Posté en tant qu’invité par poil de gris…:
INFO VENANT D UNE AGENCE AU CANADA CE JOUR
Nous vous avions parlé de la nouvelle situation des permis au Népal, qui annonçait la fin du trek indépendant (voir notre e-courrier de décembre dernier à cet effet). Au cour du dernier circuit qui nous y emmenait le mois dernier, nous avons pu vérifier sur place où en était la situation. Le cas de toutes ces démarches entreprises par la TAAN (Trekking Agents Association of Nepal) afin d’obtenir l’exclusivité d’émission des permis est en fait en appel devant la cour. C’est un regroupement d’hôteliers et d’agents de voyages (différent des agences de TREK) qui, déçus de devoir renoncer à la vente de forfaits en montagne, sont allés en appel contre ces nouvelles mesures ; ce qui met en suspend pour l’instant et pour une durée indéterminée (!) la délivrance des dits permis uniquement par des agences membres de la TAAN. Bref, les trekkers indépendants ont pour l’instant toujours leur place au Népal. Nous tenions tout simplement à vous en informer, afin de ne pas divulguer de fausses informations.
AVANT___________ Népal : fin du trek indépendant
On en entendait parler de plus en plus, sans trop savoir (tout en étant réalistes…) si cette mesure allait un jour être réellement applicable, compte tenu de l’important apport économique généré par de nombreux voyageurs et randonneurs indépendants. Même si l’impact de ces derniers sur l’économie locale est grandement inférieur à celui des treks organisés et des expéditions commerciales, la TAAN (Trekking Agents Association of Nepal) devait tout de même tenir compte des enjeux d’une telle décision, outre les avantages pour ses membres. La bonne raison de la décision finale : la sécurité. Il était tout simplement trop facile, pour n’importe qui ne détenant absolument aucune expérience, de partir sac au dos vers des altitudes dépassant les 5000 mètres, et ce à un rythme non surveillé, c’est-à-dire sans aucun souci des paliers d’acclimatation, courant donc le risque de développer oedème cérébrale et/ou pulmonaire. Sans parler de ces randonneurs solitaires portés disparus (ou tout simplement perdus…), accidentés ou gravement malades, sans aucun support ou matériel adéquat.
C’est donc le 17 octobre dernier que le nouveau TRC (Trekking Registration Certificate) est entré en vigueur, ce qui implique que toute personne souhaitant partir en trek au Népal, et ce dans n’importe quelle région du pays, doit obligatoirement avoir recours aux services d’une agence de trek agréée, et/ou d’un guide travaillant pour une telle agence. Partir en trek sans TCR est illégal et passible d’une amende.
Dans le cas où bien entendu vous partez avec une agence qui n’est pas basée au Népal, cette dernière doit au moins travailler en partenariat avec des membres de la TAAN, organisme habilité par le gouvernement népalais pour la délivrance du certificat. Ce que nous, Karavaniers, faisons depuis les toutes premières années, pour des raisons de sécurité, et question de procurer du travail et des revenus à l’industrie touristique locale.
Aucune intention cachée ici de décourager le voyageur indépendant, mais plutôt une sensibilisation à la pratique sécuritaire du trekking, et bien entendu, à l’importance d’ « apporter » au pays hôte : économiquement, culturellement et socialement.