Nouveaux projets d'extension des stations de ski

Posté en tant qu’invité par cricri26:

Voilà que ressort des tiroirs le projets d’extension de Val d’Isère sur Bonneval sur Arc… partout dans les Alpes ces stations tentaculaires en veulent toujours plus et grignotent à coups de terrassements et de béton la montagne déjà sur urbanisée et fragilisée. Alors que les limites du Parc de la Vanoise suivent bizarrement les limites des stations de ski et que surtout nous les randonneurs subissons tous un tas de réglementations sous peine d’amandes, comme l’interdiction du bivouac… et bien voilà que nos élus locaux veulent re-grignoter le Parc de la Vanoise!!! Déjà qu’il est presque plus possibles de faire une rando en Vanoise ou dans les Alpes Grées sans voir de remontées mécaniques… Ou cela va t’il s’arreter?

Voici l’article du Monde.fr:
http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/08/07/en-savoie-la-preservation-de-la-montagne-se-heurte-a-la-logique-economique_1226501_3244.html

En Savoie, la préservation de la montagne se heurte à la logique économique
LE MONDE | 07.08.09 | 14h13 • Mis à jour le 07.08.09 | 14h13
Chambéry Correspondante

Le projet est emblématique de la course sans fin à l’aménagement de la montagne : la liaison entre Bonneval-sur-Arc, site classé, et Val-d’Isère (Savoie), qui passerait dans le périmètre du coeur du parc national de la Vanoise, évoquée depuis des décennies, est à nouveau d’actualité. La Société des téléphériques de Val-d’Isère étudie le dossier depuis plusieurs mois. En 1994, une précédente tentative avait suscité une telle mobilisation des associations de protection de la nature que le ministre de l’environnement de l’époque, Michel Barnier, avait préféré refermer le dossier.
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Michel Bouvard, député UMP de Savoie, soutient le projet, mais a saisi le ministère de l’écologie. « Ce que j’espère, avance-t-il, c’est qu’aujourd’hui on comprenne que le débat sur la politique de l’environnement, ce n’est pas seulement le débat sur les limites du Parc. On doit être dans une approche globale environnementale et de développement durable. »

Certains arguments du député de Savoie se retrouvent dans la directive territoriale d’aménagement (DTA) des Alpes du Nord, en cours d’élaboration. Une directive que combat pourtant l’élu savoyard, tout comme Hervé Gaymard, député UMP de la Tarentaise et président du conseil général de la Savoie. Ce projet de cadrage réglementaire prévoit de freiner, sur l’ensemble du massif des Alpes du Nord, les programmes immobiliers et les extensions de domaines skiables, en se référant explicitement aux effets annoncés du réchauffement climatique et à l’enjeu, qualifié de primordial pour les secteurs de montagne, de la préservation de l’espace.

Le texte final, issu de la concertation avec les élus, transmis le 16 juin à Jean-Louis Borloo, ministre de l’écologie et de l’aménagement du territoire, présente toutefois des assouplissements notables. Il supprime notamment la limitation stricte de l’urbanisation touristique dans les stations, ainsi que le caractère d’exception des liaisons entre domaines skiables.

Mais ce n’est pas encore assez pour les élus savoyards : « Le développement durable ne peut pas se faire sans les stations de sports d’hiver, qui sont le moteur économique d’une grande partie du massif alpin », rappelle Michel Bouvard, qui s’inquiète « qu’on impose finalement par le haut des choses qui n’aient pas été consenties et partagées par l’ensemble des acteurs d’un massif ».

Le texte doit désormais faire l’objet de délibérations dans les collectivités territoriales et passer en enquête publique, avant d’être rendu opposable par un décret en Conseil d’Etat, courant 2010. « On est arrivé à un degré d’assouplissement tel qu’au-delà, le document tombe de lui-même, prévient Jacques Gérault, préfet de la région Rhône-Alpes. Cela deviendrait un exercice dérisoire. »

En Savoie, où le tourisme représente 50 % du produit intérieur brut, la prise de conscience du changement climatique n’en est qu’à ses prémices. Le plan tourisme 2007-2013 du département, voté en juin 2006, maintient le modèle de croissance économique des stations, en subventionnant les équipements en neige de culture pour les stations de moyenne montagne et les interconnexions entre domaines skiables.

