Posté en tant qu’invité par Dani:
jerome a écrit:
Que penses-tu de tout ça ?
Tes réponses étaient pertinentes, j’espère que les miennes te
paraitront aussi intéressantes.
J’attends ton avis.
Je vais essayer…
T’as bcp écrit…
Il semble que Lewis Gordon Pugh (recordman de distance de nage
en eau glacée) ne soit pas de cet avis car il prend entre 10 et
15 kilos avant chaque tentative de façon à créer, je cite : « un
embonpoint (qui) est un isolant thermique très efficace pour
résister au froid polaire ». Lewis Pugh est suivi par Tim
Noakes, un chercheur sud-africain dont la réputation et le
sérieux ne sont plus à faire.
Intéressant… ça me fait réfléchir.
Je vaudrais savoir, « avant » c’est combien de temps ?.. parce que les dépositions
de graisse ne se font pas du jour a lendemain… et d’autre coté, 15 kg de lipides en une semaine est énorme, mais en un an, c’est rien…
Mais dans le cas concret de l’alpinisme, ou on est habillé avec plein de matos,
penses-tu que c’est comparable a la natation, et qu’une petite couche de graisse peut changer quoi que ce soit… ??
La résistance aux froid chez les humains vient donné plutôt
- du métabolisme basal, c.a.d les calories qu’on brûle sans
rien faire… simplement >parce qu’on est fait comme ça. Et qui
est le plus grand déterminant de l’IMC !!! C.a.d, a >priori des
gens avec un IMC petit comme Ben c’est parce qu’ils ont un
métabolisme >basal particulièrement acceleré, et donc, comme
Antoine le dit, plus résistants au >froid.
Pour ça je suis d’accord avec toi sur le principe sauf que ce
qu’on brule sans rien faire comme tu dis ce sont plutot des
lipides… et si on augmente ce métabolisme basal pour faire
face au froid on augmente l’utilisation de lipides dans un
premier temps tout au moins…
Si tu sais comment faire ça on monte une biotech ensemble.
Le marché des traitements contre l’obesité est un gros gâteau.
Pas besoin de te rappeler l’échec de desacoplateurs de la chaîne respiratoire,comme le DNP. Il me semble que tu connais bien le terrain sur lequel tu marches…
Mais si jamais tu veux prendre des idées d’ici et là
souviens toi qu’elles sont déjà sous patente
Ensuite, si dans un premier temps la résistance au froid est
plus importante, je ne le conteste pas, ce phénomène va être
très couteux d’un point de vue énergétique. Ce qui, pour moi,
suppose d’avoir des réserves importantes or un IMC très bas
semble indiquer qu’il y a peu de réserves… (malgré tout, il
serait encore plus intéressant d’avoir le % de masse grasse de
façon à connaitre également la masse maigre de Ben)
Tout a fait d’accord avec toi.
C’est une représentation plutot schématique de la contraction
musculaire car celle-ci fonctionne sur un recrutement
spatio-temporel lié à l’intensité de l’effort. Plus l’intensité
de l’exercice est élevée, plus on recrute de fibres (I et II)
même si au départ par souci d’économie le corps utilise
préférentiellement les fibres I.
A nouveau d’accord avec toi… mais, je ne pensais pas qu’on
allait m’exiger autant !!
Pour moi, l’effort physique va puiser dans les réserves en
glycogène ce qui va rapidement faire diminuer les stocks,
Oui. D’abord le glycogène musculaire, après l’hépatique.
Et je reviens sur ça plus bas …c’est important.
ensuite les conditions extérieures (altitude, vent, etc…)
vont nécessiter d’augmenter le métabolisme basal ce qui va
également faire diminuer les stocks mais de lipides cette fois.
Oui… avec réserves… Je ne sais pas si c’est documenté une augmentation
de RMR (resting metabolic rate) pendant un stage prolongé en altitude, mais c’est
tout a fait prévisible… du a certains aspects de l’acclimatation… (accélération du rythme cardiaque, entre d’autres…).
Mais je doute fortement que pendant un week.end d’alpinisme aie aucun changement.
Oui le foie génère du glucose mais il en fabrique à partir des
lipides, c’est la néoglucogénèse.
Les lipides sont donc bien plus utiles que ce que tu dis à mon
avis.
Attention, là !!
L’épuisement de substrats va se faire dans cette ordre:
D’abord ATP disponible au muscle
après créatine phosphate au muscle
après glycogen musculaire,
après glycogen hépatique…
une fois celui-ci épuisé… là on est dans la merde…
soit on diminue drastiquement le rendement… typique image du cycliste que s’enfonse
a 10 km du col… soit si on arrive a continuer le même niveau d’effort peut y avoir des problèmes liés a la manque de glucose dans le cerveaux (perte de conscience étant l’extrême), dans les intestins (vomissements… etc…), …etc
long temps avant s’est déclenché la gluconéogènese dans le foie, en effet,
(et en mineure mesure dans les reins)
et là tu as juste… on dépense des lipides, et aussi des aminoacids ! (et donc proteines).
Mais l’apport énergétique des lipides a eux tous seuls est trop petit, et c’est pour ça qu’une fois la glucose dans le foie est finie on a une chute dans le rendement.
b) les lipides accumulés en grasse abdominal sont tres
difficilement mobilisables !!!
D’après Péronnet (1983, 1992), au contraire :
" lorsqu’un muscle travaille, il ne fait pas maigrir la région
voisine […]. Notez cependant que certaines parties du tissu
adipeux vont avoir tendance à « maigrir » plus rapidement que
d’autres : c’est le cas par exemple du tissu adipeux placé
autour des organes abdominaux et thoraciques.
Au contraire le tissu adipeux accumulé sous la peau (dont le
rôle d’isolant est important) a tendance à « maigrir » plus
lentement…"
ça c’est juste, et c’est du a la présence de plus de receptors beta-adrénergiques dans le tissu adipeux abdominal et thoracique que dans le tissu adipeux sous-cutané.
(Avis aux filles… !!! La cellulites est difficile a faire disparaître !!! )
Je voulais dire en comparation avec la graisse intramusculaire, pas en comparation
avec d’autres types de tissu adipeux…
Et ce texte ne met pas en question le fait que le lipide intramusculaire est le premier a être dépensé. En fait l’entrée d’acids grasses du sang au muscle, est autre des facteurs limitants pour l’utilisation de lipides.
Un muscle entraîné, (un athlète entraîné), ce qu’il fait est garder plus de lipides dans les fibres musculaires et moins dans le tissu adipeux.
En fait c’est assez spectaculaire, parce qu’ils se placent juste autour des mitochondries, prêts a être utilisés.
…
j’ai essayé de te trouver une photo … mais je ne l’ai pas trouvée… mais regarde n’importe quelle photo au microscope électronique de fibres musculaires, coupe transversal, proche du disc-Z.
Bon… pour résumer…
je ne dis pas que pendant qu’on fait de l’exercice on ne dépense pas des lipides,
loin de là… simplement, et pour revenir a la question de Ben, que les lipides
n’ont pas bcp a dire pour la performance sportive en alpinisme, ni a niveau endurance (exemple:les maratoniens) ni a niveau force (exemple: les grimpeurs…), ni la combination des deux (exemple: cyclistes).
Bon… comme tu dis…
« Tes réponses étaient pertinentes, j’espère que les miennes te
paraitront aussi intéressantes. »
Amicalement…
Dani