars entrainer à la co, sur le plan physique et intelectuel réussira sa co, disons que le facteur chance ne compte plus une fois entrainé. Tout est donc affaire de volonté, les clefs, c’est nous qui les avont en mains.
Après, on peut très bien la réussir sans trop s’entrainer si on a un peu de chance, mais là c’est une autre histoire.
Je ne me sens pas hyper calé pour donner des conseils bien établis pour la co, je peux simplement témoigner de ma méthode qui est surement loin d’être la meilleure, même si elle a bien fonctionné.
Je n’ai pas d’alti et je n’ai que peu utilisé la boussole. Ma tactique a été de prendre le minimum de risque dans le choix de l’itinéraire. J’ai évité autant que je l’ai pu de couper à travers les bois (le terrain était très forestier), j’utilisais au maximum les éléments constants ou presques du décors (grosses sentes, routes carrossables,etc). En gros je fesais souvent des détours pour ne pas être perdu sur ma carte. Ainsi je savais exactement ou j’etais sans avoir besoin d’alti. Si vous avez un alti c’est différent, on peut couper dans les bois et savoir (sans avoir de point de repère) ou l’on se trouve par rapport aux courbes.
Les conseils que je peux donner:
-> entrainez vous en course à pied pour avoir la marge: pour la co j’ai couru partout sauf quand ça monté un peu (pour éviter de me fatiguer). Je pense que faire des footing d 1h dans un terrain avec des montées et descentes est une bonne base.
-> Bien connaitre la légende d’une carte, bien connaitre la carte en fait… nan je corrige, ne faire qu’un avec la carte :).
-> Attention aux coupes de bois, les cartes peuvent avoir plusieurs années, les clairières s’agrandissent, disparaissent, apparaissent, diminuent. Si vous avez une balise d’indiqué au bord d’un clairière, mefiez vous direct, la lisière aura forcément bougé.
-> Les balises ne sont pas mises au hasard sur la carte. L’indice est parfois subtile mais il y a toujours un point de repère sur la carte qui permet de se reperer sur le terrain et de trouver la balise sans forcément avoir besoin de boussole ni d’alti. Ces instruments permettent d’aller plus vite ou d’être plus sur de soi, ils sont très utile mais on peut souvent s’en passer. Exemple: ma 4ème balise était en pleine forêt sur ce qui semblait être un replat assez grand pour passer 1h à chercher une balise. Pas de problème pour retrouver ce replat, par contre effectivement il est immense donc impossible de trouver la balise à vue, surtout avec ce sous bois. Bref, je lis plus attentivement la carte et là je vois, à l’endroit ou est placé la balise sur la carte, une courbe de niveau discrete qui indique une très légère ligne de crête, sur le terrain effectivement on la distingue, du coup ça devient évident, on se dit qu’ils ont mis la balise sur la ligne. C’était le cas. Pas mal de candidats n’ont pas trouvé cette balise ou ont perdu beaucoup de temps car ils n’avaient pas remarquer la légere déformation de la courbe de niveau. En résumé: bien chercher ce qui justifie la position d’une balise, il y a très souvent des indices. Sur mes 5 balises, seulement une a nécéssité un azimut à la boussole car elle était au milieu de la forêt à un endroit ou commencé une prairie il y a quelques années, mais qui est maintenant en plein bois.
J’ai terminé avec une heure d’avance, je pense avoir eu pas mal de chance avec le parcours. J’ai eu un peu de chance aussi dans la recherche finale de la balise, ou, 2/3 fois je voyais 2/3 gars attroupés, ce qui indiquait souvent l’endroit de la balise, ce qui m’a souvent évité de chercher la balise pendant 10minutes parce qu’elle est caché du mauvais coté d’un tronc d’arbre…
ENTRETIEN:
rdv ce matin 9h30.
Par rapport à ce que j’ai vécu, je peux dire que le jury n’est pas du tout là pour nous charcuter ou nous piéger. Pour ma part, et pour un nombe important d’entre nous, il s’agissait de se présenter soi, son projet, et son massif. En gros: expression libre et on y met le temps que l’on veut, à savoir 15, 20minutes. Je me suis arrété au bout de 15minutes, du coup on a parlé un peu de ma liste et voilà tout.
Pour tenter de donner quelques conseils, je dirais:
->préparez un petit speech sur vous, votre projet. Puis un second sur votre massif de prédilection, vous pouvez par exemple parler desrepercussions positives du parc national de la vanoise sur la vallée tarentaire, du chamois dans les bauges, etc. Le tout est d’y mettre du coeur et de la passion.
Voilà ce que je peux dire pour le moment.
J’ajouterais quelques éléments si je retrouve des choses qui me paraissent utiles…
En gros on était pas loin de 200 au début, puis une 50aine ce matin aux oraux, résultats définitifs demain dans la journée…
Cdl
RD.