L’engagement principal, c’est qu’en cas d’incident de vol, tirer le secours n’est pas toujours une option. Il y a de grandes chances d’aller s’écraser sur un glacier à 5 jours de marche du village le plus proche, voire sur un terrain très haute montagne avec du matos limité, et potentiellement en étant blessé. L’armée pakistanaise a quelques B3 à Skardu et un très bon pilote, mais comme prouvé sur l’Ogre II récemment, ça ne suffit pas toujours, surtout si le crash se fait au dessus de 6000m.
Il faut ajouter l’aérologie potentiellement ultra-violente vu le relief, le fait qu’à ces altitudes on va taper dans le jet stream, le manque de stations météo locales précises, la prise d’altitude énorme (les pilotes sont sous oxygène mais ça ne fait que réduire le problème un peu, ça ne l’élimine pas), le froid…
Il faut avoir vraiment les bonnes conditions ce jour là, la bonne instabilité et peu de vent en altitude mais suffisamment quand même pour faire du soaring pour les derniers 1500m, quel magnifique coup de poker. Je ne sais pas si un vol de ce type sera répété avant bien longtemps.