Mont Pelvoux en évitant les vires d'ailefroide?

Posté en tant qu’invité par Loalpin:

Salut ,

Je donne qlqs infos à la question initiale.
Au printemps , il reste beaucoup de neige , souvent de quoi skier à 2000 m mi-juin, donc plus au dessus donc galère en grosse, début été (juillet =mieux).
Pour le Coolidge c’est sud , mais c’est haut , printemps = neige dès le refuge.
Concernant la course, la descente par le glacier des violettes et techniquement plus simple (rando glacière peu raide , crevasses et rappels ) , pour les vires d’Ailefroide il faut faire attention , ne pas glisser , c’est tout, comme dans pas mal de cas en montagne !
La descente par le Coolidge peut être beaucoup plus difficile, c’est du 35/40°. Pour un débutant, ça va se solder par 300m de descente de face, plus la trouille, il faut au moins un alpinisme aguerri à descendre face à la pente pour retenir un second débutant.
C’est en effet une sinon la plus belle traversée dans ce niveau de difficulté.

Plus simple et presque aussi haut : arête sud du Râteau.
Plus haut , moins difficile : Dôme des Ecrins VN (attention neige, plutôt été)
Plus simple , moins haut mais très beau : Pic Coolidge VN

En fait , il ne faut pas se fixer un sommet mais des conditions, qui définiront un type d’itinéraire (face, couloir, arête, etc …) qui aboutiront sur un sommet.
Surtout que si vous venez de Bretagne , vous ne pouvez pas faire échec, non ?

Je reste dispo si besoin.

Posté en tant qu’invité par Pitou:

Bonsoir et encore merci pour vos réactions,

Je lis des choses différentes : les vires d’ailefroide sont soit très facile (sans problèmes, mais il ne faut bien sûr pas tomber), soit relativement dangereuses surtout si le temps se dégrade (variable aléatoire donc à prendre en compte), mais je n’ai pratiquement pas lu de proposition pour éviter ces vires, sauf descendre par le glacier des violettes où des rappels s’imposent, et également là ou j’ai annoncé ne pas être un pro des rappels. Dois-je en conclure que la course n’est pas faite pour nous ?

J’ai aussi lu que la notion de prendre du plaisir dans un couloir peu incliné pour tester le piolet traction n’a pas vraiment été considérée, mais que la descente posait un problème sérieux (déséscalade en piolet traction stupide ou impossible à envisager ?) Dois-je là aussi en conclure que soit on est débutant et on peut rester à la maison regarder des vidéos, soit on va en école de glace et/ou on habite a coté de la montagne et on fait du « vrai » couloir ?

Je m’excuse à l’avance si je fais des raccourcis sur les commentaires postés, mais je cherche juste à retenir les informations les plus pertinentes venant d’alpinistes confirmés comme bon nombre d’entre vous, et surtout pouvant se mettre dans la peau d’un débutant qui progresse petit à petit.

PS : j’ai beaucoup lu que le râteau n’était pas fait pour les débutants (toutes les configs en une course : crête, arete expo, rappels, mixte, courts passages aériens…) est-ce faux ?

Bonne soirée à vous,

Posté en tant qu’invité par Neuneu:

A chacun de prendre son plaisir comme il le souhaite. Mais, ça doit être bien chiant de faire le Coolidge en piolet traction.
Si tu as besoin de 2 piolets tractions à la montée, la descente va être encore plus chiante et longue. :wink:

Ou simplement on envisage un couloir menant à un sommet dont on peut descendre par une voie normale plus facile. Ici, le couloir Coolidge est la voie normale… forcément ça chie si on n’est pas à l’aise en couloir !

Par le névé des militaires.

[quote=« Pitou, id: 1439427, post:22, topic:127309 »]Bonsoir et encore merci pour vos réactions,

Je lis des choses différentes : les vires d’ailefroide sont soit très facile (sans problèmes, mais il ne faut bien sûr pas tomber), soit relativement dangereuses surtout si le temps se dégrade (variable aléatoire donc à prendre en compte), mais je n’ai pratiquement pas lu de proposition pour éviter ces vires, sauf descendre par le glacier des violettes où des rappels s’imposent, et également là ou j’ai annoncé ne pas être un pro des rappels. Dois-je en conclure que la course n’est pas faite pour nous ?

