Posté en tant qu’invité par strider:
Salut toute la communauté, je vous propose de parler sur ce sujet de la montagne non sur l’angle habituel du savoir, du conscient, de l’esthétique et de la sécurité mais sur l’angle de l’inconscient, du rêve nocturne, de la vie psychique qui mêle bizarrement tout un tas d’éléments et fait des associations insolites…
Moi j’ai la particularité de me souvenir systématiquement de mes rêves, surtout ceux où je suis en montagne…j’en fais toute l’année, même en pleine saison.
Parlons de celui d’avant-hier, il est assez comique…
C’est une plaine, genre champ de blé. Je suis dans un bus avec pas mal des anciens camarades de classe de collège (il y a longtemps !) que je n’ai pas envie de revoir, et il y a pas de copains à l’horizon…Le bus est ce qui semble être sur une autoroute. Nous partons faire les dômes de Miage, j’en suis convaincu…Tout d’un coup les alpes apparaissent à droite, un tas de crêtes vertes…seule la silhouette noire, et caractéristique du Cervin s’impose. Pas de neige. Je le reconnais je m’exclame…Mon ami Daniel, guide qui m’a appris l’alpi étant fort jeune le confirme…je suis dans sa voiture, une laguna…il y aussi mon père…nous partons faire les dômes de Miage…Toujours sur l’autoroute, on est en périphérie d’un grand massif : les Ecrins ! Et là je sais qu’au tournant, dépassant un sommet vert, le Pelvoux va apparaître, de face sud-est…attention, le voilà ! Stupeur ! Je vois une montagne sombre qui ressemble bien au Pelvoux, mais la pointe Durand est devenu concave et à la place du glacier des violettes, il y a d’énormes dalles de granit gris, luisantes, rabotées, faisant un U en creux à la place du glacier…
Bon nous rentrons dans le massif des Ecrins pour faire les dômes de Miage. Un tournant à gauche, au pied du Pelvoux, nous sommes sur la route de la Bérarde…Je reconnais la vallée du Vénéon très encaissée…avec tous ces cailloux…la route bascule tout d’un coup à 45°, la bagnole a Daniel est presque à la verticale mais grimpe comme d’un rien .
-Je ne me souvenais pas que c’était aussi raide, la route de la Bérarde, dis-je
-En montagne c’est pas rare qu’on grimpe à 45° , dit Daniel
Ensuite la route faite de vagues marches et caillouteuse, elle se présente comme l’ « autoroute de écrins ». Daniel fait des pirouettes avec le volant et les pneus de la laguna pour passer les marche tandis que je le devance à pied…A gauche apparaît, un défilé de dalles qui ressemble à celui de la langue terminale du glacier blanc, mais le glacier a la même couleur et le même aspect que les dalles, au point qu’on se demande si c’est bien le glacier. La route devient plane…un site d’école d’escalade apparaît, .,il y a de beaux gendarmes de granit partout autour de la route avec une lumière chaude d’après midi. La vallée est verte et grandiose en contrebas. On arrive à la Bérarde. Il y a deux torrents dans des gorges aménagées, et le hameau est sur une île. Les gens parlent italien. Sur la place, il y a un buffet campagnard gratuit avec des variétés de minestrone et des pattes à toutes sauces. Daniel et mon père se servent sans hésiter en disant qu’il faut des forces pour la montée en refuge. Ellipse : nous sommes dans la montée en refuge…
-que les sentiers des Ecrins sont caillouteux !
-c’est pas comme ça au mont blanc, dit Daniel
Le sac est un peu lourd, bon, sans plus, mais il y a de la poussière partout sur le sentier…
Là je me dis tout à coup : « je ne souvenais pas que la montée est aussi pénible pour aller au dôme de miage »
Je lève la tête, les sommets sont granitiques mais secs comme des abricots flétris et je fais une réflexion très clair : « Mais les dômes de Miage, c’est pas aux Ecrins ! »
Je me réveille aussitôt…
Avouez que l’interprétation est amusante ! Moi je vois au moins quatre thème différents.