No topo

Posté en tant qu’invité par Stalker:

Aaah, les anciens ! C’était la découverte, l’aventure, l’inconnu. Plus rien n’est à découvrir aujourd’hui dans les Alpes…
Ben moi je me dis qu’après le sans oxygène, sans pitons, sans cordes fixes, sans téléphone portable, il est grand temps de réinventer l’alpinisme sans topo.

à vous…

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par fabrice:

Si tu veux faire ça bien, faut tout désequiper, bon courage!

Posté en tant qu’invité par Oliwood:

Et sans cartes topographiques, c’est encore plus marrant quand tu connais pas…
Sans cartes routieres aussi sinon c’est trop facile?
Se perdre…mais pas trop.
Faut partir tot le matin…vraiment tres tot!
Merde! ma voiture a plus de phares et mes piles de frontales sont mortes…

Posté en tant qu’invité par oli_4:

Ouais, tout a fait d’accord, vive l’aventure brute et l’esprit pionnier.
Je me souviens avoir été au Mont Blanc sans topo… en juillet et par le Gouter! (face N!!)

Posté en tant qu’invité par Benoît:

Y’a moyen de retrouver parfois l’ambiance « pionnier » des anciens avec un bon bivouac dans le vallon des Etages ou au pied de la face SW des Bans (au pied du glacier de la Condamine). L’Oisans « sauvage » réserve souvent de bonnes surprises dans le genre.

Ben

Posté en tant qu’invité par marmotte:

tu peux déjà faire de la rando sans topo ni carte dans plein de pays.
et même, si tu vas en Chine, sans rien comprendre à ce que te racontent les gens et sans savoir ce que tu as dans ton assiette (vaut peut-être mieux parfois).
Si déjà tu te démerdes en rando comme ça, ce sera un bon test avant de passer au vrai alpinisme…

Posté en tant qu’invité par marcel:

No topo! no futur!

Posté en tant qu’invité par David:

Depuis la naissance des topos, ce débat à lieu. Je le partage en partie. Néanmoins, le topo offre d’autres vertues que le descriptif : historique, topo interactif (conditions de courses), savoir ce qui a été fait/ ce qui est faisable / ce qui est abordable, etc. Sans compter que l’alpiniste n’est pas obligé de rester la tête dans le descriptif durant la course.

Perso, je regarde de moins en moins le topo dans une course. Je regarde avant la ligne générale de la course et le lis 1 ou 2 fois avant. Ensuite, je laisse mon intuition me dicter l’itinéraire à prendre. Si je me trompe, ce n’est pas grave, au mieux, c’est une variante, au pire, on redescend un peu et on recommence :slight_smile:

A mon avis, le topo est un faux problème à l’aventure. L’aventure est un état d’esprit. Si tu souhaites vivre l’aventure, tu choisis une destination (en France ou à l’étranger) te permettant de vivre l’aventure (à ton niveau d’aventire), et rien ne t’empêche de laisser le topo chez toi et d’aller là où la volonté te guidera. Vivre l’aventure à côté de chez, c’est encore possible, encore faut-il avoir de l’imagination et la volonté de la vivre. Et puis pour l’aventure complète et engagée, il reste des coins encore très peu explorés (Antartic, Grand Nord, certaines vallées de l’himalaya, du Karakoram, de l’AltaÏ ou du Caucase, certaines régions d’afrique, …).

Posté en tant qu’invité par baghirati:

bernard amy ne donnait pas toujours de descriptions des voies qu’il ouvrait , par principe , pour laisser le terrain « vierge » pour les suivants
il m’arrive , essentiellement en oisans , de gravir une ligne sans savoir si je suis le premier a passer , même si je ne me fais pas trop d’illusions …

Posté en tant qu’invité par strider:

baghirati a écrit:

il m’arrive , essentiellement en oisans , de gravir une ligne
sans savoir si je suis le premier a passer , même si je ne me
fais pas trop d’illusions …

c’est vrai que l’oisans est propice à des « premières » répétées sans topo mais c’est aussi parce que tu as aussi suffisamment d’expérience des terrains haute montagne…pas le cas de tout le monde…car en effet les topos permettent à de nombreux alpinistes de ne pas se retrouver dans des situations qu’ils ne peuvent gérer, ou dans des trucs paumatoire comme c’est fréquent en oisans, massif où il faut avoir vraiment le sens de l’itinéraire…moi j’aime bien cette idée d’une envie de gravir sans topo cela m’est déjà arrivé mais curieusement une peur titille toujours au fond de soi…peur de la galère…bon le topo a un côté historique très sympa et porte la marque d’une appropriation humaine très forte de la nature…en même temps, c’est le point noir, sa cotatation est très artificielle et peut aboutir à un « élitisme de petit alpiniste » c’est à dire des alpinistes déjà bons qui dénigrent les courses F mais qui n’ont pas suffisamment de talents pour être des ouvreurs, autrement dit des gars créatifs qui devancent le système des cotations…je fais parti en ce moment de ces « petits alpinistes » mais je n’aimes pas leur élitisme…l’expérience m’a montré que la cotatation est le truc le plus délicat et le plus piège du topo…mais pour le reste, je pense que c’est malgré utile à l’alpiniste…

Posté en tant qu’invité par strider:

oups décidément je répètes les « coTATAtions » lol désolé pour l’orthographe , ne riez pas!..j’ai toujours eu une dent contre les cotations… facile ou pas…

Posté en tant qu’invité par Charles:

ça vaut mieux que des cocottes à Sion (Valais )

Posté en tant qu’invité par EL:

Idem en cascade de glace et si j’ai un problème : Vive l’Abalakov !

Revendiquer le droit à la liberté…de se tromper.

Posté en tant qu’invité par Oliwood:

baghirati a écrit:

il m’arrive , essentiellement en oisans , de gravir une ligne
sans savoir si je suis le premier a passer , même si je ne me
fais pas trop d’illusions …

Citons l’exemple d’un massif qui presente la particularite de ne pas avoir de topo alpinisme: Belledonne.
La transmission des courses deja effectuees se fait par le biais d’un microcosme grimpant, et maintenant par le biais de sites divers.
Belledonne reste un univers ou le fantasme de l’ouverture est encore bien present.
Certains s’en foute pas mal d’avoir ouvert ou non, il ne se font pas d’illusions comme Baghirati.
Et partagent ce parcours entre inities.
D’autres raportent leur courses jusque dans les magasines comme Vertical.
Par exemple:
En ce qui concerne le carnet de course de la voie « Diagonale » de la Grde Lance de Domène paru dans Vertical n° 42 d’avril 04, p68 et son 1er parcours.
Jocelyn Chavy s’interroge sur une possible réalisation antérieure à la sienne et il a bien raison.
Mais les ouvreurs sont mentione…
En effet, j’ai réalisé seul cette course le 21 fevrier 1995 et celle-ci m’avait été conseillée par un ami guide, Hervé Viollet habitant St Pancrasse.
Lui-meme ne prétend pas être le 1er à être monté par cette voie qui est néanmoins superbe, surtout si on réalise son parcours d’arête jusqu’à la Grande Lance.
Quand c’est bien charge, 55 maxi.
Les premieres fantasmees sont surement frequentes dans Belledonne.
Celle ci nous a bien fait rire, tout les Grenoblois peuvent l’apercevoir du Cours Berriat.
Enfin, il fallait que je donne mon accord a Mr Jean-Michel Asselin pour rectification de l’info, lorsque je l’ai contacte par Mail???
Il est assez marrant…c’est etonnant???
Dommage pour Jocelyn, il aurait pu avoir le sentiment plus longtemps d’avoir fait une premiere si son topo n’avait pas ete publie!
Sans blague…

Posté en tant qu’invité par baghirati:

c’est me semble t-il un problème d’égo :

un de mes compagnons de cordée et de ski a à son actif de nombreuses premières , solitaires ,hivernales , descentes à skis etc
lorsqu’un jour passant au refuge de l’alpe je lui ai raconté que quelqu’un avait descendu à skis la face nord du pic maitre et relaté que c’en était la première , ça l’a laissé complètement indifférent alors qu’il l’avait fait en 78 , plus de 15 ans auparavant
l’important pour lui est de se faire plaisir dans la réalisation , pas d’en sortir auréolé de gloire , tandis que certains on besoin des trompettes de la renommée

à son contact et aussi après une discusion avec bernard amy j’ai « compris » la vanité" qu’il y a à se mettre en avant pour une ascension , et ma pratique m’a confirmé que , parfois , grimper sans savoir ce qui nous attend , même à mon petit niveau , est infiniment plus enrichissant que de répeter une voie le nez sur le topo , c’est accessible à tout le monde , il suffit de savoir regarder une montagne

Posté en tant qu’invité par Tintin:

un de mes plus beaux souvenirs de montagne, même si ce n’était vraiment pas technique :

un petit sommet avec une calotte glaciaire dans l’arrière pays d’Ushuaïa (je ne me souviens mêm plus si il dépassait l’altitude fatidique des 1500 m. ni de son nom d’ailleurs).je l’avais repéré sur une mauvaise carte et hop, c’est parti pour l’Aventure !

une fois déposé par le taxi au bord de la route, une tourbière/marécage à traverser : pas facile sans pont ni chemin !
puis une forêt à remonter : c’est dingue ce que c’est dur à traverser une forêt quand c’est pas entretenu : des arbres morts dans tous les sens, des ronces, des talus à la raideur diabolique…
Après, de longues pentes d’herbes et de buissons, naviguer entre les barres rocheuses,les plaques de neige, laisser quelques kairns judicieusement placés pour assurer le retour…
on n’a pas été au bout, trop de vent sur les crêtes, du brouillard (c’est bien fait, fallait pas partir sans météo !) mais quelle chouette balade !

Posté en tant qu’invité par Alexis:

Tintin a écrit:

un de mes plus beaux souvenirs de montagne, même si ce n’était
vraiment pas technique :

Ah bon ? Je pensais naivement que c’eut ete la montee au refuge du Promontoire sous la pluie, les pieds dans la neige, juste apres avoir appris que le refuge etait plein et que le temps annonce du lendemain ne permettrait pas de faire la course envisagee : le Z a la Meije (mon but n° 2 pour cette course).

Alexis

Posté en tant qu’invité par Tintin:

j’ai dit une de mes plus beaux…
le promontoire étant évidemment le meilleur… et la descente à ski en coque dans la neige pourrie infiniment plus technique !

Posté en tant qu’invité par peu importe:

je sais pas si vous vous rendez compte que stalker est sacrément doué !

il lance une connerie, et tout le monde se ridiculise !!!

hey, les gars, faut pas se prendre la tête, ces discussions ont déjà eu lieu il y a 30 ans… vous feriez mieux d’aller grimper plutôt que de vous pignoler sur camp to camp…

si un jour vous allez en montagne… on pourra p’tete se croiser !

Posté en tant qu’invité par baghirati:

hey, les gars, faut pas se prendre la tête, ces discussions ont déjà eu lieu il y a 30 ans… vous feriez mieux d’aller grimper plutôt que de vous pignoler sur camp to camp…

ouais il a raison machin , soyons boeufs , d’autre ont déja réfléchi , un jour … alors pourquoi s’en faire ?
d’ailleurs quoi de neuf depuis aristote ? pas grand chose finalement : militons pour la lobotomie généralisée et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes !