Pierra Menta = ski alpinisme?

Posté en tant qu’invité par bart:

Pourquoi depuis quelques années on nous parle de ski alpinisme au lieu de ski de randonnée ou de ski de montagne.
Dans ces compétitions que je ne remets pas en cause (le niveau des athlètes est impressionnant), il n’y a aucun engagement, peu d’exposition, aucune technique alpinistique, aucune recherche d’itinéraire, tous ces éléments caractérisant l’alpinisme.

Comment voulez-vous alors que le grand public comprenne la différence entre une ascension solitaire sur l’Everest qui prend plusieurs mois et les compétiteurs de la Pierra Menta qui font l’équivalent de l’Everest en 4 jours en ski alpinisme.

Qui sait depuis quand est apparu cette appelation ridicule ?

Posté en tant qu’invité par Caribou:

Oui c’est vrais je ne m’avais jamais posé la question mais c’est embigue. Pour les gens qui ne sont pas dans le coup et qui voyent ça à la télé ça peu vraiment porter à confusion. On l’emploi plus guère maintenant mais quand j’ai commencé le ski de rando voilà quelques décénies on appelait ça le ski de printemps. il faut dire qu’à l’époque on n’en faisait pas pendant l’hiver.

Posté en tant qu’invité par matthieu:

Je suis assez d’accord avec toi, pourtant je suis un fervant compétiteur, mais c’est trés francais de mettre des noms pompeux qui font frime!!! Il faut quand meme dire que la pierra menta est encore un peu de l’alpinisme et il reste aussi la Mezzalama qui passe quand meme au sommet du Castor et au nez du Liskamm. Ca c’est de l’alpinisme! Certe avec peu d’engagement. Mais qui a dit que alpinisme = engagement???

Posté en tant qu’invité par thomas:

Pour moi ski alpinisme ne veut pas dire forcément compétition. Je considère que je fais du ski alpinisme alors que je n’ai jamais fais de compet’. Quand au printemps on part sur les glaciers avec tout le matos d’alpi, le terme « ski de rando » ne me semble pas très approprié.

Posté en tant qu’invité par Hugues:

quand j’ai commencé le ski de rando voilà quelques décénies on appelait ça le ski de >printemps. il faut dire qu’à l’époque on n’en faisait pas pendant l’hiver
Et vous aviez raison car sans Arva, il est prudent de se limiter à cette saison. Ceci dit, l’Arva sert malheureusement trop souvent à dégager un peu plus vite des corps déjà sans vie.

Donc ensuite, on a adopté ski de randonnée ou ski-alpinisme. Mais ces deux appellations ne sont pas non plus totalement satisfaisantes car la première peut aussi s’appliquer à la randonnée en ski nordique et la deuxième n’est valable que pour des excursions en haute montagne généralement au printemps où on progresse sur glacier et où les crampons et la corde peuvent être éventuellement nécessaires.

L’appellation ski de montagne serait effectivement mieux adaptée à la Pierra Menta que ski-alpinisme.

Posté en tant qu’invité par Hugues:

Oui mais tu pars quand même en général avec un état d’esprit « randonnée », tu ne pars pas faire des itinéraires de « véritable » alpinisme (arête Kuffner au mont maudit ou ascension du Cervin par exemple), tu n’emportes pas vraiment tous le matos d’alpi (coinceurs, friends, pitons, corde de rappel…) et tu ne t’encordes finalement jamais
(pour ma part je ne l’ai jamais fait mais je reconnais que ça aurait été prudent de le faire quand même au moins une fois, lors de la descente du mont rose où le glacier était assez crevassé ce printemps là).

Posté en tant qu’invité par Pïerre:

bart a écrit:

Pourquoi depuis quelques années on nous parle de ski alpinisme
au lieu de ski de randonnée ou de ski de montagne.
Dans ces compétitions que je ne remets pas en cause (le niveau
des athlètes est impressionnant), il n’y a aucun engagement,
peu d’exposition, aucune technique alpinistique, aucune
recherche d’itinéraire, tous ces éléments caractérisant
l’alpinisme.

Comment voulez-vous alors que le grand public comprenne la
différence entre une ascension solitaire sur l’Everest qui
prend plusieurs mois et les compétiteurs de la Pierra Menta qui
font l’équivalent de l’Everest en 4 jours en ski alpinisme.

Qui sait depuis quand est apparu cette appelation ridicule ?

Le ski alpinisme de rime pas avec compétition.

Le ski alpinisme est au ski de randonnée ce que l’alpinisme est à la randonnée.
Il y a une différence entre aller à ski au Couturier à la Verte et aller à ski au Môle. C’est normal que la dénomination soit différente, rien de ridicule dans l’appellation.

Posté en tant qu’invité par christian:

Ce nom de ski alpinisme vient du début des années 80, il n’était ni plus ni moins la traduction du nom utilisé alors par les Italiens (désolé pour une fois les Français ne sont pas à l’origine de ce nom pompeux comme tu dis). La FFM (sans E en ce temps là) et le CAF ( sans F) cherchait un nom pour remplacer chef de course et chef de caravane (cela faisait un peu trop chef) et nous avions choisi la traduction du terme Italien ISA pour initiateur de ski alpinisme et INSA pour instructeur de ski alpinisme.
Dans le même temps la compétition (autre que les rallyes) pointait son nez et le terme ski alpinisme semblait plus correspondre aux organisateurs en terme d’image. En cette période nous faisions aussi bien du ski de printemps même en décembre, que de la peau de phoque (peau abandonné courant 50), que du ski de randonnée (il manquait la notion d’alpinisme correspondant aux difficultés alpines rencontrées lors de certaines courses), que du ski de montagne (mais le ski de piste est aussi du ski sur les montagnes et le ski de plaine en opposition rappellerait plutôt le ski de fond ou la randonnée nordique). A ce jour le terme ski de montagne est redevenu le terme officiel à la demande de l’UIAA.
Ceci dit on peut bien mettre le nom que l’on veut aujourd’hui c’était encore du ski plaisir… et j’espère encore pour longtemps.

Posté en tant qu’invité par paf:

Ah! Quand y’a problème, y’a pas mieux que le bon vieux Robert qui nous apprend : Alpinisme : sport des ascensions et des excursions en montagne. Donc ski de rando = ski alpinisme et tout ce qu’on veut d’autre, même les raquettes, même les époumonés de la Pierra Menta qui, entre nous, sont un peu trop colorés, comme les cyclistes ou les skieurs de piste. Tiens, pour ces derniers, on ne peut pas parler d’alpinisme car c’est pas du sport l’ascension des montagnes en télésiège!..

Posté en tant qu’invité par Benj:

Donc selon toi, les grands itinéraires relativement faciles et fréquentés (mont blanc, aiguille du tour, domes de miage…) ne sont pas de l’alpinisme.
En effet, si tu regardes de près l’itinéraire de la PM, tu verras qu’il y a pas mal de passages qui sont techniquement bien plus difficiles et exposés que ce que tu peux trouver dans des itinéraires d’alpinisme F et PD.
(je ne sais pas si tu as déjà parcouru les arêtes de la grande journée par exemple, ou celles du Grand mont, mais il ne vaut mieux pas tomber.)

A moins que pour toi l’alpinisme soit une question d’altitude, je ne comprends pas pourquoi tu refuses cette appelation à cette course.

Posté en tant qu’invité par X@v:

pour avoir déja fait la PM il me semble que les arétes du grand rognoux, du mirantin, de la legette du mirantin, de la grande journée et du grand mont sont aèriennes. elles sont certes à 2000m mais je peux te dire qu’il y assez de gaz.
pour avoir également fait le mont blanc, je n’ai pas souvenir d’avoir vu des passsages aussi impressionnants.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

bart a écrit:

Pourquoi depuis quelques années on nous parle de ski alpinisme
au lieu de ski de randonnée ou de ski de montagne.
Dans ces compétitions que je ne remets pas en cause (le niveau
des athlètes est impressionnant), il n’y a aucun engagement,
peu d’exposition, aucune technique alpinistique, aucune
recherche d’itinéraire, tous ces éléments caractérisant
l’alpinisme.

Ce n’est pas plus ridicule que « ski de randonnée » puisque ce terme pourrait tout aussi bien être utilisé pour la rando nordique ou que « ski de montagne » puisque le ski en station est bien une forme de ski qui ne se pratique qu’en montagne. Pour le grand public ce n’est pas clair non plus.
« Ski alpinisme » représente beaucoup mieux l’activité qui peut être considérée comme une forme d’alpinisme (technique, exposition, engagement, autonomie, recherche d’itinéraire, etc…) qui se déroule essentiellement à ski.

« aucune technique alpinistique » C’est faux, une course de ski alpinisme peut tout à fait comporter des passages encordés, en crampon, etc…

Comment voulez-vous alors que le grand public comprenne la
différence entre une ascension solitaire sur l’Everest qui
prend plusieurs mois et les compétiteurs de la Pierra Menta qui
font l’équivalent de l’Everest en 4 jours en ski alpinisme.

C’est vaste l’alpinisme et ça inclu énormément de pratiques, escalade sportive, TA, glacier, goulottes, cascade, ski, randonnée, expédition, etc… et il n’est sans doute pas nécessaire qu’une pratique inclu toutes les disciplines de l’alpinisme pour pouvoir parler d’alpinisme. (et puis l’Everest est dans l’himalaya alors parler d’alpinisme :wink:

On commence à parler de raquette alpinisme. Qu’en penses tu ? (attention, question perfide :wink:

Posté en tant qu’invité par fabrice:

Salut,

dans les toponeiges, la distinction ski alpinisme arrive avec le dégré de difficulté (3) pour la descente.

Posté en tant qu’invité par fabrice:

C’est vaste l’alpinisme et ça inclu énormément de pratiques,
escalade sportive, TA, glacier, goulottes, cascade, ski,
randonnée, expédition, etc… et il n’est sans doute pas
nécessaire qu’une pratique inclu toutes les disciplines de
l’alpinisme pour pouvoir parler d’alpinisme. (et puis l’Everest
est dans l’himalaya alors parler d’alpinisme :wink:

l’escalade sportive, c’est pas trop de l’alpinisme… Mais je sais que tu es très fort dans les débats sur les mots (qui ne servent pas à grand chose d’ailleurs…)

Posté en tant qu’invité par Phil:

J2LH a écrit:

(et puis l’Everest

est dans l’himalaya alors parler d’alpinisme :wink:

C’est très alpocentrique comme question… Au Chili, ils font de l’andinisme, et il me semble bien avoir entendu parler d’himalayisme (orthogrqphe approximative…) Bon, de là à parler de vosgisme… :wink:

Posté en tant qu’invité par J2LH:

fabrice a écrit:

l’escalade sportive, c’est pas trop de l’alpinisme…

On est d’accord, tout comme la rando n’est pas de l’alpinisme mais dans l’alpinisme il y a bien de l’escalade sportive et de la rando.

Mais je sais que tu es très fort dans les débats sur les mots

Tu disais ?

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Phil a écrit:

C’est très alpocentrique comme question… Au Chili, ils font
de l’andinisme, et il me semble bien avoir entendu parler
d’himalayisme (orthogrqphe approximative…) Bon, de là à parler
de vosgisme… :wink:

Je propose que l’on parle de Mont-d’Aréisme pour une partie au moins de la Bretagne :wink:

Posté en tant qu’invité par fabrice:

Ah toujours avoir le dernier mot, c’est dans le code source du j2lh :wink:
C’est pas trop fatiguant d’avoir (ou plutôt de croire avoir) toujours raison??

Posté en tant qu’invité par MAB:

Eh ! les Gars! on s’emporte pour un rien et on s’éloigne du sujet

Le célèbre et très intérèssant curé d’Arrêches, Jaques PLASSIARD (je le trouve génial ce grand homme) dit : « ski de printemps, ski de randonnée, ski de pente raide ou ski alpinisme », il donnait sa propre définition pour chaque terme et c’est assez judicieux.
Ca dépend tout de la période, du lieu, de l’exposition et de la neige !!! tout simplement.
La variété des itinéraires est tellement importante (tant mieux, pourvu que ça dure!!!) que chaque ballade est différente et correspond à l’un des ces termes un jour ou l’autre.

Mais au fond est ce bien là l’éssentiel ?
Non , je ne pense pas. Pour moi, l’ éssentiel est de monter en haut d’une montagne
par un itinéraire qui me convient (en fonction des conditions nivologiques) et de faire une descente de pur bonheur et je me fous pas mal de savoir si le fait de passer sur une arrête mixte aérienne s’apelle ski-alpinisme ou pas, pourvu que je m’éclate !!!

Posté en tant qu’invité par bouclettes:

quelle sagessse : pourquoi toujours vouloir tout classifier, cataloguer. L’important c’est de prendre du bon temps.