Une petite pause dans cette discussion, allez voir chez le voisin ce compte rendu très bien rédigé et illustré
11 jours de vélo-ski 🚴+⛷️ à travers l’Italie. Ticket retour vers la Grande Bleue, le 13.04.25 par SebL.
Désolé pour cette interruption et pour ceux qui l’ont déjà vu.
Parler des voyages en avion, voire motorisés, sur c2c ?
Merci. C’est une belle histoire de furieux. L’année passée, ils ont porté les vélos à ski pour passer le col de la Cayolle. Une pratique tout à fait standard qui va assurément s’imposer chez le pratiquant. Ca me rappelle qd j’avais tenté le Granier en hiver avec mon vélo pour pouvoir « rouler » à la descente sur la neige.
Ca illustre bien mes propos. Hormis qlqs rares furieux, ça ne va jamais concerner beaucoup de monde. Et là, ce n’est déjà plus l’hivers, avec des températures qui ont déjà bien monté et des jours plus longs. Par ailleurs, ils n’ont pas beaucoup rouler, probablement 30 km par jours en moyenne, et les sorties à ski sont relativement pépères.
En plein hiver, avec des vrais températures hivernales, des jours cours, 200 km de vélo dans la journée (cad 10 h minimum à avoir froid en plus de l’effort) et donc une bonne partie de nuit, et une belle course un peu sérieuse à ski, il n’y aura plus personne. Va savoir pourquoi je ne vois jamais de cyclo faisant le Lautaret au départ de Grenoble en hiver !
Les plus furieux c’est ceux qui portent leur avion en vélo.
C’est ce à quoi incitent les compagnies « low cost ». Alors que si les voyages en avion redeviennent chers, seuls ceux qui ont vraiment besoin de voyager accepteront d’y mettre le coût, et donc le nombre de trajets en avion, de pollution et de rejets de CO2 diminuera.
Bernard
Certainement pas : plutôt seuls ceux qui ont vraiment les moyens de s’offrir ce luxe, mais le résultat sera le même
Pour moi l’objectif numéro 1 de C2C est le partage d’informations, liées à la montagne. A ce titre ce qui m’intéresse cela peut-être comment fixer ses skis sur son vélo, ou comment voyager avec une pulka en prenant l’avion, ou comment louer un 4x4 pour aller grimper dans une zone reculée, consulter une sortie à ski en mobilité douce comme admirer une expé lointaine,…Et j’avoue que je trouve que des infos liées à comment transporter du matos de montagne dans un avion, ont plus leur place sur ce forum que de nombreux autres échanges sur la politique ou autre fussent ils très intéressants et moins polluants,…
Cela se saurait si la censure sur un site web pouvait inciter à changer ces pratiques. Personne n’est dupe sur le moyen de déplacement utilisé pour des sorties à l’autre bout de la planète, rarement le cargo avec seulement 10 gCO2e/t.km.
Censurer, tout en utilisant massivement son véhicule pour faire de la montagne, permet de se donner bonnes consciences à peu de frais. Si on souhaite faire qlq chose, c’est déjà bien d’être cohérent et donc réduire ses propres émissions, notamment en changeant sa pratique sportive et en réduisant son confort. Ca pourrait s’illustrer avec 2 chiffres : combien de km de vélo par an pour la pratique sportive, quelle est la température basse du logement en hivers (pour le confort). c2c est avant tout un outil dédié aux loisirs/vacances montagne de CSP+ et autres occidentaux éduqués, donc des personnes dans le haut du panier des émissions CO2. Ce n’est guère mieux pour MW et consorts.
Strava et Trainline sont d’excellents outils pour décarboner ses loisirs.