Cependant, le conseil général a lancé en 2007 la rédaction d’un Livre blanc du changement climatique, dont la publication est annoncée pour le mois de septembre. Ce document pose d’emblée que le réchauffement climatique est deux fois plus fort dans les Alpes que dans le reste de l’Europe et met à plat toutes les données concernant les impacts possibles de la hausse des températures et de l’évolution des précipitations, ainsi que leurs conséquences sur le milieu naturel du territoire alpin : recul des glaciers, fonte du permafrost, accélération du processus d’érosion.

« Nous sommes dans un vide de réponses, un vide de connaissances, avertit Jean-Jacques Delannoy, de l’université de Savoie, qui préside le groupe de travail sur le changement climatique mis en place par le département. Les modèles climatiques sont au niveau planétaire, et il faut les décliner à l’échelle locale. Ce travail sur l’état de la connaissance est une manière de mettre les élus devant leurs responsabilités. On ne pourra pas dire : « on ne savait pas ». »

Une fois ce travail effectué, il faudra encore construire une stratégie d’adaptation qui prenne en compte cette donne du changement climatique. Mais avec quel modèle de développement ? La mission confiée à l’Institut de la montagne, implanté à Savoie Technolac, qui était d’être force de propositions pour la société civile, a montré ses limites ce printemps.

L’établissement a fermé son unité de recherche en avril. Sa directrice, Carmen de Jong, spécialiste de l’hydrologie dans les massifs montagneux, avait dénoncé les conséquences de l’utilisation de la neige de culture sur l’environnement, provoquant une levée de boucliers des élus et des exploitants de remontées mécaniques.

Jean-Jacques Delannoy s’est vu confier la tâche de rédiger une nouvelle feuille de route, pour, dit-il, « recréer un climat de confiance » entre des élus inquiets et le monde de la recherche.
Nathalie Grynszpan

Les élus de montagnes nous rabachent les oreilles sur l’écologie, la raison des parkings payants, les navettes relais

et ils veulent nous pondre encore une liaison entre Val d ’ Isère et Bonneval sur ARC.

J’ai entendu parler d’un projet de liaison entre Contamine Monjoie et l’espace Diamant ( les saisies, Hauteluce, megeve… ) en pleine zone naturelle protégée. Mais 80 % du territoire de Contamine Monjoie est classé en réserve naturelle ce qui exaspère son maire car il ne peut croitre sur le plan économique.
DE toute facon il y aura plus de neige dans les Alpes en 2050 .

Pour information
http://www.remontees-mecaniques.net/forums/index.php?showtopic=5589

La tête des Anes fut équipées en 1982 mais a l’origine les élus voulaient faire monter les remontées mécaniques sur la Pointe percée. Les écologistes ont fait pression et la remontée s’est arrêtée a la tête des Anes.
Imaginez la Pointe percée avec des jolies pylones :confused: ? merci les écologistes :slight_smile:

Une seule solution ! Laissez construire et une bonne destruction :rolleyes:

Posté en tant qu’invité par Onestfoutus:

Cette lente, mais certaine disparition totale du milieu sauvage que nous aimons tous et qui est l’habitat naturel de tant d’animaux, de plantes, d’arbres, de minéraux… est consternante et préfigure le destin de l’homme.

Posté en tant qu’invité par damienD:

Bonjour, Mountain Wilderness se bat souvent contre cette fuite en avant.
Article sur les stations et le Parc: ca fait peur…

Ou tout faire pour ne pas permettre la construction… et préserver l’espace naturel, sait on jamais… on devrez réussir à trouver de bons arguments contre les crétins qui permettent de telles inepties.

Des manifestations et blocages de la station de Val d’Isère cet hiver pour taper un grand coup ! Moi ça me dit bien. Du sang risque de couler dans tout ça… Les vacanciers sont un peu idiots des fois.

