Oxydation ou pas

Si la visserie était montée dans les règles de l’art ( inscription de l écrou du bon côté, pas de mélange acier/ inox etc…) , ce sera plus simple pour gérer l entretien pour les générations qui suivent…sans aller jusqu’à remplir des fiches hyper techniques et inutiles :wink:

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Sans aucun doute pour des goujons qui traînent et qui ne sont pas dans les voies référencées…
Les autres , dans les voies référencées, attendront d être changés
Si tu les enlèves, ce serait bien de prendre une photo avant, relever l inscription sur l écrou, faire le test de rupture éventuel à la clef, regrouper les résultats sur papier et conserver ceux qui cassent ( tige restante plus plaquette) et ceux qui ne cassent pas ( ecrou et plaquette) nous les faire parvenir pour analyse et pour corroborer les observations/ explications. Et s assurer ainsi que le phénomène ne touche pas d autres types de points. En cas, tu m envoies un MP. Merci!

En lisant tout ça sur ces histoires d’oxydation, quelqu’un pourrait t’il dire quel est le type d’ancrage le plus safe et durable actuellement existant ?
Du coup une fois convenu quel est le meilleur ancrage pourquoi ne pas boycotter tout le reste et ainsi faire baisser le prix du seul qui resterait et commencer à ré équiper l’existant avec ?
Pourquoi ne pas être très concret sur C2C et :
-faire une liste des voies qui ont besoin urgent ou pressant d’être ré équipées

  • faire un appel au don ici tel qui’il a été fait pour la V6
  • réunir, designer qui va aller rééquiper quelle voie (et dédommager au moins aux frais réels)

Perso je serai content de me charger d’une voie si l’ouvreur est ok.

Le plus important, ne pas mélanger les métaux, et comme le reste accepté que tous finis par viellire. Rester vigilant, et responsable de sa sécuritée et celle des autres. Prendre de l’ expérience pour pouvoir apprécié le matériel que l’on utilise .

Cela ne demande que des personnes motivés. Si ça te paraît important lance toi ! Camptocamp offre les outils et une visibilité pour un tel projet.

Techniquement, pour le point 1) c’est relativement facile : il suffit de se baser sur les retours des sorties. On pourrait créer un article tag, auquel on associe les itinéraires /sorties signalant un reequipement nécessaire. Soit on communique très fort pour que les gens pensent à le faire, soit on compte sur une équipe bénévole motivée par ce projet pour faire ces associations au jour le jour (tout contributeur peut faire une telle association). Soit un peu des deux.
Quand le reequipement est fait, on met à jour l’historique de l’itinéraire et on le desassocie de l’article.

Une option bonus, c’est de rajouter une case « nécessite reequipement » dans le formulaire de sortie si l’activité escalade est cochée pour optimiser le tout. Mais cela demande du développement complexe: il faut trouver un développeur bénévole motivé.

Pour le point 2), la question principale est de savoir qui récolte les fonds ie qui en est responsable.

Pour le point 3), qui pour moi se passe avant le point 2) que se passe-t-il en cas de désaccord ? Comment on budgetise ? C’est pour moi le point bloquant, vu les egos du milieu.

Mon avis, c’est que camptocamp permet d’identifier les besoins, et on peut facilement utiliser sa base de données en ce sens. C’est aussi avec ses millions de vues annuelles un très bon vecteur de communication lorsqu’une campagne de reequipement fait un appel aux dons. Certains l’utilisent déjà, il y a des articles plus ou moins aboutis de créé.
Par contre personne ici n’a autorité pour décider des priorités (à quelle échelle ? Alpes fr, France, Alpes, Europe, monde ?), ni décider de qui reçoit les financement. C’est une entité qui doit prendre ce rôle. Cette entité peut utiliser les forums c2c pour se créer et s’organiser.

D"apres BF, ce sont les broches galva.

A part qu’il n’y a pas qu’une seule entité en charge de l’équipement. Et heureusement.
Sinon, un site pour recenser les problèmes urgent de sécurité, ça existe déja :
http://sentinelles.sportsdenature.fr/

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seul le titane résiste à toutes ces conditions.
L’inox pourrait convenir mais c’est trop pointu, sans compter que les fabricants ne maîtrisent pas encore (rappel de lots défectueux de fixe, on fait quoi quand le matos est dans la nature ?
oui c’est trop cher, mais comme il n’y a plus besoin de rééquipement…il y a une économie sur le long terme

A noter pour ceux qui utilisent de l’inox qu’il faut une clef et un marteau en inox aussi, sinon ça rouille à cause des résidus de chrome qui restent en surface de l’inox. C’est pas grave à Presles mais peut-être plus grave dans les calanques
ci-joint un excellent document de la corrosion des inox par Raumer, à lire à tête reposée, la coorosion c’est très compliqué. Tous les équipeurs ne sont pas ingénieurs corrosion. Et ceux qui sont ingénieurs savent que c’est extrèmement complexe, ce seront peut être les premiers à mettre du titane du coup !
les_aciers_inoxydables_et_leur_corrosion_-_fra_27.pdf (342,4 Ko)

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Pas mal cet article. Mais presque trop de détails qui ne concernent que de très loin l’escalade. Ca manque un petit peu de vulgarisation.

