Petite question de distance

Posté en tant qu’invité par Eva96:

Bonjour tous le monde,

Je suis étudiante et, en vue d’un travail de maturité, j’organise une randonnée d’une semaine avec des amis. Nous serons 6 jeunes entre 17 et 20-5 ans, on est tous assez sportifs (niveau compétition) mais on ne fais jamais de randonnée. Je n’ai pas vraiment d’idée au niveau du nombre de kilomètres que l’on peut faire par jour, sachant que l’on fera du bivouac en montagne.
Est ce que quelqu’un pourrait me donner une idée ?

PS : le but de cette randonnée n’est pas la facilité, il faudrait que la longueur soit un challenge à réaliser dans la mesure du possible :slight_smile:

Merci à l’avance des réponses

Ben en montagne ça dépend aussi (surtout) de la dénivelée et puis du sac (autonomie si j’ai bien compris ?)…
Si c’est pour bourriner je dirais entre 20 et 30km selon la d+ mais peut être plus aussi si vous en avez la capacité. Par exemple ici la traversée des Alpes de notre surhomme avec les caractéristiques des étapes : http://stephfb.jimdo.com/traversée-des-alpes-2010/

Bonjour,

Pour du bivouac en montagne, il faut pas mal d’équipement, du coup ça fait pas mal de poids à porter (à réduire en se renseignant pour randonner « léger »), mais avec du poids à porter, sans entrainement spécifique à la montagne, avec des montées, il ne faut pas compter faire de trop grandes étapes. Même pour des jeunes, je pense qu’il ne faut pas trop compter sur plus que 3 km/h, et quand ça monte ajouter 1 H pour 500 mètres de dénivelée (attention, je dis bien « ajouter » cette heure là aux heures comptées pour la distance à parcourir à plat telle que mesurée sur la carte). Exemple, vous avez 18 km à faire entre le départ et l’arrivée, vous comptez 6 H. Mais vous constatez que l’étape vous fait passer par un col qui est à 1000 mètres plus haut que votre départ, vous ajoutez 2 H aux 6 H de marche, vous devez prévoir 8 H pour faire vos 18 km. Si vous avez des étapes sur du sentier vraiment facile, à plat ou légère descente, vous pouvez compter jusqu’à 5 km/h. Si vous avez des étapes de montée très raide, sur sentier très difficile ou hors sentier, vous ne dépasserez pas 1 km/h. Idem s’il y en a un qui prend de grosses ampoules et qu’il faut marcher à son rythme.
Si vous en avez la possibilité, je vous conseille :

  1. de faire 2 ou 3 randonnées en montagne sur une seule journée, pour mesurer vos capacités et vous habituer au terrain.
  2. de trouver vos équipements de bivouac en fonction de ce que vous vous sentirez capable de porter après vos 2 ou 3 journées d’expérience. Souvent, les jeunes pensent porter très lourd, mais en pratique, au delà de 15 % du poids du porteur, ça devient difficile.
  3. de faire une rando en bivouac avec seulement 1 nuit pour vérifier que tout votre matériel va bien.
  4. seulement quand vous aurez passez les étapes précédentes, partir sur 1 semaine.

Mais je sais que je suis un vieux, avec des principes et des précautions de vieux, alors que quand on est jeune on veut tout, tout de suite, et foncer. Alors faites comme vous le sentez, faites vous plaisir, mais pas trop d’imprudences quand-même.

Bernard

Posté en tant qu’invité par Eva96:

Super !!! Merci beaucoup, ça me donne quelques idées. Il va falloir que j’étudie le terrain alors :wink: en ce qui concerne le matériel, le but de voyage est aussi d’utiliser des moyens peu modernes. Par exemple, on aura pas des tentes quechua 2 secondes mais plutôt des carrés militaires. Donc les sacs seront effectivement lourds mais je pense faire quelques escales pour se ravitailler, ainsi on aura pas 7 jours de nourritures sur le dos :slight_smile: si il y a encore d’autres conseilles, je les lirai avec grande attention !

Bonjour,

Vous faites de la compétition dans quel domaine ?
Parce que le 110 m haies ou tennis de table, ce n’est pas vraiment la même chose …

  1. Première info : en montagne, l’effort à la journée ne se mesure pas en km horizontaux, mais bien en « dénivelé ».
    En première approximation, 100 m de dénivelé positif correspondent, au point de vue « effort physique » à un km sur le plat en marche rapide. (On ajoute les efforts …)
    100 m de dénivelé négatif : pas de fatigue ajoutée, mais parfois un stress assez important.

  2. Ensuite, la marche sur les sentiers de montagne, c’est d’abord une question d’équilibre et de proprioception.
    Rien, strictement rien à voir avec la marche sur route ou la course sur une piste d’athlétisme.

