Posté en tant qu’invité par Flo73:
T’énerve pas!! Les deux qui savent pas parler français feraient mieux d’argumenter plutôt que de t’attaquer bêtement. Mais tu pouvais t’attendre à de telles réactions en mettant aussi anodiment que tu l’as fait : "Mon pote a été évacué en hélico parce qu’il n’avait plus de jus. " Une phrase comme ça, c’est énorme. Une évacuation en hélico, c’est quelque chose de grave et tu donnes l’impression que c’est une banalité.
Il n’y a pas qu’un hélico sur le massif, mais il y en a peu et pas toujours autant qu’il y a d’appels. Je n’ai pas de chiffres en tête, mais je peux te donner quelques exemples de la limite du nombre d’hélicos : Une fois où j’ai été évacué, l’hélico a été appelé en route pour un malaise cardiaque, il a d’abord dû aller me poser avant d’aller secourir la personne, car il n’y avait pas d’autres hélico disponibles, il a donc perdu du temps.
Une autre fois, où je devais être transferé entre deux hopitaux, Valence et Lyon en hélico, pour des blessures très graves, au dernier moment, l’hélico est parti sur un cas encore plus urgent, probablement un secours en montagne et j’ai été emmené en ambulance. ça ne m’a pas porté préjudice, mais ça aurait peut-être pu et ces deux cas prouvent bien, que le nombre des hélicos est limité et même si les secours gèrent par rapport à la gravité, quand l’hélico est déjà engagé dans un sauvetage, ce n’est pas forcément facile de repartir dans l’instant sur un autre cas.
Alors, il ne faut pas prendre à la légère le fait de mobiliser un hélico.
En plus un sauvetage hélico fait courir des risques aux sauveteurs. Que les sauveteurs soient là ou pas pour ça, n’est pas le problème, il faut quand même songer aux risques qu’ils prennent pour nous, lors d’un sauvetage.
Tu n’y es peut-être pour rien, ce n’est pas toi qui t’es fait évacué, mais essaye quand même de prendre conscience que ta façon de présenter les choses est un peu choquante. Et à mon avis, c’est une tendance qui se généralise avec la génération qui a toujours connu le portable. On ne devrait sortir le portable pour appeler les secours que dans les cas où autrefois, on aurait pris la peine de courir au refuge ou en bas pour téléphoner, donc, quand on a plus le choix.
Ton histoire, je l’ai connu à l’aiguille du Moine, où on avait emmené une personne qui n’avait pas le niveau, mais qui a tellement insisté pour venir, qu’on a cédé. Au retour, elle était tellement fatiguée, qu’elle nous a fait perdre un temps fou et on est arrivé presque à la nuit tombante au refuge du couvercle. Et bien, on l’a laissé là, au refuge, avec quelqu’un capable de la ramener le lendemain et nous on est rentré en se dépêchant pour profiter des dernières lumières du jour. La solution idéale aurait même été qu’on passe tous la nuit au refuge, mais on bossait le lendemain, malgré tout, on a un peu pris des risques stupides en traversant le glacier avec peu de visibilité.
Dans votre cas, vous pouviez bien rester à deux au goûter et le lendemain ou même après, puisque le mauvais temps arrivait, vous redescendiez. A mon avis, c’est mille fois mieux que d’appeler un hélico.
Et pour la descente entre le goûter et le nid d’aigle, si tu la trouvée si difficile que ça, c’est que vous n’aviez peut-être pas le niveau pour cette course. Hormis, la traversée du couloir qui est seulement dangereuse, il n’y a rien de particulièrement difficile sur cette portion. Je l’ai redescendue une fois par très mauvais temps.
[%sig%]