Pic lenin juin 2017

Bonjour,

Tous est dans le titre, l’idée est une expédition d’environ 15 jours en juin, sans agence et le plus économique possible.
Pour plus d’information ; 06 88 06 60 23

Tu peux tenter en juin mais c’est tendu déjà pour aller aux camps de base, il ne sont ouverts que début juillet depuis la route ça doit être 30 kms avec passage de rivières pas faciles, ensuite faut faire la trace avec toute la charge tentes et bouffe. Bref c’est plus facile d’attendre le début de saison le 1e ou 2 juillet je pense.
Sinon c’est une belle balade sans trop de crevasses en début d’été.

Si tu veux des infos tu peux me contacter au 0684518524

Pour atteindre le camp de base en juin, c’est possible de trouver une voiture à saritash, pour pas trop cher.
Mais effectivement beaucoup de choses sont plus simples à partir du 1er juillet.
Par exemple, les chemins vers le camp 1 sont tracés à la pioche chaque année par les muletiers, entre le 20 et le 30 juin.
Vers le 1er juillet des guides tracent l’itinéraire et plantent des fanions, installent des cordes fixes, équipent éventuellement les crevasses avec des planches ou autres si besoin.
Et enfin, le gaz est moins cher au CB qu’à bishkek.
Ceci dit, c’est possible, à toi de voir.
Par contre, les 15 jours c’est sur place (camps) ? Sinon ça me paraît juste…

MERCI pour les bonnes réponses et les bons conseils les gas

Bonjour

outre les remarques que font les divers intervenants, je pense que ce n’est pas trop difficile de trouver des éleveurs qui montent au moins au camp de base, la route doit être dégagé et les quelques zone alluviales à traverser ne sont pas bien méchantes sur la piste d’accès à partir du village de Kashka-Suu (au bord du Kyzyl-Suu, vallée de l’Alay).

Je pense qu’au dessus du camp de base on peut avoir des surprises, notamment avec le risque d’avalanche en montant au camp 1 à 4400-4600. D’après mes souvenirs, des yacks domestiques s’était fait attraper par des coulées au dessus du camp de base dans le vallon menant au premier col à 4200, donc prudence.

D’autant plus que d’après un autre souvenir, ca peut brasser beaucoup au premier col à 4200 (plus de 40 cm un 15 juillet) et c’est un peu instable. La traversée après le col 4200 (col Carnet de voyage) est également un peu tendu en face Est au dessus du glacier Lénine sur 4-5 km, avec quelques pentes un peu raides (autour de 30-35°)

Donc une très belle aventure mais avec beaucoup, beaucoup de prudence

Henri

Moui, mais il n’y a aucune raison pour que ça brasse plus en juin. Dans mon souvenir, c’était sec le 24 juin, j’ai bien brassé le 2 juillet.
Concernant les yaks ensevelis lors d’une avalanche, je pense que c’était en rive gauche, mais après que le sentier traverse la rivière, en amont. En tous cas, de mémoire c’était là que ça semblait le plus propice aux coulées.
Quant à la traversée, elle est chiante quand le sentier n’est pas « tracé » par les muletiers, mais ça reste de la randonnée sans grande difficulté (cotation rando t4 ?)!
Bref à mon avis, pour qui a peur ou a des difficultés à cet endroit (cb/c1), mieux vaut ne pas aller plus loin et préférer un trek classique.

Pour parler des risques d’avalanche et surtout le niveau d’enneigement dans le secteur,

je ne me base pas uniquement sur les souvenirs. Je prends par exemple :

  • un article qui était paru dans Vertical il y a je crois 2 ans, sur le ski de randonnée en Kirghizie et où figurait des photos du camps de base du Pic Lénine début juin, à 3600, avec les tas de neige autour des tentes
  • les yaks pris dans l’avalanche c’était en 2011 dans le vallon après la plaine des oignons là où l’on aperçoit des quantités de marmottes (vers 4000). Les cadavres étaient en rive gauche effectivement (3) et un était sur le replat en rive droite légèrement au dessus ce qui indique que la coulée avait bien brassé (c’est un souvenir)
  • dans la plupart des massifs du Tien-Shan et également du Pamir Trans-Alayens la saison des fortes chutes de neiges est en avril-mai, c’est également la saison des avalanches (climat du Tien-Shan, Pamir). Et chacun sait que les conditions instables peuvent déborder sur le mois suivant, cela n’a rien d’étonnant. En témoigne des fortes chutes de neige sur 1 jour un 15 juillet à 3600, avec 40 cm à 4200 avec une neige qui disparait deux jours plus tard, et un chemin d’accès au col à 4200 fortement instable (j’y étais, c’était en 2013, souvenirs)
  • je suis en montagne et notamment en Maurienne deux à trois fois par mois, avant le 23 avril le temps était sec et le manque de neige criant, les conditions de neige étaient hyper stables avec le matin un couche dure comme du béton. La dessus pas moins de 15 à 20 jours de mauvais temps continuel, avec vers le 15 mai une quantité incroyable de neige de printemps dans la vallée de la Lombarde, plus d’un mètre de quasi-fraiche vers 2700, avec ce week-end des coulées de dingue à faire palir les plus audacieux. Tout cela pour dire que les aléas du temps sont inévitables en montagne, et ce qui vaut pour la France le vaut tout aussi bien pour le Pamir Kirghize
  • Réfléchir au risque pris ne veut pas dire renoncer, bien au contraire, c’est juste agir en pleine conscience
  • En conclusion j’encourage l’intervenant à s’y rendre, car c’est évident que ce sera une belle aventure, et que nous l’espérons tous il nous fera profiter de l’expérience acquise

A bientôt

Henri Lévêque