Nouveautés du guide de l'alpinisme au Kirghizstan

Bonjour voici les nouvelles mise à jour du guide de l’alpinisme au Kirghizstan concernant de nouveaux massifs à découvrir et la modification d’information sur certains massifs déjà renseigné

je vous rappelle que vous trouverez le guide complet à télécharger gratuitement dans sa dernière mouture ici:

Liens sur / Links on Google docs (Guide de l’Alpinisme au Kirghizstan, Mountaineering Regions of Kyrgyzstan)


version française : Guide-de-l'alpinisme-au Kirghizstan-par-Komissarov.pdf - Google Drive

english release : Mountaineering-regions-of-Kyrgyzstan-by-Komissarov-Leveque.pdf - Google Drive

Liens sur / Links on Scribd (Guide de l’Alpinisme au Kirghizstan, Mountaineering Regions of Kyrgyzstan)


version française : https://fr.scribd.com/doc/292742087/Guide-de-l-Alpinisme-Au-Kirghizstan-Par-Komissarov

english release : https://fr.scribd.com/doc/292742065/Mountaineering-Regions-of-Kyrgyzstan-by-Komissarov

Voici les nouveautés donc :


sur l’Ala-Too kirghize


A.3.1) Les vallées d’Ala-Archa et d’Alamedin (annexe 1, figures 5,6 et 6b)

Localisation. Depuis la capitale Bichkek il faut juste 45 minutes de route pour se rendre dans ces deux vallées. Elles sont situées à 40 km au sud de la ville sur les contreforts nord de l’Ala-Too kirghize. Ces zones dépendent administrativement du district d’Alamedin, région de la Chuy.

Caractéristiques orographiques. Le point culminant de la région est le Pic Semenov-Tianshanskiy (4.895 m) proche de l’Ak-Say (bassin versant de l’Ala-Archa). Le second sommet en altitude est le Pic Kyrgyzstan (4875 m) dans le vallon du Salyk (bassin versant de l’Alamedin). Situés à une dizaine de kilomètres l’un de l’autre à vol d’oiseau, il est clair que ces deux sommets concentrent autour d’eux les faces glaciaires et rocheuses les plus impressionnantes sur les 400 kilomètres d’extension de l’Ala-Too Kirghize. Les itinéraires sont la plupart du temps rocheux ou mixtes, ils sont plus rarement entièrement glaciaires. Les reliefs sont formés par des roches dures intrusives, telles des granites et granodiorites. L’élévation des montagnes se porte généralement à 1.100 m. Les parois rocheuses, côté nord, sont généralement couvertes de glace. Elles se composent donc la plupart du temps d’un terrain mixte et de routes glaciaires. Les parois Sud, Ouest et celles orientées à l’Est sont généralement sèches et se composent de roches solides.

Climat. Le climat de la région est extrême continental, comme dans tout le pays. Les précipitations annuelles sont de l’ordre de 700 mm. Elles sont moindres au cours des mois d’Août et Septembre et sont les plus abondantes dans la période Mai à Juin. La température moyenne en été est de +12°c et en hiver -7°c, en automne et au printemps la température moyenne est 3°c.

La vallée d’Ala-Archa.

Opportunités d’ascension. La région la plus prisée et la plus fréquentée du massif de l’Ala-Too kirghize est la zone glacière de l’Ak-Say située dans le Parc National d’Ala-Archa (annexe 1, figure 5, photographies 19-35). Il existe dans ce secteur plus de 160 routes bien documentées mais le plus souvent en russe. Elles sont d’une grande variété, des plus faciles parcours alpins aux parois engagées les plus difficiles jusqu’à 1100 mètres de haut (Pic Svobodnaya Korea, Corée Libre). Autour des trois glaciers Ak-Say, Nauka et Uchitel c’est une véritable ceinture de crêtes rocheuses formant un immense fer à cheval. Elle comprend les sommets suivants d’Ouest en Est: Box (4.200 m), Teke-Tor (4.441 m), Ak-Too (4.600 m), Svobodnaya Korea (4.740 m), Simagin (4.400 m), Bailyan-Bashi (4.700 m), Cosmonavtov (4.200 m), Dvurogaya (4.380 m), Corona (4.855 m), Semenov-Tienshanskiy (4.895 m), Skryabina (4.650 m), Baichichekei (4.515 m) et Uchitel (4.527 m).

En remontant le cours de la rivière Ala-Archa, les grands vallons glaciaires rive droite bordant l’Ak-Say sont également particulièrement intéressant en courses techniques glaciaires et mixtes. Toutefois ils ne bénéficient pas d’un accès aussi faciles que le glacier de l’Ak-Say. On peut citer les glaciers de Topkaragay, Tuyuk, Golubina et le vaste cirque Nord de l’Ala-Archa plus au sud situé lui sur la dorsale de l’Ala-Too Kirghize En général il faut compter entre 8-15 heures de marche pour atteindre depuis l’Alplager les camps de base sur les diverses moraines glaciaires. Les glaciers entourant l’Ak-Say permettent d’envisager des ascensions de haute-altitude au dessus de 4400, et sur la dorsale du massif les altitudes atteignent plutôt 4200 m.

Un autre vallon glaciaire, celui de l’Adyghene est également populaire, offrant de petites faces glaciaires Nord entre 3800 et 4200. Il est situé rive gauche de l’Ala-Archa.

Hébergement et campement. Il y a deux hôtels ouverts toute l’année dans la vallée d’Ala-Archa, situés à l’extrémité de la route au lieu-dit de l’Alp-Lager à 2000 m. De là part un chemin de randonnée vers le secteur glaciaire de l’Ak-Say. En été, on peut y trouver quelques cafés et épiceries ouvertes. Dans la montagne trois refuges peuvent accueillir les grimpeurs sur le glacier Ak-Say, deux d’entre eux sont des petites constructions en tôle, les bivouacs Corona et Nauka, d’environ 4x4m (photographies 36-37). Un autre refuge est une confortable maison de pierre au pied de la moraine de l’Ak-Say (photo 38), situé au camp Razek. Elle peut accueillir jusqu’à 40 personnes l’été. A côté du refuge, il y a également une construction en tôle équipées de cuisines, similaires aux bivouac Corana et Nauka. Dans la zone du camp Razek, il y a également une zone précises de campement temporaire qui peut accueillir jusqu’à 40 tentes, soit à proximité du refuge, soit en aval du ruisseau proche.

Le vallon de l’Adyghene est également pourvu d’un hébergement dans le refuge observatoire géologique de l’Adyghene en bordure du lac de fonte du glacier et chargé de sa surveillance. Une ancienne base de ski au temps de l’Union Soviétique est située au pied du cirque Nord de l’Ala-Archa, offrant un refuge non gardé en accès libre. Il existe une vielle cabane dans la zone morainique du glacier golubina, mais son emplacement est à confirmer. Elle n’est pas entretenue depuis plus de trente ans. Dans ces conditions, dans ces zones plus éloignées, il est opportun de prévoir tout le matériel pour réaliser son propre campement d’expédition.