J’ai aussi lu que la notion de prendre du plaisir dans un couloir peu incliné pour tester le piolet traction n’a pas vraiment été considérée, mais que la descente posait un problème sérieux (déséscalade en piolet traction stupide ou impossible à envisager ?) Dois-je là aussi en conclure que soit on est débutant et on peut rester à la maison regarder des vidéos, soit on va en école de glace et/ou on habite a coté de la montagne et on fait du « vrai » couloir ?

Je m’excuse à l’avance si je fais des raccourcis sur les commentaires postés, mais je cherche juste à retenir les informations les plus pertinentes venant d’alpinistes confirmés comme bon nombre d’entre vous, et surtout pouvant se mettre dans la peau d’un débutant qui progresse petit à petit.

PS : j’ai beaucoup lu que le râteau n’était pas fait pour les débutants (toutes les configs en une course : crête, arete expo, rappels, mixte, courts passages aériens…) est-ce faux ?

Bonne soirée à vous,[/quote]

Salut Pitou,

à priori tu n’as pas bien lu ni les messages des gens ni les topos :wink: Lors de la réalisation du coolidge en aller/retour tu ne passe jamais par les vires d’ailefroide qui sont un des chemins de descente en bas du glacier des violettes… Pour monter au refuge du pelvoux c’est un sentier très facile!!

Ensuite si l’idée te prends de descendre le glacier des violettes (pas forcément une bonne idée je pense dans ton cas :wink: ), je t’ai bien proposé une alternative (post #10): descendre par le nevé des militaires au lieu des vires. C’est une alternative facile et sûre.

Si je peux me permettre un conseil un peu relou: avant de partir faire des courses dont tu n’es pas bien sûr en ce qui concerne ton niveau: apprends la lecture de topo/cartes et surtout à connaitre tout seul tes limites :slight_smile: C’est la première étape pour pratiquer l’alpi sereinement

Salut,

 Je vais reprendre certains posts, mais pour faire un résumé,

 Si tu fais le coolidge en aller retour, tu ne passes pas par les vires d'Ailefroide. Je pense que faire la traversée est plus prudent avec des débutants (qui savent faire un rappel). J'avais fais la traversée avec peu d'expérience en neige avec qqun de plus expérimenté. Le coolidge (35-40degré de moyenne, un passage un peu plus raide au millieu)  m'avais deja un peu impressionné à la montér. Avec des débutants à la descente, je pense qu'il y a moyen de vous faire bien peur. 

Le couloir n'est pas assez raide pour faire du piolet traction, il faut une pente de plus de 50 degré pour cela, ca n'est physiquement pas possible, tu te fatiguerais énormément. Tu marches normalement dans ces pentes, au pire tu te met de face et tu prend ton piolet par la tete... 

La traversée est plus facile techniquement (pas de pente raide, pas d'escalade). Il y a 3 ressaux je crois que tu descend en rappel (et un rappel sur corp mort pour descendre dans une crevasse et remonter en face) . Donc si vous apprenez a faire des rappels d'ici la ça peut valoir le coup...  C'est une course assez longue, en altitude donc il faut etre bien en forme...

A la fin de la traversée, pour rejoindre ailefroide soit tu passe par les vires, soit par le pré de Mme Carle. Les vires sont plus rapide, et moi quand j'y étais passé, vraiment ca ne m'avais pas semblé dangereux, ca s'était tres bien passé (par contre, pas facile de trouvé le départ, mais il y a un cairn).

Voila j'éspere que ca peut t'aider, bonne course.

