Noeud autobloquant

#1

Posté en tant qu’invité par mignas:

j’ai lu qque part que pour le leader de cordée, il pouvait etre utile de mettre un noeud autobloquant (machard par exemple) en début corde sur son baudrier.

Ils recommandaient ensuite de mettre la corde sous tension mais n’expliquaient pas l’interet de la manip.

dans le cas ou l’on a fixé un autobloquant sur sa corde, j’aurais justement pensé qu’il valait mieux ne pas mettre la corde sous tension afin d’avoir un peu de « mou » pour etre plus a l’aise pour transferer la victime sur le corps mort.

qu’en est-il reelement? est-ce si utile de faire un autobloquant en début de cordée?pq?

[%sig%]

#2

Posté en tant qu’invité par Angelique:

Bonne question, moi aussi j’aurais pense qu’en laissant un peu de mou ce serait plus facile en cas de mouflage.

le premier comme le second de cordee doivent avoir au moins un noeud autobloquand, ou mieux un ropeman sur la corde, en cas de chutte de l’autre dans une crevasse. C’est mes souvenirs d’ecole de glace mais ca parait logique.

#3

Posté en tant qu’invité par bruno:

la corde est fixée sur ton beaudar neud de huits tu met ta reserve dans ton sac ou en torse tu fixe sur ton beaudard , puis tu double avec un neud auto bloquand. Si ton second se prend une crevasse, tu plante soi un broche soit un corp mort, puis tu fixe dessus ton autobloquand, le second est en securité, tu peut enlever des anneaux pour preparer le mouflage.

#4

Posté en tant qu’invité par camox:

tu as raison de poser la question : je fais un machard francais ( directionnel ) non relié au baudard : il sert de poignée ( pratique pour amortir une petite glissade du second par ex) et surtoutça permet de passer facilement le piolet dedans pour faire un ancrage provisoire ultra rapide pour faire un corps mort sur ancre ou autre ensuite ( sur glacier j’ai toujours poignée, minitraction, ancre voir pelle qui rend bien service quelquefois)
si tu as un autobloquant sur cordellette deja en tension, si tu tombes, inconvénient c’est lui qui prendra tout le choc ( en principe ça résiste mais bon…) avantage : il est deja en place ( suivant la méthode de remontée que tu utilise : pas utile avec ropeman ou mini(pro)traction ), toutes ces mécaniques sont bien sur plus lourdes et volumineuses mais pour avoir testé en réel c’est le jour et la nuit par rapport aux noeuds autobloquants ( qu’il faut quand meme savoir et avoir en dernier recours )

#5

Posté en tant qu’invité par mignas:

j’avais donc bien compris l’utilité de la manip.

mais je ne sais tjrs pas si c’est correct de laisser un peu de mou entre l’autobloquant et le baudrier.

En fait, vu la tension qu’il doit y avoir si le second est en crevasse je n’imaginais pas passer le machard sur le corps mort mais bien de me servir de la corde laissée hors tension, entre le machard et le baudard, pour fixer un autobloquant mécanique (type ropeman) sur la sangle du corps mort.

logique ou pas?

[%sig%]

#6

Posté en tant qu’invité par BC:

Pour réaliser un vrai corp mort qui tienne, il faut creuser assez profond et placer une sangle longue ( superieure à 1,50m) et surtout bien tasser la neige. Ce que tu ne peux pas faire lorsque tu as le poids sur le bide de celui (elle) qui est dans la crevasse. Donc ce n’est pas sur les 50cm de mou que tu mettras le systeme de mouflage.
Tu places donc un corps mort provisoire sur lequel tu transfére le poid de l’accidenté via l’autobloquant. (qui n’a pas besoin dêtre sous tension)
Ensuite, il faut sortir la réserve de corde et tu te réencordes (surtout si tu es seul afind’ éviter de passer aussi dans un pot).
Enfin du réalise le corps mort béton sur lequel tu tracteras.

#7

Posté en tant qu’invité par Angelique:

besoin de quelques precisions: si tu te sers de ton piolet pour faire ton corps mort provisoire, tu le fais avec quoi ton corps mort beton? Et avec le poids de qqn dans une crevasse, il va tenir ton corps mort provisoire?

#8

Posté en tant qu’invité par BC:

Le mieux est une ancre à neige ou un pieu de bois.
Si tu n’as rien (souvent le cas) tu utilises ton sac à dos et ça tient trés bien. l’important est de faire un bon trou et de bien tasser la neige, ainsi que de mettre une sangle trés longue afin de ne pas tirer le sac vers le haut.
le corps mort provisoire tient facilement une personne car il ne supporte que le poids de la personne+son sac. Le piolet doit être enfoui dans la neige, le manche placé perpendiculairement ã la corde, avec une sangle au milieu du manche.
Il faut évidement s’entrainer auparavant pour réaliser des corps mort qui tiennent, mais le plus délicat est de gérer (si seul) la situation: le poids sur le bide, la confection du corps mort provisoire et le transfert du poids sur ce dernier.
Pour prendre conscience des efforts à faire rien de mieux que s’entrainer sur de la glace où le corps mort provisoire est remplacer par une broche. Tu réalises trés vite que l’important et de se « débarasser » du poids sur le corps mort (ou broche dans le cas de l’exercice sur glace)
pour pouvoir préparer plus « sereinement » le corps mort sur lequel tu feras le mouflage.
Ensuite il faut confectionner des corps morts avec differents objets: piolet, pieu, sac à dos ou même sac poubelle rempli de neige…et essayer de tracter une personne avec un mouflage.

Entre nous, tout seul pour gérer tout ça est trés flippant et trés dur physiquement. Etre une cordée de trois pour les courses de neige où le risque de tomber en crevasse n’est pas négligeable permet une gestion de l’accident plus facile. ( mais deux cordées de 2 est l’idéal)

#9

Posté en tant qu’invité par camox:

tu as bien posé le problème, pas grand chose à ajouter pour avoir testé tout ça : l’ancrage provisoire sur piolet planté verticalement relié au machard tiens tres bien (angélique : tu monte dessus pour bien l’enfoncer ), il est possible mais tres pénible d’installer un corps mort a cote de soi avec la corde en tension ( le corps mort vivant provisoire étant toi meme donc mignas, que tu sois en tension sur le noeud ou l’autobloquant c’est idem), le mieux dans ce cas étant une poignée autobloquante (posé soit devant sur corde en tension soit derriere sur corde molle) relié au corps mort par une grande sangle ( dans la panique avec une minitraction ou un ropeman il est facile de se tromper de sens : on peut se faire un marquage perso sur l’appareil plus visible de loin que ceux d’origine), avec le stress on perd la moitié de ses moyens d’ou l’importance d’avoir des automatismes (révisions fréquentes), pour une cordée de 2, il faut oublier de mouflage simple que l’on voit sur tous les bouquins (trop de frottements) et passer en mouflage double sans oublié de passer un truc (baton, piolet sous la corde vers la levre qui va poser de gros problemes si le pendu n’aide pas au passage), en situation réelle abondance de matos ne nuit pas ( il faut juste le porter…) si on veut limiter prendre au moins une poignée et une ancre ( un manche en bois de 50cm fait tres bien l’affaire: la saignée perpendiculaire est tres importante, dans la panique au aurait tendance à l’oublier, l’ancre est super pratique en situation réelle), derniere chose : ça fait plaisir de voir des alpinistes refléchir à ces sujets, c’est pas si courant