Objectivité des conditions

Posté en tant qu’invité par fred dj:

Quand vous rentrez vos conditions de courses ou de sortie de ski; êtes-vous neutre sur les conditions de courses?
C’est à dire, si lors de votre course vous avez rencontrez des conditions plutot moyenne mais que cela faisait longtemps que vous n’étiez pas sorti (par exemple cette saison de ski a été plutot mauvaise, donc chaque sortie parait être le bonheur même si ça skie sur les cailloux ou si les 3/4 de l’itinéraire sont en neige croutée) ou en glace (obligation de faire du dry tooling pour passer) êtes vous neutre sur les conditions?

J’ai remarqué que des courses sont rentrées en bonnes conditions alors que c’est tout autre sur le terrain.
Je pense qu’il faut rester objectif même si on s’est fait super plaisir malgré les conditions rencontrées.
Ca n’empèche pas de dire que c’était génial; mais dans la case condition il faut je pense rester très réaliste.

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Difficile d’être objectif sur l’impression que l’on a de la descente : les termes « bonne conditions », « excellentes conditions » sont souvent utilisés sans retenue.
Par exemple, un couloir mal enneigé en début de saison, donc plus étroit, mais tout de même enneigé en continu, en carton portant : pour certains, comme ils ont skié tout le couloir et que c’est bien skiable, ils indiquent « excellentes conditions ». Pourquoi pas. Mais quel est alors le superlatif encore plus fort qu’ils utiliseraient si le couloir était gavé et en super poudre ?
On se rend alors compte que leur échelle de qualificatif est : pas de neige / moyen / excellent. Donc comme on cherche du bon ski, 90% du temps c’est excellent. L’indication « xxx conditions » a alors perdu sa valeur (une échelle tacite serait : pas de neige / très mauvaise / mauvaise / moyenne / assez bonne / bonne / très bonne / excellente).

Par contre, s’il est difficile de résumer les conditions en 2 mots, il est possible de les décrire un peu plus précisément, au moins dans les grandes lignes : qualités et épaisseurs de neige, enfoncement en traçant, travail du vent et du soleil, enneigement des combes, faces et couloirs.
Cela limite les mauvaises interprétations d’une simple indication « bonnes conditions ».

Personnellement, j’essaie d’être neutre, mais il y a un glissement inévitable : étant donné l’enneigement cette saison, aucune de mes sortie ne mériterait le qualificatif de bonnes conditions si je me réfère à mes critères d’il y a 7 ans. Malgré tout, j’ai quand même mis qq excellent ou très bon ski (et non condition).
Pour moi, de « bonnes » conditions début février signifie qu’1 mois plus tard, c’est au pire de mauvaises conditions, car dans « bonnes », je sous entend qu’il y a un enneigement suffisant pour exploiter toute la largeur du vallon, et donc un stock de neige ne pouvant pas fondre durant février. Or parfois, on a d’ « excellentes conditions » un jour, et plus de neige 2 semaines plus tard : j’estime que c’est de l’escroquerie (« excellentes conditions » en janvier implique au moins une skiablilité jusqu’en mai voire juin : et ouais, ce n’est pas en excellentes conditions partout tout le temps).