Parution de "Sainte Rita ou les causes alpines désespérées" par Rozenn Martinoia

Ha je serais curieux de lire ce que Montagne Mag peut dire de son bouquin. Surtout étant donné l’article « démontage en règle » qu’elle a pu publier il y a quelque temps sur la base d’un article de MM (recherche google de 30 secondes):

http://www.virtualburo.fr/Lists/ListeArticlesEnLigne/Attachments/149/Ce%20qu'il%20y%20a%20d'agréable%20avec%20les%20femmes%20-%20MARTINOIA%202009%20Tiré%20à%20part.pdf

Du coup il s’agit peut-être d’un droit de réponse avec 13 ans de retard !

qu’il est excellent, rien d’étonnant.

Ha. Sûrement, puisque tu le dis.

Mais ils auraient le droit de ne pas l’aimer, quand même ? Moi je n’ai pas d’avis, je ne l’ai pas lu. Mais je ne suis pas un grand fan de ses comptes-rendus, dont je trouve le style un peu lourd et alambiqué. Je préfère les gens qui racontent de belles choses simplement, sans chercher la formule ou l’effet de style.

[quote=« Al., id: 1710239, post:41, topic:148629 »]Ha je serais curieux de lire ce que Montagne Mag peut dire de son bouquin. Surtout étant donné l’article « démontage en règle » qu’elle a pu publier il y a quelque temps sur la base d’un article de MM (recherche google de 30 secondes):

http://www.virtualburo.fr/Lists/ListeArticlesEnLigne/Attachments/149/Ce%20qu'il%20y%20a%20d'agréable%20avec%20les%20femmes%20-%20MARTINOIA%202009%20Tiré%20à%20part.pdf

Du coup il s’agit peut-être d’un droit de réponse avec 13 ans de retard ![/quote]
en même temps, son article n’est pas une critique acerbe de montagne mag. Elle dit que ce journal ne fait que reproduire un certain nombre de stéréotypes

(cela dit, au vu des stats d’accidents, certains stéréotypes ne semblent pas si stéréotypes que ça !!)

bien sûr.

moi aussi, mais pour le coup, ses récits sous forme de courtes nouvelles, m’ont vraiment plu, c’est très singulier.

Posté en tant qu’invité par déçue:

[quote=« Al., id: 1710470, post:43, topic:148629 »]

Ha. Sûrement, puisque tu le dis.

Mais ils auraient le droit de ne pas l’aimer, quand même ? Moi je n’ai pas d’avis, je ne l’ai pas lu. Mais je ne suis pas un grand fan de ses comptes-rendus, dont je trouve le style un peu lourd et alambiqué. Je préfère les gens qui racontent de belles choses simplement, sans chercher la formule ou l’effet de style.[/quote]

Moi j’aimais bien les CR…alors on a acheté le bouquin. Du coup, grosse déception. Je rejoins ton avis quant au style bien lourd. On a forcé pour le lire en entier mais avec moins de plaisir que prévu…

Posté en tant qu’invité par Fabrice38:

Je confirme.
Je m’attendais à plus de légèreté et j’ai trouvé le style très ampoulé voire prétentieux.
Dommage.

Posté en tant qu’invité par S&S:

Dans l’esprit des récits alpinesques hautement truculents, pour ne pas dire monstrueusement délicieux,
j’ai décidé d’offrir à ma première de cordée, pour son anni au printemps qui arrive, le dernier Yann PICQ, « Brèves de refuge ».
Son premier ouvrage m’a totalement emballé, je n’ai pas encore lu son second (Corde à noeuds), acheté fin 2014,
mais si c’est de la même veine, y’a de quoi baver. Certains d’entre vous ont-ils lu l’un de ces deux-là ? A tout le moins dernier ?

Je n’ai rien lu de Rozenn, est-ce de la même trempe ? Les derniers post, ci-dessus, laissent présager un phrasé un peu lourdeau,
alambiqué, tandis que Yann PICQ brille par sa légereté, ponctuée de petites transes romanesques, bien calibrées au sein d’un
graveleux ou de déjantements soignés, jamais vulgaires.

Tchuss.

Posté en tant qu’invité par fabrice380:

Alors si c’est la légèreté que tu recherches, je te conseille vivement le Dico Impertinent de la Montagne. Un régal!

Un sourire toutes les 3-4 pages, 2 rires dans tout le livre : un ouvrage décevant, peut-être trop léger en fait?

Tu peux lire ses CR : /outings/conditions/users/6057/format/full/orderby/date/order/asc
Il n’y a pas forcément un récit travaillé pour chaque sortie, faut fouiller.