Accès à la zone. La distance de Bichkek à la fin de la route dans la vallée est de 45 km et prend environ 30-40 minutes en voiture. Il faut ensuite 3-4 heures de marche pour atteindre le refuge du campement Razek au pied du glacier Ak-Say. On peut utiliser les transports en commun de Bishkek pour atteindre le village de Kachka-suu, et continuer les derniers kilomètres qui entre dans le Parc National d’Ala-Archa. Les autres vallées et secteurs glaciaires d’Ala-Archa comme les vallées d’Adyghene, Topkaragay, Tuyuk, Golubina, grande et petite Ala-Archinskiy ne sont pas aussi populaires que le secteur d’Ak-Say. L’explication principale réside dans les nombreuses possibilités d’escalade qui foisonne littéralement dans l’Ak-Say. Les autres zones sont de ce point de vue sensiblement en retrait. Dans les autres secteurs d’Ala-Archa, les dénivelés sont de l’ordre de 600 m et les courses sont pour la plupart plus simples ou de difficulté moyenne. En revanche il y a beaucoup de possibilités pour des nouvelles routes audacieuses. A chaque fois, il vous faudra établir votre propre campement de base, que l’on reconnaît facilement aux aménagements temporaires réalisés par vos prédécesseurs. Dans l’Adyghene les éleveurs ont aménagé des petits ponts de bois. Il y a même un petit élevage de yacks. Les chemins sont tantôt balisés, tantôt de simples sentes d’animaux domestiques. Dans la vallée d’Adyghene, pour atteindre le campement de base à 3600m sous l’Elektra, il faut compter 4-5 heures de marche. Le campement de base au pied du glacier Topkaragay est atteint en 8-9 heures de marche. Les glaciers de Tuyuk, Golubina et le col d’Ala-Archa sont accessibles en une journée et demi de marche. Tous ces autres secteurs sont assez rarement visités.

La vallée d’Ala-Archa est située dans le territoire d’un parc naturel et des frais d’admission sont demandées pour les voitures et les personnes.

Cartographie. Cartes 1/50000ème k43-053-2 et 4 et k43-054-1 et 3 et 1/100000ème k43-053 et k43-054.

La vallée d’Alamedin

La partie la plus visitée (du moins à l’époque soviétique) est celle du glacier Salyk, deuxième plus haute partie du massif de l’Ala-Too kirghize avec le magnifique Pic Kyrgyzstan à 4875 m. Elle comporte également des hautes parois de plus de 1000 m d’escalade sur des sommets d’altitude véritablement comparable (entre 4500 m et 4875 m) et un grand potentiel d’alpinisme tout comme dans l’Ak-Say. Environ 30 itinéraires sont connus, également variés du plus facile aux plus engagés. Le niveau technique demandé sur la plupart des itinéraires est toutefois plus haut, en moyenne 4a en cotation russe soit D en cotation UIAA. En outre, bien moins connu que l’Ak-Say, il y a clairement bien plus de nouvelles voies envisageables d’ascension. Les autres glaciers de la vallée, comme l’Alamedin, l’Altyn-Tor et le Tuyuk-Tor et l’Ashutor (col Alamedin) sont moins fréquentés. Le dénivelé moyen est alors de 500 mètres. Les zones moins fréquentées sont riches en voies simples et modérées et présentent très souvent des cirques glaciaires exposée au Nord. Il y a également de nombreuses possibilités pour de nouveaux itinéraires.

La distance entre la fin de la route et le point de départ des ascensions est en général plus long que dans l’Ala-Archa. Il faut environ de 6-8 heures de marche jusqu’au glacier Salyk et de 7-9 heures pour celui de Tuyuk-Tor. Ce qui est beaucoup plus long en comparaison des 3-4 heures pour le « Fer à cheval » d’Ak-Say. De même dans le secteur il faut établir soi-même un campement, comme pour toutes les vallées secondaires d’Ala-Archa. Ce sont les raisons essentielles qui expliquent cette absence de la popularité parmi les grimpeurs.

Il existe en outre une vallée intermédiaire entre l’Ala-Archa et l’Alamedin, celle de Chonkurchak qui présente également un très beau cirque glaciaire sur le glacier Baichechekei sous les faces Nord des Skriabina. La vallée de Chonkurchak communique en haute-altitude avec le vallon d’Ak-Say par deux cols situés à 4200 d’accès relativement facile : les cols glaciaires de Baichechekei au Sud du pic Baichechekei et Fioletoviy au sud de l’Uchitel. Il est à noter qu’à l’entrée de la vallée de Chonkurchak, au village de Tatyr, en 2005 une équipe de grimpeurs français a réalisé l’équipement complet d’une école d’escalade libre, comportant plus d’une vingtaine de voie d’entrainement de tout niveau (4 au 6B+). Il faut les en remercier, gageons que la zone d’escalade y soit populaire et régulièrement entretenue. L’école est située à la sortie de Tatyr au premier tournant avant l’amorce de la montée finale vers Chonkurchak.

Ces dernières années le passage des hauts cols est souvent l’objectif des longs trekkings d’alpinisme et de randonnées. Ils consistent en la traversée Est-Ouest de l’Ala-Too Kirghize, parfois depuis les vallées très éloignées comme Tuyuk et Kegety. Citons par exemple les passages glaciaires du vallon de l’Altyn-Tor (affluent gauche de l’Alamedin) au glacier Tuyuk (affluent droit de l’Ala-Archa), par les cols Altyn-Tor (4000, 2A) et Tuyuk-Zap. (4000, 2A). De nombreuses combinaisons sont alors possibles car les cols accessibles sont si nombreux, mais paradoxalement ces trekkings techniques négligent trop souvent l’ascension de cimes toutes proches dont à n’en pas douter certaines sont encore restées vierges de toute ascension connue.

Accès à la zone. Tout comme Ala-Archa la vallée est accessible par la route depuis Bishkek en 40-45 minutes. Les transports en commun de la capitale desservent les villages à l’entrée de la vallée. La route parcourt les derniers kilomètres jusqu’à un ancien sanatorium, point de départ d’un large chemin de randonnée. La vallée est bien fréquentée par les bergers installés avec les troupeaux en amont lors de la saison estivale. La vallée de Chonkurchak est également accessible par une piste routière. Les vallées d’Alamedin et d’Ala-Archa peuvent communiquer également à très haute-altitude par de nombreux cols et voies glaciaires plus ou moins techniques.

Cartographie. Cartes 1/50000ème k43-054-1 et 3 et 1/100000ème k43-054.

A.3.2) Les vallées occidentales dont Sokuluk et Jalamysh (annexe 1, figures 6a et 6b)

Ces vallées sont également situées sur le versant nord au centre du massif de l’Ala-Too Kirghize, de part de d’autres des vallées connues d’Ala-Archa et d’Alamedin. Elles sont administrées par la région de la Chuy (rivière).

Les vallées de Sokuluk et Jalamysh

Les vallées de Sokuluk et Jalamysh (annexe 1, figure 5) sont situées juste à l’ouest de la vallée d’Ala-Archa dans le district de Sokuluk, même région de la Chuy. L’ascension des principaux sommets et l’exploration de la région ont été réalisées dans les années 1950. Selon certaines informations, l’ascension du sommet Cherniy Shpil 4216 m a été faite par le groupe sous la direction d’Azim Aitbaev et selon d’autres ressources ce sont les membres d’un groupe sous la direction de V.V. Starodubzev en 1958 qui seraient les premiers ascensionnistes. Au cours de la même période un certain nombre de premières ascensions vers d’autres sommets ont été également réalisées dans la zone. Cependant, il n’existe aucune information fiable sur les ascensions de cette période. On peut affirmer qu’un certain nombre de sommets de cette région sont censés être vierges. Notamment dans les parties supérieures de la vallée de Sokuluk, il y a une multitude d’opportunités vraiment intéressantes pour l’escalade. Pour s’y rendre il existe une bonne route de Bichkek au village de Sokuluk. Depuis le centre du village, une petite route part vers le sud depuis l’église orthodoxe, et continue sur une distance 18 km. Après la fin de la route, il faut encore 6 à 8 heures de marche pour remonter la vallée vers la base des ascensions.