  3. Pour des « non habitués », les descentes sont bien plus stressantes et casse-jambes que les montées. Pour tout le monde, les bâtons sont une aide précieuse.

  4. Le choix des chaussures qui vous iront bien à chacun est primordial pour votre confort et pour la sureté de vos pas. Peu de chance de trouver du premier coup « chaussure à son pied »

  5. Vos sacs seront toujours trop lourds ou mal fagottés … Comme pour les chaussures : difficile de trouver du premier coup « sac à son dos ». Il existe des sacs à dos mieux adaptés que d’autres à la morphologie féminine, des sac à dos adjustables dans tous les sens …

  6. Visez un équipement aussi dépouillé que possible, aussi léger que votre budget le permet.

  7. Prenez cependant « ce qu’il faut » pour vous protéger de la pluie et du froid. En montagne et sur une semaine, avec en plus l’idée d’une performance sportive, vous ne pouvez pas vous permettre de vous retrouver trempés et ou transis de froid. Vos vêtements doivent absolument rester secs. En plein été, en montagne, vous pouvez rencontrer des averses de neige fondante à 2.000 m - ce n’est pas du tout « exceptionnel ».

  8. Important pour la légèreté de votre sac, surtout en autonomie sur plusieurs jours : le choix de provisions aussi énergétiques que possible. En gros, rien que les trucs pas recommandés pour la ligne … Une bonne hydratation régulière est également de première importance pour votre forme et pour la lubrification de vos articulations.

  9. Entraînez vous, testez votre équipement, testez le fonctionnement de votre groupe en cas de galère. Bien de la chance si, en une semaine, un membre du groupe ne se met pas à traîner la patte …

  10. Repérez bien sur la carte les « sorties de secours » : cabanes, refuges …

Et amusez vous bien !

Je vois rarement des randonneurs en montagne avec des tentes 2 secondes : trop encombrantes, ça donne de la prise au vent sur le sac (en montagne, le vent peut déséquilibrer un randonneur, s’il y a le vide en dessous à cet endroit, ça peut être mortel).
La nourriture, ce n’est pas le plus lourd si elle est bien choisie, déshydratée, très calorique.
A mon avis, le premier critère pour gagner du poids, c’est de ne pas transporter d’eau : repérer les zones d’approvisionnement en eau, s’équiper si possible d’une pompe filtre légère, pour quelques centaines de grammes de poids de cette pompe, on reprend 2 litres à chaque point d’eau pour continuer à marcher en buvant (surtout ne pas compter marcher sans boire) jusqu’au point d’eau suivant, ou pour faire la cuisine avec des aliments déshydratés bien plus légers qu’on peut porter pour une semaine.

Bernard

Bonjour,

Un peu comme mes petits camarades, je recommanderais déjà de regarder en priorité la dénivelée sur le parcours envisagé.
Après la distance maximale dépend pas mal ; ça m’est arrivé de faire 30 km par jour et sur des parcours où nous bivouaquions (donc assez chargés) mais à mon avis c’est dommage, on passe à côté de plein de bons côtés de la randonnée : regarder un animal ici, faire une petite sieste dans un champ de fleurs là, se poser tranquillement avant le bivouac pour profiter d’une belle fin de journée…

Edit : pour résumer je recommanderais de toute façon de ne pas dépasser 20km par jour, et de vraiment essayer de descendre le poids du sac à dos (lien utile donné par Bernard)…

Bonjour,

Je suis jeune, et pourtant les conseils du « vieux » me paraissent tout à fait avisés.

Je pense qu’il faut approcher les étapes uniquement en terme de dénivelée. Une fois les étapes choisies, tu pourras regarder la distance que ça représente, mais uniquement à titre indicatif. 1500m de dénivelé représentent déjà une très grosse journée quand on porte un sac pour plusieurs jours.
En terme de vitesse ascensionnelle, je compte 300m/h pour une personne « normale », avec un sac pour la journée. Avec de l’entrainement et le même sac, on arrive vite dans les 500m/h si le terrain le permet.

Comme évoqué plus haut, faire un we test me parait indispensable pour éclairer les points suivants :

  • utilisation et familiarisation au matériel : réchaud, duvets, sacs à dos, chaussures montage de la tente : si vous êtes amenés à la monter sous la pluie, la neige, le vent, vous serez bien content d’en maitriser le fonctionnement,
  • comportement du groupe : rythme de monté, ressenti du terrain, consommation en eau et en vivres, etc
  • poids du sac, même si au bout d’un ou deux jours, ça va déjà mieux.

Posté en tant qu’invité par Eva96:

« Vous faites de la compétition dans quel domaine ?
Parce que le 110 m haies ou tennis de table, ce n’est pas vraiment la même chose … »

On fait de l’aviron. Donc l’endurance ça nous connait ^^ mais je suis tout à fait consciente que c’est pas la même chose que la marche :slight_smile:

Ok, bon cardio, et bonne musculature en général, mais pas vraiment un entraînement à l’équilibre en dynamique, et encore moins en terrain « traitre ». Un bon kiné peut vous éduquer niveau proprioception, renforcement de la cheville et « équilibre » en général.

Les sentiers de montagne seront un bon complément … mais là vous devrez particulièrement vous méfier du contraste entre la « force » du haut (et des jambes?) et l’entraînement moins poussé au niveau du maintien de la cheville. Les bâtons de randonnée (pas ceux de marche nordique) seront vos meilleurs amis

Vous méfier aussi un peu de l’effort en altitude.
Même si on a un bon souffle « en plaine », il faut accepter de lever le pied en altitude (> 2.300 m) aux premiers signes d’hyperventilation - on ne le fait pas exprès, cela peut surprendre ou inquiéter …

Par contre, si vous pouviez rester en altitude trois ou quatre semaines, vous « casseriez la baraque » au retour.
(En 1992, l’équipe de France d’aviron s’entraînait sur le lac des Bouillouses à 2.000 mètres d’altitude à Font-Romeux, en vue des J.O - comme le font régulièrement de nombreux athlètes de haut niveau. EPO « légale » :lol: )

Bonnes vacances, en tous cas!

Posté en tant qu’invité par nimp:

Arrête de te prendre la tête. Ce n’est que de la marche. Le truc où on met un pied devant l’autre pendant quelques heures. Le truc qu’on fait avec ses parents quand on est gamins => c’est pas de la rocket science.

A toi de trouver tes réglages. Pour cela, le plus simple consiste par commencer par 1 rando à la journée, puis 1 WE et ensuite ta semaine.
Tu peux t’inspirer des 7000 sorties randonnée disponible sur ce site /outings/list/act/6/orderby/date/order/desc et des 4200 itinéraires décrits /routes/list/act/6
Les moteurs de recherche itinéraire /routes/filter et sortie /outings/filter te permettent d’affiner tes recherches par localisation (pays, massif), difficulté, longueur, dénivelle, période (été, hiver etc).

D’une manière générale, la stratégie pour réaliser un itinéraire sur 1 semaine dépend de tellement de paramètres (destination, période dans l’année, participants (niveau physique, états d’esprit etc) qu’il me semble illusoire de chercher des conseils aussi généraux sans connaitre au minimum ces différents paramètres.

Si tu fais de la compet en aviron, j’imagine que tu dois bien faire de la course à pied pour maintenir le foncier quand tu ne peux pas être sur l’eau. La marche, c’est la même chose en moins rapide et un peu plus chargé.

c’est nul comme réponse… même si il n’y a pas à se prendre le choux, c’est tjrs bon de préciser :

  • compte en D+ et pas en km.
  • une journée moyenne pour des personnes qui ne sont pas entraînées, ça peut être dans les 1200m. maxi 1500/1600.
  • c’est bien aussi d’avoir de petites journées à 800m de D+
  • le poids du sac est très important. ça me semble stupide de vouloir la jouer roots -> une cible, avoir le sac le plus léger possible. donc que le mini à emporter. par exemple, pour la tente, compter 1/1.5kg par personne. sinon, c’est que la tente est trop lourde
  • pour le reste, si vous appliquez les conseils ci dessus, effectivement, il n’y a pas à se prendre plus la tête. les pompes, au pire, vous aurez des gros steaks aux pieds, c’est pas grave, tt le monde en a eu, suffit de serrer les dents. pour les chemins, si vous êtes sur des chemins style GR, c’est large, et ça ne demande aucun exercice particulier.

Posté en tant qu’invité par oZak:

Salut,
D’abord je voulais dire que c’était un beau projet !

  1. comme tout les autres, je pense qu’il est mieux de réfléchir en d+ et non pas en distance horizontal. En étant chargé, pour moi il est raisonnable de ce baser sur une vitesse de 300/400 m/h en monté et 500/600 m/h en descente, où le poids du sac se fera sentir sur les articulations des membres inf.

  2. pour le poids du sac, si vous ne voulez pas trop souffrir, le poids du sac ne devrait pas dépasser le 1/4 ou le 1/3 du poids du porteur. Ca peut paraître anodin, mais il est aussi important de bien équilibrer les sacs sinon vos épaules le sentirons assez rapidement.

  3. Pour l’alimentation, privilégier des aliments déshydraté mais qui ne demande pas trop d’eau non plus à la cuisson. polenta, nouilles chinoise et les semoules Tipiak sont bien pratique. Il faut cependant faire attention au aliment emballé individuellement, vous devrez porter les déchets jusqu’à pouvoir les mettre à la poubelle.

  4. l’eau est presque ce qu’il y a de plus lourd, il faut donc si possible éviter de la porter. En montagne, (attention, ca dépend des massifs. les massifs calcaire, laisse rarement apparaître de l’eau à leur surface), souvent de nombreux cours d’eau, lac et sources permettent de remplir les gourdes. Il est comme même nécessaire d’emporter des pastilles pour « purifier » l’eau (aquatabs p.e) ou emporter un filtre.

  5. l’équipement nécessaire va dépendre de la période à laquelle vous partez. même en été; il peut rapidement faire froid. pour la nuit un bon sac de couchage sera nécessaire. Comme la dit Bis47, il est primordial de rester au sec, sinon vous serez frigorifier au bivouac.
    Cependant, ne pas faire d’excès, c’est vous qui portez !

  6. et pour finir, même si il y a pleins d’autre chose a dire, il faut penser que monter le bivouac, faire la cuisine au réchaud, la vaisselle et toutes les autres taches nécessaires prennent du temps. mieux faut partir tôt, il fera moins chaud, et s’arrêter pas trop tard.

voilà ce qui me passe par la tête pour l’instant ^^

Posté en tant qu’invité par ça yest, le voila, lui!:

Tu peux pas t’empecher de pourrir les autres, c’est ça?
Faudrait pas consulter?

Essayez de trouver du matos un peu léger et en fait ne vous prenez pas trop la tête : vous êtes très sportifs, jeunes, un peu fous : rien ne peut vous arrêter (je parle au niveau physique, n’allez pas partir dans des tempêtes de neige à poil)

Vous pouvez sans problème; à votre âge , faire des étapes de 20-30 bornes avec 1800-2000 D+

Mais je le répète, choisissiez bien le matos ( léger ) et pensez chaussures confort dejà un peu mises ( pour les ampoules)

Eclatez-vous bien !!!

Posté en tant qu’invité par luc 48:

En vrac :

Les 2 1ers jours, prevoir des deniv >0 autour de 800 m.

Compter 400 m de deniv >0 par heure et 800 m de deniv <0 par heure (attention, les longues descentes ca fatigue les muscles = courbatures le lendemain).

Ajouter les temps de pauses pour obtenir l’horaire total (5 minutes tous les ¾ d’heure + pause de midi + importante).
Si beaucoup de plat (long fond de vallée, ou sentier balcon par exemple), rajouter le temps de le parcourir sur la base de 3 à 4 km/h.
S’il y a trop de plat, c’est que l’itinéraire est mal conçu. Dans ce cas, il n’est pas ridicule de prendre le bus, s’il existe.

Le 3eme ou 4eme jour : repos ou toute petite étape (liaison en vallée par exemple)

Apres, la forme vient et le deniv + quotidien peut monter vers 1000 à 1500 m, avec 400 à 500m par heure, pauses a rajouter, (et en fin de parcours, si frite, compter 500 m / heure pause comprises).
Malgré tout, il vaut mieux intercaler de temps en temps une petite etape ou une journée bulle.

Emmener de l’eau est absolument indispensable.

Un sac d’une douzaine de kg tout compris (avec eau + bouffe pour plusieurs 2 à 3 jours + tente) c’est déjà lourd à porter au début, et il manque toujours de la place.

Ceci pour de gens ‹ normaux ›, sur plusieurs semaines, en autonomie avec rachat de bouffe en vallée tous les 3 jours environ

Attention aux avis de sportifs hyper entrainés, voire ½ pros, avec du matos au top, et qui effectuent des deniv et horaires incroyables. Respect pour eux, mais la rando ne joue pas dans la meme cour.

En fait il faut tjs garder une réserve ‹ sous le pied ›, et surtout pas arriver vidé à l’étape en fin d’effort.
Il faut pouvoir récupèrer dans la nuit pour recommencer quasi frais et dispos le lendemain.

De ce point de vue, c’est peut etre différent de l’aviron.

La randonnée consiste aussi à se faire plaisir. Surtout, il ne faut pas hésiter à tenter le coup. Un essai préalable sur un week end de 3 jours est surement tres utile …

Posté en tant qu’invité par Xigane:

La rando c’est pas le bout du monde, mais de mon point de vu y a un truc critique : des chaussures à son pied (pas d’ampoules ni d’orteils en compote après la descente).
A partir de là ça roule tout seul.

Pour l’histoire du poids : le matos le plus léger c’est celui qui reste à la maison, le moins cher c’est celui qu’on achète pas !

Pour la longue durée : de quoi affronter la pluie, statistiquement vous allez en avoir.