Neuf Français sortent indemnes d'une avalanche au Tessin

#1

Posté en tant qu’invité par thomas_1:

Chance !!

Une avalanche a emporté un groupe de neuf Français, qui faisaient de la peau de phoque dans le Val de Bedretto au Tessin samedi. Tous s’en sortent indemnes, a indiqué la Rega dans un communiqué.

ats | 20.12.2008 | 20:40

Huit d’entre eux sont parvenus à se libérer de la masse neigeuse en s’aidant mutuellement. Le dernier a aussi finalement réussi à s’extraire de la neige.

Un hélicoptère venu à leur rescousse n’a pas pu atterrir en raison de vents violents qui soufflaient en altitude. Des sauveteurs ont accompagné les neuf Français à pied dans la vallée.

Au nord du Tessin, le danger d’avalanche était marqué (trois sur cinq sur l’échelle) samedi, selon l’Institut pour l’étude de la neige et des avalanches. Au début de la semaine, des quantités inhabituelles de neige sont tombées dans le Val de Bedretto.

http://www.tdg.ch/actu/suisse/francais-sortent-indemnes-avalanche-tessin-2008-12-20

#2

Posté en tant qu’invité par Philippe:

L’article n’est pas tout à fait exact. Vous trouverez plus de précisions dans la description de la sortie : http://www.camptocamp.org/outings/146743/fr

Philippe, une des personnes ensevelie.

#3

Merci Philippe, tu as eu bien raison de rentrer cette course qui peut apporter quelque chose d’utile. Du moment qu’il n’y a pas eu de victimes, il est plus facile d’en parler simplement sans susciter de passion.
L’inclinaison de la pente m’interpelle, car les cas de déclenchements de pentes inférieures à 30° sont rares, et lorsque c’est le cas l’avalanche s’arrête pratiquement sur place après la rupture, sans écoulement.
Sans vouloir mettre en doute ce que tu dis, je te demande si vous avez mesuré l’inclinaison (avec les bâtons par exemple, ou bien, s’il s’agit uniquement d’une appréciation ?
Avec le jour blanc, il est très difficile d’apprécier l’inclinaison d’une pente. Elle apparaît moins raide que réelle.
Le relief réel du terrain nu peut être assez différent de celui qui apparaît recouvert de neige.
Pour cela, il faudrait mesurer l’inclinaison sur le plan de glissement, à proximité de la cassure.
Une rupture dans une pente inférieure à 30° est un cas d’école. Il faut donc être bien sûr de ce qu’on affirme.
Merci pour les précisions que tu peux apporter.

#4

Oui, Munter indique dans son bouquin qu’il n’y a pas dans les statistiques sur 10 ans, lui ayant servi à la mise au point de sa méthode, d’exemple d’accident sur une pente inférieure à 30°
Ce qui compte c’est à mon avis la pente du plan de roulement, c’est là que ça se joue au niveau des forces en présence
Et le topo indique S2, le truc où on pourrait a priori se croire tranquille …

#5

Avec des bâtons ça ne peut être qu’une appréciation.

Pour ce qui est des avalanches sur des pentes à moins de 30° ça m’est arrivé 2 fois, pas d’accident pouvant entrer dans des statistiques mais c’est bel et bien parti.

#6

Rien d’étonnant…c’est bien précisé noir sur blanc sur le topo du CAS
(= historique de la pente… :wink: )

#7

ça tombe en ce moment on dirait!

#8

Posté en tant qu’invité par poudreuse:

Salut,
Content que tout le monde aille bien.
Les vallons du secteur sont plein de microreliefs, qq faux plats mais aussi qq raidillons. Si je ne me trompe pas, le point où la plaque est partie est justement un de ces faux plats, entre 2 raidillons. Etes-vous réellement monté par le val Piana ou était-ce le val Cavagnolo ? Vu les conditions, le val Piana était réellement dangereux et celà, déjà bien avant 2560m.
Pourriez-vous communiquer un récit plus complet afin d’informer le public sur cette épisode malheureux: ce secteur du val Bedretto est très fréquenté.
D’avance merci

#9

Nous sommes montés par le Val Piana, dans lequel il y avait beaucoup de neige, et qui devait être effectivement dangereux dans ses parties les plus raides et en particulier sous le col qui permet de rejoindre le Val Cavagnolo. Mais nous avions pris nos précautions et il ne s’est rien passé. Nous sommes d’ailleurs passé par le col situé plus au nord que celui décrit dans le topo car la pente est moins forte. Nous avons ensuite suivi la crête pour atteindre le bon col. De là, on remonte le Val Cavagnolo et il y a effectivement des micro-reliefs qu’on ne s’attend pas à trouver en lisant la carte. Néanmoins, l’avalanche a eu lieu dans unezone (en traversée) plutôt peu pentue avant de rejoindre le col (au sud-ouest du sommet). Après l’avalanche, nous avions autre chose à faire que de mesurer la pente ; mais pour être de nouveau sorti dimanche, il n’y avait largement pas 30° de pente. C’est surprenant et j’irai à nouveau voir sur le terrain mais …
Je ne pense pas non plus que ce soit un déclenchement à distance (la pente au dessus de nous devenait plus raide mais c’est vraiment parti sous nos pieds). Je pense qu’il y avait beaucoup de neige et que la personne qui me suivait n’a pas respecté la distance de sécurité (tellement le terrain semblait sans risques). La pente devait être faible car j’ai gardé la tête sortie pendant assez longtemps et ça avancait lentement. C’est vrai que c’est inquiétant car si une avalanche se déclenche dans ces conditions de pente, on ne sort plus. Heureusement que les conditions pour que ça arrive doivent être très rares.
Voila pour ces précisions.
Bonnes fêtes de fin d’année et bonnes courses.

Philippe

#10

Posté en tant qu’invité par poloaz:

Montée par le Val Piana qui est un itinéraire de descente par risque 3 c’est limite sucidaire.

J’ai souvenir d’une montée par le Val Cavagnolo avec grand beau et des temperatures en dessous de zéro .
Au retour le temps c’est rapidement dégradé , visibilité faible et hausse des températures , dans une zone relativement plate entre 2 cols notre passage à déclenché des coulées venant des pentes supérieures.
La zone des coulées etait pas loin dela sortie du Val Piana .

#11

Ca me semble quand même exceptionnel de qualifier de suicidaire un secteur sur la simple base du niveau de risque 3. Le risque 3 c’est celui qui est le plus délicat à analyser en terme de pentes parce que c’est le niveau le plus élevé où on peut quand même s’autoriser des pentes suffisament raides pour être avalancheuses. On peut choisir de renoncer à certains itinéraires par risque 3 mais de là à qualifier ces itinéraires de suicidaire il y a un monde.

#12

Posté en tant qu’invité par Xav:

J’ai essayé de localiser la zone de l’avalanche en utilisant Google Earth. Je tombe (approximativement) sur les coordonnées suivantes:

46°28’15.83" N
08°29’51.64" E

L’avalanche ayant coulé du Nord vers le Sud (en plus de haut en bas …)