Cher Vincent,
Chère famille et chers proches de Pascal,
C’est comme anonyme, mais le coeur plein d’empathie que je souhaite vous adresser ces quelques mots.
La disparition de votre fils, frère, ami il y a deux semaines m’a profondément bouleversé.
Une avalanche vers le Pas de Chèvres, un skieur de 27 ans enseveli… Cela a suffi pour alerter mes proches et susciter plusieurs messages inquiets le jour même de l’accident.
Première vague d’émotion en mon for intérieur : oui, les éléments concordent, oui, ça aurait pu être moi. Des questions, un sommeil perturbé, et comme un sentiment de culpabilité : Et si ça avait été moi ? Si j’avais été à sa place ? Quelles conséquences pour mes proches ?
Le surlendemain, la presse m’apprend le nom et la provenance du défunt. Je pense instantanément à cette sortie en novembre au Nollen et un terrible pressentiment surgit, qui sera malheureusement vite confirmé. Misère… Le fameux Winch, dont j’admire tant les superbes bambées accompagné de son fidèle compagnon Steph… Voir son fils partir devant ses yeux…
Deuxième vague d’émotion : mélange de peine, d’impuissance et d’injustice.
On ne se connait pas Vincent, on ne s’est jamais rencontrés. Et pourtant je me sens touché et ému par ce drame. Et je vois que nous sommes nombreux à être affectés, de ceux qui vous connaissent de près ou de plus loin, de ceux qui parviennent à s’exprimer - ici ou ailleurs - ou de ceux pour qui les mots manquent.
Arrive ainsi la troisième vague d’émotion : pleine de douceur, rassurante, forte de toute l’empathie et de l’amour qui s’expriment, où se dévoilent des mains tendues et des bras ouverts, qui révèle la grandeur de notre humanité.
Tous ces mots et ces marques de soutien qui vous sont témoignées sont bien maigres face à la disparition de l’être aimé, mais ils ont le mérite de révéler ce qui importe plus que tout : l’amour. L’amour qui unit, l’amour qui rassemble, l’amour qui relève.
J’espère que vous trouverez des ressources de résilience en vous pour affronter ce drame, resserrer les liens familiaux, et chérir l’amour qui continuera toujours de vous unir à Pascal.
Je vous garde dans ma prière et vous envoie toute mon affection.
Sincèrement,
Dorsan