On va tout droit dans le mur (artificiel)

lorsque j’interroge mes partenaires occasionnels ou des pratiquants réguliers de la SAE, leur motivation est soutenue par des références à l’escalade en milieu naturel ; la salle est d’abord une sorte de phase probatoire, facilement accessible, pour aller grimper ensuite plus aguerris en extérieur. Le fait d’un engouement croissant pour cette activité impacterait donc en premier lieu les SAE.
Le bloc semble répondre à des motivations différentes, c’est entendu.
Ensuite, tout le monde ne disposant pas d’une falaise ou d’une couenne à deux pas de chez lui, il n’est donc pas surprenant que la proximité et les horaires des SAE conduisent à ce que l’on y passe plus de temps qu’en extérieur.
Mais ce serait bien de pouvoir discuter à partir de données avérées plutôt qu’à partir de ressentis personnels.

Mouais…
Pas sûr que savoir faire du 7b en dévers en salle aide beaucoup pour savoir lire une dalle en 6b à l’extérieur avec un point tous les 3m…
Or la lecture ne s’apprend pas du jour au lendemain : il faut beaucoup pratiquer !
Donc si on a comme objectif de grimper en extérieur, il faut s’entrainer à l’extérieur le plus possible, et la salle vient uniquement en plus pour se maintenir un peu en forme quand ça ne grimpe pas en extérieur, mais ce n’est pas la salle la priorité.

donc pour résumer:

En salle il n’y a que des devers.

en falaise il n’y a que des dalles.

La salle est a chacun ce qu’il veut qu’elle soit. Il faut arreter de chercher a donner des definition, des explications, des obligations, toutes plus hasardeuse…

allé je jette une bombe:

Pratiquer en salle augmente la capacité de lecture d’une voie.

[quote=« 7pierro7, id: 1727294, post:143, topic:152367 »]allé je jette une bombe:
Pratiquer en salle augmente la capacité de lecture d’une voie.[/quote]

C’est pas si trollesque que ça: si effectivement il n’y a qu’en falaise que tu apprendras à lire la voie au sens de trouver les prises (j’oublie volontairement les questions d’itinéraire liées à ta pratique terrain d’av Bubu), mais le fait d’avoir automatisé certains mouvements en salle te les rends plus naturel et donc t’amènes plus facilement à transposer la gestuelle dans certaines situations.

Par contre même si je comprends que des gens qui pratiquent principalement et quasi exclusivement en grande voie considère la salle uniquement comme un coin pour s’entrainer, faudrait arrêter de réduire ces structures à ça: jusqu’à preuve du contraire c’est aussi des endroits qui permettent d’exécuter des beaux mouvements (de bons ouvreurs permettant même d’avoir des calages des prises plus « parfaits » qu’en falaise), et il me semble même que c’est une des composantes de l’escalade « sportive », n’en déplaise à certains.

[quote=« Seb, id: 1727297, post:144, topic:152367 »]

[quote=« 7pierro7, id: 1727294, post:143, topic:152367 »]allé je jette une bombe:
Pratiquer en salle augmente la capacité de lecture d’une voie.[/quote]

C’est pas si trollesque que ça: si effectivement il n’y a qu’en falaise que tu apprendras à lire la voie au sens de trouver les prises (j’oublie volontairement les questions d’itinéraire liées à ta pratique terrain d’av Bubu), mais le fait d’avoir automatisé certains mouvements en salle te les rends plus naturel et donc t’amènes plus facilement à transposer la gestuelle dans certaines situations.

Par contre même si je comprends que des gens qui pratiquent principalement et quasi exclusivement en grande voie considère la salle uniquement comme un coin pour s’entrainer, faudrait arrêter de réduire ces structures à ça: jusqu’à preuve du contraire c’est aussi des endroits qui permettent d’exécuter des beaux mouvements (de bons ouvreurs permettant même d’avoir des calages des prises plus « parfaits » qu’en falaise), et il me semble même que c’est une des composantes de l’escalade « sportive », n’en déplaise à certains.[/quote]

C’est ce que la salle m’a permis d’acquérir : améliorer mon répertoire de mouvements (certains ne sont pas évidents d’amblé), grimper en économisant mon énergie, gérer les repos, anticiper le clipage des dégaines, valoriser certains types de prises ; tout cela sans être dans des situations de stress comme cela peut être le cas quand on débute en extérieur. Evidemment c’est juste perso. J’ajouterais toutes ces personnes dont j’ai fait la connaissance autour d’un café et qui m’ont apporté de précieux conseils, ne serais-ce qu’en les regardant négocier le passage qui m’avait posé problème. En clair, j’aime la grimpe en salle et lui dis merci quand je me retrouve en extérieur :smiley:

[quote=« 7pierro7, id: 1727294, post:143, topic:152367 »]En salle il n’y a que des devers.
en falaise il n’y a que des dalles.[/quote]
Je n’ai pas dit ça !
Mais certains ont tendance à oublier que l’escalade en salle n’est pas complète, et qu’on ne peut pas transcrire en extérieur son niveau en salle (suffit pas de juste enlever 2 lettres à son niveau en salle). Si on ne travaille jamais la lecture, on se fera rouster (ou on grimpera laborieusement) dans des voies en extérieur largement en-desssou de son niveau max en salle.
Pour palier cette incompétence, certains ajuotent des traits…

Là dessus par contre je ne peux que plussoyer

Comme Adam Ondra qui, on le sait est une quiche en lecture…

Quand on n’ajoutera des traits que dans le 8 et plus, on aura fait un énorme progrès !

en gros les mutants qui en chient dans le 8 si il mettent des traits c’est pas grave, alors que les mecs lambda qui en chient dans le 6 il ne peut pas?