Je ne suis pas convaincu que la traversée soit beaucoup plus facile pour des débutants (note : je n’y suis jamais allé au printemps).
Il y a parfois de beaux trous pour rejoindre le premier rappel (j’ai entendu dire que parfois il y a un pieu d’installé rive gauche, sans doutes là ou tu as fait un corps mort?). Après ce premier rappel la descente du couloir (avant de retraverser le glacier) n’est pas à négliger non plus. La traversée sous les séracs (partie basse du glacier)… ça dépend des années (c’est parfois un labyrinthe, et d’autres fois ça passait tout droit, encore qu’au printemps ça doit être bien bouché). Il y a deux spits pour le dernier rappel (descente sur le névé Péllissier), mais bien caché, et pas évident d’accès (quelques m de désescalade). Si on ne les trouve pas il y a des sangles un peu partout. Il parait que ce dernier rappel est évitable en contournant la bosse par la gauche (et du coup on ne passe pas par le névé?), mais je n’ai jamais essayé…

Oui et comme dit plus haut, pendant le parcours de la vire surtout ne pas s’engager dans les quelques ravines qui descendent tout droit et qui ressemblent furieusement à des sentes. Il faut toujours les traverser et continuer de l’autre côté.

moi, vu votre niveau, je ne ferai, ni le coolidge, ni surtout la traversée
ce sont des grandes courses. on ne s’engage pas la dedans sans expérience.
et encore tous les posts parlent de conditions « normales »
mais la descente des violettes dans le brouillard… aie aie aie pas facile je pense (paumatoire, des trous, des rappels, etc)

faut arrêter de choisir une course en prenant comme a priori que la neige sera top, qu’il ne fera pas froid, et qu’il fera beau sans vent.
une course à 4000 pour débutant, avec un couloir facile en piolet traction… ca n’existe pas !

donc soit tu prends un guide, soit tu fais ca par étape :

  • un sommet a 4000 ou a peu près et vraiment facile
  • un couloir un peu raide, mais pas expo, où tu peux redescendre de l’autre côté

A+
Hugues

Posté en tant qu’invité par Anonymous:

Et encore. Il faut que la personne ait un certain niveau pour prétendre à être accompagnée d’un guide. Et le minimum dans cette course c’est de savoir cramponner et descendre en rappel en plus d’être un peu endurant.

Posté en tant qu’invité par Pitou:

Bonsoir,

Voilà des réponses pertinentes et synthétiques ! Maintenant je vois clairement les différentes possibilités : soit je monte en évitant les vires et je fais le couloir en A/R, soit j’écoute votre alternative (que je n’ai pas voulu retenir puisque je ne maîtrise pas les rappels) et je descends par le glacier des violettes, puis le névé des militaires.

Je me rend alors compte grâce à vous que ça n’est pas forcément la course idéale pour réaliser un premier couloir en traction (si vous avez des exemples de course qui vous viennent avec un couloir idéal pour ça, je suis intéressé).

Après, pour répondre à Huguesdup, le 4000 facile en autonomie j’en ai déjà fait un (pyramide vincent : 4215m) et je me suis + que balladé ! (départ du parking et non d’un téléphérique je précise !), d’où mon envie de progresser ! Je me suis aussi balladé sur un glacier très crevassé au niveau des domes de Miage avec un copain débutant, c’était sans problèmes aussi, mais impressionnant !

Pour l’utilisation d’un guide, j’ai déja testé, ou plutôt fait les frais et : haha ! Le gars qui te prend €800 et à qui faut tout payer pour qu’au final il trace sans même t’attendre ni te parler, ca va aller ! Tres cher pour ce que c’est, et même si tu apprends un peu, tu ne fais que suivre…

Exemple de course qui me fait trop envie et que j’ai laissé tomber à cause des nombreuses difficultés : le pic sud du rateau. Un autre sommet qui me fait rêver : le Finsteraarhorn ! Là aussi vu la pente et l’expo finale, à oublier je pense !

Je pensais aussi au Lagginhorn, car on l’a tenté une fois mais on s’est pris une tempête de neige sur l’épaule et on a du rebrousser chemin !

Il n’y a pas de pic S au Rateau.

La voie normale du Finsteraarhorn est expo comme tout itinéraire sur glacier/névé qui louvoie entre des barres de rochers ou de séracs (comme la voie normale du Dôme des Ecrins). Sur l’arête N, ça se protège facilement.
Par contre pas besoin de piolet traction : au printemps on monte au pied de l’arête en peaux !
Mais ça demande de savoir descendre une pente à 35-40° en crampons, car il y a qq passages raides.