Posté en tant qu’invité par S&S:

Merci Bubu pour ce lien, une mine de scribouilles sur plus de 10 ans… plus de 400 sorties…
parmi lesquelles je me retrouve pleinement, sans doute comme la plupart d’entre vous.
Z’avez vous le CV de Rozenn sur le ouaibe, impressionnant et fort sérieux-magistral, l’envers du décors… !
En plus, allez j’me lâche mais… elle ressemble physiquement vâchement (si je puis dire) en plus blonde à ma moitié et première de cordée (bien meilleure que moi sur le caillou
mais je passe devant - du moins derrière le guide ;-)…- quand ça cramponne…) qui file sur ses 43 piges, tout pareil que la RoRo…
Sacrée Rita, il est signes qui ne trompent pas.

Les goûts et les couleurs… Je trouve pas du tout le style lourdeau. Au contraire les phrases sont courtes et c’est super bien écrit (en plus on apprend des mots).
A noter que c’est très accessible à des non montagnards : mes parents (qui ne connaissent rien en montagne) l’ont lu, dévoré et adoré. Ils attendent le tome 2 avec impatience (moi aussi, mais en attendant je me contente des CR réguliers) :wink:

Sainte Rita ou les causes alpines désespérées

Quand Force Roz’, Chéri-Chéri et leurs compagnons de cordées partent en montagne, Sainte Rita, la patronne des causes désespérées, a fort à faire. Il faut dire que nos héros pratiquent l’« alpinisme ordinaire ». Celui des petites galères quand la voiture reste plantée dans le fossé. Celui des buts météo ou du mal des rimayes. Celui des engueulades avec le partenaire de cordée ou des coups bas pour doubler les cordées rivales. Celui des fringues puantes et de l’hygiène approximative. Ou bien encore celui des situations embarrassantes… Autant d’occasions de sourire à l’évocation de scènes cocasses, qu’on aura parfois soi-même vécues.

Le prochain alpiniste qui fera cette ascension dira probablement que j’exagère. Rozenn a fait sienne cette citation de Leslie Stephen dans son livre « Le Terrain de jeu de l’Europe ». Elle fait ainsi preuve d’un sens de l’exagération qui, combinée à une bonne dose d’humour, ravira le lecteur. Le style, éprouvé par une pratique assidue des sorties fleuves postées sur Camptocamp, est ciselé et percutant souvent, anti-académique toujours.

Comme le relève Stéphanie Bodet dans la préface, ces récits ont un petit air de Livanos - bien que ce dernier pratiquait plutôt un alpinisme extraordinaire dans tous les sens du terme. Ainsi « Sainte Rita ou les causes alpines désespérées » est matiné d’une auto-dérision, d’une humilité et d’un certain « irrespect » de l’alpinisme (parfois vraiment trop sérieux voire ennuyeux) que n’aurait (peut-être ?) pas reniés Le Grec. Alors Rozenn et Chéri-chéri, le nouveau couple le plus sestogrado du monde ? =D

Dico impertinent de la montagne

En ouvrant au hasard le « Dico impertinent de la montagne », je tombe sur le paragraphe traitant des signaux de détresse en montagne :
N, ça veut dire Nein ! On le dit en allemand car c’est eux qu’ont inventé le geste avec un bras levé et l’autre contre le corps. Ceux qui ont très mal font ce geste en criant « Aïe Helicopter ! »

Mazette ! L’auteur est apparemment un grand malade évadé de l’orphelinat de Bernie. Il doit utiliser sa pelle à neige pour assommer les marmottes. C’est pas très très gentil ! =D

Pour Sainte Rita j’ai cité Livanos. Pour le Dico, je mentionnerais plutôt Desproges. Excusez du peu.

En effet le livre est vraiment très impertinent, souvent assez politiquement incorrect. « Ca flingue ! » rigolait François Damilano, éditeur et donc complice, rencontré cet hiver au pied d’une cascade.
Le style est bref, décalé, burlesque. Cédric Sapin-Dufour manie avec délectation l’absurde et les définitions à contre-pied. Ou au contraire les premiers degrés raz des paquerettes mais du coup très drôles. Certains textes sont très courts et percutants, d’autres plus élaborés.

C’est bien joué de la part de JMEditions de sortir ces 2 titres en même temps car ils vont très bien ensemble : l’un et l’autre s’amusent de l’« alpinisme ordinaire » avec un ton également léger et beaucoup de dérision, chacun dans son registre. Deux livres à lire pour se remettre un peu en place et sourire un bon coup !

Tout à fait d’accord,je confirme ! :slight_smile: :slight_smile: