Posté en tant qu’invité par Olivier:
Je l’ai fait il y a 4 ans (aout 2000). Quand les conditions sont bonnes (et elles l’étaient), c’est à dire le ressaut en rocher sous Bionnassay sans verglas, l’arrête de Bionnassay n’est pas cornichée et/ou sans glace, ce n’est pas très difficile. Le rocher c’est du 3 et l’arrête il suffit de mettre un pied devant l’autre. Par contre tu n’as pas droit à l’erreur sur l’arrête, toute chutte est à mon avis fatale a moins d’un super reflexe de ton compagnon de cordée. C’est clair qu’il faut bien maîtriser le cramponage et donc avoir un peu d’expérience. Attention également au mauvais temps dans ce type de course.
Le timing, si je me souviens bien c’est départ 3h00 de Durier et arrivée à 15h00 au Mont Blanc mais nous avons perdu du temps dans la partie rocheuse de Bionnassay (au moins 1 h00) alors que ça ne fait même pas 100 mètres. A partir de Vallot tu commence à trouver le temps long et la fatigue commence à se faire sentir, du coup le rythme ralentit sérieusement. Personnellement je ne dormirais pas ou Goûter (ni à vallot c’est dégueu), ça casse toute l’ambiance de la course (beaucoup de monde et pas forcément des alpinistes…). En plus si tu montes directement au sommet du Mont Blanc tu y es presque seul parceque tu y arrives plus tard que les gens qui viennent du Goûter et des 3 Monts.
Nous sommes descendus par les 3 Mont BLancs, ce qui rallonge encore mais ça clôture la traversée. Il faut en garder un peu sous la semelle pour redescendre par les 3 Monts, rester concentré pour l’épaule du Maudit et la descente du Tacul.
C’est ma plus belle course en montagne car il y a vraiment de l’envergure, de l’isolement et juste ce qui faut de technique pour rester abordable.
Bonne chance.