L’espace Killy a du se faire mettre le tarif (au niveau km de pistes) par l’espace « grosse bouse » (je sais plus le nom de l’ensemble les arcs - la plagne, récemment reliées); alors du coup ils veulent reprendre leur place, c’est quand même normal; désormais sur les dépliants ils ne peuvent plus se narguer d’être le plus grand domaine… Mais bien sur ça vous comprenez pas, tout ce qui vous interesse c’est les fleurs et les animaux et cette connerie d’écologie, si on vous écoute la montagne va mourir bientôt et il n’y aura plus que des loups et plus un pylône, inadmissible!

Posté en tant qu’invité par Hugues725:

Ce projet de liaison est évidemment condamnable (d’autant que le domaine skiable de val d’isère est déjà suffisamment vaste et l’étendre sur des versants sud ne présente pas d’intérêt) mais évitons tout de même la démagogie. On a heureusement encore de la marge avant la disparition totale du milieu sauvage (plus beaucoup en vanoise certes). Et saches qu’au printemps on voit facilement des marmottes depuis certains télésiège au-dessus de Tignes. Ne noircissons pas plus le tableau qu’il n’est en réalité.

Si c’est pas de la démagogie ça… En plus tu détruis toi même ton argumentation par l’ajout de la parenthèse…

Et il n’est pas question de voir ou pas des marmottes depuis des télésièges, mais d’artificialisation et d’anthropisation des espaces naturels soit disant protégé, donc présentant des intérêts particuliers tant au niveau faunistique, floristique, géologique, patrimonial … Tout cela avec la bénédiction du ministère de l’environnement (lobby quand tu nous tient).

De mon côté il y a des choses que je ne comprends pas vraiment… Vu l’ampleur des travaux, et l’impact sur l’environnement, ne devrait-t-il pas y avoir une enquête publique ? Ou alors tout passe par la préfécture et le ministère ?

Les pylones sont peints en vert ou sont gris. Ca ne se voit guère dans la montagne. Ouf sauvé!
Et si cela gêne les observateurs des marmottes, des fleurs…, qu’ils restent chez eux.

En plus c’est par cela que les fonds de vallée vivent.
Sans touristes, sans autoroutes, sans ski… etc… eh ben… ou seriez vous tous sans ce développement, sans ces grands cables, ces mégots par terre à la fin de la saison? A jouer à la marelle dans vos rues de quartiers et de village?

Punaise, toujours des gens pour raler alors qu’on a tant besoin de travaux pour relancer l’emploi et pour faire prospérer nos entreprises de BTP!

En fait, vous êtes des égoïstes!
Na!

Posté en tant qu’invité par Hugues725:

Non, juste une critique des discours apocalyptiques qui ne sont généralement pas efficaces pour s’opposer à ce genre de projets.

Non au niveau national, il y a encore beaucoup de zones heureusement moins équipées que la Vanoise.

Non mais c’était juste pour montrer que la faune s’accomode en réalité souvent moins mal de « l’anthropisation » de son espace vital que ne clament les ayatollahs de l’écologie.

Connaissez-vous cette phrase de Nicolas Machiavel: « les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent »?

On pourrait aussi dire que « Les peuples ont les paysages qu’ils méritent »

[quote=« Hugues725, id: 909791, post:10, topic:89984 »]

Non, juste une critique des discours apocalyptiques qui ne sont généralement pas efficaces pour s’opposer à ce genre de projets.

Non au niveau national, il y a encore beaucoup de zones heureusement moins équipées que la Vanoise.

Non mais c’était juste pour montrer que la faune s’accomode en réalité souvent moins mal de « l’anthropisation » de son espace vital que ne clament les ayatollahs de l’écologie.[/quote]

Tu dis non un peu trop vite je trouve…

Surtout à la fin, ta dernière phrase commence par non suivi de mais, ce qui veux dire oui… Alors si tu dis non juste pour dire non, va voir Aurore, elle te fera dire oui !

