Posté en tant qu’invité par Lagardairevienzatoi:
Et dire que le Groupe Hachette a fait fortune en ouvrant des boutiques partout en France sans même être capable d’orthographier ce mot correctement. :rolleyes:
Posté en tant qu’invité par Lagardairevienzatoi:
Et dire que le Groupe Hachette a fait fortune en ouvrant des boutiques partout en France sans même être capable d’orthographier ce mot correctement. :rolleyes:
Les linguistes ne souhaitent rien, ni ne sont adeptes de quoi que ce soit en matière de langage (pas seulement d’orthographe). Du moins avec la casquette « linguiste » ; ils ont évidemment un « avis personnel », mais jamais (sauf certains qui se prennent la grosse tête parce qu’ils passalatéléent) ils n’émettent des recommandations ou encore moins n’édictent des règles. Un linguiste n’est qu’un photographe, ou un radiologue, qui prend un cliché de la langue à un moment donné - telle qu’elle est parlée et écrite par ses « locuteurs » (l’ensemble, et pas seulement par 40 académiciens) - l’examine, et en dégage des tendances et des mécanismes, mais aussi des évolutions (par rapport au cliché précédent, qui peut dater de 3, 15, 50 années ou plus). À aucun moment le linguiste n’émet de jugement ; il dira « le français dit ceci, l’allemand dit cela », mais jamais « il faut » ou « il faut dire ça et pas autre chose ».
Exemple : le linguiste que je suis note - avec grand intérêt - une évolution de la graphie du terme « relais » dans certains forum (tiens, au passage, « doit-on » - sous peine d’être aligné le dos contre un mur face à 12 canons de fusil - écrire « des forum » ou « des forums » ? « doit-on » est-il par ailleurs pertinent ?) dédiés à la montagne ; évolution consciente même, puisqu’elle engage des discussions. Je vais donc rester curieux et observer la progression dans les 10 à 20 prochaines années. Qui l’emportera, de relais ou de relai ? Je n’en sais rien. Et - surtout - je ne recommande rien. À titre personnel, je continuerai à écrire « relais », mais c’est juste un point de vue, même pas une opinion. En tant que linguiste, je ne suis qu’un observateur.
En revanche, je constate, avec un intérêt tout aussi vif, que C2C est peuplé de grammairiens et de terminologues éminents et distingués, puisqu’ils sont autorisés à faire valoir leur opinion comme l’unique vérité, voire font du lobbying pour imposer leur préférence personnelle « qui devrait être obligatoire », à grand coups de références « académiques » telles Wikipédia. Ça aussi, c’est une évolution : avant Gutenberg, on disait « C’est LA vérité, c’est le curé qui l’a dit à la messe ». Ensuite on a dit « C’est LA vérité, je l’ai lu dans un livre » ; puis « C’est LA vérité, je l’ai vu Allah-télé ». Aujourd’hui, on dit « C’est LA vérité, je l’ai lu sur internet »…
Il y a environ 25 ans, en réponse à certains qui souhaitaient une simplification radicale de la langue française, Cavanna (co-créateur de Hara Kiri puis de Charlie Hebdo, mais aussi auteur de romans et de récits truculents et jubilatoires, et remarquablement écrits), publiait « Mignonne allons voir si la rose… » ; une magnifique lettre d’amour à notre langue. Son propos était le suivant : certes la langue française est parsemée d’épines. Mais ôtez les épines d’une rose, ce n’est plus une rose…
Merci pour ces précisions, Crupillouze !
Ah, des échanges mémorables…
/viewtopic.php?pid=1318722
/viewtopic.php?pid=1208528
Je ne sais pas si on peut parler d’évolution de l’usage, quand c’est un acte « militant » appuyé sur des « rectifications orthographiques » émanant d’un obscur Conseil supérieur de la langue française et approuvé avec une froideur certaine par l’académie ?
L’usage est un peu forcé tout de même.
Ici, on est peut-être moins face à une évolution de la graphie que face à un processus de création « lexicale » : il y avait un mot « relais », utilisé pour le lieu où changer son cheval, le magasin où retirer son colis commandé par Internet quand on est à la campagne, utilisé dans la vie courante et en sport. Bubu voudrait un mot relai, relais, spécifique à l’activité « montagne » et à ses topos, là où une économie de caractères et une possible ambiguïté dans la description des itinéraires rendent cette variabilité « rentable ».
Donc, Bubu n’est pas un ayatollah. Bubu est un avatar moderne, individuel et montagnard d’humaniste qui enrichit la langue française (voir les discussions sur les « mots pour la neige », il faut que je retrouve cela !) dans le secteur très localisé des C2cistes, lieu à jargon s’il en est donc… Pas grave ! Et intéressant, parfois poétique.
Eh oui, la langue est en évolution constante.
Deux exemples dans notre domaine :
« dénivelée », féminin, a évolué en « dénivelé », masculin. Je continue à écrire au féminin mais mon usage est devenu minoritaire.
J’attends avec curiosité, que « durée » évolue en « duré », les correcteurs d’orthographe approuveront sans difficulté :).
Les promeneurs ont pris l’habitude d’aller faire de la poésie en montagne, puisque « ballade » est en train de supplanter « balade », toujours avec l’aide des correcteurs d’orthographe, mais le linguiste ne s’indignera pas puisque c’est en quelque sorte un retour aux sources !
Mais c’est un exemple où on ne simplifie pas, au contraire on rajoute une lettre. Ça serait quand même plus simple d’en rester à « balade » qui a le sens de promenade que passer à « ballade » qui a le sens de poème, chanson ! Mais les promeneurs sur c2c doivent avoir l’âme poétique !
