Ne pas se faire mal en chutant: vos astuces

Je ne comprends pas.
Et les gens qui m’assurent ne sont pas nécessairement des manches. Souvent on ne se voit plus entre le relais et plus haut. Difficile de dynamiser sans visibilité au risque de faire encore plus de mal.

Si la problématique est une chute trop dure sur les premiers points, une solution est d’augmenter la longueur de corde entre toi et l’assureur. Après effectivement, tout dépend des cas particuliers : Ensuite, si on est dans une voie équipée à la con, où on peut faire un retour sur vire avant de cliper le 1er point ou entre le 1er et 2eme … soit il faut augmenter son niveau technique/mental, soit il faut opter pour des voies à l’équipement plus moderne (ou se balader avec une perche à biscuiter au bodard :wink: )

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Pourtant pour limiter la force du choc, il n’y a pas 36 solutions : il faut l’amortir.
et donc dynamiser par l’assureur ou utiliser une corde plus fine, plus élastique qui absorbera d’elle même

Je vais me concentrer sur les vols où il n’y a pas de machin à taper dans la trajectoire (dans ce cas, je peux rien pour toi).

Le premier point est au niveau de l’assurage: est ce que tu ne te fais pas sécher salement à chaque fois que tu te fais mal? Dans ce cas peut être voir l’option de l’assurage avec le système au relai (je ne la maitrise pas, dès que je pourrais repratiquer je pense me former là dessus pour la question de la dynamisation)

Le second point est du coté de ton comportement durant la chute: malgré le fait que ce soit surprenant, il y a une espèce de réflexe à acquérir pour s’éjecter correctement même quand on est surpris. Pour ce cas l’école de vol n’est pas une si mauvaise chose, même si ça semble « préparé », on prépare quand même le « reflexe » dans l’esprit. Une des meilleurs façon de faire une école de vol que j’ai expérimenté c’est de partir de 15m de haut dans une ligne où on sait qu’on avance mais qu’on va tomber à un moment ou un autre. De mon coté c’était plus pour le mental que je faisais ça mais ça permettra de dégager de façon plus « impromptue » que sur une école de vol classique.

Dernier point, si tu grimpes un peu en couenne, as tu ce genre de soucis là aussi ou uniquement en GV? parce que parfois malheureusement la chute ne sera pas neutre. Mais globalement en temps que sérial casseur de prises ce genre de petit « reflexes » développés au fil du temps (et pourtant je ne vole pas tant que ça car très trouillard) m’a toujours permis de me récupérer à peu près correctement…

Non, je suis partisan d’avoir plus de mou que pas assez, c’est plus aisé de grimper ainsi.

Je l’ai aussi ce réflexe, comme déjà dit les entraînements de chute se font souvent dans du dévers ou du vertical sans aspérité. Mais dans la réalité ce n’est pas dans ce genre de terrain que je me fais mal mais dans le vertical, léger positif ou succession de ressauts-vires avec des trucs qui dépassent ou des plans brisés qui font que tu ne sais pas bien où tu te réceptionneras.

Pas de différence.

Attention avoir plus de mou n’a un impact que sur la longueur de chute initiale (avant dynamisation), mais si derrière tu es séché tu vas prendre cher au niveau du retour paroi.

Pour moi il faut bien faire la différence entre vertical, léger positif (mon terrain principal aussi) sans trop de trucs qui dépassent et où on « peut » chuter, et les zones ressauts/vires/trucs qui dépassent où il faut « éviter » de chuter. Quand la chute non désirée arrive quand même globalement on a aucune garantie à part une capacité à limiter la casse en se gainant fort…

Là dessus je me dis quand même que sur ta façon de t’écarter il y a peut être un truc à ajuster, surtout quand tu parles de te faire mal aux orteils. Il y a la notion d’écarter vraiment le haut du corps de la paroi et d’avoir les pieds qui reviennent plutôt à plat sur la paroi, mais là mal dynamisé c’est le calca qui prend…

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Pas tant que ça : tu acquiers des réflexes qui, le moment venu, vont te permettre de chuter sans trop de mal et avec la posture qui convient. En revanche la configuration du terrain constitue une bonne part de la question (rebord, dièdre, renfougne…) quand de surcroît les points ne sont pas placés en prévision d’une chute. Je ne parle pas des « pas obligatoires » qu’affectionnent certains ouvreurs ou équipeurs. :wink:

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Dans du vertical/dévers : rien, à part le réflex de fléchir légèrement les genoux si j’étais en extension.
Dans une dalle/gradins : je me met en boule (technique de cascadeur). Casque obligatoire (on profite d’avoir un casque pour taper la tête à la place des genoux).