Mais il leurs manque un relecteur dans leur équipe. Je veux bien que ce n’est pas dans leur langue et qu’ils ont fait l’effort de traduire mais le même mot écrit une fois juste et une fois complètement faux 4 lignes plus bas :frowning:

Est-ce pire qu’un mot écrit une seule fois faut ?

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Un article plus récent: UIAA-ATTENTION-AUX-ANCRAGES-EN-ESCALADE.pdf (550,8 Ko)

Je ne vois pas de quoi tu parles :sunglasses:

Mais oui surtout dans un document qui finit par:
" La société RAUMER srl décline toute responsabilité à partir de maintenant." Donc qui se veut un communiqué un peu officiel d’une entreprise qui se dit sérieuse.

Salut Aisi316L
J’ai une question a propos des tests de rupture dont tu parles.
Est-ce que parfois inox sur inox ça grippe, entre la tige filetée et l’écrou ?
Merci
Guillaume

Salut
Les goujons inox qu l on a cassés à la clef ( pour serrage ou desserrage) présente cette caractéristique : grippage entre la tige filetée et l écrou
On va aller faire des tests sous peu pour essayer de comprendre d autres aspects. On fera un bilan des observations

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Attention alors !!! Les dits goujons ne sont pas forcément HS !!!
Ils sont simplement « collés » (entre filetage et écrou).

Lors de ton serrage à la clé.
Le couple de torsion appliqué à la main est de 25kg max / bras de levier 20cm
équivaut à 5kg avec bras de levier de 1m
soit un couple max de M= 50N.m

si (à cause du collage, par corosion ou autre) ce couple est retransmis directement sur l’intérieur du corps du goujon ,
le couple provoque un contrainte de torsion très forte, sur l’axe du goujon (ce qui n’est pas le cas si l’écrou est libre de tourner à l’infini ).

Sauf erreur de calcul, dans le cas d’un écrou grippé sur le goujon
la contrainte de cisaillement générée par le couple appliqué est de to max = M / (I/v) = 16 M/ (pi.d.d.d) pour un goujon plein, avec d (diamètre du goujon en mètre et M en N.m)
Soit, avec le couple de 50N.m, on trouve, to max = 16x50/(3.14x0.01x0.01x0.1)=250 MPa
Cette valeur est très proche de ce que peut reprendre un acier en cisaillement pur (de mémoire 275 MPa)…

Indépendamment de toute corrosion.

Bref…si tu prends des goujons neuf, tu les pinces dans un étau de bricolage (fort) et que tu colles les écrous à la superglue ou à la loctite, que le goujon ne tourne pas dans l’étau (ou le trou de forage), tu devrais réussir à les casser à la clé de 17 pareil.

A tester…mais je ne pense pas m’être gouré.

PS : commence par tester avec du 8mm à la clé de 13 !
bonne journée.
@+

Je me répond à moi même, mon couple limite pour peter un goujon M10 avec un écrou grippé défini à « 5kg.m » dans le message de ce matin se recroise avec une autre info (à 4,7 kg) , sur le site ici :
Comment choisir sa clé à chocs ? - Deltair

donc le calcul improvisé semble être bon…si d’autres peuvent confirmer? ça sera établi comme tel

Note que la valeur est donnée 3 fois en dessous pour " l’INOX 4.6 " à seulement « 1,7kg.m » donc à peine 10kg d’appui sur ta clé de 17 (à 20cm du goujon).

Donc vraiment pas étonnant que tu pètes des goujons M10 INOX gripés avec une simple clé de 17. Ils claqueraient même non corrodés mais avec écrou collés.

Bon courage pour la suite. A votre dispo en MP ou au tel pour en discuter d’avantage.

Euh… c’ est la valeur de couple de serrage recommandé (usuel) qui est indiqué sur le tableau en PJ, pas la valeur de rupture il me semble.

pas certain. Dans le lien C’est écrit comme tel :
"Pour ne pas casser les têtes de vis, consultez les tableaux de couples de serrage, "

SI on en regarde un autre c’est écrit comme tel :

C’est donné à 36 (à 85% de la limite élastique) soit 42N.m à la limite élastique, on reste vraiment dans le même ordre d’idée.

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Oui
Mêmes infos ici:
https://www.ouestfixation.fr/page/dossier-technique-visserie-35.html#resistance

couple de serrage recommandé en diamètre 10, acier 8.8: 44 Nm Soit +/- 5 Kg/m en limite d’ élasticité (ou 25 Kg / 20 cm).

