Je l’ai depuis 20 mois. Voici donc mes réponses à tes questions :
- Oui, zéro soucis de robustesse.
- Chaussage facile en toute neige et en toutes conditions, y compris en pentes raides. Bien taper les skis 2-3x pour s’assurer que les mâchoires de la butée sont correctement fermées.
- Passage ski-marche enfantin : on ouvre la talonnière avec le bâton ou le ski, chaussure en position verticale, on referme la talonnière à la main et on redresse la pédale d’appui à la verticale pour faire reculer la talonnière, on appuie avec le talon pour verrouiller le stop-ski en position montée.
- Passage marche-ski enfantin aussi : chaussure à la verticale, à l’aide du bâton, on abaisse la pédale d’appui de la position verticale à la position de fermeture (ce qui libère le stop-ski), puis on appuie pour ouvrir la talonnière. On ferme la talonnière en appuyant avec le talon comme une fixation alpine classique.
- Le blocage de la butée en position montée va fortement durcir son élasticité latérale, mais ne bloque pas complètement la butée. Il est possible de déchausser en cas de très forte torsion, en cas de chute avant ou lorsque le nez de la chaussure vient appuyer sur le palpeur de déclenchement de la butée si l’angle excède 70°-90°. Cela ne m’est encore jamais arrivé à la montée.
Le point 2 est facilité en marquant avec un marqueur noir indélébile les emplacements des inserts métalliques sur les débords avants de mes chaussures Salomon S/Lab MTN. J’ai aussi mis un trait vertical qui correspond à la ligne médiane de la chaussure, trait que j’ai rapporté aussi sur la butée. De cette manière, j’ai une mire à 2 traits horizontaux et 1 trait vertical et c’est vraiment plus facile de bien viser l’appariement des inserts de la chaussure avec les pointes de la mâchoire. Des guides en plastique au niveau de la butée aident au bon positionnement de la chaussure, mais avec la mire maison, c’est 100% de réussite.
En terme de skiabilité avec les stops-skis, on est exactement comme avec une paire de fixations alpines : 100% transfert des forces et des forts appuis sans risque de talonnière qui tourne sous la pression ou de fourchettes arrières trop étroites sur un ski extra-large, compensation du recul de la talonnière lorsque le ski est fortement déformé dans les appuis/virages, chaussage/déchaussage facile et rapide grâce à la talonnière de type alpine, manipulation montée/descente aisée et simple sans devoir déchausser.
3 avantages de la Tecton 12 :
- La fixation Tecton 12 pèse moitié moins que la Diamir Freeride Pro à barre, toutes les 2 avec les stop-skis : 1260 g versus 2200 g.
- On est plus proche du ski avec la Tecton 12 (24 mm sous les orteils; 27 mm sous le talon) qu’avec la Freeride Pro à barre (39 mm sous la semelle).
- Montage/démontage des couteaux sans devoir déchausser la Tecton 12. Diamir Freeride Pro à barre où on doit déchausser pour installer les couteaux la 1ère fois, mais ceux-ci sont ensuite activable/désactivables par rotation sous la barre.
Même avec la plus haute cale de montée, les couteaux Traxion fixés à la butée de la Tecton 12 mordent suffisamment dans la neige dure/glace car une cale fixée sur le couteau permet de compenser la profondeur de pénétration des lames des couteaux avec ou sans cale de montée à la talonnière.
Ce réglage de profondeur des lames des couteaux n’existe pas avec les couteaux Axion pour la fixation Diamir Freeride Pro, ce qui pose problème avec la plus haute cale de montée (voir mon avis détaillé ici : Diamir Freeride Pro).
Contraintes :
- Obligation d’avoir des semelles normées rando ISO 9523, sous peine que la talonnière ne tienne pas le talon des chaussures fermement en place.
Ces fixations ne fonctionnent donc pas avec des chaussures de ski de rando ultra-légères comportant une semelle fortement arquée* ou comportant des débords avant et arrières trop courts telles que sur les modèles Dynafit TLT 5/6/7, Scarpa Alien, Scarpa F1, Atomic Backland etc…
- (*) Il faut au minimum un espace de 3 mm entre la semelle et le capot arrière de la butée contenant le ressort de dureté. Il ne faut surtout pas que la semelle touche ou ne prenne appui sur ce capot car cela bloquerait l’élasticité et le déclenchement de la butée par un frottement excessif.
- Problème de compatibilité avec des chaussures dépourvues de débord avant et/ou avec un point de rotation décalé vers l’arrière, voir discussion ici : Vipec difficiles à chausser (page 2) - Skitour