Certains endroits du parcours en fond de vallée sont plus difficiles et plus sauvages, il faut alors parfois grimper sur les pentes latérales pour franchir les obstacles. Un autre accès à la vallée de Jalamysh est également possible depuis la vallée d’Adyghene, affluent de la vallée principale d’Ala-Archa. Les passages libres de neige sont au sud de l’Adyghene ou de l’Aghitator. On peut accéder à la partie haute de la vallée de Sokuluk en utilisant le col de Mynjilki (secteur au Nord-Ouest du col d’Ala-Archa proche du Myndjilki-Bashi et de l’Ozernaya). Depuis l’Alplager dans la vallée d’Ala-Archa jusqu’à la partie supérieure de la vallée de Sokuluk il faut 8 à 10 heures de marche en passant par ce col, ce qui prend donc un temps sensiblement égal à la marche depuis la vallée de Sokuluk elle même. Et le parcours depuis l’Alplager est nettement plus facile.

La vallée de Jalamysh est courte et donne sur un cirque glaciaire jouxtant celui de l’Adyghene, non situé sur la dorsale de l’Ala-Too Kirghize. Toutes les cirques glaciaires terminaux du bassin versant du Sokuluk sont eux situés sur la dorsale. L’altitude maximale du secteur est de 4500 m, la moyenne entre 4100 et 4300. Les roches sont formés de granites, de grès ainsi que par des conglomérats métamorphisés. Le bassin versant du Sokuluk est très large : d’Est en Ouest on peut compter au moins 6 cirques glaciaires principaux le long de la dorsale, donc plusieurs vallons distincts (Chontor au Tuyuk) propices à l’exploration. On peut être sûr que tous n’ont pas été visités à ce jour !

Cartographie. Cartes 1/50000ème k43-053-1 et 3 et 1/100000ème k43-053.

Les vallées plus occidentales : Aksu, Kara-Balta

La vallée de l’Aksu est la dernière vallée (ou bassin versant dans sa totalité) qui offre des cirques glaciaires un peu conséquents, avec quelques sommets frisant les 4300. Peu d’alpinistes s’y sont rendus, quelques possibles ascensions en 1980 et 1996 sans autre mention. Il n’y a donc que peu d’informations sur la région hormis un rapport d’expédition 1999 d’un groupe de grimpeurs moscovites sous la direction de Dimitriy Averianov qui réalisa l’ascension des principaux cols sur le cours supérieurs du Djartash. Il n’est pas fait mention d’ascension de sommet sur les cirques glaciaires nord des principaux affluent de l’Aksu, d’Est en Ouest : Djartash, Tuyuk, Boyrok, Keltor et Beltash. L’altitude sur la dorsale principale de l’Ala-Too kirghize oscille ici entre 4000 et 4295 sont point culminant. Par ailleurs le vallon du Djartash borde au Nord-Est sur les plus haut sommets des cirques Nord du bassin du Sokuluk (Vallée de l’affluent Tuyuk, Pic 4446).

En toute vraisemblance, la vallée de l’Aksu est pourvu d’une route remontant assez haut à 2400 m d’altitude, facilitant donc d’autant son accès avec des camps de base variant entre une demi-journée de marche à une bonne journée complète.

La vallée de Kara-Balta est essentiellement la grande voie de communication routière vers le sud du Kirghizstan. Son haut cours donne essentiellement accès sur les Jaïloos à proximité du col routier et sur le versant Sud. Toutefois on peut utiliser la vallée pour se rapprocher des zones plus à l’Ouest sur les haut cours des Chong-Kayingdy et Djardy-Kayingdy (Col de Mazar-Ashuu 3880). Ces vallées reculées de l’Ala-Too Kirghize présentent les derniers petits cirques glaciaires du massif avec de nombreux sommets à plus de 4200 m, quelques uns à plus de 4300 m et deux pics culminant à plus de 4400 m d’altitude. Cette zone est également une zone d’interface orographique avec l’Ala-Too du Talas. Plus à l’Ouest sur plus d’une centaine de kilomètres l’Ala-Too Kirghize longe la dépression de Talas sur la frontière Kazakhe offrant un panorama de Jaïloos qui s’abaissent graduellement vers la steppe.

Cartographie. Cartes 1/50000ème k43-053-1 et 3 ; 1/100000ème k43-052, k43-053.

A.3.3) Les vallées orientales dont Issyk-Ata, Byty, Tuyuk, Kegety et Chamsi (annexe 1, figures 6b et 6c)

La vallée d’Issyk-Ata

La vallée d’Issyk-Ata (annexe 1, figure 6) est située à l’est de la vallée d’Alamedin, elle dépend administrativement du district d’Issyk-Ata dans la région de la Chuy. La station balnéaire d’eaux chaudes sulfureuses d’Issyk-Ata est située presque à l’entrée de la vallée. Elle est facilement accessible par la route de Bichkek (75 km), y compris par les transports en commun. Un marchrutka part à intervalle régulier de la petite gare routière à proximité du bazar d’Alamedin.

Pour atteindre le point de départ des premières escalades if faut marcher 3 à 4 heures depuis la fin de la route, sur les sentiers d’élevage soit en rive gauche ou rive droite. Si l’on continue 8 heures supplémentaires de marche, on atteint la partie supérieure de la vallée au cœur du massif, à l’opposé Sud-Est de l’éperon Nord de l’Ala-Too Kirghize et du secteur du glacier Salyk sur la bassin versant de l’Alamedin à l’Ouest, où les sommets atteignent de 4400m à 4875 m (vallon du Mindjilki).

En règle générale, la plupart des ascensions sont mixtes ou purement rocheuses. Dès les années 1950 et 1960, la région était très populaire parmi les grimpeurs, mais nous ne possédons que peu d’informations sur les ascensions réalisées à cette époque.

Les passages alpins du versant Alamedin (Ouest) au versant Issyk-Ata (Est) se font par exemple par le Col Prochenko (4200, 1B) entre les vallons du Salyk (Est) et Mindjilki (Ouest), et par le col Pravda (4200, 2A) entre les vallons Ashutor (Est) et Mindjilki (Ouest). Les passages de randonnées des cols Alamedin (4028) et Issyk-Ata (3964) sont également très commodes pour organiser des trekking sur 6 à 8 jours entre les vallées de l’Alamedin et de l’Issyk-Ata.

Le cirque glaciaire de l’Issyk-Ata Nord est également assez vaste, riche en face glaciaire plus courtes sur la ligne de crête oscillant en 4100 et 4400. La région est donc riche de deux opportunités, soit pour des premières ascensions soit pour de nouveaux itinéraires.

Il est à noter un secteur de falaises granitiques particulièrement impressionnantes deux kilomètres en amont de l’embouchure du Byty, situé les flancs Est du Karauldy (Komparty Kirghiziy, 4488). Il s’agit de 3 kilomètres d’extension d’une roche granitique particulièrement compacte qui se développe en une multitude de tourelles et d’éperons à l’assaut progressif des plus hauts sommets au delà de 4000. Les premières falaises commencent à l’altitude de 2500 m, soit près de 1500 m de développement potentiel, et dont assurément personne n’a réalisé d’ascension.

Cartographie. Cartes 1/50000ème k43-054-2 et 4 et 1/100000ème k43-054.

La vallée de Byty

Le Byty est un affluent droit de l’Issyk-Ata-Nord. La vallée glaciaire orientée au Nord est fermée par un petit cirque culminant à 4200 m. Bordant la dorsale de l’Ala-Too kirghize, ce cirque est assez vaste (2-3 kilomètres) pour comporter des petites faces nord intéressantes et très peu parcourues, voire non gravies, en dehors des accès faciles comme le Pic 4159 (dominant le glacier Malitchkogo-Byty). La longue crête Nord séparant les vallées Byty et Issyk-Ata Nord sont également bien pourvu en objectif rocheux de grandes ampleurs (7 sommets rocheux entre 4350 et 4457). On note par exemple des parois granitiques de toutes beautés sur les flancs Ouest du Pic Byty à 4000. La vallée de Byty communique par des cols faciles au cirque supérieur glaciaire Nord de l’Issyk-Ata. Là encore les informations disponibles ne font état que de parcours de randonnée/alpinisme vers les cols bordant la vallée, mais non d’ascension de sommets, que l’on peut considérer comme non gravis pour la plupart. Quand bien même les grimpeurs trouveraient un cairn au sommet, la mention d’une seconde ascension demeure primordiale, la précédente n’ayant jamais été connue.

L’accès au cours supérieur de la vallée de Byty depuis le village thermal d’Issyk-Ata s’effectue en une bonne journée d’une dizaine d’heures de marche. Depuis Bishkek, la route est la même que celle du village thermal d’Issyk-Ata, point de départ de la marche.

Cartographie. Cartes 1/50000ème k43-054-2 et 4 et 1/100000ème k43-054.

Les vallées de Tuyuk-Kok-Moynok

La vallée de Tuyuk se divise en amont en deux branches, toutes deux en direction du Sud-Sud-Est, le Tuyuk à l’Est et le Kok-Moynok à l’Ouest. Toutes deux se termine par des cirques glaciaires sur la dorsale du massif, dont celui du Kok-Moynok est le plus important. La vallée du Kok-Moynok tout comme celle du Byty immédiatement à l’Ouest, est flanqué de beaux sommets rocheux assez élevés (Pic 4495 m). La vallée du Tuyuk se termine par le col du Tuyuk à 4009, un itinéraire de randonnée que l’on peut combiner avec le parcours de la vallée du Kegety plus à l’Est, moyennant un court détour par la vallée sud du Kegety et la remontée vers le col Kegety à 3789 m. La vallée de Tuyuk semble avoir un accès routier jusqu’à l’embouchure du Kok-Moynok. Si cela est confirmé alors les camps de base sont à une bonne journée de marche du terme de la route dans la vallée de Tuyuk. Là encore les informations disponibles ne font état que de parcours de randonnée/alpinisme vers les cols bordant la vallée, mais non d’ascension de sommets, que l’on peut également considérer comme non gravis.

L’entrée de la vallée de Tuyuk est quelques kilomètres en aval du village d’Issyk-Ata. Le trajet routier est donc le même depuis Bishkek.

Cartographie. Cartes 1/50000ème k43-055-1 et 3 et 1/100000ème k43-055.

Les vallées de Kegety, At-Djayloo et Keltor

Le bassin versant du Kegety comprend essentiellement trois rivières : le Kegety au centre, l’Adjayloo à l’Ouest et le Keltor à l’Est. Seuls les deux cirques de l’Adjayloo et du Keltor sont réellement glaciaires, s’élevant de 4200 m à plus de 4300 m. Il n’existe pas d’informations sur les ascensions réalisés sur les sommets bordant la dorsale avec de belles petites faces glaciaires ( (200-400m) qui peuvent atteindre la difficulté AD. Sans aucun doute les prochains grimpeurs seront les premiers ascensionnistes sur ces sommets.

Une piste remontait le cours du Kegety depuis la plaine jusqu’au col Kegety, à l’époque de l’Union Soviétique, mais cela fait longtemps qu’elle n’est plus entretenue. Désormais la piste s’arrête quelques kilomètres en amont du dernier village de la vallée, aux abords de l’embouchure de l’Atdayloo à 2200 m d’altitude. Une journée de marche permet d’atteindre le col Kegety en suivant l’ancienne piste encore praticable en vélo tout-terrain. La vallée du Keltor comporte une petite piste sur ses premiers kilomètres jusqu’à l’altitude de 1800 m. Tous les termes des voies carrossables sont donc en général à une bonne journée de marche de l’établissement des camps de base pour les ascensions.

A l’entrée de la vallée de Kegety se situe le village de Kegety, accessible depuis la ville de Tokmak. Des bus réguliers circulent entre Bishkek, Tokmak et Kegety.

Cartographie. Cartes 1/50000ème k43-055-1 et 3 et 1/100000ème k43-055.

Les vallées de Chamsi et Tuyuk

Le bassin versant de la rivière Chamsi se termine également par plusieurs magnifiques cirques sur les rivières suivantes d’Ouest en Est : Tuyuk, Sektor, Karynkur (nom à confirmer) et Chamsi. Là encore les altitudes atteignent régulièrement plus de 4300 et le point culminant est situé à l’Ouest du cirque du Sektor à 4433. On compte plus d’une vingtaine de face nord probablement vierges. Et c’est un véritable surprise de trouver un rapport d’expédition en 2012 de l’Université de Cambridge dont les participants ne ce sont à coup sûr pas trompés sur la destination. En 14 jours ils ont réalisé dans le cirque le plus à l’Ouest celui du Tuyuk, l’ascension de 6 sommets vierges par 9 trajets différents (altitude variant de 4150 m à 4380 m, difficulté F à AD). Hormis un entrefilet sur le site de l’American Alpine Journal, rien d’autre n’est mentionné sur les trois autres cirques glaciaires à l’Est tous aussi intéressant en premières ascensions et explorations possibles.

La vallée de Chamsi-Tuyuk possède une piste remontant l’amont jusqu’à l’altitude de 2200 m. Ce qui met à une journée de marche le camp de base des ascensions du terme de la route. A l’entrée de la vallée de Chamsi se situe le village du même nom, accessible depuis la ville de Tokmak. Des bus réguliers circulent entre Bishkek, Tokmak et Chamsi.

Cartographie. Cartes 1/50000ème k43-055-2 et 4 et 1/100000ème k43-055.

Les vallées plus orientales

Inexorablement l’Ala-Too Kirghize se rapproche du grand Lac Issyk-Kul. Et pourtant cette montagne ne se lasse pas de nous offrir quelques petits écrins de glace logés sur sa dorsale et pratiquement à son terme ultime. C’est le cas de la vallée méconnue du Komorchek où le vallon terminal est bordé par une couronne de sommets à plus de 4200. Là encore il n’y a pas d’ascensions connues. La haute vallée n’est même pas accessible depuis son embouchure sur le défilé de la rivière Chuy. Il faut apparemment emprunté des chemins de transhumance longeant les rivières plus en amont sur la rivière Chuy : le Taldybulak et le Baylamtal. Le défilé de la rivière Chuy est emprunté par la grande route Bishkek-Cholpon-Ata-Karakol. Les départs de randonnée commence à partir de la jonction entre cette route et celle de Kochkor-Naryn qui permet au moins de traverser les flots bouillonnant de la Chuy.

Ambiance exploration assurée, bienvenue dans l’estive kirghize !

Cartographie. Cartes 1/100000ème k43-056.


sur le Trans Alay


B.1.2) La crête des Zaalayskiy, à l’est de la vallée d’Achik-Tash

Une partie du massif des Zaalayskiy (Trans-Alay) à l’est du Pic Lénine jusqu’à la frontière chinoise est peu explorée. Ces dernières années on peut tout de même constaté un certain engouement exploratoire pour la région.

A l’époque soviétique la région n’était pas très fréquentée en raison de sa position bien moins attractive que celle de ses puissants voisins des pics Lénine (7.134 m) et Communisme (7.495 m). Après la perestroïka la région commença à attirer l’attention des alpinistes.

En 1990, des griimpeurs britanniques tentèrent d’atteindre le plus haut sommet de la crête (le Pic Kurumdy 6613 m) durant 40 jours, mais sans succès. Plus tard en 2004, des expéditions russes et ouzbeks subirent le même échec sur ce sommet. Entre temps en 2001, la cordée de Vitaliy Akimov, Alexander Gubayev, Mikhail Mikhailov et Oleg Turayev atteignent le point culminant du Kurumdy I (6613) par l’éperon nord et la crête Est. Même si une rumeur sur une première ascension par le versant sud (Tadjikistan actuel) de l’expédition soviétique de Nikolay Krylenko en 1932 se murmurait, le sommet du Kurumdy était alors considéré comme vierge jusqu’en 2001. On considère maintenant que l’expédition de 1932 atteignit selon toute vraisemblance le Pic Kurumdy Sud Ouest II à 6,154m.

A l’ouest du col de Kyzyl-Art s’ouvre la vallée du glacier Korjenevskogo et de la rivière Dzanajdartaka , domaine qui n’a été que peu visité au cours des 40 dernières années. En 1963, des grimpeurs kirghizes de la région d’Osh ont organisé une expédition de haute altitude dans la zone sous la direction de V. Freyfeld. Ils gravirent à cette occasion les pics Korjenevskogo (6.008 m), Kyzyl-Agyn (6.679 m) et les traversées entre les pics suivants: VMF (Voenno Morskogo Flota 5842), Korjenevskogo, Belezkogo (6075), Simanovicha (5798). L’histoire continue par les échanges américano-soviétique de 1974, entre la fédération des sports de l’URSS et le Club Alpin Américain, pour une invitation au Camp International du Pamir pour une ascension de la face Nord du Pic du « 19ème Congrès du Parti » et du Pic Lénine.

Dans cette même vallée en 1999 une expédition britannique de l’université de Cambridge mené par James Lasseter gravit plusieurs sommets dont l’arête nord du Pic Nazarova (5015), l’arête sud du Pic 5525, le sommet sud (5845) du Pic « de la 19ème Congrès du Parti » (5945), le Pic Korjenevskogo (6.008 m) ainsi l’arête Est du Pic Lénine et le Pic 6624 sur la dorsale du Trans-Alay.

En 2005 une expédition de deux slovaques J. Pala et M. ?adík réalise en saison estivale quelques ascensions à ski de sommets dans cette même vallée du Dzanajdartaka et le glacier Nazarova sur des sommets de reconnaissance comme le Pic Todo 4360 et les arêtes Nord du glacier Nazarova vers 5000 m.

La partie orientale du massif des Zaalayskiy à l’est du col de Kyzyl-Art n’était que peu exploré jusqu’à ces dernières années, sauf la région du pic Kurumdy (6.613 m). Au cours de l’été 2000, le groupe de grimpeurs d’Alexander Novik (Moscou) a gravi pour la première fois le Pic Zarya Vostoka (6.349 m, frontière Kirghizstan, Chine, Tadjikistan) en complétant sa traversée complète. Une première ascension du Pic Chorku (6283) fut également réalisée au cours de cette expédition. Au cours de l’automne 2005, un groupe de grimpeurs kirghizes sous la direction d’Alexandre Gubaev atteignit également le Pic Kurumdy (6.613 m).

Le reste du massif oriental est peu à peu exploré durant la période 1999-2016 où plusieurs expéditions exploitent le formidable potentiel du secteur. Dans la seconde et principale vallée du Trans-Alay oriental, celle de la rivière Nura se situe les bases des ascensions des principaux sommets, Kurumdy et Zarya Vostoka.

En 1999 une expédition écossaise menée par Paul Deegan réalise l’ascension d’une dizaine de sommets de part et d’autre de la vallée du glacier Kurumdy (rivière Kyzyl-suu) : Pic Anatoli, 4985m, Pic 4892m, Pic Ramille,4852m, Pic Svyetliy (ou Shining Peak), 4789m et le Pic Molly, 4800m. En 2007 un équipe d’une dizaine de grimpeurs espagnols réalise dans le bassin supérieur du Kyzyl-suu (glacier Kurumdy) l’ascension du Pic Ekishak 5155m sur les contreforts du Pic Golova Orla 5441m. Ils tentent l’ascension du sommet 5262 au Nord-Est du Pic Gubaev 5368 (ou Pic Tarka) et parviennent à l’élévation 4812 qu’ils nomment Aguja Eiger (probablement 4890 sur la carte). Ils complètent le voyage par l’ascension du Pic Shining 4789 et du Pic Molly 4748. En 2008, l’expédition de grimpeurs moscovites sous la direction de A. Lebedev et Dmitry Shapovalov, réalise l’ascension du Pic Alexander Gubaev 5368, sur l’éperon Nord à quelques kilomètres du Pic Zarya Vostoka. Ce même Alexander Gubaev avait auparavant réalisé la traversée des Kurumdy Sharqui I,II,III (6235, 6192, 6086) en 2004. En 2008, une équipe russe sous la direction de Alexander Kelyn réalise dans une grande traversée Est-Ouest, l’ascension du Pic Beliy 5021 dans la vallée de la Nura, à l’extrême est de la frontière Sino-kirghize, la traversée des Pics 5505-5917 (non encore nommés à ce jour) depuis le col Kichkesu dans les vallées des glaciers Kichkesu droit et gauche, les cols Pogranichnikov et Arkhar. En 2009 un club de Moscou réalise un trekking alpin d’ascension de cols entre les vallées du Kyzyl-suu-Kurumdy et Nura. En septembre 2009 une ascension du Pic Otchaylo à 5797-5820 est réalisée par le club alpin de Hanovre (ne connaissant pas la véritable dénomination du sommet, il le renomme Pic Leibniz). Immédiatement à l’Est du Col Kyzyl-Art se situe la vallée du Kichkesu, où se rend une petite expédition russe menée par Yury Koshelenko en juillet 2010. Les grimpeurs réalisent deux ascensions sur les glaciers Gauche et Droit du Kichkesu, aux Pics Meretskogo 4800 et Ying-Yang (4714 ou 4939). En 2013, A. Lebedev et son équipe remet le couvert et réalise une traversée entre les vallées du Kicheksu et Nura combinée avec une nouvelle voie d’ascension sur le Pic 5985 à l’Est du Pic Zarya-Vostoka qui s’avère être à l’altitude de 6022 soit le premier 6000 oriental du Trans-Alay. En 2014 une équipe franco-russe, Henry Bizot et Nikolaï réalise l’ascension du Pic Veronika et Anna (5123) immédiatement au sud du Pic Pogranichnikov (5437) situé dans le bassin glaciaire du Leviy-Kichkesu (gauche). En 2015 une expédition allemande de Markus Gschwendt réalise la traversée complète de tous les sommets de la crête du Kurumdy depuis le Kurumdy Est II (Pic Cathy, 6259) jusqu’au Kurumdy Ouest II (Pic Chorku, 6283).

Depuis 2015 l’ISM (International School of Mountaineering) organise également des expéditions d’exploration en collaboration avec ITMC Tien-Shan. Sous la direction de Pat Littlejohn, Adrian Nelhams et la supervision de Vladimir Komissarov, 11 sommets vierges ont été gravis en septembre 2015 dans les vallées du Kichkesu et une nouvelle session exploratoire viens de se terminer en septembre 2016 dans la vallée du Kurumdy (rivière Kyzyl-Suu).

On peut désormais considérer que tous les 6000 du Trans-Alay oriental ont était gravis, mais il reste une abondance de nouvelles routes glaciaires, et notamment un nombre conséquent de pics vierges entre 4000-6000 mètres de haut dont une dizaine de 5000 m probablement.

Accès à la zone

L’accès à la partie orientale du massif est facilité par la proximité de la vallée de l’Alay pourvu en route carrossable de bonne qualité (depuis Osh-Col Taldyk, et Sary-Tash). Au delà de la localité de Sary-Tash les destinations vers les quatre principales vallées sont par le col de Kyzyl-Art, le poste frontière d’Irkhestam et les embranchements secondaires des pistes menant aux camps de base en général vers 3700. Ces derniers sont souvent accessibles par 4x4 avec quelques capacités de franchissement. Septembre est une bonne période car les rivières sont à l’étiage minimum à cette époque.

Cette région est située dans la zone frontalière et un permis spécial d’accès y est requis. Les contrôles aux abords des postes frontières sont inévitables.

B.1.3) A l’Ouest du Pic Lénine avant le col Ters-Agar

Vallée du Koman-suu

Comme indiqué l’entrée de la vallée est accessible par piste, au delà le camp de base au devant du front du glacier Koman est accessible à pied. Comme indiqué précédemment, le glacier Koman dont accès au Pic Lénine par sa branche supérieur Est rejoignant l’arête entre le Razdelnaya et le « 30 Let Uzbetskoy » où l’on rejoint la voie normale du Pic Lénine à partir du camp3. L’autre sommet accessible est le Pic Djerzinskiy 6717 par le glacier Koman et la face Nord incliné en moyenne à 30°-35° en direction du Col Djerzinskogo à 5700 (cotation 3A*), où l’on établit le camp 2. Le reste de l’ascension n’offre pas de difficulté particulière.

Autres vallées plus à l’Ouest

Le secteur plus à l’Ouest comporte les vallées du Kungyr-suu, des Ming-Djar-Sinar-Djar, de l’Achyk-Suu, Këk-Kiik et de l’Altyn-Darya (col de Ters-Agar). Toutes ces vallées ont été visité mais essentiellement dans un but de trekking de haute-altitude par le passage des cols. Par exemple Expédition ukrainienne de 2006 remontée de l’Achyk-Suu, Kara-Suu, Glacier Chakmantash, descente, remontée au col Valentina (sud du Pic Invalidov 5885), Col Djamilia, Glacier Kuzgun, Kracina, Col et Pic Djerzinskiy, Glacier Koman, vallon de Tash-Kungey- Col Razvetyvatelniy - Camp de base Achik-Tash. On trouve des témoignages d’expéditions-trekking également en 2007 et avant.

La région est nettement moins fréquentée que celle du Trans-Alay oriental, aussi mis à part le 6000 du Djerzinskiy 6717 de la dorsale principale, les autres sommets n’ont vraisemblablement jamais été gravis, soit plus d’une trentaine de 5000 dans ce secteur compris jusqu’au col Ters-Agar le plus à l’Ouest.

Accès à la zone

L’accès à la partie immédiatement occidentale du Pic Lénine est facilité par la proximité de la vallée de l’Alay pourvu en route carrossable de bonne qualité (depuis Osh-Col Taldyk, et Sary-Tash). Au delà de la localité de Sary-Tash les destinations vers les principales vallées se fait en redescendant le cours du Kyzyl-Suu, rivière de la vallée de l’Alay jusqu’aux embranchements secondaires sous forme de pistes menant souvent à des jaïloos sur le flanc nord du Trans-Alay et aux possibles camps de base à établir souvent vers 3700. Ces derniers sont accessibles par 4x4 avec quelques capacités de franchissement. Septembre est une bonne période car les rivières sont à l’étiage minimum à cette époque.

Cette région est située dans la zone frontalière et un permis spécial d’accès y est requis

B.1.4) La crête occidentale des Zaalayskiy (Trans-Alay), à l’Ouest du col Ters-Agar

Si la crête orientale Sino-Kirghize du Trans-Alay est fréquentée épisodiquement ces dernières années, la partie la plus occidentale est en revanche une quasi terra incognita. Séparé du massif du Pic Lénine par le col Ters-Agar, cette partie forme un véritable massif à part entière, tout autant impressionnant par ces pentes vertigineuses de roches et glaces que le Trans-Alay oriental. Le Point culminant est le Pic Sat à 5900 m. C’est peut-être l’absence de 6000 qui explique la relative désaffection du massif alors même qu’il est plus proche des 7000 de la crête de l’Académie de Marine au Tadjikistan (Pic Korjenevskoy et Pic Communisme).

L’exploration du massif du Pic Sat a débuté dans les années 1930 mais avec peu de témoignages sont restés de nos jours. Depuis les visites sont demeurés extrêmement rare. On relève trois expéditions sur le Pic Sat en 1985, 1996 et 1998 par des routes variées toutes par la branche sud du Glacier Kyzylsu (Est du Pic Sat). En juillet 2002, Alexander Novik et son groupe de grimpeurs moscovites réalise la traversée des sommets du Pic Sat (de l’Est à l’Ouest 5,781m, 5,820m, 5,840m) avant de descendre sur le glacier Surkhangoy, ainsi que l’ascension de deux éminence à 5200 à l’Est du Pic Sat.

La région occidentale du Trans-Alay recèle des potentialités extraordinaires d’alpinisme de haute altitude à tous niveaux de difficultés. La région dénombre une bonne cinquantaine de 5000 dont l’immense majorité sont encore restés vierges de toute ascension répartis à part égale entre le territoire kirghize et tadjik.

Accès à la zone

Les principales vallées du versant Nord kirghize du massif sont celles des rivières Kel-Duk, Keshyu-Suu, Saz-Djayloo-Tichkarov-Ter-Asha, Djylga-Tor-Orto-Aryk-Chetki-Aryk par des accès pédestres depuis la vallée principale de l’Alay (village de Shibe notamment). Quelques cols reportés sur la carte témoigne de l’existence de sentiers traditionnel pour l’activité pastorale. La grande vallée du col Ters-Agar quant à elle est pourvu d’une piste 4x4 permettant de rejoindre les flancs les plus à l’Est du massif. Elle était autrefois utilisée pour rejoindre les pâturages à l’embouchure de la rivière Muksu au Tadjikistan dans l’immense zone de moraine terminale du glacier Fedchenko. le col Ters-Agar comportait également à l’époque de l’Union Soviétique une station de transmission de télécommunication.

Cette région est située dans la zone frontalière et un permis spécial d’accès y est requis


sur l’alay de l’extrême est au delà de l’Oibala


B.3.3) Massif de l’Alaykuu, Extrême Nord-Est de l’Alay, frontière Sino-Kirghize

Caractéristiques diverses

Le massif de l’Alaykuu est situé à l’extrême-Nord-Est de l’Alay, le long de la frontière Chine/Kirghizstan, en amont de la Vallée de la rivière Alaykuu. Le massif est situé au sud de la jonction des massifs du Ferghana-Torugart-Too, et au Nord-Est du Terek-Too. La surface glaciaire du massif semble restreinte mais des missions exploratoires devraient confirmer le fait, uniquement rapporté par les anciennes cartes topographiques. Le massif culmine au Pic 4733 m qui n’a pas de nom connu.

En terme d’alpinisme et de randonnée, il n’y a pas beaucoup de renseignements sur le massif. On peut pratiquement considérer que le massif est totalement vierge de toute ascension.

Accès au massif

L’accès aux zones frontalières de l’Alaykuu s’effectue depuis la plaine du Ferghana, depuis Osh et Uzgen, par l’intermédiaire des routes et pistes qui remontent le cours de l’Oytal puis de l’Alaykuu jusqu’au village du même nom (également dénommé Kegart) à la confluence des deux vallées de l’Alaykuu vers le Nord-Est et l’Eshigart vers l’Est. Il convient de se renseigner sur les accès en amont des deux vallées permettant de s’approcher au mieux de la dorsale principale du massif aux sommets les plus élevés, et notamment le Pic 4733 m.

Il est important de se munir du permis d’accès aux zones frontalières, les contrôles sont obligatoires et inévitables en approchant de la frontière chinoise.

Cartographie. 1/100 000ème: K43-137, K43-138; 1/200 000ème: K43-33.

B.3.4) Massif du Terek-Too, Extrême-Est de l’Alay, frontière Sino-Kirghize

Caractéristiques diverses

Le Terek-Too est une massif situé à l’extrême-Orient de l’Alay longeant intégralement la frontière Sino-Kirghize depuis le Nord du poste frontière d’Irkheshtam jusqu’au massif de l’Alaykuu un peu plus à l’Est (col Tuz-Ashu sur la frontière à 3627 m d’altitude). Très étendu le massif ne présente que très peu de glacier, essentiellement situé dans ses parties les plus hautes. Son point culminant est le Pic Ytyk à 4767 m d’altitude.

En terme d’alpinisme et de randonnée, il n’y a pas beaucoup de renseignements sur le massif. On peut donc pratiquement considérer que le massif est totalement vierge de toute ascension. Du fait de sa très vaste extension, il présente une grande variété de relief et probablement de très belles surprises rocheuses techniques, tout comme l’Oïbala et son coeur cristallin, visité ces dernières années.

Accès au massif

L’accès aux zones Nord du Terek-Too peut s’effectuer depuis la plaine du Ferghana, depuis Osh et Uzgen, par l’intermédiaire des routes et pistes qui remonte le cours de l’Oytal puis de l’Alaykuu jusqu’au village du même nom (également dénommé Kegart). L’accès à la partie sud est facilité par l’excellente route sino-kirghize menant au poste frontière d’Irkheshtam. L’accès à la zone centrale est identique à la piste remontant vers l’Oïbala: elle remonte la rivière Kok-Suu, jusqu’à son terme carrossable variant d’une année sur l’autre (attention la piste peut s’avérer très difficile, ITMC a failli y perdre un gros camion). Du terme de la piste, il est possible de transporter le matériel jusqu’au camp de base situé soit dans le haut cours du Kok-Suu ou celui de l’Oïbala, à une journée de cheval. Les bergers peuvent louer le portage à cheval, mais il faut bien négocier le prix, car il peut s’avérer exorbitant pour le pays.

Il est important de se munir du permis d’accès aux zones frontalières, les contrôles sont obligatoires et inévitables en approchant de la frontière chinoise du col d’Irkheshtam.

Cartographie. 1/100 000ème: J43-004, K43-136, K43-137, K43-138; 1/200 000ème: J43-02, K43-33.


Sur le Tien-Shan Central


A.1.9) La chaîne de l’Ishigart, Tien-Shan Central

Caractéristiques diverses

La chaîne de l’Ishigart est en quelque sorte la continuation du massif de l’Akshyyrak vers l’Est dont il est séparé par le Col Ishigart à 3963 m d’altitude. Il est également situé à l’Ouest de la rivière Sarydjaz, au Sud du Terekti et circonscrit les rivières Uchkul (au Nord) et Akshyyrak (au Sud). Il comporte plus de 30 sommets au dessus de 4000 mais avec une implantation glaciaire très faible. Mais le manque criant d’informations concernant ce petit massif peut également avoir comme conséquence quelques possibles imprécisions des cartes topographiques sur l’emplacement des glaciers.

La partie Est est de plus faible altitude et présente un relief bien plus rugueux, avec des pentes vertigineuses tombant dans les trois gorges des rivières Sarydjaz (Est), Akshyyrak (Sud, secteur de l’embouchure du Djangart) et Uch-Kül (Nord)

En terme d’alpinisme et de randonnée, il n’y a pas beaucoup voire aucun renseignement sur ce massif. C’est une terra incognita qu’il convient également de considérer comme opportune à explorer ne serait-ce que comme base d’ascensions préliminaires avant d’aborder des objectifs plus techniques et plus haut en altitude comme le Kuylyu ou l’Akshyyrak par exemple.

Accès au massif

La partie Est et centrale du massif de l’Ishigart est accessible depuis la route de Karakol-col de Chon-Ashu-Sarydjaz. Après le col, en suivant la rivière Ottuk, on rejoint la rivière Sarydjaz, on depasse également la confluence avec l’Engylchek pour rejoindre l’affluent de l’Uch-Kul. Il convient toutefois de vérifier l’existence de pistes depuis cette confluence avec le Sarydjaz pour remonter la rivière Uch-Kul le plus en amont possible.

Cette région est située dans la zone frontalière et un permis spécial d’accès y est requis. Le contrôle militaire est situé à la confluence entre les rivières Sarydjaz et Engylchek.

Cartographie. 1/50 000ème : K44-074-1 et 2, K44-075-1 (Est) ; 1/100 000ème: K44-074, K44-075 (Est); 1/200 000ème: K44-19

A.1.10) La chaîne du Terekti, Tien-Shan Central

Caractéristiques diverses

La chaîne du Terekti est à Ouest de la rivière Sarydjaz, au Sud du Kuylyu entre les rivières Terekti au Nord et Uchkul au Sud (ne pas confondre avec la rivière Terekti affluent gauche du Sarydjaz entre les massifs du Kaindy-Katta et du Maybash-Too). On la confond souvent et l’on pourrait la considérer comme partie intégrante du massif du Kuylyu, dont elle n’est séparée dans la zone du glacier Aylamna (voir carte orographique). Le massif comprend plus de 100 sommets au dessus de 4000, dont le point culminant à 4930 m d’altitude (coté 4917 sur la carte au 50 000ème).

Ainsi qu’elle peut être présentée, la partie Ouest est le prolongement sud du massif du Kuylyu et présente une importante implantation glaciaire. C’est dans cette partie que se trouve son point culminant à 4930 (parfois 4917, pas de nom connu). La partie Est est de plus faible élévation. Au delà du col Terekti (3672 m) le massif est bien plus sec, et sa conformation est similaire avec le massif de l’Ishigart qui le borde au sud. De même la partie Est présente des relief plus rugueux tombant dans les gorges vertigineuses des rivières Sarydjaz (Est), Terekti (Nord) et Uch-Kül (Sud).

En terme d’alpinisme et de randonnée, pas plus que pour le massif de l’Ishigart, il ne semble exister d’informations. Il convient également de considérer cette zone comme opportune à explorer ne serait-ce que comme base d’ascensions préliminaires avant d’aborder des objectifs plus techniques et plus ambitieux. Qui sait si cela ne peut pas révéler quelques perles !

Accès au massif

Le massif du Terekti est aussi facilement accessible que la partie sud du massif du Kuylyu. On peut facilement l’atteindre par la route de Karakol-col de Chon-Ashu-Sarydjaz. Aprés le col, en suivant la rivière Ottuk, on rejoint la rivière Sarydjaz, on depasse également la confluence avec l’Engylchek pour rejoindre l’affluent du Terekti toujours depuis la rive droite du Sarydjaz. On suit alors la rivière Terekti pendant encore quelques km depuis son embouchure. Là se situe les differents camp de base du Sud-Kuylyu, entre les rivières Terekti et Ayutor, mais également ceux du petit massif du Terekti à partir duquel les principales voies d’ascension. Pour la partie sud du massif du Terekti, il convient de vérifier l’existence de pistes sur l’Uch-Kul depuis la confluence avec le Sarydjaz.

Cette région est située dans la zone frontalière et un permis spécial d’accès y est requis. Le contrôle militaire est situé à la confluence entre les rivières Sarydjaz et Engylchek.

Cartographie. 1/50 000ème : K44-074-1 et 2, K44-075-1 (Est) ; 1/100 000ème: K44-074, K44-075 (Est); 1/200 000ème: K44-19


D’autres liens vers des ressources documentaires et des récits d’alpinisme soviétique

Lien vers / Links to : le Tien-Shan de l’Ouest sur/on Google docs (Western Tien-Shan)


version française : Tien-Shan de l'Ouest.pdf - Google Drive

english release : Western Tien-Shan.pdf - Google Drive

Lien vers / Links to : le Tien-Shan de l’Ouest sur/on Scribd (Western Tien-Shan)


version française : https://fr.scribd.com/doc/263161025/Le-Tien-Shan-de-l-Ouest

english release : https://fr.scribd.com/doc/267739171/Western-Tien-Shan

Lien vers / Links to : Ak-Say-routes-on-Kyrgyz-Ala-Too (version trilingues russe/english, français)


sur Google Docs : Ak-Say-routes-on-Kyrgyz-Ala-Too-RU-EN-FR-2016-07-01.pdf - Google Drive

sur scribd : https://fr.scribd.com/doc/282229520/Ak-Sai-Routes-on-Kyrgyz-Ala-Too


sur Google Docs : A l’assaut du Pic de la victoire : A l'assaut du Pic de la Victoire.pdf - Google Drive

sur scribd : A l’assaut du Pic de la victoire : https://fr.scribd.com/document/322396400/A-l-Assaut-Du-Pic-de-La-Victoire


sur Google Docs : Conquering the Celestial Mountains : Conquering The Celestial Mountains.pdf - Google Drive

sur scribd : Conquering the Celestial Mountains : https://fr.scribd.com/document/322396471/Conquering-the-Celestial-Mountains


Bonne lecture

Henri Lévêque

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Bon les images sont purement illustratives, sachant que le site imgur.com diminue la résolution, les images originales étant de l’ordre de 2Mo chacune en résolution correcte au format png.

je vous engage donc à télécharger le guide où les mêmes schéma sont en format vectoriel dans le fichier PDF, sans perte d’information.

Par ailleurs je finis les schémas orographiques les plus complets possibles (informations toponymiques à vérifier) de l’Ala-Too Kirghize pour les incorporer dans le guide. Dans quelques jours à peine, je pense.

Si vous avez le temps de vérifier les fautes d’orthographe, souvent de mauvais accords, je suis preneur envoyer un mail à

henrilevequehanoi@gmail.com avec simplement la page du guide l’erreur et la correction cela me suffira et m’aidera également grandement. Toute autre signalement de mauvaise mise en page est également la bienvenue. Je galère en effet en utilisant open office qui n’est clairement pas un bon logiciel de mise en page texte pour gérer de très gros document (près de 380 pages) !

A bientôt

Henri Lévêque

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Merci pour le boulot et le partage, Henri !
Y’a plus qu’à aller voir sur place, ça fait envie…

B.A.

Boulot impressionnant comme toujours !
Merci à toi

Hello
C est génial !!!
Mets ça dans un article, ton magnifique travail sera mieux visible et sauvegardé :wink::wink::wink:

Bonjour et Merci à tous pour ces encouragements

j’ai fini les deux schémas orographiques de l’Ala-Too kirghize des parties est et ouest en placant les sommets et les principaux cols existants sur les crêtes. Il ne me reste plus sur la partie centrale à placer et vérifier tous les cols gravis répertoriés d’après une liste indicative en russe datant de 2012 (la plus récente), il y a à peu près 200 col gravis.

Et pour que l’anecdote historique intéresse, on trouve des noms insolites aux sommets du Kirghizstan, soit gravis et nommés du temps de l’Union Soviétique, soit plus récemment.

Par exemple, le Pic Angela Davis dans le secteur de l’Usechenka dan l’Alamedin-Salyk dans l’Ala-Too Kirghize, du nom de la célèbre activiste américaine des droits civiques et ex-membre des Black Panthers (un temp) et du Parti Communiste Américain (un autre temps).

Il devait bien y avoir un grimpeur américain nostalgique des Grateful Dead car il y a un Pic Jerry Garcia dans le Kokshal-Too occidental.

Pour ceux qui aime les poèmes épiques géorgiens, il y a le Pic Vaja Pchavela à 6928 m où plus communément appelé le Pobeda Ouest, du nom du poète géorgien Luka Razikachvili, originaire de Pchavie (recueil publié dans l’ancienne maison d’édition « Publications orientalistes de France », où l’on trouve des trésors, notamment les premières publications des romans classiques japonais,…)

A propos, mon dernier cadeau à Vladimir c’était un copa corse de la charcuterie de la vallée d’Ostriconi. A mon goût c’est une pure merveille !

A bientôt

Henri Lévêque

Cordialement

Bonjour
Félicitations pour vos contributions … incroyable travail …
Je vous contacte car je pars bientôt au khirghistan et Ouzbékistan …
Je serai preneur d’infos sur ce qu’il ne faut pas rater trekking … les sites,les vallées, les régions majeures…
Preneur si cartes précises en PDF scannées etc etc …
Mieux sur mon mail envoyé en message privé
Bien cordialement
Éric