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Salut
On y a pensé aussi à cette idée de couple dépassé. Peut-être une des raisons qui fait que les goujons posés en 1998 avec joint ont commencé à casser au bout de quelques années ( corrosion sous contrainte a priori)
Mais j en ai posé quelques uns avec joint en respectant a priori les couples de serrage sans connaître ce pb de corrosion que j ai compris 12 ans plus tard… Un seul a cassé. au bout d une dizaine d années. On a testé les autres et retiré les joints.
Pour l idée relative au couple de serrage, je n ai plus mes cours d ingénieur en tête mais il est à noter qu un goujon ne se comporte pas comme une vis. La vis subit de la torsion. La tige du goujon est en traction au serrage
Il y a des concentrations de contraintes au niveau des tète de vis ( à cause de leur forme) qu il n’y a pas au niveau de l écrou d un goujon. C est pour cette raison qu on arrive «assez facilement » à casser le boulon d un « spit» au niveau de la tête en forçant en torsion avec une simple clef pour du 8 mm et une clef rallongée pour du 10 mm
En reequipement, j ai cassé des goujons de 10 mm en acier simple 8.8 avec une barre au serrage pour éviter d utiliser une disqueuse. Il faut forcer bcp ( parfois un ou deux tours). ( Sauf ceux en acier qui étaient montés avec une plaquette inox: rupture au quart ou demi tour de clef au serrage: effet de la corrosion préférentielle sur la tige à l intérieur du trou). Alors qu avec des spits de 10 en acier 8.8 c est bcp plus simple
Quand l écrou d un goujon est foiré ( filtage abîmé ), ce qui donne l équivalent d un grippage, si on essaie de serrer ou desserrer, le goujon se met à tourner car il y a moins de force de frottement roche-métal ( au niveau de la bague d expansion ) que de force de frottement métal-métal ( entre tige et écrou). On ne peut pas mettre la tige du goujon en déformation de torsion.
Les goujons avec joint voient leur écrou se gripper. Si on essaie de démonter :
Soit le goujon se met à tourner : dans ce cas, la corrosion n a pas fait son insidieux travail de destruction invisible. Curieusement, cela correspond à un joint et plaquette qui ne sont pas plaqués sur le rocher ( zone non plate). L intérieur du trou reste donc plus ou moins à l « air libre ».
Soit la corrosion a bien croqué l intérieur de la tige ( voir photo de Lulu0002) ( corrosion intergranulaire et/ou corrosion sous contrainte sur de l Inox A2 FIXE), et là, avec une simple clef de 17 ,une légère torsion (serrage ou desserrage ou grimpeur accroché qui fait bouger la plaquette), ça casse. Pas de lien avec un couple de serrage dépassé.
Enfin, bref, c est que l on observe sur le terrain.
Mais on va faire d autres investigations sur le terrain d ici peu
Volontiers pour discuter et échanger par téléphone ( envoie moi en cas ton numéro par MP)

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bonjour
je me permets d’intervenir sur ce fil : pour être précis le problème induit par le joint n’est pas lié stricto sensu à un problème d’oxydation différentielle par l’oxygène. le joint entraine plus probablement une corrosion localisée dans la zone où il est en contact avec la tige, et cette corrosion est surtout liée à la présence d’ions chlorures qui engendre la corrosion localisée : celle ci est aggravé par la création d’une pile d’aération différentielle entre la partie qui est sous le joint et toute la zone à proximité qui n’est pas sous le joint. il n’y a pas une partie anodique à l’intérieur du rocher et une partie cathodique à l’extérieur. cette corrosion va donc s’accélérer sous le joint par couplage galvanique entre la zone sous le joint et les zones à proximité (avec en plus un effet aggravant du à la faible surface sous le joint par rapport à la grande surface hors joint) : cette corrosion n’est pas de la CSC mais une corrosion localisée qui entraine une perte de matière (oxydation de l’inox) : il est par contre connu que ce sont des zones où les problèmes de corrosion sous contrainte peuvent s’initier bcp plus facilement.
Il est clair cependant que ce joint ne peut être que aggravant pour ce phénomène, mais il peut également se produire des qu’il y a une zone confinée, derrière la plaquette ou le long des filets par exemple.
Pour ce qui concerne les contraintes présentes dans les goujons et plaquettes, elles existent à l’origine, à cause de la fabrication (cintrage, torsion, taux de déformation à froid etc …) et que même des goujons posés selon les normes de serrage peuvent se corroder par CSC. il est clair également que si on en engendre en frappant ou serrant trop fort, le risque est accru. J’ai essayé d’etre exhaustif dans le passé sur le sujet, dans le post ci dessous.

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