Oui, en effet, fin novembre ça peut être tout sec. Il peut même faire plutôt doux.
Seulement, il faut savoir que chez nous, à ces périodes intermédiaires, l’hiver peut débouler tout d’un coup, très brutalement ; ou inversement, faire un retour tout aussi brutal après une journée quasi-estivale d’avril.
Je ne vais pas te dire : « n’y vas pas, oublie ça ». J’ai fait plein de trucs après la Toussaint dans les Pyrénées (y compris à l’Ossau), et sans être très expérimenté. Mais il y a une quarantaine d’années, un groupe de randonneurs pris par la neige au refuge d’Ayous (juste en face de l’Ossau) a voulu descendre vers le parking de Bious-Artigues, ce qui est le degré zéro de la longueur, de la difficulté, de l’exposition et de l’engagement en matière de randonnée (540 m de dénivelée sur un GR autoroutier archi-fréquenté). Plusieurs (tous ? je ne me souviens plus) se sont égarés et sont morts de froid dans la forêt entre le refuge et le lac de Bious. Je ne veux pas te faire peur, mais c’était en octobre.
Il faut seulement être prudent. Ce qui veut dire au minimum être accompagné par quelqu’un qui connaît bien la VN de l’Ossau. Et aussi bien équipé.
Quant à l’option Turon, c’est très beau aussi. Et bien moins « technique », en effet, que la VN de l’Ossau. Mais enfin, ça n’a rien à voir. Le panorama du Turon est somptueux, et l’environnement lacustre l’est tout autant. Vas-y, car le conseil de Seb14521452 est tout à fait pertinent. Mais soyons francs : on va à l’Ossau pour la gueule du Pic, alors que le Turon, c’est une montagne qui ne ressemble à rien. C’est un peu comme si l’on disait : « Vous avez envie de voir la grande mosquée de Cordoue ? sachez que la Tour Eiffel, ça vaut le détour aussi ! ». C’est différent, c’est tout.
Comme je te soupçonne d’être un peu fasciné par l’Ossau (ce que je serais plutôt mal placé pour te reprocher), tu peux aussi en faire le tour. Peut-être moins excitant que d’aller rendre visite au sommet, mais tout aussi beau. Et même plus : le panorama de l’Ossau n’est pas du tout à la hauteur de sa silhouette ; il n’y a autour que les prairies et les vaches ; et fin novembre, il n’y aura même plus les vaches.
N’oublions pas Montaigne : « Au plus haut trône du monde, si ne sommes assis que sur notre cul ».
Si tu veux plus de renseignements : 05 62 39 13 57. N’hésite pas.
Cordialement.
Patrick Dupouey