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ah, 15 messages et enfin une réponse pertinente.

On met un casque. C’est déjà un bon début. Ça protège ce qu’on a de plus précieux (enfin normalement).
On évite aussi d’avoir la corde entre les jambes pour pas se retourner.

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plus que « entre les jambes » c’est derrière une jambe. ou avoir une jambe entre la corde et le rocher.

La slackline ( en préventif ) peut bien aider je pense.

Je veux bien que tu développes, pour les autres.
(Pour info je n’ai pas beaucoup d’équilibre et c’est un exploit de tenir plus de 15 secondes en équilibre sur un pied. Suffisant pour marcher).

Volontiers.

Je ne suis pas spécialiste du corps, mais je vais me baser sur mon expérience.

Je précise déjà que je parle d’une ligne tendue entre 2 arbres, d’environs 10-20m ( la longline / highline c’est autre chose ).

Première chose, il y a pleins de manière de la tendre. En gros, + elle est tendue, plus c’est « stable ». Tendue au max, c’est comme un trampoline. Des gens font ça, c’est de la trickline. Bien tendue, il y a une certaine stabilité, donc tenir en équilibre, demandera moins d’équilibre. C’est plus facile il paraît. Mais ça se comporte de manière agressive sous le pied. Donc tenir longtemps ( + de 30 minutes ), ça fait du gainage de malade.

Ensuite plutôt détendue ( slack = détendu ) > feeling top. Demande bcp d’équilibre ( concentration au début ). Mais par contre, très peu violent pour le corps. C’est vraiment mou. Et ça reste quand même tendu. Donc un effet ressort. Ça gaine quand même.

Et totalement détendue, c’est la rodeoline.


Je conseille une slackline plutôt détendue. La hauteur : pas plus d’un mètre de hauteur en étant debout au milieu de la slackline. Éviter de se blesser en tombant de haut. Et pas trop détendue quand même, sinon ça bouge énormément, et l’amplitude est grande > comme une balançoire = ça fait mal.

Pour en revenir aux bénéfices de la slackline. Au début c’est dur. Je tenais pas plus de 10 secondes. Mais en persévérant, c’est vite quelques minutes. Donc oui, le début peut etre un peu « violent » ( chutes / le corps doit s’habituer ). Mais une fois que l’équilibre commence à se faire, qu’on peut commencer à essayer de changer de pied ( Indirectement marcher du coup ) … C’est que du bénéfice. L’ordre importe peu.

  1. Équilibre
  2. Concentration
  3. Souplesse
  4. Gainage pas trop violent
  5. Conscience de son corps ( muscles, respiration, vision, audition, … )
  6. Endurance ( le corps est constamment en mouvement )
  7. Apprendre à tomber
  8. Renforcement des genoux, chevilles
  9. Aide à me tenir + droit
  10. Créativité
  11. Relaxation
  12. Socialisation
  13. Partage
  14. Possibilité de combiner à d’autres activités
  15. Relaxation musculaire après efforts intenses

Je ne sais pas à quel point ça a contribué à me protéger des chutes que j’ai pu faire en ski, snow, skate ou escalade. Mais je dirai que globalement, les bénéfices sont incroyables. Tout comme le plaisir que ça me procure. Je pense que peu importe le sport pratiqué, c’est bénéfique.

Mais bien faire attention aux poignets au début !

PS : les enfants adorent ça en plus, top à faire en famille aussi :slight_smile:

J’espère que ça a pu répondre un peu.

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L’assurage et le casque sont vraiment les premières choses pour gérer le problème mais ça a déjà été dit.
Côté grimpeur et pour ma part la pratique du bloc m’a beaucoup aidé dans ma gestion de la peur de la chute en corde.

