Aïe !
(pas tapé)
Pourquoi recourir à un guide de montagne ?
D’ailleurs Berhault raconte dans sa trav des 4000 que Whymper a fait les Grandes Jorasses pour repérer la Verte et que dégouté de rien voir dans le brouillard il n’avait pas poussé jusqu’au sommet.
Un peu d’indulgence pour ce jeune qui se renseigne. Il ne faut pas le dėgoūter du milieu montagnard et en particulier de celui des guides dès le dėpart.
Il est jeune mais il a très mal formulé sa question et les vieux ont le droit de lui répondre, enfin j’espère ?
J’ai essayé de répondre avec humour pour dédramatiser le sujet !
J’aurais pu aussi écrire :
« Je dois bientôt prendre l’avion, est ce qu’il est préférable de prendre un pilote diplômé ou une hôtesse de l’air pour piloter ? »
« Je dois me faire installer une prothèse de hanche, est ce que c’est mieux de prendre un chirurgien ou bien mon garagiste qui a tout l’outillage ? »
Le diplôme de Guide est un diplôme de très haut niveau et la garantie de pratiquer la montagne avec un maximum de sécurité …
J’ai travaillé une douzaine d’années comme Guide, je n’en ai jamais connu un seul de mauvais et en tout cas aucun qui ait un comportement dangereux avec des clients …
Mon diplôme de Guide, je l’ai eu en 70 et je m’aperçois que le cursus pour les jeunes Guides actuels reste très long, très exigeant, il faut être excellent dans plusieurs domaines pour obtenir le diplôme. Le niveau est toujours dans l’excellence et tant mieux …
Surtout, il n’y a aucune possibilité de faux Guides comme cela existe dans toutes les autres professions : agents immobiliers par exemple …
On ne triche pas en montagne, c’est toujours elle qui gagne …
La seule chose qu’on peut reprocher à la majorité des Guides, c’est d’avoir beaucoup d’humour … mais est ce vraiment un handicap ?
Pour l’étranger, j’ai testé les guides de montagnes pour de la moyenne montagne dans les pays:
-Népal
-Afrique du Sud
-Colombie
à ta question: qu’est ce qu’un français qui va là bas attend d’un guide de montagne? Je réponds: en priorité: à ne pas être complètement à côté de la plaque. Le service rendu est ce qu’il est (je suis français, j’ai testé, et je suis chiant et exigeant donc j’aurais plein de trucs à redire…), mais les locaux donnent des informations interessantes et en contrepartie tu les aides à survivre, ainsi que leurs familles.
J’ai testé en Colombie et Sudaf les versions avec et sans guide. Je ne ferai plus jamais la version sans guide, pour raisons uniquement socio économiques, mais qui me semblent la base.
Surtout, ce qui n’est pas clair dans les questions de @Greysons, c’est s’il souhaite découvrir l’activité en « touriste » ou pratiquer lui même de manière autonome à plus ou moins long terme. D’où la diversité des réponses selon que les contributeurs ont compris l’un ou l’autre.
Dans ce sens, prendre un guide pour découvrir l’activité, c’est un peu comme découvrir le parapente en biplace, ou payer une course de taxi pour savoir si on veut apprendre à conduire.
Pour découvrir, le stage UCPA est très bien.
Tu as un guide, ça reste très bon marché, et il y a d’autres personnes qui découvrent l’activité avec toi (avec qui tu pourras refaire des sorties, et plus si affinité).
Salut,
Je m’exprime en tant que guide, pour essayer de répondre à tes questions comme je les comprends;)
- Engager un guide peut avoir de nombreux objectif, pour une personne désirant découvrir l’activité comme toi j’en vois deux : 1) Faire une belle sortie pour découvrir l’activité, et commencer l’apprentissage des techniques, avec un pro qui saura t’orienter vers l’itinéraire le plus adapté en fonction des conditions, de tes capacités, et de tes envies (plutôt neige, rocher, glacier, altitude, …)
- Démarrer dès la première sortie par de la formation à l’autonomie, avec une expertise dans l’apprentissage des techniques et encore une fois la capacité à t’orienter vers un programme cohérent et adapté. En 3 journées selon le profil il est déjà possible d’acquérir de bonnes bases !
Pour d’autres profils de clients, un guide peut être utile pour découvrir de nouveaux itinéraires sauvages, trop techniques ou trop longs; pour ceux qui sont autonomes mais n’ont pas le temps ou l’envie pour gérer la course de a à z; pour se perfectionner, …
Concernant les remarques sur la pédagogie des guides, je ne relèverai pas trop les commentaires désagréables Il y a bien sûr de tout, comme partout ailleurs… Mais un guide reste un professionnel de l’activité, très bien formé, et s’il est sérieux et pédagogue il offre une qualité de formation inégalable dans le cadre bénévole
-
concernant les prérequis pour participer à une sortie avec un guide, il n’y en a tout simplement pas ! Que tu sois un athlète surentrainé ou que tu ai de lourds handicaps, il sera toujours possible de s’adapter
-
pour ce qui est du tarif, il est fixé par chaque guide qui te le communiquera, en fonction de la saison et de la course programmée, ainsi que du nombre de participants. Pour un massif donné, le bureau des guides local donne la fourchette basse.
N’hésites pas si tu as d’autres questions !
Robin
Merci pour vos retours nombreux et hétéroclite, je suis encore en train de tout étudier, je vois que mon moulin reçoit encore plus d’eau, merci !
Dernière chose, pour compléter. Tu peux aussi faire les deux : commencer par des stages UCPA pour découvrir sans trop investir en matériel, puis adhérer à un club (FFCAM ou autre affilié FFME) dans lequel tu peux continuer à apprendre (on n’est pas autonome du jour au lendemain en montagne et outre la technique, il faut acquérir « le sens du terrain » et c’est long). Ensuite, pour te lancer dans des itinéraires plus difficiles, plus engagés dans lesquels tu ne partirais pas en cordée autonome, tu peux prendre un guide.
Déjà, définir l’activité que tu souhaites pratiquer, c’est très imprécis !
De la randonnée, de la montagne ?
De la randonnée, ça peut être le tour du Mt Blanc ou le GR 20 en Corse, ou le GR5 pour traverser les Alpes …
Dans les 3 cas, t’as pas besoin ni de Guide ni d’accompagnateur, des copains ou copines pour pas être seul mais si tu pars seul, tu auras beaucoup de monde sur ces itinéraires, presqu’autant qu’à la plage !
De la montagne ? ça démarre par les grosses bavantes qui consistent à gravir des sommets prestigieux, les Ecrins, le Mt Blanc, le Mt Rose, le Mt Pourri ( qui porte bien son nom) la Grande Casse, un beau tas de cailloux comme la Dent Blanche en Suisse …
Pour toutes ces bavantes, si tu souhaites sécurité absolue, avec un Guide privé, tu seras seul sur la corde et il te tendra bien sec tout le long près à parer le moindre dérapage …
Ces courses te seront proposées dans les collectivités type UCPA
Ce sont les mêmes Guides qui travaillent en privé et dans les collectivités et tous ont le même diplôme …
Sauf que dans les collectivités sur des courses faciles, tu seras pas forcément tout seul sur la corde du Guide …
Par contre, tu te feras des amis (es) et profiteras de soirées culturelles, par exemple la teuf du second soir avec fondue savoyarde …
Si tu as un bon niveau en escalade ainsi que chez ton banquier, tu pourras engager un Guide pour faire des courses prestigieuses, la Traversée de la Meije, la face est du Capucin, etc …
Tu seras en sécurité absolue et la garantie de ne pas te tromper d’itinéraire source de nombreux accidents en montagne …
C’est à toi de voir ?
Ah bon la randonnée c’est pas de la montagne ?
Tu le sais bien, c’est à La Verte qu’on devient montagnard.
A la Verte du Chinaillon.
Ah ben oui je mets pas tout. Faite deux fois dans ma vie.
Édit : ton lien est bizarre.
Je voulais écrire Randonnée et Alpinisme comme l’auteur à noté des son message initial …
Il s’agit d’un hiatus non révélateur et non d’une intention de ma part de dénigrer une pratique par rapport à une autre, je te rassures !
Effectivement on peut trouver une légère différence entre ces 2 pratiques bien que certaines randonnées demandent plus de techniques et d’engagement que certains itinéraires d’alpinisme faciles …Un autre sujet intéressant …
Et ça c’est aussi un hiatus ?
La randonnée est-elle considérée comme un sport ou un loisir?