Après je pense que les discours apocalyptiques sont nécessaires pour s’opposer à ce genre de projet vu leur facilité d’autorisation par les autorités compétentes qui font preuve de bien trop de laxisme pour pouvoir bénéficier du terme de « compétente », bien malheureusement.

Pour le reste la faune s’accommode bien, la flore beaucoup moins… mais pour moi le problème est plus sur l’emprise des surfaces vouées à l’homme qui ne cesse de s’accroître (normal diras tu), qui plus est sur des zones protégées, mais qui s’en souci… Il n’y a personne qui y habite, tout le monde sera content d’avoir une belle et nouvelle remontée mécanique.

Et c’est sur qu’avec des arguments du genre « on a encore de la marge » ça va aller encore plus vite. Ce n’est pas un argument viable pour moi… tout comme cette raison qui ne sort de nul part que ça va relancer l’économie et sortir le pays de la crise médiatico-politico-économique… Pour cela on peut trouver de meilleurs projets de qualité et pensés dans les règles du développement durable et ayant une aussi grande incidence, voire même une meilleure incidence, sur l’économie locale (Je pense à des infrastructure ferroviaire par exemple).

Oui c’est bien, mais est-ce que cela autorise tous les excès… Je n’ai rien en l’état contre les stations de skis, elles m’ont données plus d’argent que je n’y ai dépensé… Beaucoup de gens y vivent, ou plutôt on les a obligé à vivre avec cela…

Mais est-ce une raison pour oublier tout le reste, le respect de l’environnement pour le bien de tous.

On peut être contre de tels aménagements ineptes, sans remettre en question tout l’économie du tourisme hivernal en montagne. Il y a certainement des aménagements possibles n’ayant pas autant d’effet destructeur sur l’environnement et des zones protégées.

[quote=« Floc, id: 909860, post:12, topic:89984 »]Mais est-ce une raison pour oublier tout le reste, le respect de l’environnement pour le bien de tous.

On peut être contre de tels aménagements ineptes, sans remettre en question tout l’économie du tourisme hivernal en montagne. Il y a certainement des aménagements possibles n’ayant pas autant d’effet destructeur sur l’environnement et des zones protégées.[/quote]

Bon j’étais très mode IRONIE ON. Comme toi je me pose pas mal de questions sur notre façon de consommer les loisirs, sur nos modes de vie. Jusqu’où faut il aller dans le développement des installations par exemple de montagne? D’ailleurs est ce bien raisonnable de développer soit disant les remontées et les jonctions pour skier davantage sachant que ce sera dans quelques temps l’arrivée de la neige artificielle et avec la détérioration (en pire si je puis dire) de tout un équilibre?
Comme le dit Hugue, n’y a t’il pas suffisamment coté Val d’Isère? Ou bien voyons cela autrement: mais là vu la jonction routière je n’y crois pas: désengorger une vallée pour partir d’une autre et éviter le trop plein de moteurs tournant à attendre une place ou autre (ca me fait penser au débat sur une rocade nord a Grenoble)? Coté mégalo de certains aussi? Course au fric avant de penser aux conséquences?

ouf… tu me rassures, mais certains doivent bien penser des choses pareilles aussi

[quote=« Floc, id: 909893, post:14, topic:89984 »]

ouf… tu me rassures, mais certains doivent bien penser des choses pareilles aussi[/quote]

En tout cas, certains voient le coté fric dans un premier temps. Une fois le retour sur investissement réalisé, ils engrangent les bénèfs puis quand il n’y a plus rien à en tirer, laissent pourrir les installations. Il suffit pour cela de se balader dans des massifs ou des stations de ski de basse altitude ne tournent plus maintenant ou tout juste pour du logement pour s’en rendre compte. D’ailleurs même les batiments se détériorent. Bref, c’est la marque de l’homme 20eme sciècle. Quand je vois comment commence le 21eme, je constate qu’on ne tire guère d’enseignements du passé. Certains s’agitent régulièrement pour avertir, ils ne sont guère écoutés.