Planter ses premiers pitons

Posté en tant qu’invité par grimpeexplorateur:

J’ai l’intention de partir en voies « montagne » déjà relayées, pas dures, mais succeptibles d’être complétées en coinceurs ou avec quelques pitons (dixit le topo « Passages pyrénéens »). Date : été 2006. Je cherche quelques renseignements sur les éventuelles galères qu’on peut rencontrer au début (et même après) pour pitonner : où planter ? dans quels cas se méfier ? quel marteau ? inconvénients liés à cette charge suppléméntaire ? vieille sangle solide ou chaîne à dépitonner pour le retrait ? …
Merci à tous et pas grave si réponse sélective.

Posté en tant qu’invité par nono:

pour commencer, cherche des voies bien en dessous de ton niveau falaise.
Ce que j’ai fait pour apprendre à pitonner, ce n’est qu’un exemple et j’ai commencé tout doux !
Dans un premier temps, tu devrait t’entrainer avec les pieds au sol ( tu ne risqueras rien) : tu te mets devant un rocher fissuré et tu montes un relais, pour le tester, tu y sautes dessus et tu veras bien…
Pour pitonner, il faut que le piton rentre déjà du tiers (à peu près car tu doit imaginer planter ton piton avec une seule main au pire ) de sa longueur sans utiliser le marteau; ensuite, il faut qu’il « chante » quand tu le rentres: tu comprendras quand tu le feras.
pour dépitonner, je n’ai jamais rien utilisé de plus que le marteau, tu tapes le piton dans les deux sens possible de la fissure, il va sortir un peu et quand tu sents qu’il va tomber, tu ranges ton marteau et tu finis le travail à la main.
apprends à poser des friends, c’est plus rapide et sympa.
bonne grimpe .

Posté en tant qu’invité par yann:

Pour le marteau, pas besoin d’un petzl à 50 euros : passe chez casto (ou autre), ils ont un très bon choix et pas cher. J’ai un marteau de charpentier (manche métal + grip cahoutchouc 20 euros) avec une partie arrache clou, bien pratique pour faire levier sur le piton. Sinon j’ai perçé la surface de frappe pour passer un cable à détonner, mais ça ne sert quasiment jamais. En « tapotant » de chaque côté du piton, celui-ci sort généralement tout seul (ça dépend de la forme et de la matière du piton : par ex, fait très attention quand tu enlèves un piton cornière en acier dur, il saute du rocher d’un coup, parfoi en direction de tes dents…)

Posté en tant qu’invité par Pierrre:

La chaine à dépitonner vaut la peine d’être trimballée si le pitonnage prend des proportions industrielles : en montagne, pas la peine de t’encombrer.
Pour éviter de voir tes pitons faire le grand saut ou, comme le dit Yann, faire la fortune de ton dentiste, tu peux , quand tu sens que le clou est est prêt à gicler, passer un ficelou dans l’oeil et le tenir ferme et court d’une main tandis que l’autre finit le travail.

Par curiosité, dans quelle(s) voie(s) comptes-tu exercer tes talents de pitonneur ?

PS : si tu pouvais m’en mettre 2 ou 3 dans la SE directe à l’Ossau ça m’arrangerait bien.

Posté en tant qu’invité par grimpeexplorateur:

Merci des conseils !
Pour commencer, j’ai l’intention d’aller dans les rognons au-dessus de Gourette. Dans ce cas, les pitons me donneront confiance y compris pour les voies de crête. Sinon, pour l’Ossau, j’ai fait la classique mais ne connais rien au reste des accès. Ta directe S-E, ça va chercher quelle durée et quelle cotation ?Pierrre a écrit:

La chaine à dépitonner vaut la peine d’être trimballée si le
pitonnage prend des proportions industrielles : en montagne,
pas la peine de t’encombrer.
Pour éviter de voir tes pitons faire le grand saut ou, comme le
dit Yann, faire la fortune de ton dentiste, tu peux , quand tu
sens que le clou est est prêt à gicler, passer un ficelou dans
l’oeil et le tenir ferme et court d’une main tandis que l’autre
finit le travail.

Par curiosité, dans quelle(s) voie(s) comptes-tu exercer tes
talents de pitonneur ?

PS : si tu pouvais m’en mettre 2 ou 3 dans la SE directe à
l’Ossau ça m’arrangerait bien.