Ben oui car ça ne me gêne pas, alors que ceux qui le font dans le 6 me gênent ! :slight_smile:
On a grimpé des décennies dans 6 sans faire de trait, on doit pouvoir continuer comme ça…
Dans le top niveau, c’est de l’exploration, on peut accepter des entorses aux « bons usages » d’une voie.

Bon j’vais finir de mettre des traits dans mes projets alors, je trouve que la magnesie ça se voit mal puis ça pars si un acharné de la brosse s’en mêle, du coup j’suis passé a casto acheter une bombe de peinture fluo, ça s’ra plus confort.

Posté en tant qu’invité par WIL1977:

je n’ai pas lu tous les messages précendant je prends le risque de répéter…
Que chacun se fasse plaisir à son niveau et en respectant la pratique de l’autre.
…il faut de la sae pour faire de la gymnastique
des sites de couenne pour débutant
des sites moins équipés pour ceux qui veulent se mettre la trache en toute connaissance de causes…
Si c’est trop expo à son gout savoir redescendre pour y retourner plus tard avec plus d’experience…

Bonne saison de grimpe

NON JUSTEMENT :mad: ! La SAE c’est pas de la gymnastique c’est de l’escalade! Pas la même escalade que dehors, encore moins un jeu de coinceurs au cul, mais c’est de l’escalade.

Sinon à choisir une composante d’une activité et à dénigrer l’autre, je peux tout autant décider que l’escalade c’est la recherche du mouvement sur des prises plutôt que la question de contact avec la nature et considérer que la couenne facile n’est qu’une sorte de gymnastique pour ceux qui n’osent pas aller dans les voies d’alpinisme! Ca parait débile? C’est exactement le même processus de raisonnement tenu par ceux qui dénigrent la pratique en SAE et ses pratiquants. :rolleyes:

Ben non, c’est mon avis :slight_smile:
On fait de la SAE pour s’entrainer pour faire de la couenne, qui sert à s’entrainer pour faire des grandes voies, qui sert à s’entrainer pour faire de l’alpi, seule vraie discipline qu mérite qu’on passe du temps à s’entrainer :slight_smile:

Moi je fais de l’alpinisme (= escalade facile pour gars qui tient pas les prises) pour faire du foncier et avoir la caisse quand je reviens sur mon mur. (Le seul endroit du monde où l’on peut pratiquer l’escalade au sens noble du terme.)

L’éthique à géométrie variable, le meilleur outil du grimpeur forumiste :smiley: le top niveau, c’est pourtant de la gymnastique sur caillou, zut alors. Tout comme l’alpinisme qui est de la gymnastique sur neige, en prenant des grosses prises avec l’aide de matos (hors de prix bien sûr) étant trop faible pour pouvoir le faire à mains ou a pieds nus.

Comme quoi la discipline reine, noble, et vraie reste la phénoménologie.

Et pourtant, de nombreuses voies ont été libérées après avoir été ouvertes en tirant en partie aux clous. Voies où aujourd’hui on ne grimpe plus en se disant à l’avance qu’on tirera aux clous : pour beaucoup de grimpeurs, ça n’est pas intéressant de tirer sur la moitié des points, ils préfèrent aller ailleurs en attendant d’avoir le niveau pour la tenter en libre.
C’est pareil avec les traits : aujourd’hui, pour enchainer une voie parmi les plus difficiles les grimpeurs ont parfois besoin de traits, mais demain on s’en passera, au moins pour cette voie.
Mais pour les voies plus facile qui ont été grimpées depuis longtemps sans trait, c’est une régression d’utiliser des traits aujourd’hui.

Quand je parlais d’alpinisme ici, c’est en faisant référence à des grandes voies en rocher peu équipées en haute montagne (donc souvent avec les crampons et autres dans le dos). Il n’y a pas de limite pour la difficulté de ces voies.

Chose que personne ne conteste et qui est très loin d’être l’apanage des grimpeurs de S.A.E. (selon mon petit livre des arguments péremptoires).

C’est bien ce que j’avais en tête: un passe de temps de faible, qui est obligé d’aller dehors et en plus d’utiliser du matériel pour avoir l’illusion vivace d’explorer quelque chose. La seule vraie discipline qui mérite d’y passer du temps reste donc la phénoménologie.

Posté en tant qu’invité par Catalan:

[quote=« Bubu, id: 1727493, post:155, topic:152367 »]

Ben non, c’est mon avis :slight_smile:
On fait de la SAE pour s’entrainer pour faire de la couenne, qui sert à s’entrainer pour faire des grandes voies, qui sert à s’entrainer pour faire de l’alpi, seule vraie discipline qu mérite qu’on passe du temps à s’entrainer :)[/quote]

Avec le même esprit, on peut avancer que l’alpinisme est fait pour les grimpeurs incapable de serrer une croute ou de valoriser un mono !