  • Gagner en sensations : ça m’a appris à sentir quand tu vas réellement tomber, sinon tu grimpes toujours avec l’appréhension d’une chute imprévue. Globalement l’expérience t’aide à développer ça mais en bloc c’est plus rapide. Bien sûr il reste les prises qui cassent mais là pas grand chose à faire !
  • Apprendre comment tu vas tomber : globalement c’est vers le bas bien sûr :stuck_out_tongue_winking_eye: mais les nombreuses chutes en bloc t’aident à apprendre comment tu vas partir, comment te rétablir et si tu as le temps de le faire (gainer ou faire un mouvement qui va te permettre un chute plus contrôlée et te retrouver face au rocher pour amortir). On est dans le champs de la proprioception.
  • Physique : bah y’a pas de secret ça permet de gagner en gainage pour se rétablir et en force des jambes pour amortir comme il faut.
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Slt A_D,
Oui, l’école de vol sera toujours un « plus » dans la mesure où cela permet de se familiariser avec la chute, de développer des automatismes, et surtout, ce qu’on oublie souvent, c’est que l’école de vol c’est aussi et surtout pour entrainer l’assureur à réagir correctement. Bien évidemment, cela ne remplacera jamais l’imprévu, la chute subite, non « sentie », non préparée, l’inattendu.
Aussi, lorsque cela n’est pas prévu, et bien oui il y aura toujours le risque de se cogner, de se frotter, de se faire un « peu » mal. Mais cela fait partie de l’activité… Ceci étant, si à un moment donné la crainte de chuter, de se faire mal, devient plus forte que le plaisir de grimper et d’accepter la chute, alors soit il faudra aller sur du plus facile, ou seulement du dévers, soit il faudra « s’équiper » pour se protéger du mieux possible.
Un vieux guide (et par définition un vieux guide est un bon guide…!) conseillait dans les voies à « risques de cogne » (lol) de se mettre a minima des genouillères (type celle des volleyeurs) et des coudières, en plus du casque qui est une évidence, une nécessité, une obligation, of course !!! (et pourtant la majorité des images, vidéos, ou autres, montrent des grimpeurs sans casque… mais bon, ils sont trop forts, ils maitrisent tout, y compris la chute de pierre…)
Mais, il est vrai que lorsqu’on essaye… ben… ce n’est pas agréable en terme de sensations des mouvements (surtout les coudières !), par contre il est vrai, que psychologiquement, ça apporte un plus, car on a l’impression de pouvoir un peu plus se « lâcher » en se sentant mieux protégé…notamment pour les genoux qui sont très exposés.
Pour les orteils…ben à part les chaussure de sécurité (mais vas-y, va grimper avec ça !!! lol) je ne vois pas trop comment les protéger si ce n’est de placer le plus vite et le mieux possible le pied sur la paroi…
Tout cela est-il considéré comme une astuce ? A toi de voir…

Arrêter de grimper !

Toutafé d’accord. Assurer avec la corde qui traîne par terre n’a rien à voir avec la dynamisation d’un vol ! (perso, j’assure exactement à l’inverse : très peu de mou mais beaucoup de dynamisme)

Peut-être mieux que des genouillères de volleyeurs, des genouillères et coudieres de vttiste enduro. Il y en a des souples peu volumineuses mais efficaces (genre G-form)

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Comme dit, c’était un vieux guide… :grin:, donc à son époque (et à la mienne en même temps :hot_face:) ce modèle n’existait pas encore… :relieved: :relieved: :relieved:

À l’occasion je regarderais les genouillères.
Puis je ferai plus de bloc, c’est cool le bloc. Ah merde, le Médonnet est en train de fermer.

Ah quelle horreur. Il faut tirer la corde tout le temps ? (Je plaisante)

Non, je donne du mou quand le grimpeur clippe mais entre les dégaines, peu, et vu mon gabarit, ça vaut mieux pour tout le monde (lui et moi) si jamais il y a chute du grimpeur (parce que de toute façon je décolle). :wink:

C’est plutôt un truc de mec qui assure ça.
Je sors, je sors…