Plaque en versant NE de l'antécime W de Chaurionde

Posté en tant qu’invité par temoin:

[quote=« XR, id: 990514, post:19, topic:96511 »]Merci pour le témoignage

[quote=« temoin, id: 990415, post:1, topic:96511 »]Nous avons décidés de rejoindre l’arête W de Chaurionde pour gagner le sommet en toute sécurité par l’arête. …
Nous nous sommes cru en sécurité au pied de cette petite face de 80 m de haut recouverte de vernes assez dense.[/quote]

Vous pensiez remonter l’arête à pied ou à ski? Pour y être passé en été par le sentier cette face Sud Ouest de Chaurionde est quand même assez raide, pas sûr que ce soit nettement plus sûr.
Sur la photo vue de loin la végétation ne semble pas si dense que ça (contrairement à la vue de près).

PS : déjà vu de belles plaques dans la Nord Ouest de Chaurionde; enfin content que tout se termine bien.[/quote]
dèja on voulait monter sur l’arrêter et voir les conditions…pour l’avoir fait à de nombreuses reprises , on aurait tout d’abord monter à ski , puis là où ça se raidit on aurait fini à pied…cette arrête ( qui n’a que le nom) est assez facile .

[quote=« Bubu, id: 990480, post:15, topic:96511 »]

Et oui, et je me demande si je n’aurais pas fait la même erreur…[/quote]

ouai, et bien moi aussi j’ai pu constater que les vernes se font très bien aux avalanches, on y est pas plus à l’abri :confused:

Posté en tant qu’invité par Myosotis:

Les vernes ne sont pas des endroits sûrs, mais au contraire plutôt dangereux.
En voici une explication parue sur le site de l’Association nationale des professionels de la sécurite des pistes.

« En cas d’abandon de l’alpage, la végétation arbustive du type aulnes (vernes, arcosses, varosses,…) tend à se développer […] Quelques années d’arrêt de l’activité pastorale suffisent à la prolifération de ces zones arbustives qui génèrent des secteurs d’instabilité. Outre les effets mécaniques qu’on leur prête (les arbustes se courbent, s’effondrent sous le poids de la neige, se libérant brusquement comme des ressorts au printemps), notons surtout que leur présence empêche un bon tassement de la neige sur le sol et favorise ainsi la métamorphose de moyen à fort gradient, par la présence d’air circulant à la base du manteau nival. »

Source : Richard LAMBERT - Expert en nivologie, l’article complet sur http://www.anps.asso.fr/nivo_alpages.htm

Posté en tant qu’invité par fredo25:

Quand ils font 2-3m on peut espérer s’accrocher ou s’arrêter contre pour ne pas dévaler avec l’avalanche. Dans la réalité je ne sais pas comment ça se passe.

[quote=« Myosotis, id: 991280, post:23, topic:96511 »]Les vernes ne sont pas des endroits sûrs, mais au contraire plutôt dangereux.
En voici une explication parue sur le site de l’Association nationale des professionels de la sécurite des pistes.

« En cas d’abandon de l’alpage, la végétation arbustive du type aulnes (vernes, arcosses, varosses,…) tend à se développer […] Quelques années d’arrêt de l’activité pastorale suffisent à la prolifération de ces zones arbustives qui génèrent des secteurs d’instabilité. Outre les effets mécaniques qu’on leur prête (les arbustes se courbent, s’effondrent sous le poids de la neige, se libérant brusquement comme des ressorts au printemps), notons surtout que leur présence empêche un bon tassement de la neige sur le sol et favorise ainsi la métamorphose de moyen à fort gradient, par la présence d’air circulant à la base du manteau nival. »

Source : Richard LAMBERT - Expert en nivologie, l’article complet sur http://www.anps.asso.fr/nivo_alpages.htm[/quote]

Ouaip c’est également dans le livre de François Sivardière sur les avalanches. D’où ma question sur la chlorophylle et la sécurité. Quant aux arbres, il faut vraiment qu’ils soient serrés pour freiner une avalanche, bref une sacrée forêt qu’on ne passerait à peine à travers!

Ce n’est pas que l’ancrage par les troncs qui procure une plus grande stabilité dans les forêts.

Ce qui signifie retenir plus de 100kg de poussée avec les mains… Et oui car tant que tu descends avec l’avalanche, ça ne pousse pas, mais si tu essaies de t’arrêter, il faut aussi arrêter ou freiner les qq tonnes de neige qui sont au-dessus de toi.
Si tu peux y arriver, parce qu’il n’y a que qq dizaines de kg qui poussent, tu aurais pu t’arrêter tout aussi bien sans t’accrocher, et en tout cas c’est une situation où tu restes en surface.
Il doit bien y avoir des situations où on s’en sort grace aux arcosses, mais il ne faut pas compter dessus. Par contre le freinage globale de la coulée par les arcosses est réelle, mais quand même faible, et ça ne l’arrête pas : la zone d’avalanche est similaire à une pente sans arcosses, la coulée a juste moins de vitesse en arrivant sur le plat et donc elle s’étale moins.

Posté en tant qu’invité par fredo25:

[quote=« Bubu, id: 991317, post:26, topic:96511 »]Ce qui signifie retenir plus de 100kg de poussée avec les mains… Et oui car tant que tu descends avec l’avalanche, ça ne pousse pas, mais si tu essaies de t’arrêter, il faut aussi arrêter ou freiner les qq tonnes de neige qui sont au-dessus de toi.
Si tu peux y arriver, parce qu’il n’y a que qq dizaines de kg qui poussent, tu aurais pu t’arrêter tout aussi bien sans t’accrocher, et en tout cas c’est une situation où tu restes en surface.[/quote]
Derrière un buisson touffu il doit déjà y avoir moins de poussée. après ça dépend si les skis sont encore aux pieds ou pas… Et s’il faut tenir 200kg pendant quelques secondes je pense que ça va le faire. Pas contre entre la position au début l’avalanche et la position accroché derrière un bosquet bien dans l’axe de la coulée sans les skis il y a un gap certainement rarement franchit.

tres interessant comme discussion.

Posté en tant qu’invité par témoin:

Merci des précisions !
je dois dire qu’au moment de passer sous cette zone pleines d’arcosses , nous avons totalement relâché notre méfiance et randonnions groupés. Ils ne pouvaient rien nous arriver du fait de la présence importantes de ces arbustes au dessus de nous.

La cassure la + haute se situe à près de 50 m au dessus de nos têtes dans une zone pourtant assez touffue en végétation.
Ce qui est sûr c’est de constater l’irrégularité de la cassure qui oscille entre 10 et 50 mètres au dessus de nous, irrégularité dûe aux bouquets d’arcosses plus denses à certains endroits. Sans la présence des arbustes je me demande si on se serait pas pris toute la face sur la tronche…mais comme le dit Monsieur Lambert , si il n’y avait pas eu ces arcosses la face aurait peut être été plus sûre et moins instable. On le saura sans doute jamais.
J’ai eu le bas des jambes bien coincés dans la neige lourde avec de fortes contraintes , jamais mes TLT n’ont déchaussés…ils en est de même pour notre ami qui lui a été bien retourné

Sans doute ne seriez-vous pas passés par là mais plus loin … :slight_smile:

Sinon sur la même trace vous aviez probablement toutes les chances de vous la ramasser en entier et sans le « freinage » des vergnes :confused:
A remarquer quand même que que vous en avez déjà pris une bonne partie …

Oui oui, teste et tu verras comme c’est facile de passer sous une arcosses alors qu’on arrive par dessus :smiley:
D’autant plus que la coulée a des chances de coucher l’arcosse avant que tu arrives… et oui c’est malin !
Par contre quand il s’agit de traverser un champ d’arcosse (sans risque d’avalanche), on s’aperçoit qu’il est facile de passer dessous et d’y rester coincé, là pas de problème :lol: