Nettoyage au Mustagh Ata

#1

Bonjour à tous,
Cet été une expédition s’organise au camp de base du sommet « Mustagh Ata » en Chine, pour le nettoyer. Car nous profitons de la montagne, mais parfois elle en pâtit !!!

Le but ? Redescendre le plus de déchets possibles laissés par les alpinistes. La plupart du nettoyage se fera à pied vu l’altitude.
Amoureuse de la montagne, je projette d’y participer, mais j’ai encore besoin d’une partie de budget, et je cherche une piste de financement de voyage, ou un sponsor.
Si quelqu’un a une idée, je suis partante !

Merci d’avance et belle soirée
Anne-Claire

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#2

C’est moche à dire mais parcourir la moitié du monde pour nettoyer une montagne alors qu’il y en a tant à nettoyer plus proche d’ici je ne comprend pas.

#3

Polluer sous prétexte de nettoyer, tout en appelant à la charité publique? C’est absurde.

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#4

L’incompréhension, alors, est mutuelle : c’est moi qui ne comprends pas bien votre remarque.
@Quart-Mondette fait partie de Mountain Wilderness et a déjà nettoyé pas mal de tonnes de déchets sur les montagnes françaises.
Est ce que ça veut dire qu’elle ne devrait pas vouloir nettoyer d’autres montagnes d’autres pays tant qu’il reste des montagnes souillées plus près de chez elle ? Et qu’elle ne pourra vouloir voyager qu’à partir du moment où il ne reste plus un seul papier gras sur « nos » cîmes ?
Est ce que ça veut dire que, pour vouloir partir à l’étranger faire ce qu’elle fait en France, il faut qu’elle ait déjà nettoyé 15 tonnes de déchets ici ? Plus ? 24 tonnes ?

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#5

Absurde, oui et non. C’est tout de même nous (l’Occident) qui avons pollué en appelant à la charité publique en plus à la base, non ?

Enfin, je ne sais pas bien répondre à cette question. Toi, @MMDemont, tu a bien du aussi avoir des comportements par le passé qui t’apparaissent incorrects avec un regard 2019, non ? Enfin, c’est mon cas.

@Outlook, la remarque est simplement qu’à prendre l’avion pour aller sur place, tu participes tellement plus à la pollution de cette planète qu’à sa dépollution par l’objet de l’expédition que la question se pose bien évidemment. La réponse n’est pas évidente du tout.

Quand à MW, la gestion de ce type de contradiction était déjà valable il y a 15 ans avec la campagne silence au sommet des Grands Montets filmé par hélicoptère. Mais comment pourrait-il en être autrement ? L’écologie n’est que gestion de contradictions…

#6

Qui sait, peut-être y va-t-elle en vélo ?

Et tes voyages au Népal c’est mieux ?

@Quart-Mondette: je suis preneur d’info sur l’expé (en MP), pour le soutien financier peut-être demander à Everest Green comment ils avaient fait ?

#7

On ne fait pas tant d’histoires quand on va au Népal ou chez les Kalmouks pour faire des sommets ou du tourisme. Pour une fois que quelqu’un y va pour nettoyer notre merde…

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#8

Il y a des sommets chez les Kalmouks?

L’écologie est gestion de contradictions, voilà une formule qui résume bien des choses.

En outre je doute que l’on aille si loin, à l’ouest de la Chine donc, juste pour nettoyer des déchets.
Donc si là-bas on fait des choses pour que la montagne soit plus belle il faut être gonflé pour critiquer.

Sinon c’est peut-être aux cocos chinois qu’il aurait fallu se demander de gérer la propreté des lieux.
Mais bon, vu que l’ancien Turkestan oriental est une poubelle nucléaire et un autre lieux d’ethnocide on imagine la préoccupation des cocos sur la chose.

#9

Nous y voilà, je me doutais que la question allait venir sur le tapis ! Pourquoi aller loin alors qu’il y a « pareil à côté ». Pourquoi voyager, pourquoi visiter ? Pourquoi ? Vaste question…
Oui, effectivement c’est contradictoire d’aller loin pour nettoyer, je me suis posé la question !
Laissons donc les consommateurs de montagne dégueulasser tout là-bas et restons près de chez nous, mais en allant en montagne bien sûr en vélo ou à la rigueur en train !
Au delà du nettoyage, essayer de faire naître une étincelle de prise de conscience et de témoigner du paradoxe universel humain (visible aussi en France, par exemple dans le fait d’aller en montagne, monter en hélico pour une session de relaxation avec des bols tibétains…)
Ce n’est peut-être pas une excuse…et en profiter pour aller découvrir ce coin, ses habitants sans avoir juste la volonté de cocher le sommet (pas de projet de sommet pour moi) De plus, y aller avec du matériel d’occasion ou emprunté (eh oui, on a une activité bien polluante niveau matériel, beaucoup de plastique, même si les marques font de plus en plus attention en recyclant)
Certes y aller en avion (certains diront « pour une fois… »), mais ne pas le prendre pour les vols courts, même si c’est bien moins cher que le train. Délaisser la voiture pour parfois la galère des transports en commun.
Concernant la recherche de sponsors, comme l’économie aide en partie à polluer et tout détruire, je me suis dit que ça pourrait la faire tourner à contre courant (des sociétés sponsorisent déjà des actions écologiques, parfois juste pour se verdir), alors pourquoi ne pas essayer ? Qui ne tente rien n’a rien !

Alors continuer à voyager ou non ? Tout couper d’un coup au risque de ne laisser que les grosses expés commerciales et sans scrupules éthiques ou écologiques y aller ? Et la vie locale qui s’est organisée autour de cette activité ? L’économie occidentale a tout pervertit et maintenant on prends conscience que ça va trop loin ?! Aidons la à muter, à revenir à une échelle humaine.
Certainement chercher à continuer à y aller autrement !
Pour cette fois, je me joints à cette expé dont le projet me parle, au dernier moment, et cède à l’avion ; est-ce que ça fera avancer quelque-chose ? On le verra…
Et la prochaine fois ?

Et concernant la vidéo de MW, si c’est celle tournée pour le Silence dans le massif du Mont Blanc en 2014, elle est tournée avec drone et parapente biplace ;-D

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#10

J’aimerais bien avoir le Mustagh Ata vers chez moi!
Je pourrais y faire du snowboard même début septembre, vu son altitude et sa pente!

Pour le reste autant laisser tomber les reloux donneurs de leçon.
Combien d’écolos non-végétarien (quand on sait que bien la moitié des terres cultivées sur terre servent à nourrir des animaux d’élevages)?
Et effectuer une activité polluante empêche t’elle d’en effectuer une non-polluante?

Enfin moi j’aurais envi de dire: autant boycotter toutes ces grosses expés dégeux en altitude (sauf pour les nettoyer, donc).
Il y a déja beaucoup à faire dans les Andes, le Tian Shan, le Pamir…
Les administration reloux avides de devises pour les sommets en Himalaya ou le Karakorum, merci bien.

Enfin je n’ai jamais compris pourquoi ils laissaient toutes leurs merdes là-haut.
A priori elles sont plus légères une fois vidées (je parle de la bouffe).

Mais bon, même lorsque ce sont des mules qui portent (comme au Ladakh), des agences laissent toutes leurs conserves ou sachets dans un feux.
Alors tout là-haut…

Se pose donc la question de savoir qui monte tout là-haut.
Comme des gens qui montent pour les devises car ils bossent (porteurs).
Comme des gens qui montent faire un exploit pour cocher un nouveau sommet dans leur cv, faire un exploit physique. Mais pour le reste, la culture montagne disons, bof.

A l’Aiguille d’Argentiere j’ai bien vu un guidos balancer son mégot au sommet celà-dit…!