Patous dans le Queyras

Il en est des patous comme des humains. Il y a des mauvais coucheurs!
Alors la conduite à tenir quand on tombe sur un troupeau gardé par un patou pas commode? Eh bien la patience d’abord. Ne pas essayer de forcer le passage, ne pas le surprendre.
L’idéal c’est que, avant même de rejoindre le troupeau, le patou vous ait aperçu et vienne à votre rencontre pour vous examiner et décider que vous n’êtes pas une menace. Lui parler… S’il continue à être agressif, essayer de contourner le troupeau. Si pas possible, ne prendre aucun risque, faire demi-tour. En fait, dans ces cas là il ne veut simplement pas que vous approchiez le troupeau. Il a sans doute ses raisons.

Une fois en vallée d’Ossau mon père rencontre un éleveur qui redescendait après avoir visité son troupeau. ce dernier lui dit: " Dans un kilomètre vous allez rencontrer un troupeau et un patou. Il va venir à votre rencontre et vous faire traverser le troupeau. Suivez le"
C’est exactement ce qui s’est passé, le troupeau occupant de part et d’autre le sentier. Et à la descente même processus!

Il m’est arrivé de me retrouver dans une zone d’alpage avec mon chien et de rencontrer un patou. Aboiement à distance puis inspection. Et après présentation, la chienne patou remuait même la queue trouvant mon chien sympathique. Et pourtant dans ces cas là il n’en mène pas large, il se colle à mes basques!

Ben si… même si on tuait tous les loups, ce qui serait d’ailleurs parfaitement stupide, les troupeaux devraient être quand même gardés:

[quote]Lu dans le journal LA PROVENCE :Berger heureux meme avec le loup

"Je suis un berger mais respectueux du monde nature. Loups, chiens et moutons doivent avoir leur place dans les grands espaces. Je connais bien le Queyras pour y avoir couru les cretes et les alpages.
Trois années passées à l’alpage de Furfande avec un beau troupeau de vaches et de veaux m’ont fait cotoyer des gens merveilleux. Il y a beaucoup de vrais chasseurs mais je n’oublie pas les braconniers. De tristes sires que j’ai combattus par le verbe et avec l’aide de la justice. Les mouflons « dérouillaient » beaucoup et cela ne faisait de peine à personne.

…"J’ai estivé à Ceillac au Bois Noir. J’ai toujours gardé, baton planté, mon troupeau communal. le soir venu, je parquais les betes devant la cabane. Quand le troupeau bougeait, je me levais souvent. C’ est notre travail de garder, soigner, protéger les betes contre tout prédateur à deux et quatre pattes; à deux ou quatre roues car il arrive aussi que des gens peu scrupuleux volent des animaux.

…"Les éleveurs sont aidés avec des primes en tout genre… Et je n’oublie pas les chiens de protection. Certains organismes les placent sur les estives et leur nourriture est offerte. Les chiens patous ne sont pas des mangeurs de touristes. Ils protègent le troupeau contre tout prédateur. Il y a en alpage de nombreux chiens en vadrouille sans attache aucune, chiens de monsieur tout le monde, de touristes, chasseurs, bergers, éleveurs. On peut etre touriste et respectueux du milieu naturel et surtout des troupeaux qui paturent sur l’alpage. Il faut attacher son chien et passer au loin et non pas au milieu du troupeau!

…« Il y a des éleveurs qui nous respectent. Il y en a d’autres qui nous pressent comme des citrons. Pas de contrat de travail, le SMIC, une déclaration « travailleur occasionnel », cent jours et pas un de plus, car là les charges sont alors de moitié. Vous voyez, on est berger, moutonnier, vacher, on aime cette vie malgré tout. Fiers nous le sommes et meme avec le loup, nous sommes heureux. »[/quote]

Posté en tant qu’invité par Bibounet:

Pour ma part voici une histoire vécue avec des patous. Je me promenais seul vers 2000m sur une crête d’alpages dans les Alpes de Htes Provence lorsque 3 patous sont sortis de nulle part et ont accourus vers moi en aboyant comme des furieux. Après un temps d’arrêt je me suis mis à leur parler sans bouger en les flattant ! « comme ils sont mignons les bons chiens-chiens » et « gentils les chiens ». J’ai caché dans le dos mes bâtons et j’ai tendu la main en les laissant s’approcher tout en continuant à leur parler à très haute voix. J’avais le cœur à 180 au moins et les poils perpendiculaires à la peau. Ils se sont approché, m’ont senti en me tournant autour. La première peur passée j’ai posé le sac et fait mon pique-nique là sur place. Les 3 patous sont restés assis à 10 m de moi pendant tout le repas. J’ai repris ma route doucement et ils m’ont « escortés » 2 minutes puis ont dévalé la pente en me laissant et là j’ai vu en contre-bas, à 500m dans leur direction, un troupeau de moutons que ne n’avait pas vu le matin.
Chance ou pas pour ma part ce jour là ? Je ne saurais jamais. Ce qui me fait le plus peur ce sont les chasseurs de grand gibier (sangliers ou autres) sachant que leurs armes sont de vrais dangers et qu’une balle « perdue » de 15 g peut parcourir 3500 m et + , et tuer quelqu’un, et contrairement à ce qu’on veut nous faire croire les chasseurs et les médias : un de feu coup ne part jamais seul.

Y’a le bon patou et le mauvais patou : à la Palud sur Verdon, y’en a un qui se laisse caresser !

ça, ça marche aussi avec les maris, tu peut essayer à l’occasion …

Vers Tartonne dans le 04 (vallée de l’Asse, sur les pentes du Couard) attention… Il y a plusieurs bergers. Un très sympa mais un autre qui pose beaucoup de problèmes aux randonneurs avec ses patous et autres chiens très agressifs.
J’ai vu le moment où les patous allaient attaquer ma voiture, tandis que je roulais sur la piste. Le berger ne répond même pas à un salut et te prend visiblement pour une merde.
En cas de morsures (plusieurs accidents constatés) tu te fais engueuler en plus, et pire… la gendarmerie refuse de prendre ta plainte (récit de personnes concernées).
Intolérable!

Posté en tant qu’invité par vieux-piton:

expérience : je viens de faire la transalpes vtt, 20 jours de vélo de st gingolph a st raphael, bilan : 2 patous aboyant derriere leur cloture au col de l’aiguillon, 2 patous immédiatement rappelés à l’ordre par le berger (pourtant loin) à Ondres, un non-patou qui pince la cuisse de ma copine à Fouillouze en présence des deux bergers (??!), un copain fromager-berger en Oisans qui me déclare « les patous c’est con et avec les chiens anatoliens ça va etre pire », un berger rencontré à névache « les patous j’en veux pas, c’est que des problèmes, je suis sur le gr5 » (il avait 3 non-patous qu’ils « connaissaient » : « celui-là il a tendance a prendre les mollets ») et comme je lui disais qu’en Suisse j’avais vu que les patous devaient passer un test de conduite normale au risque d’etre meme euthanasiés on est tombé d’accord pour dire qu’en france ça serait difficile mais qu’en fait … c’est la solution idéale
en 800 kms finalement je suis agréablement surpris ! en fait comme j’étais trop tot en saison (ai beaucoup poussé le vélo dans la neige!!!) yavait peu d’animaux en hauteur… c’est peut-etre aussi pour ça !
en tout cas la réponse n’est pas binaire… mais le patou qui passe un test ça me plait.

Posté en tant qu’invité par hello:

Bonjour
je me permets de poster un message.

Concernant les éleveurs, il faut savoir que les patous freinent (sans toutefois les stopper) les attaquent des loups. Ces chiens sont des aides précieuses pour les éleveurs.
Pour randonner régulièrement dans le 04 et le 05 j’ai été souvent nez à nez avec des patous. Ces derniers se montrent souvent menaçants mais si on les tiens en respect avec un bâton et qu’on passe son chemin, ils n’attaquent pas.
Il demeure que le pastoralisme de façon général est en train de mourir ne serait-ce qu’à force d’incompréhension de TOUTES les parties prenantes.
Je souhaite quand même à toutes et à tous de partager de superbe espace de vie et de nature qu’est la montagne.

Posté en tant qu’invité par vieux-piton:

avec un baton ??? je n’aurais jamais osé…