Le vélo est redoutablement efficace pour les loisirs décarbonés, notamment parce qu’il permet de démarrer depuis le pas de la porte, augmentant ainsi la pratique sportive de manière optimisée. Cependant, avancer à vélo est un effort sérieux. Un objectif avec un chiffre rond de 10 000 km par an est quasi nécessaire. Ca se fera donc au détriment des autres pratiques sportives. Le vélo-ski au départ d’une ville de plaine, c’est d’abord du vélo par conditions difficiles, puis seulement un peu de ski, souvent pas très glorieux compte tenu de la fatigue et du matériel. Si on veut faire du ski en mode décarboné, il faudrait surtout basculer sur les TC, ce qui est difficile en France.
Ce n’est pas beaucoup mieux en escalade et autre alpinisme. Qd bien même, il fait moins froid avec des jours plus long qu’en hiver, la charge & le dénivelé ne font pas bons ménages avec le vélo. Ca le fait pour s’amuser en couenne 3 crans en dessous de son niveau avec seulement 3 mousquetons et une corde légère en fond de vallée. C’est autrement plus difficile pour des choses sérieuses en terrain montagne. Ca nécessite bien souvent des journées dédiées au vélo et à la récupération, et donc moins d’escalade/alpinisme.
Encore raté :
- individu A : 10 000km de vélo et 10 000 km d’auto
- individu B : 5000km de vélo et 2500km d’auto
- individu C : 0km en vélo et 5000km d’auto
Ce qui compte c’est le kilométrage en transport mazouté pas quelque chose de détourné qui fait du bien au nombril.
Après avoir taillé le veloski, c’est cocasse
Étonnant ! Le chiffre important serait donc le kilométrage TC
Naissance d’une pensée au fil des edit redit et reredit… et surtout des hors-sujet
Bon pour recentrer :
Les statuts de c2c : du greenwashing et puis y’a la politique
Du coût les questionnements sur l’avion à moindre coût sa passe.
Est ce que la seule option c’est la censure ? Ni y’a t’il pas des sujets « montagne » sur lesquels la contradiction n’est pas invisibilisée ?
De mon point de vue, si ce fil de discussion finit par être modéré, ce n’est pas de la censure. C’est de la conformité statutaire. De la même façon que d’autres sujets sont modérés car jugés non conforme à la « ligne éditoriale » de C2C
Le terme utilisé pour désigner le fait de supprimer qlq chose, importe peu, hormis pour toi, et pour te rassurer qd à la noblesse de tes motivations et de tes actions.
Attention, ça, c’est valable pour les marchandises. Quand il s’agit de transporter des humains, ils je peuvent pas être entassés comme les marchandises comme ils acceptent de l’être dans un avion. Avec un voyage en bateau, qui dure beaucoup plus longtemps, il leur faut des salons, des fauteuils, pour beaucoup des cabines privées, souvent une soute pour emmener leur voiture, et parfois des tas de bagages. Le résultat est entre 60 et 396 g par km et par passager selon le modèle de ferry :
Pour l’avion, c’est 145 à 285 g par km et par passager :
Donc voyager en avion, c’est souvent moins de CO2 qu’en voiture, et pour que le ferry fasse moins il faut bien le choisir.
La principale critique à avoir sur l’avion, c’est sa vitesse qui permet d’aller beaucoup plus loin et donc d’émettre beaucoup plus dans le même temps de voyage.
Bernard
Tu as raison. C’était le point de départ de la discussion et j’ai donc oublié de basculer sur les émissions des passagers.
A la louche, c’est effectivement la même chose ramené au passager km entre une voiture thermique en solo et l’avion « rempli ». Grosso-modo 200 - 300 g CO2/km. Une voiture remplie avec 5 personnes va tout de même être très largement en dessous de l’avion qd on ramène les émissions à la personne, à la louche 50 g CO2/km personne.
Cf point 12 de l’excellent article de Carbone 4 Les idées reçues sur l'aviation et le climat
Tu dis des choses intéressantes, @DT1, et tu as souvent raison sur bien des points, mais c’est dit d’un tel ton qu’on a franchement envie de t’envoyer bouler. Sentiment, me semble-t-il, assez communément partagé. C’est dommage.
Sinon, pour vous détendre, je vous suggère de lire les chroniques de @annagarelli sur le forum italien. C’est superbe.
(Bis repetita…)
Seul dans son auto et à destination (kilométrage) identique.
[edit] Je viens de voir que l’article que tu proposes parle de CO2/km/passager pour la voiture sans que ce soit vraiment développer
12. Est-ce qu’il vaut mieux voyager en avion ou en voiture, même seul ?
On entend souvent qu’un avion consomme environ 3L par passager pour 100 km alors que la voiture tourne rarement à moins de 5L au 100. Vu comme ça, on se dit que la question de qui est le plus émissif est vite close. Mais la consommation de carburant ne suffit pas à évaluer l’empreinte carbone d’un mode de transport. En comptant les effets hors-CO2 (voir question 2), 260 gCO2e/passager.km sont émis en avion contre 196 gCO2e/passager.km en voiture thermique avec un seul passager (source C4), alors que sur la longue distance il y a en moyenne 2,2 personnes par voiture.
Bon encore HS ! Ca devrait être sur le post d’à côté
Oui parce que ce questionnement peut arriver à choisir d’envoyer son matos en avance en fret par cargo/train et prendre l’avion moins chargé ! Donc pour moi le sujet que souhaite faire disparaitre @paul_shep a tout à fait sa place sur C2C. On est pas obligé d’être d’accord avec cette pratique mais je suis contre censurer ce type de message comme censurer une expé lointaine,…Et pour moi ce n’est pas contraire aux valeurs de C2C, même si cela peut choquer. A propos de C2C et de l’association de 400 adhérents, il y a l’AG en ce moment (phase de vote), @paul_shep, je ne sais pas si tu es adhérent ? mais tu aurais pu mettre ce sujet à l’ordre du jour et il y aurait eu un vote.
Peut être parce que la censure n’est pas le bon outil.
Peut être qu’il ne s’agit pas de censurer une expé lointaine.
Présenter les choses comme ça (yc compris poser les discussions politiques en miroir), c’est surtout un excellent moyen de balayer d’un revers de main la problématique
Comment faire cohabiter les objectifs de c2c :
- L’échange d’informations entre les pratiquants.
[…]- La promotion du respect, de la défense et de la sauvegarde de l’environnement montagnard.
sauf bien sûr s’il ne s’agit que de greenwashing !
Les valeurs sont souvent du blabla qui en disent plus long sur sa façon de se voir, de se représenter une image de soi, que sur des objectifs & résultats réels et concrets. c2c n’échappe pas à cela. Le développement durable y échappe encore moins, à fortiori pour les émissions carbones.
Comme tout dans nos sociétés modernes, le développement de la pratique montagne n’a été rendu possible que grâce à une énergie abondante carbonée, que cela soit en terme d’accessibilité mais également tout simplement de temps libre permis par l’énergie abondante. Les dernières décennies, cad depuis que c2c existe, n’ont fait qu’amplifier, avec une dépense énergétique et donc des émissions carbones toujours plus importantes.
Si on se préoccupe de résultats, le développement durable façon c2c (y compris avec la mobilité douce MW depuis 15 ans) s’apparente à du greenwashing marketant qlqs rares sorties de furieux alors que 99% des pratiquants mazoutent. Ils mazoutent parce que les infrastructures françaises sont faites pour cela et parce qu’ils veulent aller en montagne et pas faire du vélo.
Le débat sur le transport du matériel en avion n’a donc guère de sens mais permet de se faire plaisir. Plus généralement, je serais étonné que c2c, y compris avec qlqs centaines de milliers d’€ de code, puisse contribuer à réduire les émissions carbones.
Ce n’est guère diffèrent du CAF prônant la défense de la montagne tout en construisant des refuges, et en développant la pratique en montagne !