Nausée et vomissement lors d'une rando basse altitude

Bonjour,

Depuis l’été passé, il m’arrive d’avoir des baisses d’énergie lorsque je vais en montagne. Le schéma est souvent le même: je marche quelques heures, puis soudain, j’ai une baisse d’énergie, j’ai des vertiges et la nausée. Mon médecin a pensé à un problème d’insuline et m’a conseillé de manger et de boire très régulièrement. J’ai donc appliqué ses conseils, mais cependant, lors de ma dernière sortie, j’ai de nouveau eu une baisse d’énergie et des nausées alors que j’avais vraiment mangé et bu très régulièrement. Et cela m’étonnerait que cela soit un MAM, on était à moins de 3000m.
Quelqu’un aurait-il une idée ?

Merci

Muriel

Hypoglycémie ? Je ne suis pas nutritioniste, mais il me semble qu’il faut manger des sucres lents avant l’effort (céréales complètes par exemple le matin, pâtes la veille, etc…) et des fruits secs ou des barres de céréales pendant l’effort, en prévention du coup de pompe. J’ai aussi une ou 2 copines à qui ça arrive de temps à autre, suite à un effort prolongé juste après le petit déjeuner, mais elles ne savent pas non plus précisément d’où ça vient.

bien en fait ca arrive régulièrement après 2h 2h30 de rando même sans pousser. Et j’ai l’impression que c’est toujours vers 2500 mètres…

je pense que je me nourri assez bien céréales patte etc… en fait j’ai tout essayé à ce niveau :.-( Par exemple en vélo je n’ai pas ce problème…

Je pense que l’élément important dans ce que tu dis est vraiment l’altitude, 2500 m, parce que tu dis aussi que ça arrive après en général 2h à 2h30, mais pour moi il s’agit plutôt d’une coïncidence, c’est le temps moyen pour atteindre cette altitude lors de pas mal de randonnées.

Contrairement à ce que les gens pensent habituellement, il n’y a pas de limite claire pour avoir un MAM, typiquement 3000 m, même si c’est effectivement l’altitude moyenne à partir de laquelle les européens que nous sommes commencent à sentir l’altitude. On peut très bien avoir un MAM à 2500 m, sous une forme potentiellement grave, ça s’est déjà vu.

Donc pour moi, ce que tu décris y ressemble fortement. D’autant plus que le problème classique d’hypoglycémie semble écarté si tu dis t’alimenter très correctement. As-tu aussi un mal à la tête qui vient se greffer avant ou après les autres symptômes (présent dans environ 95% des cas de MAM, mais pas toujours non plus)? As-tu remarqué une amélioration rapide lors de la descente?

Et surtout, tu dis que c’est depuis l’été dernier, as-tu déménagé entre l’été dernier et l’été d’avant, en allant vivre à une altitude plus basse qu’avant, ou une forme générale moins bonne, ou un boulot plus pénible/physique? Ça pourrait expliquer que tu sois plus sensible à l’altitude maintenant… Si c’est le cas, rien que le fait de soigner un peu l’acclimatation peut améliorer les choses.

Ceci dit, je précise que je ne suis pas médecin, même si je m’intéresse à ces choses-là, donc ce n’est qu’un avis et des pistes de réflexions qui, je l’espère, peuvent être utiles… Il faudrait que ton médecin arrive à te diagnostiquer, et si il persiste dans son idée alors que visiblement ce n’est pas ça, c’est peut-être qu’il ne s’y connait pas en pathologies liées à l’altitude ou qu’il n’est pas intéressé… dans ce cas peut-être qu’un autre avis serait nécessaire. Voire, pourquoi pas, aller faire un test à l’effort pour être fixé une fois pour toute sur le MAM, il y a des centres qui font ça, c’est surtout conseillé pour les gens qui partent pour la première fois faire des 6000m ou plus, mais ça peut permettre de trancher.

[quote=« martoche, id: 1009412, post:1, topic:97991 »]Bonjour,

Depuis l’été passé, il m’arrive d’avoir des baisses d’énergie lorsque je vais en montagne. Le schéma est souvent le même: je marche quelques heures, puis soudain, j’ai une baisse d’énergie, j’ai des vertiges et la nausée. Mon médecin a pensé à un problème d’insuline et m’a conseillé de manger et de boire très régulièrement. J’ai donc appliqué ses conseils, mais cependant, lors de ma dernière sortie, j’ai de nouveau eu une baisse d’énergie et des nausées alors que j’avais vraiment mangé et bu très régulièrement. Et cela m’étonnerait que cela soit un MAM, on était à moins de 3000m.
Quelqu’un aurait-il une idée ?

Merci

Muriel[/quote]
T’es enceinte…

bonjour

merci pour vos réponses. En fait je n’ai pas de maux de tête soit avant soit après. En fait les symptômes disparaissent avec la descente pour autant que je ne force pas trop longtemps. une fois j’ai voulu forcer et j’ai été mal pendant toute la journée…

Arrrhhh dur dur de faire de l’acclimatation pour monter de 1800 à 2700 :slight_smile:

je vais essayer d’aller voir un de ces centres et j’ai également rdv chez un cardiologue pour essayer d’éliminer des pistes !!

Non non je suis pas enceinte :slight_smile: et heureusement ca dur pas une année :slight_smile:

[quote=« martoche, id: 1009456, post:6, topic:97991 »]centres et j’ai également rdv chez un cardiologue pour essayer d’éliminer des pistes !!

Non non je suis pas enceinte :slight_smile: et heureusement ca dur pas une année :-)[/quote]

Si, si, ça peut arriver que ça dure jusqu’à 22 mois, mais généralement c’est plutôt chez les éléphantes.

C’est sûr, ce n’est pas simple! Surtout dans notre société actuelle où on a de moins ne moins tendance à prendre le temps, avec comme exemple extrême le massif du mont-Blanc où on fait parfois des courses avec sortie à plus de 4000 m à la journée…
Mais ce que je voulais dire, c’est que, par exemple, si tu habites en plaine (je ne sais pas si c’est le cas), et que tu viens faire un we de rando en montagne, au lieu de prendre la voiture le samedi matin et d’attaquer tout de suite à marcher, rien que le fait de monter le vendredi soir, de dormir vers 1500 m, en camping par exemple, et attaquer la marche le samedi matin peut parfois faire la différence…
Personnellement, je partage ma vie entre Grenoble (200 m d’altitude) et les environs de Gap, (900 m), eh ben ça a l’air de rien, mais quand je fais de l’alpinisme un peu haut (+ de 3500m), je sens la différence, selon si j’étais majoritairement à Grenoble ou Gap les semaines précédentes (ou peut-être que je crois le sentir? mais il me semble vraiment que c’est le cas, car je m’étais fait la réflexion à postériori et non pas en tentant de justifier un coup de barre sur le moment…).

En lisant ça, je me dis que j’ai peut-être tort, mais ça ressemble quand-même à quelque chose dans le genre MAM…
Dans tous les cas le RDV chez un cardiologue n’est surement pas une mauvaise idée, on ne sait jamais!

Posté en tant qu’invité par luc48:

j’ai deja eu des trucs comme ca, des sensations de malaise apres l’effort, mais sans aller jusqu’aux nausées. c’était principalement un manque d’entrainement (ou un forcing par rapport à un entrainement donné) : on veut faire la meme chose qu’avant, mais avant on avait une super peche tandis que maintenant on est moins bon, on a moins de temps, on veut rentabiliser au maxi et on en fait trop. (c’est pareil si on sort avec des gens trop forts ; on veut faire bonne figure, rester à leur niveau et on force)

Par ailleurs, j’essaierais de séparer les pbmes altitude et physique pur d’où 2 questions :
2h 1/2 de vrai footing sur du plat, ca donne quoi ?
2h 1/2 au dessus de 2500, sans effort, avec montée par moyen mécanique, ca donne quoi ?

[quote=« luc48, id: 1009463, post:9, topic:97991 »]j’ai deja eu des trucs comme ca, des sensations de malaise apres l’effort, mais sans aller jusqu’aux nausées. c’était principalement un manque d’entrainement (ou un forcing par rapport à un entrainement donné) : on veut faire la meme chose qu’avant, mais avant on avait une super peche tandis que maintenant on est moins bon, on a moins de temps, on veut rentabiliser au maxi et on en fait trop. (c’est pareil si on sort avec des gens trop forts ; on veut faire bonne figure, rester à leur niveau et on force)

Par ailleurs, j’essaierais de séparer les pbmes altitude et physique pur d’où 2 questions :
2h 1/2 de vrai footing sur du plat, ca donne quoi ?
2h 1/2 au dessus de 2500, sans effort, avec montée par moyen mécanique, ca donne quoi ?[/quote]

+1!
Mais elle a déjà dit qu’en faisant du vélo elle ne ressent rien de tel, et la plupart du temps on fait pas du vélo à 2500 m, et elle a aussi dit qu’elle ne force pas particulièrement lors de ces randos, ou que du moins le problème survient aussi alors que l’effort n’est pas intense…
C’est pour ça que je pencherais plus pour un problème lié à l’altitude, mais ayant comme facteur déclenchant soit une moins bonne forme générale (là-dessus on est bien d’accords), soit un déménagement à une altitude plus basse qu’avant, vu qu’elle n’avait pas ces soucis auparavant.

Par contre le test consistant à monter à + de 2500 m sans effort, puis à y rester me semble très intéressant! (enfin un intérêt aux remontées macaniques, youpi! :wink: ) Mais l’idéal serait d’y rester plus longtemps, typiquement d’y dormir, et au réveil, il est très facile de voir si le corps subit ou non les effets de l’altitude (léger oedème facial, avec yeux « bouffis » comme si on avait pleuré avant de s’endormir, marques caractéristiques des chaussettes ou de la montre montrant aussi un gonflement au niveau des articulations, etc…)

merci pour toutes vos réponses…

en fait j’habite en plaine la semaine 500 m mais je vais environs une a deux fois par semaine entre 1500 et 1800m. par exemple je vais grimper des fois à ces altitudes et jamais trop ressenti des tels douleurs sans l’effort.

lors de mes dernières rando je ne forcais vraiment vraiment pas !!! je faisais vraiment gaffe à ça :slight_smile:

Avant, je n’avais pas de problème car je ne pratiquais pas de rando en montagne mais faisait du sport en plaine…

Salut,
C’est une idée comme ca, mais est-ce que tu mange suffisamment de fer ?
Un manque de fer entraine une diminution de l’hémoglobine et donc une diminution de capacité du sang a transporter de l’Oxygene…
Ca pourrait expliquer le fait que tu sois particulièrement sensible aux variation d’oxygène… :stuck_out_tongue:
As tu deja fait un bilan sanguin ?

un pote très sportif ressent les symptomes du MAM dès qu’il va en moyenne altitude, genre 1500m-2000m. Il ne voulait pas le croire mais c’est radical.
Tu es peut-etre très sensible à cela comme lui. on n’est pas tous égaux face à l’altitude.

Je ne m’y connais guère en MAM: j’ai juste vu un pote en faire au camp de base du Toubkal l’an dernier. C’était guère joli. On l’a redescendu fissa fissa en mule, sinon, on nous a dit qu’il pouvait y passer.
Donc je me pose une question : si Muriel est sensible au MAM, la faire dormir à +2500, c’est pas risquer qu’elle y reste? L’intérêt des remontées mécaniques, c’est pour l’héritage?

[quote=« Graine, id: 1010805, post:14, topic:97991 »]

Je ne m’y connais guère en MAM: j’ai juste vu un pote en faire au camp de base du Toubkal l’an dernier. C’était guère joli. On l’a redescendu fissa fissa en mule, sinon, on nous a dit qu’il pouvait y passer.
Donc je me pose une question : si Muriel est sensible au MAM, la faire dormir à +2500, c’est pas risquer qu’elle y reste? L’intérêt des remontées mécaniques, c’est pour l’héritage?[/quote]

:smiley: Ben oué, comme ça elle sera fixée… ou ne sera plus! Simple et efficace, non? :lol:
Et puis j’espère que l’auteur de cette brillante idée sera généreusement récompensé par une partie de l’héritage…

Non, bien sûr, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, mais le truc c’est que si elle est capable d’y monter à pieds, même en étant malade, alors théoriquement, sans effort ça devrait moins se déclencher, et donc pour se rendre compte si son corps ressent l’altitude et que rien ne semble se passer (et seulement dans ce cas), je pense qu’il peut être intéressant d’y rester un peu plus. Mais bien sûr, si même en montant sans effort elle se sent mal rapidement, il faut redescendre fissa et ne pas passer la nuit!! Je suis quand-même pas fou et n’encourage pas le forcing ni ne souhaite inciter personne à faire des choses idiotes!
Et si elle se sent mal et qu’elle est montée en remontées mécaniques, sauf si elle a pris la dernière de la journée, elle peut la prendre à la descente et là, c’est la guérison instantanée! C’est quand-même plus rapide que la mule pour perdre vite de l’altitude :wink: Donc bon, ça ne me semble pas si engagé… Mais après, encore une fois, c’est une réflexion de quelqu’un de non spécialiste, comme je l’ai déjà dit, donc comme tout ce qui se dit sur les forums, à ne pas suivre aveuglément…

C’est bizarre tout ça tout de même parce que ça ressemble bien à un MAM mais en allant régulièrement faire du sport à 1500-1800m d’altitude, je pensais qu’on était assez acclimaté pour ne pas souffrir à 2500m, la différence n’est pas si importante… à moins d’être quelqu’un de vraiment sensible comme le décrit lashemale?

Au début de la discussion, je pensais que ce qui lui arrive était nouveau, mais en fait, ce qui est nouveau, c’est de monter à des altitudes plus élevées que 2000 m, ce n’est pas tout à fait la même chose…

Et +1 pour la réflexion de Clovis pour le fer, surtout que c’est assez « souvent » que les femmes sont justes niveau fer.

pour la remarque de clovis :wink: , ce n’est pas de manquer de fer qui fera qu’elle sera mal d’un coup, mais qu’elle aura plus de mal à s’acclimater ensuite, c’est pas pareil
pour répondre à FloD, mon pote ne fait pas du sport à 1500-1800m non, en plaine. Et à chaque fois qu’il monte (rando en famille, ski) il a de gros gros problèmes. La seule conclusion après x tentatives c’est qu’il est hyper sensible et c’est vraiment flagrant, l’altitude lui est interdite.

Posté en tant qu’invité par souris 48:

A mon avis, il s’agit quand même du MAM. Des études ont été faites et prouvent que cela peut arriver même en basse altitude. Il existe peut être de la doc. sur internet…où demander à un médecin du sport, dans un centre spécialisé.
En espèrant que tu trouves une solution et que l’envie de retourner en montagne ne soit pas gâché par ces symptômes.

Posté en tant qu’invité par souris 48:

A mon avis, il s’agit quand même du MAM. Des études ont été faites et prouvent que cela peut arriver même en basse altitude. Il existe peut être de la doc. sur internet…où demander à un médecin du sport, dans un centre spécialisé.
En espèrant que tu trouves une solution et que l’envie de retourner en montagne ne soit pas gâché par ces symptômes.

Quand j’habitais Menton (altitude 0) et partais tôt le matin dans le Mercantour, si je dépassais l’altitude 2800-2900, je me tapais systématiquement de violents maux de tete, nuque raidie, efforts difficiles. Et plaisir bien gâché. Aspirine avant ou pendant l’effort n’a rien changé. Le seul truc efficace que j’ai trouvé était de partir la veille au soir et planter ma tente vers le point de départ.

Posté en tant qu’invité par Patrice L:

boujour
si je suis venu sur ce blog c’est que j’ai le même problème depuis des années. pour ma part je ne crois pas au MAM mais plutôt au froid qui bloque l’estomac à un moment donné car il fait des priorités. donc maitenant je monte avec un foulard sur le nez et la bouche et je me découvre pas trop en particulier les bras.
dimanche il faisait très beau mais pas encore chaud j’ai enlevé l’écharpe et pof blocage perte de forme et au sommet commence le mal au coeur puis les vomissements à la descente et enfin bonhomme détruit.
pour ce qui est des examens je crois avoir tout fait : analyse de sang, analyse des vaisseaux , test d’effort, dopler en rando… j’en passe et des meilleurs
bon courage