Posté en tant qu’invité par Bubu:
Mais étant donnné les conditions du moment (redoux assez haut y compris en versant nord),
je pense que les plaques formées il y a 15 jours sont désormais soit partis, soit « tassées »,
il y aurait donc plus à craindre des avalanches de neige lourde, que de véritables plaques.
Attention, en versant N et assez raide ou encaissé pour rester toute la journée à l’ombre, et au dessus de 2500m environ, la neige est souvent resté sèche ! La neige subit alors les transformations sèches: transformation en faces planes et/ou gobelets suivant le gradient, tassement et frittage par le vent.
Par endroit, la dernière chute a plus de 15 jours, la neige a eu le temps de se modifier, même s’il n’a pas fait -10°C jour et nuit, mais plutôt entre -5°C et 0°C.
En effet, par beau temps, la température de la neige en surface est inférieure à celle de l’air ambiant à cause des pertes de chaleur par rayonnement. La nuit, il n’y a pas d’apport de chaleur (air plus froid, pas de réverbération des faces S d’en faces…), la neige se refroidit beaucoup, et la courte journée ne suffit souvent pas à la réchauffer à sa température de la veille (à l’ombre), même s’il fait 2°C en ambiant…
D’où une transformation en faces planes. J’ai pu le constater (et en profiter
ce WE: la neige a été croutée par le vent pendant ou après la chute, et là où la croute était peu épaisse (<1cm), la transformation en faces planes a désagrégé la croute, étendant d’autant les zones faciles à skier…
Mais on peut aussi penser que des ancrages de plaques ont été fragilisées. Malgré tout, d’autres phénomènes renforcent les ancrages des plaques, et le bilan est en général bon ces jours-ci.
De plus, peu de plaques sont fragiles d’origine en ce début de saison: il y a encore peu de neige, surtout en altitude (vent) et en pente raide (accumulation dans les terrains plats), d’où des plaques ancrées dans des rochers apparents.
Du point de vu solaire, nous avons l’ensoleillement d’une fin janvier, et les risques sont tout de même moindres aujourd’hui, surtout si on considère les sorties réalisées: beaucoup à près de 3000m, alors que fin janvier on ne se presse pas à ces altitudes, en tout cas pour des itinéraires risqués (assez raide).