Posté en tant qu’invité par Alain:
Lever tôt ce matin-là d’automne, j’envisageais l’ascension du Rocher Blanc dans le massif de Belledonne. L’autochenille m’avait déposé à l’entrée du chemin de Grande Randonnée Pédestre Equestre et Roller (GRPER), balisé en blanc rouge violet et vert hachuré de jaune. L’agent assermenté du point 045 me stipula mes droits : « vous devez rester sur la partie dédiée aux piétons. Tout empiètement sur la piste roller ou équestre est passible d’une amande de 180 € zone Ouest, et toutes sorties du GRPER d’un retrait immédiat du permis de circuler en zone N». Je signais ma décharge en cas d’accident, et, enfin libre, mis un pied devant l’autre. L’air était frais et mes muscles chauds. Je prenais rapidement de l’altitude quand mon ordinateur de poignet par une micro impulsion m’informa de la présence d’un renard azimute 253 à 547 mètres. Je vérifiais l’information le cœur bâtant. Lors de ma dernière sortie le logiciel atteint d’un virus m’avait signalé un Tétras-Lyre, une espèce disparu depuis au moins 15 ans … Vers 10 heures je débouchais au refuge de la Combe Madame. Tout en prenant un café au distributeur je regardais passer pensif la cabine express réservée aux personnes en possession d’un certificat médical d’incapacité de déplacements autonome. Comme souvent en cette saison la benne était presque vide. Ne voulant pas rater la navette retour de 16 h je reprenais ma route. Je traversais la piste de descente VTT, et abordais le passage des motorisés. Sur cet itinéraire les mises en conformités du tracé n’avaient pas encore était réalisées. Ni mur antibruit, ni passerelle aux normes GRPER. Je patientais donc que le feu se mette au vert pour traverser. Il ne me restait plus qu’à franchir les vestiges du glacier maintenu en état par le département de rénovation du patrimoine naturel à l’aide d’un circuit d’oxygène liquide, pour atteindre le restaurant d’altitude du Rocher Blanc. J’aimais cet endroit, au deuxième étage avait été reconstitué le paysage local du début du XXIéme siècle…
Alain