Orage en montagne

afin de mieux gérer la survenue d’une telle chose, et donc l’éventuelle retraite, je voulais avoir l’avis de « spécialistes » sur ce sujet…

en gros, à quoi s’attendre lors d’un orage, et comment y faire face …

en fait, cela survient surtout à la suite d’une sortie grande voie montagne avec ma copine, pour qui c’était la première course montagne (ooops :smiley: ) : arrivés à la dernière longueur, on se paye un bon orage de grêle avec des éclairs qui pétaient vraiment pas loin … du coup retraite à la vitesse grand V, coincement de corde ( 2 fois), obligé d’en laisser 20m, et perte de temps occasionnée…
sachant que l’orage a duré 30 min à tout casser, je me dis a posteriori, qu’on aurait peut être pu attendre que ça se calme dans un coin un peu à l’abri (vire un peu protégée) et entreprendre la descente une fois le calme revenu …
par exemple, y a t il une durée « limite » d’un orage, ou dumoins une fourchette de temps pour laquelle on peut considérer qu’un orage va finir à l’issu de cette période ???

quelles sont donc les expériences de chacun dans ce domaine ??

Elle t’a pas quitté ? tes toujours avec elle ? :lol:

m’en parles pas, elle était morte… de rire !!! :smiley:

[quote=« Pierrolefou, id: 1051779, post:1, topic:102167 »]afin de mieux gérer la survenue d’une telle chose, et donc l’éventuelle retraite, je voulais avoir l’avis de « spécialistes » sur ce sujet…

en gros, à quoi s’attendre lors d’un orage, et comment y faire face …

en fait, cela survient surtout à la suite d’une sortie grande voie montagne avec ma copine, pour qui c’était la première course montagne (ooops :smiley: ) : arrivés à la dernière longueur, on se paye un bon orage de grêle avec des éclairs qui pétaient vraiment pas loin … du coup retraite à la vitesse grand V, coincement de corde ( 2 fois), obligé d’en laisser 20m, et perte de temps occasionnée…
sachant que l’orage a duré 30 min à tout casser, je me dis a posteriori, qu’on aurait peut être pu attendre que ça se calme dans un coin un peu à l’abri (vire un peu protégée) et entreprendre la descente une fois le calme revenu …
par exemple, y a t il une durée « limite » d’un orage, ou dumoins une fourchette de temps pour laquelle on peut considérer qu’un orage va finir à l’issu de cette période ???

quelles sont donc les expériences de chacun dans ce domaine ??[/quote]
Il faut regarder le … ciel ! Cela se voit assez vite si c’est parti pour durer ou si ça va frapper peu de temps, quitte à revenir plus tard. Je me souviens d’un orage très fort et subit à la Cougourde. J’étais jeune (14-15 ans) et assez effrayé, encordé avec le Chaps ! Il a regardé le ciel et a dit que ça n’allait pas durer. Il avait raison et on a fini dans la sérénité. Donc surtout ne pas paniquer et prendre la décision continuer / retraite après avoir bien pesé le pour et le contre.

Bonne grimpe.

GBG

je parle pas de savoir si faut revenir ou pas plus tard en voyant un ciel noir, mais de grimper en bonnes conditions, et se prendre l’orage sur la poire en cours de route ( donc orage de chaleur (à priori?) localisé, pas de la perturbation qui s’installe pour 1 semaine…)
je comprend pas bien comment tu peux estimer la durée …
c’est justement ça que je cherche comme info: à quoi tu peux dire que ça va durer 1/2h ou 3h ou plus…???

pour en revenir à la sortie que j’ai mentionné, y’avait des bourgeonnements épisodiques depuis le matin, mais ça s’est bouché d’un coup … j’ai alors pensé, vu la quantité de crasse, que ça risquait de durer un bon moment ( du genre jusqu’au soir ou au lendemain, vu la météo annoncée comme mitigée pour les jours suivants…) … mais ça s’est levé aussi vite que c’est venu, et on est rentré au soleil …
raison pour laquelle je me posais la question de l’utilité de la retraite dans la période mouvementée, alors que nous avions la possibilité de rester plus ou moins à l’abri à 30/40m en contrebas de l’arête en attendant la fin des hostilités…

mais alors, si on est sûr de la brièveté de l’évènement et qu’on choisi d’attendre planqué, comment considérer que « l’abri » est sûr ou non ??

voilà les questions que je me pose: en gros, comment choisir de continuer ou redescendre en fonction du terrain, et de l’appréciation que l’on se fait de la durée et violence de l’orage…
je demande pas un cours détaillé scientifique de la chose, mais plus une expérience empirique, les trucs et astuces pour bien gérer la crise !! :wink:

Salut,

J’y connais pas grand chose en montagne, mais j’aurais tendance a dire que vu que le rocher sera mouillé par la suite, la course est de toutes façons compromise, et donc, il vaut mieux entamer la descente tout de suite (et pas attendre de se retrouver coincés là haut ?). Si l’orage cesse rapidement, tant pis, ca sera la faute à pas de chance.

Après si tu es certain que ca ne va pas durer et qu’il y a une grande grotte (sans trop d’infiltrations), pourquoi pas …
En tout cas je suis bien intéressé pour avoir l’avis des experts moi aussi!

disons que si tu es engagé sur une arête par ex, qui n’est censée sortir que par le haut, est ce que ça vaut le coup de tenter une échappatoire coûte que coûte, ou est il possible ( et non suicidaire) de taper un rappel pour se mettre à l’abri momentanément en contrebas, puis remonter sur l’arête et finir la course une fois le calme revenu … ???

en fait ta question, Pierro le fou, c’est plutôt : « combien de temps peut durer l’activité électrique dans un orage » ?

bon bah c’est pas du tout facile de répondre par une généralité (c’est même impossible), mais tu peux déjà te consoler avec ça :
un nuage, comme d’ailleurs à peu près n’importe quoi, a un certain potentiel électrique, sous l’effet de la gravitation et de la convection dans le nuage, ce potentiel se transforme en un champ électrique de grande intensité dans la phase « préparatoire de l’orage » (reconnaissable au vent au sol qui se lève, au nuage qui grossit…).
ensuite… bah il faut attendre que ce champ électrique se soit déchargé dans le sol, ou dans un autre nuage via la foudre.

donc : te dire combien de temps ça prend c’est dur, mais tu peux déjà être certain que les coups de foudre vont forcément s’arrêter quand la charge électrique sera dissipée.

à titre individuel, je ne crois pas avoir jamais expérimenté d’orage avec un activité électrique de plus d’une heure, une heure 30.
la pluie, elle par contre peut se poursuivre bien plus longtemps, mais bon… c’est déjà beaucoup moins dangereux.

et en montagne je pense qu’il faut faire confiance à son instinct, regarder le ciel (si on peut, parfois on a une fameuse paroi qui cache le côté d’où arrive le mauvais temps)… et s’abriter si possible (si on a le temps et un abri) plutôt que de se jeter dans une série de rappels glissants.
par contre si il n’y a pas d’abri possible, alors oui il faut descendre absolument, surtout éviter crêtes et sommets !

pour la foudre, article pas mal fait sur wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Foudre

pour l’abri, petits rappels valables partout (pas seulement en montagne) : apfoudre.com is for sale

Posté en tant qu’invité par Pr Nimbus:

Se mettre à l’abri en cas d’orage signifie se mettre à l’écart de tout ce qui est susceptible de conduire le fluide jusqu’aux charmantes rondeurs de sa compagne de cordée (et à sa virile musculature !).

Donc d’abord se mettre en situation de ne pas faire saillie, sur une arête ou au milieu d’un espace plat, s’asseoir voir s’allonger. Trouver, si possible, qq chose pas loin qui puisse servir de paratonnerre en attirant la foudre.
La question de se débarrasser ou pas de la grosse ferraille est controversée, mais cette recette des anciens est aujourd’hui généralement abandonnée depuis qu’on s’est rendu compte que les puissance en jeu faisaient que l’impact de la ferraille qu’on transporte est insignifiant.

Par contre l’eau, extrêmement conductrice, est l’ennemie par excellence. S’écarter de tout ce qui est faille ou fissure susceptible de transporter de l’eau et donc de l’électricité. Éviter de se mettre au bord d’un lac ou d’un ruisseau ou dans une grotte, généralement parcourue pas de telles fissures …
Cela vaut pour les cordes mouillées déroulées, qui font autant de petites antennes pointées vers la foudre.

Bref, attendre assis dans sa cape de pluie dans un endroit à l’écart du trajet possible de la foudre …