…dans une cascade de glace.
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rien de suicidaire là dedans. au départ j’avais repéré cette ligne dans la forêt en redescendant du pas du roc. je m’étais dis : faut que j’aille voir ça de plus près. chose que j’ai fait. je prends piolets et crampons en me disant « pourquoi pas l’escalader si elle est pas trop raide et avec une bonne glace ».
arrivé au pied, je la regarde ; ou plutôt devrais-je dire je l’admire. je dois avouer que les jambes et la tête se sont un peu mises à trembler. sensation très rapidement disparue dès les premiers coups de piolets.
l’escalade débute par un premier ressaut assez peu raide mais néanmoins sympa et parfait pour se mettre en jambe. bonne glace, pas tellement épaisse mais suffisante ; on voir en de rares endroits l’eau couler dessous. la fin du premier ressaut est telle une vire de glace presque horizontale. et là, j’arrive au pied du mûr. enfin je dis mûr mais il n’est pas vertical ; peut être 65-70° maxi. mais bon assez pour faire monter la pression et me faire réfléchir sur si je continue ou pas. j’ai continué. ça me démangeait d’attaquer ce resaut droit par le milieu mais bon je me sentais pas. je l’attaque donc par la droite (rive gauche) ; pour désescalader après 2 mètres et finalement frimper le ressaut à gauche (rive droite). rétablissement « final » et c’est déjà fini. c’est trop bon quand je regarde en bas. je peux pas m’empêcher de penser que « putain fallait tout de même pas se planter ! ». je regarde au dessus, 30-40 mètres plus haut encore de la glace. on peut pas tellement parler de ressaut car c’est assez couché. mais sympa quand même. ensuite j’aperçois encore un dernier ressaut court mais vertical et pas enc conditions. de toute façon je sais pas si je l’aurai grimpé car je le trouvais raide et je voulais pas non plus trop envoyer du steack. voilà, donc de cet endroit je traverse la forêt pour rejoindre la route des glières et redescendre à ma ma bagnole.
quelle conclusion tirer de mon expérience ? du bonheur et de la satisfaction. mon mental était suffisament fort pour me concentrer sur l’escalade et faire abstraction de l’abscence d’assurage. avoir les idées bien claires et ne pas douter. si j’avais eu un doute ou une peur je serais pas monté.
une telle expérience renforce aussi un peu le côté mental je trouve. qualité intéressante pour les sports de montagne.
voilà, si vous avez des expériences similaires à raconter ça peu être cool.