Ce n’est pas vraiment une création lexicale, mais plutôt un élargissement sémantique d’un mot existant. C’est un processus normal et courant dans toutes les langues, et qui n’est pas lié à l’évolution de la graphie (je n’emploie pas, volontairement, le mot orthographe).
/viewtopic.php?pid=809579
/viewtopic.php?pid=1794916
?
[quote=« Vallou05, id: 1553228, post:60, topic:137170 »]
Ce n’est pas vraiment une création lexicale, mais plutôt un élargissement sémantique d’un mot existant. C’est un processus normal et courant dans toutes les langues, et qui n’est pas lié à l’évolution de la graphie (je n’emploie pas, volontairement, le mot orthographe).[/quote]
Pas seulement sémantique, puisque cet usage spécifique à l’activité s’accompagnerait d’un changement de graphie… donc de forme.
[quote=« csv, id: 1553230, post:61, topic:137170 »]
/viewtopic.php?pid=809579
/viewtopic.php?pid=1794916
?[/quote]
Un vieux souvenir…
/viewtopic.php?id=96593
[quote=« SDDDRO, id: 1553235, post:63, topic:137170 »]Un vieux souvenir…
t96593[/quote]
Ah oui, c’est ça !
Un autre exemple amusant et très actuel : l’escalade glaciaire qui devient glacière, avec donc création d’un nouvel adjectif (puisque glacière était à l’origine un nom), et sa conséquence que les glaciairistes (nom formé sur l’adjectif glaciaire) deviennent des glaciéristes, donc des spécialistes des glacières :).
Un autre classique de la constante évolution de la langue observée sur c2c est l’utilisation de « arrête » pour dire « arête ».
Plus récente est l’utilisation de « slack line » pour dire « funambulisme »
Posté en tant qu’invité par matouzalem:
Satan m’habite :lol:
Posté en tant qu’invité par impératif:
La faute d’orthographe la plus répandue, et de loin, même chez ceux qui ont une « bonne orthographe », c’est le s à l’impératif des verbes réguliers en ER du premier groupe……
MAIS BON SANG, C’EST POURTANT PAS COMPLIQUE A RETENIR :mad:
Personnellement , ne me parlez pas de l’Office de la Langue Française du Cul-Bec !
S’il est un pays où la langue est malmenée au quotidien , où l’enseignement de cette langue est une farce tragique pour le futur ( les futurs enseignants ne passent pas l’examen obligatoire de français à la sortie de l’université donc … le gouvernement a diminué les exigences ) , c’est bien le Cul-Bec !! On assiste à un passage vers du créole nordique .
‹ › Le Soleil rapportait lundi que le taux de réussite au Test de certification en français écrit pour l’enseignement (TECFEE) variait entre 25 % et 70 % à l’Université de Montréal, à l’Université Laval et à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Selon de nouveaux résultats transmis au Soleil au cours des derniers jours, le portrait n’est pas plus reluisant dans d’autres établissements
L’UQAM n’a toutefois pas pu nous transmettre les résultats des étudiants après seulement une tentative, comme ce fut le cas dans les autres universités. À l’Université du Québec à Rimouski par exemple, 25 % des étudiants en enseignement préscolaire et primaire avaient réussi l’examen la première fois, alors que ce chiffre grimpait à 47 % après deux essais.’’
La réforme de la langue française , c’est Re-Laid …
Car pour bien dire , est-ce plus difficile de se souvenir de relais que de relais ou de relait ou de relest ou de relaid ?
Un enseignement déficient et une sous-valorisation de la lecture va toujours créer des cancres .
C’est , pour tout dire , une tentative de nivellement par le bas .
Je suis pour une langue vivante mais certainement pas pour une langue dictée par des cancres et des fonctionnaires à barbichettes .
Keskon s’en fou, de l’ortograf… ski compte, c’est l’idé.
Un très bel exemple de stupidité… L’académie française a pour vocation de réglementer l’usage du français. On ne se poserait aucune question si elle avait tout simplement préconisé que la nouvelle ortho de « relais » était « relai »… Certains râleraient, d’autres approuveraient, mais au moins il n’y aurait pas de doutes !!
Y a vraiment des coups de pied au cul (des vieux) qui se perdent…
Pour ma part, dans les topos C2C, j’écrirai « relai » comme le préconise l’AF et Bubu.
L’académie française a pour vocation de réglementer l’usage du français. On ne se poserait aucune question si elle avait tout simplement préconisé que la nouvelle ortho de « relais » était « relai »…
Pour ma part, dans les topos C2C, j’écrirai « relai » comme le préconise l’AF et Bubu.
Je ne suis pas sûre de bien comprendre ce message. Pour toi, l’Académie préconise « relai », ou pas, ou pas clairement ?
Sa position est de toute façon floue, comme un acte de pure diplomatie face à ce qui ressemble fort à un camouflet : le conseil supérieur de la langue française s’approprie ses prérogatives. Le « oui » de l’académie est dit du bout des lèvres, voir la citation de csv.
Les linguistes ne souhaitent rien, ni ne sont adeptes de quoi que ce soit en matière de langage (pas seulement d’orthographe). Du moins avec la casquette « linguiste » ; ils ont évidemment un « avis personnel », mais jamais (sauf certains qui se prennent la grosse tête parce qu’ils passalatéléent) ils n’émettent des recommandations ou encore moins n’édictent des règles. Un linguiste n’est qu’un photographe, ou un radiologue, qui prend un cliché de la langue à un moment donné
J’ai regardé d’un peu plus près le lien donné par csv sur l’historique des recommandations de 1990. Dans ces années-là, les gens qui ont été mandatés comme experts par le Conseil supérieur de la langue française, organisme créé sur une impulsion politique (Michel Rocard a joué un rôle important) me sont bel et bien connus comme linguistes, et pas des moindres. Ils ont bel et bien établi des « recommandations ».