Objectif bivouac 3/4 jours

Bonjour à tous,

Je fréquente C2C et le forum depuis quelques temps pour rechercher des itinéraires de balade mais la j’ai besoin de conseils plus poussé et précis.

Avec madame, nous faisons de la randonnée et un peu de camping sauvage/bivouac et nous aimerions passer à l’étape du dessus pour l’été 2019 : Rando et bivouac sur 3/4 jours en autonomie. (Objectif, entrainement en primtemps et début été et sortie fin d’été)

J’ai plus ou moins l’idée de l’itinéraire en tête mais j’ai des questions sur comment bien se préparer :

  • Gérer l’autonomie en eau
  • Quel matériel emporter, notion de poids

Et surtout la question que je me pose le plus, c’est comment découper l’itinéraire. D+ et Km maxi par étape.
Je ne sais pas trop comment découper en fonction du niveau des marcheurs.

Vos avis, conseils et retour d’expérience seraient les bienvenue.

Merci

Sujet similaire ou tu trouveras des idées :


Pour le découpage de l’itinéraire pourquoi ne pas improviser puisque vous serez autonomes ?

L’eau c’est le ‹ nerf de la guerre ›. pour une première rando choisit un endroit ou tu auras des torrents (montagne). Au pire, tu prends quelques pastilles de purification si tu veux.
Essaie les bivouacs minimalistes sans trop d’engagement ‹ pour voir › et puis c’est comme tout, pratiques en augmentant l’engagement basé sur ton experience. Tu comprendras vite quel poids vous arrivez à porter et quelles étapes vous arrivez à faire, quel matos est mieux pour vous etc.
Le découpage des étapes, quant à lui, varie énormément en fonction du terrain…

La rando en autonomie c’est vraiment classe, commence petit si tu veux, 3 jours 2 nuits et de l’eau dispo et puis expérimente.

Le découpage des étapes c’est vraiment fonction du niveau des marcheurs donc difficile de répondre. Pour un marcheur moyen je dirais que 1000 m de D+ et D- par jour c’est raisonnable. En gros ce que tu es capable de faire sur une journée sans être complètement cuit, tu peux le reproduire 4 jours de suite. Perso je me sens même mieux au bout de quelques jours, mais après ça dépend des gens sans doute. Le seul éventuel souci c’est les petites blessures genre ampoules. Si ça intervient le premier jour ça peut compromettre la suite.
Sinon oui le nerf de la guerre c’est l’eau donc pour les emplacements de bivouac c’est un critère essentiel. Les pastilles c’est très bien, et essayer quand même autant que possible de se ravitailler à la source ou fontaine d’eau potable. C’est pas envisageable de porter de l’eau pour 4 jours. Et on n’a pas encore inventé l’eau lyophilisée.
Pour le matos perso je suis pas un champion du light. Je prends souvent trop, notamment en fringues, par peur du froid, de l’humidité. Donc faut quand même aussi adapter les étapes en fonction du poids transporté. Avec 20 kilos c’est pas pareil qu’avec 10.

De toute façon il pleuvra tous les jours, donc vous ne manquerez pas d’eau :smile:

Encore faut-il arriver à la récupérer. En tirant la langue toute la journée ca suffit pas. :wink:
Même s’il tombe 100 mm en 24 h ce qui est énorme, et en pendant bien langue, pour offrir disons 5 cm carrés à la nature, ça fait toujours que 10 fois 5 soit 50 cm cube d’eau par jour. Si je me trompe pas ça fait 5 cl, soit un fond de verre :wink:

Sinon, si vous avez un doute sur la potabilité de l’eau, des filtres à eau comme celui-ci sont une solution légère et bon marché.
Autre conseil, je ne sais pas si vous avez l’habitude de marcher avec des bâtons mais lorsque l’on porte un sac lourd ça diminue nettement le risque de blessure. Beaucoup de randonneur habitués à la rando à la journée ne prennent pas de bâtons quand ils partent plusieurs jours en pensant que c’est pour les vieux et le regrettent durant la rando.

Merci à tous pour vos retour rapide.

Je suis d’accord avec la nécessité de gérer l’eau (actuellement sur une randonnée de 7h en été avec soleil, nous avons consommé un peu plus de 4L à deux) Je sais que je pourrai pas trop en porter, surtout que 1L = 1Kg

Pour le filtre j’y ai pensé, ainsi qu’à prévoir les points d’eau sur le trajet (GR68 tour du Mont-Lozère).

La partie qui me fait peur c’est que pour les randos nous avons un peu trop tendance à charger les sacs de « au cas où… » et c’est sur cette partie là que j’aimerai gagner en place et poids…

Pour le découpage des étapes il y aura une partie au feeling vu que nous serons en autonomie mais je pensai aussi faire des sorties testes et des bivouacs test. Par contre je ne sais comment convertir de la D+ en Kms

Je m’explique : une rando de 8km et 1200 de D+ par rapport à disons 15km 500 de D+ ?

C’est pareil, ça fait une demi-journée de marche :wink:
Pour le poids utilise un tableur et pèse tout, ensuite tu choisis un objectif et tu élimines le superflu, pour 3-4 jours par exemple 7 ou 8 kg devraient suffire.

Pourquoi veux-tu convertir de la D+ en km ???

Une manière de faire pour évaluer la difficulté d’un parcours est la notion de Kilomètre Effort (kme). Grosso modo, tu prends le nombre de km auquel tu additionnes 1 par 100m de D+ et 1 par 300m de D-.
Du coup, une rando de 8km 1200m D+ ça donne: 8 + 12 = 20 kme
Une rando de 15km 500m D+ : 15 + 5 = 20 kme aussi.
Ensuite tu peux ajuster les valeurs de correspondance entre D+, D- et km selon ton feeling et les conditions. Une descente raide sera potentiellement plus traumatisante qu’un faux plat descendant. D’autant plus si tu as un sac lourd.

Merci pour la notion de Kilomètre Effort, c’est ce que je cherchais en « convertion D+, Km » l’idée c’est que ma zone de randonnée et d’entrainement habituelle est avec plus de dénivelé que ma destination pour le bivouac.

Il me reste la question de l’autonomie en nourriture (passage devant des superettes) mais là c’est à voir avec madame si elle veut bien manger lyophilisé pendant 4/5 jours :smile:

Merci à vous pour les retours

Sur 3/4 jours, pas besoin de lyophilisé : soupes, semoule, pâtes 3 min, etc.
D’une manière générale, tu trouveras des idées de menus et pour alléger ton sac sur randonner léger (parfois un peu extrémiste…).
Généralement, en dehors du « au cas où il pleut », et « au cas où il fait froid », le « au cas où » est superflu.

À l’exception des éléments de sécurité… Quand je fais du ski de rando, je prends quand même mon Arva « au cas où ».
Mon exemple est un peu extrême mais je trouve que certains équipements comme une trousse de secours ou un téléphone sont quand même des indispensables.

Ok pour la trousse de secours. Le téléphone c’est pas indispensable, ou alors on était tous des inconscients il y a à peine quelques années.

Pas du tout fan de cette notion. Perso je regarde le dénivelé. Après je regarde s’il y a ou pas des longues portions de plat et je module en fonction le cas échéant. J’arrive en général à une très bonne estimation de mon temps de parcours en tenant compte aussi d’autres facteurs comme la nature du terrain (hors sentier c’est pas pareil que sur un GR) et la difficulté technique.
Notamment je comprends pas qu’on rajoute 1 km effort pour 300 m de dénivelé négatif. Perso je fais plus d’effort sur 1 km de plat que sur 1 km en descente

Pr le téléphone, j’ai une brique qui fait que téléphone. Tu le charge avant de partir, il durera 2 semaines sans pb.

Tu peux gagner du poids sur les vêtements. Tout dépend de ton confort, mais réduit au max le nb de t-shirt, sous-vêtements etc. Garder les mêmes va vetements 2-3 jours c’est pas la mort.

Sauf si tu as des besoins particuliers, un quart de savon et une brosse à dents seront sufissant pr la trousse de toilette avec une petite serviette micro fibre.

J’avais l’habitude de partir avec une gamelle complète, je pars maintenant avec un verre un peu large qui s’aplatit avec une « cuillèrchette ».
Pr le réchaud, prend juste un emploi petite bonbonne de gaz, ça suffit largement.

Voilà qq idées.

… mais qui est plus lourd qu’un bol du genre tupperware de 1,5L, à 5€ les 3.

Le matériel a évolué et les standards aussi. Je sais que le téléphone en montagne est encore un sujet qui divise mais très franchement je pense que tu dois te sentir bien con quand tu as un blessé et pas de téléphone pour prévenir des secours.

Tout dépend de la descente. 50m de D- sur 1km ce n’est pas fatiguant, ça aide même. 200m de D- sur 1 Km c’est nettement plus traumatisant, surtout avec un sac lourd. C’est une des limites de l’approche kme. Et en effet, cela va dépendre aussi du terrain mais avec un peu d’expérience je trouve cette approche très utile pour comparer d’une rando à l’autre.

Pourquoi pas, il faut avoir l’habitude de l’utiliser alors car par exemple moi si je calcule 35 kme ou 47 kme, ça ne me parlera pas. Par contre si je sais qu’il y a 2000 m de D+ et D-, et pas trop de plat, là oui ça me parle, je sais que je peux le faire à la journée même si ça sera une belle bavante.
Après mes références sont plutôt alpines où il y a en général peu de plat dans les randos que je choisis (sauf exceptions type Vercors par exemple) mais c’est sûr que si on randonne dans les causses par exemple, mon raisonnement uniquement par le dénivelé a ses limites. J’aime pas trop randonner sur le plat de toute façon donc j’évite :wink: