Mouflage simple/double

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Raoul Volfoni a écrit:

Si on n’en a pas, on peut simplement doubler le montagne
simple, pour former un mouflage à forte démultiplication (x9?)
que j’appelle un mouflage en « double N » mais qui a certainement
un nom plus joli. Perso, c’est mon prefere car on le retient
facilement : c’est deux fois le meme montage a la suite.

On le retient facilement mais à l’usage c’est très long, plus on démultiplie plus c’est facile mais plus c’est long.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Francois a écrit:

Ce qui est aussi extrêmement important, c’est
d’anticiper. Installer un mouflage sur un système déjà
en tension relève quasiment de l’exploit (tout au moins en
rocher).

Mais non, ça prend bien sûr plus de temps que si tu assures d’en haut avec une plaquette qui servira de tête de moufflage mais ça n’a rien de vraiment compliqué. Une fois que le second est bloqué sur la corde (par un machard par exemple) tu as les mains libres pour installer ton moufflage.

Posté en tant qu’invité par Gepi:

Charles a écrit:

je me demandai : la 2ème solution tu as testé ?
Parce que : la poulie elle est pas chère et pas lourde (tu
peux facilemment en mettre 2 sur ton baudard) et des mousquifs
à vis , on en a facilement besoin de 2 ou 3 sur son baudrier .
Donc , ça me paraissait une vraiment bonne idée pour de
l’escalade sur grande voie ou bien sur glacier .
Sinon , qqun a-t-il testé la poulie autobloquante de chez petzl
?

La poulie oscillante offre un bon compromis, elle est légère et facile d’utilisation.
Le simple réa (photo 2) a un gros inconvéniant, la corde n’est pas maintenue en place et sort facilement. Je réserve donc son utilisation comme renvoi fixe à portée de main, par exemple pour inverser le sens de traction sans trop de perte.
Les gros avantages sont le prix et sa légèreté imbattables.

Pour faire un mouflage efficace, une seule poulie sur le dernier renvoi (avec effet poulie) augmente significativement l’efficacité. Une seconde poulie sur l’avant dernier renvoi apporte un gain mais moindre.

Donc pas vraiment utile d’emporter plus de 2 poulies oscillantes.

Posté en tant qu’invité par Raoul Volfoni:

J2LH a écrit:

On le retient facilement mais à l’usage c’est très long, plus
on démultiplie plus c’est facile mais plus c’est long.

Certes, mais comme tous les mouflages a tres forte demultiplication, ce me semble, a moinsse que les lois de la Physique aient soudainement change…

On est d’accord qu’un mouflage simple suffit dans la plupart des cas si on a le matos adequat (tibloc, poulies, mini-traction ou autre). On est d’accord aussi que le plus simple c’est encore d’anticiper, de marcher bien corde tendue pour ne pas avoir a faire de mouflage.

Mais SI, parce qu’on a foire la progression et le materiel, on a besoin d’un mouflage double, autant en apprendre un qu’on retient facilement. Maintenant, lequel on apprend c’est chacun qui voit… Perso j’ai du mal a retenir les autres que le double N, donc je travaille avec celui-la et il marche bien.

Le mieux est d’en essayer plusieurs, et de pratiquer celui qui nous semble le plus efficace et facile a retenir…

Posté en tant qu’invité par Gepi:

Rimaye.info a écrit:

Je sais pas pourquoi mais j’aime pas trop mettre du fric dans un truc
qui me servira jamais (esperons).

Dans ce cas la poulie oscillante est pratique, légère et l’une des moins chère (voir parmis les différentes marques). La première poulie apporte le plus gros gain, les suivantes, de moins en moins.

A+

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Raoul Volfoni a écrit:

Certes, mais comme tous les mouflages a tres forte
demultiplication, ce me semble, a moinsse que les lois de la
Physique aient soudainement change…

Chaque mouflage démultiplie plus ou moins, ce qui est (sauf erreur) directement proportionnel à la longueur de corde que l’on doit tirer, donc à la longueur des manips. De plus plus le montage est compliqué, plus il y a de frottements.
Il faut donc trouver le meilleur qui est tout aussi rarement celui qui démultiplie le plus que celui qui démultiplie le moins même si en crevasse, à cause des frottements sur la lèvre le mouflage de profondeur, c’est à dire celui qui démultiplie le moins mais celui pour lequel il y a le moins de frottement (on utilise un brin de corde libre sous lequel on peut glisser sac, bâton ou piolet), est le plus efficace.

On est d’accord qu’un mouflage simple suffit dans la plupart
des cas si on a le matos adequat (tibloc, poulies,
mini-traction ou autre). On est d’accord aussi que le plus
simple c’est encore d’anticiper, de marcher bien corde tendue
pour ne pas avoir a faire de mouflage.

Si bien marcher corde tendue peut limiter le problème on peut avoir à faire un mouflage tout de même.

Tout dépend de plus du milieu, si il s’agit de hisser son second en escalade ou de sortir quelqu’un d’une crevasse c’est assez différent. Pour le premier ca, celui que je connais le mieux, je sais qu’il suffit d’un mouflage simple pour hisser son propre poids, même si il y a quelques frottemens sur le rocher. Quand on assure avec une plaquette il s’installe de plus en 30s.

Posté en tant qu’invité par Max:

Lzs deux manip en neige et en rocher sont un peu différentes

En Rocher (raide) moins de problèmes de frotement, un moufflage simple suffi souvant, par contre tu peux manquer d’apuis pour les pieds et travailler en se pendant sur la corde est moins fatiguant

En neige il peut y avor un très gros frotement, mais tu peux trouver du monde pour t’aider.

dans les deux cas il est important de savoir passer d’un montage simple à un de tupe mariner si ça fait avec le simple tant mieux (ça va plus vite) sinon tu modifie

Super important aussi le blocage de la corde avec tu tout ficellou tu as un retour qui peut être important (surtout sur une manipe réelle faite dans le stress)
Une poulie autoblocante c’est vraiment le top, OK c’est cher mais ça change tout…
A+
Max

Posté en tant qu’invité par ice09:

Autosauvetage en Montagne edition FFME :
l’auteur c’est Bernard Ballarin l’inventeur du treuil a corde du même nom en 1972 et le treuil SAREM en 1991.
Un ancien du PGHM devenu CRS Montagne qui a realisé un ouvrage qui est une mine d’info pour le depatouillage dans nos activités, c’est en plus un ancien spéléo (qui comme on le sait on l’art de se sortir avec de la bricole facile qui marche). Il a editer ce bouquin avec des schemas TOP de chez TOP.

Posté en tant qu’invité par Sea:

Ce système fonctionne uniquement si tu as ton 1er renvois au dessus du niveau du torse. Ca fonctionne bien, mais faut des cuisses.

@+

Posté en tant qu’invité par Mouflons !:

Commentaire d’un guidos à la vu d’un groupe de stagiaire du CAF en plein stage de moufflage :
« Pff, Au lieu de passer une semaine à faire du mouflage, feraient mieux de leur apprendre à « lire » le glacier pour pas tomber dans les crevasses…ca leur serait plus profitable… »

Cela m’ammène trois questions :
1/ Combien d’entre vous on dèjà eu à secourir par mouflage ?
2/ Combien d’entre vous maitrisait au moins une technique avant de faire leurs premières sorties ? hé hé.
3/ N’est il pas dangeureux d’avoir une approche systématiquement « à posteriori » du secours ?
Par ce discours, j’ai l’impression que les débutants se sentent obligés de maitriser tous les mouflages avant même d’avoir mis les pieds en montagne. Cela peut entrainer des comportements à risque. On croit maitriser les techniques de secours alors on est moins prudent.

a+

Posté en tant qu’invité par Gepi:

Mouflons ! a écrit:

Cela m’ammène trois questions :
1/ Combien d’entre vous on dèjà eu à secourir par mouflage ?
2/ Combien d’entre vous maitrisait au moins une technique avant
de faire leurs premières sorties ? hé hé.
3/ N’est il pas dangeureux d’avoir une approche
systématiquement « à posteriori » du secours ?
Par ce discours, j’ai l’impression que les débutants se sentent
obligés de maitriser tous les mouflages avant même d’avoir mis
les pieds en montagne. Cela peut entrainer des comportements à
risque. On croit maitriser les techniques de secours alors on
est moins prudent.

a+

A mon humble avis et au risque d’enfoncer des portes ouvertes :

  • Maîtriser une technique devient plus difficile lorsque l’on est soumis au stress.
  • Maîtriser une technique, ce n’est pas réussir en condition d’exercice avec du matériel , mais pouvoir se débrouiller avec le strict nécessaire et avec ce que l’on a sous la main et dans toutes les configurations.
  • C’est donc anticiper et s’assurer qu’on a au moins le strict nécessaire avant de partir.
  • Pouvoir secourir quelqu’un ou soi-même améliore l’autonomie, et montre une conscience des risques. C’est plutôt partir sans autonomie qui relève de l’inconscience et/ou d’une capacité d’anticipation perfectible.

En conclusion personnelle : Les techniques de réchappe et de secours, sont les premières choses à apprendre, non pas pour prendre plus de risques, mais parce que le facteur temps est très important en cas de tuile.

Qu’en pense le professionnel ?

Posté en tant qu’invité par Raoul Volfoni:

B’jour,

Mouflons ! a écrit:

Commentaire d’un guidos à la vu d’un groupe de stagiaire du CAF
en plein stage de moufflage :
« Pff, Au lieu de passer une semaine à faire du mouflage,
feraient mieux de leur apprendre à « lire » le glacier pour pas
tomber dans les crevasses…ca leur serait plus profitable… »

Qui lui a dit qu’ils passaient une semaine a faire du mouflage ? Ca me semble un peu presomptueux !

3/ N’est il pas dangeureux d’avoir une approche
systématiquement « à posteriori » du secours ?

Qui parle d’avoir « systematiquement » une approche a posteriori ? On a deja souligne que c’etait important de limiter les chutes en marchant corde tendue, et bien sur en apprenant a ne pas passer n’importe ou…

Mais personne ne peut jurer qu’il ne passera jamais dans une crevasse… Le mouflage c’est un joker si on s’est pris une crevasse et qu’on est que deux. C’est toujours bon a prendre ! Ca fait partie des choses a apprendre, tout comme la progression et le choix d’itineraire.

Posté en tant qu’invité par Mouflons !:

Raoul Volfoni a écrit:

Qui lui a dit qu’ils passaient une semaine a faire du mouflage
? Ca me semble un peu presomptueux !

Véridique. Le thème du stage c’était « mouflage ». Mais j’espère quand même qu’ils n’ont pas fait que ça pendant la semaine !

Posté en tant qu’invité par Paul G:

A mon sens, l’un des gros intérêt d’apprendre le moufflage et la remontée sur corde, c’est … de voir que ce n’est pas si simple, surtout si on n’a pas prévu « avant » le matos qu’il faut et l’encordement adhoc.
Qd on n’a compris, on fait d’autant plus gaffe à marcher corde tendue, et on réfléchis sur l’assurage avant de franchir les ponts de neige.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Paul G a écrit:

A mon sens, l’un des gros intérêt d’apprendre le moufflage et
la remontée sur corde, c’est … de voir que ce n’est pas si
simple, surtout si on n’a pas prévu « avant » le matos qu’il faut
et l’encordement adhoc.

Il faut vraiment très peu de matos et ça n’a rien de compliqué de faire un mouflage ou une remontée sur corde.

Posté en tant qu’invité par Mouflons !:

Paul G a écrit:

A mon sens, l’un des gros intérêt d’apprendre le moufflage et
la remontée sur corde, c’est … de voir que ce n’est pas si
simple, surtout si on n’a pas prévu « avant » le matos qu’il faut
et l’encordement adhoc.
Qd on n’a compris, on fait d’autant plus gaffe à marcher corde
tendue, et on réfléchis sur l’assurage avant de franchir les
ponts de neige.

C’est mon avis aussi. Quand on imagine la galère que ca peut être d’installer un mouflage en conditions réelles, on est d’autant plus vigilant en amont pour que ca n’arrive pas !

Posté en tant qu’invité par Paul G:

J2 pense « ça n’a rien de compliqué de faire un mouflage ou une remontée sur corde. »

Pour ma part, d’après ce que j’ai pu essayer en exercice :

  • Remonter sur corde et surtout passer la lèvre de la crevasse, en neige bien dure, alors que la corde s’y enfonce au moins de 50cm, je trouve ça difficile, ne serait-ce que physiquement. J’ajouterai que si au départ j’ai des skis au pied, je trouve ça encore plus délicat.
  • Installer un corps mort seul, dans une neige pourrie, alors qu’il faut retenir la corde sous tension, je trouve ça pénible. Creuser une neige molle avec juste un piolet, pour espérer y coincer son sac à dos, je trouve ça éprouvant.

OK, l’aspect théorique n’est effectivement pas très compliqué. Mais qd tu es pendu, ou sous tension, si tu n’a pas les bons outils au bon endroit pour pouvoir les prendre, la suite n’est pas simple.
Et comme en général ce genre d’aventure arrive au retour d’une course, après 8 ou 10h de marche, et qu’on est bien crevé…

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Excuses-moi , ne mettant les pieds sur neige ou sur glace que par erreur je pense toujours rocher. Sur rocher c’est facile, pour sortir d’une crevasse c’est une tout autre histoire.

Posté en tant qu’invité par polow:

le rendement réel d’un mouflage simple avec poulies classiques à 70/100 est de x2.2 au lieu de x3
celui d’un marnier simple de x3.4 au lieu de x5
et celui d’un marnier double de x4.6 au lieu de x7

et ceci avec poulies et une tête de mouflage sur poulie-bloqueur, donc avec un reverso et des mousquetons tu pleure, à mon avis tu tombe à x3 réel au lieu de x7