Posté en tant qu’invité par olive:
Cet automne, en Novembre 2004, on l’a fait à la "barbare " depuis le village du même nom :
-Bus d’Arica jusqu’à la frontière Bolivienne à 4500m(c’est des bus qui vont jusqu’à La Paz et on a demandé à se faire déposer à la frontière pour montrer notre difrol aux carabinieros),
-Stop en sens inverse(camions Boliviens qui vont au port d’Arica ; être patient car il n’y en a pas beaucoup qui s’arrêtent) jusqu’à l’embranchement avec le village de Parinacota ,
-4 Km à pied ou stop jusqu’au village où il n’y a rien sauf une belle église et les habitants,
-Nuit chez l’habitant pas cher,
-Le lendemain : bonne bambée (20 Kms au moins) jusqu’au pied du volcan en suivant la piste la plus évidente (qui part d’abord vers les volcans Payachatas (c’est le nom pour Pomerape et Parinacota)et les lagunes cotacotani puis tire à droite vers la route de la frontière, puis part à gauche en longeant de loin le volcan, ne pas chercher à couper ou à suivre les vielles conduites en béton mais suivre toujours la piste là où elle semble le plus fréquentée par les 4X4, finalement ca tire droit sur le volcan.
Vraiment ne pas chercher à raccourcir cette piste car c’est galères et fatigues en plus assurées (vécu)du genre obstacle infranchissables pas prévu (coulée de lave , sable, marais…)
_Nuit sous tente (à 5000m environ) à mettre dans le sol sableux à l’abri du vent prés de quelques rochers juste au pied du Parinacota.
-Porter toute l’eau car il n’y en a pas(donc pour 1,5 jours) et penser à planquer une bouteille pour le retour quelquepart sur la piste,
-Vue (presque toucher) de Lamas, Alpagas, Viscachas, Nandus et autres oiseaux,
-Ne laisser aucune trace de votre passage (ce lieu est trés beau )et evitez les agences, 4X4 et compagnie (trés cher et qui ne font rien pour que vous réussisiez votre ascension),
-De bonne heure (être aux premiers pénitents avec le jour) : Ascension au plus simple et évident (jamais trés raide) en plein dans les pénitents quand on peut plus les éviter…
Vraiment barbare car en novembre, des pénitents il y en a (des millions d’épées/crevasses ceinturent le volcan et parfois aussi hautes que toi !),du délire complet . On se dit d’abord qu’on va juste faire 50 m pour voir puis on se dit que dans 5 min on renonce, puis on regarde la montre et on se dit qu’on a plein de temps encore alors on continue en se disant « mais qu’est ce que je fous dans ce truc inhumain à 6000m », puis arrive le moment où on se rend compte que le sommet n’est plus trés loin (ce qui est toujours faux !).
Et ainsi de suite jusqu’en haut !
Là, on est pas peu fier d’arriver sur le rebord du cratère qui est immense et sans neige(sauf dedans).
Comme on est « un peu naze » on renonce à faire le tour (long) et on entreprend la descente trés lente car il faut faire trés attention à chaque pas sur ces structures bizarres et fragiles que sont les pénitents.
-Petit repos vers 12h00 /13H00 en bas à la tente et retour idem puis en stop depuis la grande route puis encore à pied jusqu’à Parinacota-village.
Crampons et piolet dans le sac tout le long car avec les pénitents tu risques pas de glisser.
On avait quand même déjà plusieurs 5000 m chiliens dans les pattes avant de grimper sur le Parinacota et pas mal de poulet-frites dans le ventre aussi(sinon on y serait pas arrivés!).
Pas d’agence, pas de guides, pas de carte précise, pas de 4X4, pas un pesos déboursé pour l’approche !
Descente en stop à Arica pour se baigner et dire aux carabinieros d’Arica de contacter leurs collègues de la frontière comme quoi les 2 francais n’ont pas eu de problèmes.
Bon ceci n’est qu’un témoignage de barbares (mais c’est faisable et pas cher!).
Au fait, je pense qu’on aurais moins peiné en prenant la bande de rochers qui regarde le poste frontière (visible sur les photos classiques du Parinacota) car elle monte assez prés du sommet et évite d’être dans les pénitents.
Bon voyage
Du moral et surtout la forme !
[%sig%]